Pub Date : 2016-05-01DOI: 10.1016/j.jmv.2016.03.003
J.-P. Laroche (Président du Collège national professionnel de médecine vasculaire (CNPMV))
Le 4 décembre 2015, a été publié au Journal Officiel l’acte de naissance d’une médecine vasculaire, spécialité sous la forme d’un CO-DES cardio-vasculaire/médecine vasculaire. La France est le 7e pays à obtenir cette spécialité après la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la République Tchèque, la Slovaquie et la Slovénie, soit 6 pays dans la CEE. Il a fallu donc des années pour aboutir, ce fut long mais passionnant, nous sommes allés d’espoirs en déceptions, avec de nombreux « coups de blues », lobbying aidant… mais nous y avons toujours cru. Cet article fait le récit de 30 ans de combat pour arriver à une médecine vasculaire spécialité. C’est Gaston Bachelard qui écrivait : « Rien ne va de soi, rien n’est donné, tout est construit ». La construction de la médecine vasculaire qui a dû franchir tous les obstacles, rien ne nous a été donné, tout a été conquis. Mais attention « Le spécialiste est celui qui sait de plus en plus de choses sur un domaine de plus en plus restreint, jusqu’à tout savoir sur rien » rappelait Ralph Barton Ferry, philosophe, alors de la modestie et de l’humilité mais gardons nos convictions. La clinique restera la base de notre exercice. Mais ce sont aussi tous les médecins vasculaires qui ont exercé, et ceux qui exercent actuellement qui ont construit aussi jour après jour, année après année, une médecine vasculaire de qualité. C’est grâce à la confiance de nos confrères et de la population que nous occupons la place qui est la nôtre aujourd’hui.
On the 4th of December 2015, the French authorities officially recognized the birth of a specialty in vascular medicine entitled CO-DES cardiology-vascular/vascular Medicine. France is the 7th country to obtain this specialty after Switzerland, Germany, Austria, Czech Republic, Slovakia and Slovenia, six countries in the EEC. It has taken years to achieve a long but exciting experience: we went from hopes to disappointments, sometimes with the blues, but lobbying helping… with sustained confidence. This article tells the story of 30 years of struggle to achieve this vascular medicine specialty. Gaston Bachelard wrote: “Nothing is obvious, nothing is given, all is built.” For the construction of vascular medicine, we had to overcome many obstacles, nothing was given to us, everything was conquered. Beware “The specialist is one who knows more and more things about an increasingly restricted field, up to ‘knowing everything about nothing”’ recalled Ralph Barton Ferry, philosopher; so there is room for modesty and humility but also convictions. The physical examination will remain the basis of our exercise. But let us recall the contributions of all those vascular physicians who practiced in the past, together with those currently active, who built day after day, year after year, a vascular medicine of quality. It is because of the trust of our colleagues and our patients that we can occupy the place that is ours today.
{"title":"Naissance d’une nouvelle spécialité : la médecine vasculaire","authors":"J.-P. Laroche (Président du Collège national professionnel de médecine vasculaire (CNPMV))","doi":"10.1016/j.jmv.2016.03.003","DOIUrl":"10.1016/j.jmv.2016.03.003","url":null,"abstract":"<div><p>Le 4 décembre 2015, a été publié au Journal Officiel l’acte de naissance d’une médecine vasculaire, spécialité sous la forme d’un CO-DES cardio-vasculaire/médecine vasculaire. La France est le 7<sup>e</sup> pays à obtenir cette spécialité après la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la République Tchèque, la Slovaquie et la Slovénie, soit 6 pays dans la CEE. Il a fallu donc des années pour aboutir, ce fut long mais passionnant, nous sommes allés d’espoirs en déceptions, avec de nombreux « coups de blues », lobbying aidant… mais nous y avons toujours cru. Cet article fait le récit de 30 ans de combat pour arriver à une médecine vasculaire spécialité. C’est Gaston Bachelard qui écrivait : « Rien ne va de soi, rien n’est donné, tout est construit ». La construction de la médecine vasculaire qui a dû franchir tous les obstacles, rien ne nous a été donné, tout a été conquis. Mais attention « Le spécialiste est celui qui sait de plus en plus de choses sur un domaine de plus en plus restreint, jusqu’à tout savoir sur rien » rappelait Ralph Barton Ferry, philosophe, alors de la modestie et de l’humilité mais gardons nos convictions. La clinique restera la base de notre exercice. Mais ce sont aussi tous les médecins vasculaires qui ont exercé, et ceux qui exercent actuellement qui ont construit aussi jour après jour, année après année, une médecine vasculaire de qualité. C’est grâce à la confiance de nos confrères et de la population que nous occupons la place qui est la nôtre aujourd’hui.</p></div><div><p>On the 4th of December 2015, the French authorities officially recognized the birth of a specialty in vascular medicine entitled CO-DES cardiology-vascular/vascular Medicine. France is the 7th country to obtain this specialty after Switzerland, Germany, Austria, Czech Republic, Slovakia and Slovenia, six countries in the EEC. It has taken years to achieve a long but exciting experience: we went from hopes to disappointments, sometimes with the blues, but lobbying helping… with sustained confidence. This article tells the story of 30 years of struggle to achieve this vascular medicine specialty. Gaston Bachelard wrote: “Nothing is obvious, nothing is given, all is built.” For the construction of vascular medicine, we had to overcome many obstacles, nothing was given to us, everything was conquered. Beware “The specialist is one who knows more and more things about an increasingly restricted field, up to ‘knowing everything about nothing”’ recalled Ralph Barton Ferry, philosopher; so there is room for modesty and humility but also convictions. The physical examination will remain the basis of our exercise. But let us recall the contributions of all those vascular physicians who practiced in the past, together with those currently active, who built day after day, year after year, a vascular medicine of quality. It is because of the trust of our colleagues and our patients that we can occupy the place that is ours today.</p></div>","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 3","pages":"Pages 188-196"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2016.03.003","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"34412435","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-05-01DOI: 10.1016/j.jmv.2016.03.005
K. Babaka , S.A. Sarr , A.D. Kane , A. Mbaye , A.A. Ngaïde , D.H. Fobang Djiogap , M. Bodian , M.B. Ndiaye , M. Ndour-Mbaye , M. Diao , B. Diack , M. Kane , D. Diagne-sow , A. Kane
Introduction
Notre objectif était d’étudier la prévalence des personnes porteuses de plaques d’athérome carotidiennes en population semi-rurale de Guéoul au Sénégal et d’analyser les corrélations avec les facteurs de risque et les atteintes vasculaires.
Patients et méthode
Enquête transversale, descriptive durant 1 mois incluant les Sénégalais âgés d’au moins 35 ans résidant depuis plus de 6 mois à Guéoul. La mesure était faite avec un appareil d’échocardiographie Doppler portable. La plaque carotidienne était définie notamment par une épaisseur intima média > 1,5 mm. Un seuil de significativité était retenu pour une valeur de p < 0,05 pour la comparaison des moyennes.
Résultats
Au total, 1411 sujets étaient inclus avec un sex-ratio femmes/hommes de 2,93 et un âge moyen de 48,5 ans. Les facteurs de risque cardiovasculaire étaient la dyslipidémie (61,1 %), la sédentarité (56,2 %), l’obésité abdominale (53,9 %), l’hypertension artérielle (46,4 %), l’obésité (12 %), le diabète (7,2 %) et le tabagisme (2,5 %). La prévalence des plaques d’athérome carotidiennes était de 6,8 % dont 42,7 % avaient des plaques bilatérales. L’âge avancé (p = 0,001), l’hypertension artérielle (p = 0,0001), le diabète (p = 0,004) et le syndrome métabolique (p = 0,008) étaient significativement corrélés à ces plaques. Concernant les atteintes vasculaires, 5,2 % des patients porteurs d’athérome carotidien avaient eu un accident vasculaire cérébral (p = 0,01), 27,1 % avaient eu un infarctus du myocarde (p = 0,02) et 31,2 % avaient une artériopathie des membres inférieurs (p = 0,5).
Conclusion
La prévalence des porteurs de plaques d’athérome carotidiennes semble faible. Cependant, l’association avec les facteurs de risque cardiovasculaire est à souligner, justifiant l’importance des stratégies de prévention des maladies cardiovasculaires.
Aims
The purpose of this study was to investigate the prevalence of atherosclerotic carotid plaques and association with cardiovascular risk factors and vascular diseases in a semi-rural area of Gueoul in Senegal.
Patients and method
This was a cross-sectional, descriptive study over a period of one month in 2012 in Senegalese people who were older than 35 years, and resided in semi-rural Gueoul for at least six months. Carotid plaques were measured with a portable Doppler Diadop 50® and defined by an intima-media thickness greater than 1.5 mm. P-values less than 0.05 were considered statistically significant.
Results
The survey involved 1411 individuals with a sex ratio of 2.93 and an average age of 48.5 ye
我们的目的是研究塞内加尔guoul半农村人群中颈动脉粥样硬化斑块患者的患病率,并分析其与危险因素和血管病变的相关性。患者和方法:为期1个月的横断面描述性调查,包括35岁以上在guoul居住6个月以上的塞内加尔患者。使用便携式多普勒超声心动图进行测量。颈动脉斑块的定义主要是内膜介质厚度。1.5毫米。对于p <值,选择了显著性阈值。0.05用于平均数比较。1411对象总数的增长,包括男女性别比为2.93%)和平均年龄48.5岁。心血管危险因素是dyslipidémie(61.1%)(56.2%),腹部肥胖,久坐不动(53.9%)、高血压(46.4%),肥胖(12%)、糖尿病(7.2%)和吸烟的人(2.5%)。颈动脉粥样硬化斑块的患病率为6.8%,其中双侧斑块占42.7%。老年(p = 0.001)、高血压(p = 0.0001)、糖尿病(p = 0.004)和代谢综合征(p = 0.008)与这些斑块显著相关。在血管病变方面,5.2%的颈动脉粥样硬化患者有中风(p = 0.01), 27.1%有心肌梗死(p = 0.02), 31.2%有下肢动脉疾病(p = 0.5)。结论颈动脉粥样硬化斑块的患病率似乎很低。然而,应该强调与心血管危险因素的关联,这证明了心血管疾病预防策略的重要性。本研究的目的是调查塞内加尔Gueoul半农村地区动脉粥样硬化性颈动脉斑块的患病率及其与心血管危险因素和血管疾病的关系。患者和方法这是2012年对35岁以上、在半农村地区居住至少6个月的塞内加尔人进行的一项为期1个月的横断面描述性研究。Carotid板were四旬with a cell Doppler Diadop 50®and defined by an intima-media制度greater than 1.5毫米。p值小于0.05被认为具有统计学意义。= =地理= =根据美国人口普查局的数据,该县总面积为,其中土地和(1.0%)水。风险因素的患病率很高:血脂异常(61.1%)、身体不活动(56.2%)、腹部肥胖(53.9%)、高血压(46.4%)、肥胖(12%)、糖尿病(7.2%)和吸烟(2.5%)。动脉粥样硬化性颈动脉斑块的患病率为6.8%,其中双侧斑块的患病率为42.7%。患病率随年龄增长(P = 0.001)、高血压(P = 0.0001)、糖尿病(P = 0.004)和代谢综合征(P = 0.008)而增加。与其他风险因素没有显著关联。颈动脉斑块的存在与中风(P = 0.01)、心肌梗死(P = 0.02)和周围动脉阻塞性疾病(P = 0.5)的病史有关。结论动脉粥样硬化性颈动脉斑块的患病率似乎较低,但与许多心血管风险因素有关。需要采取措施及早诊断和预防塞内加尔的心血管疾病。
{"title":"Prévalence des porteurs de plaques d’athérome carotidiennes dans la population semi-rurale de Guéoul au Sénégal : enquête sur 1411 sujets","authors":"K. Babaka , S.A. Sarr , A.D. Kane , A. Mbaye , A.A. Ngaïde , D.H. Fobang Djiogap , M. Bodian , M.B. Ndiaye , M. Ndour-Mbaye , M. Diao , B. Diack , M. Kane , D. Diagne-sow , A. Kane","doi":"10.1016/j.jmv.2016.03.005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jmv.2016.03.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Notre objectif était d’étudier la prévalence des personnes porteuses de plaques d’athérome carotidiennes en population semi-rurale de Guéoul au Sénégal et d’analyser les corrélations avec les facteurs de risque et les atteintes vasculaires.</p></div><div><h3>Patients et méthode</h3><p>Enquête transversale, descriptive durant 1 mois incluant les Sénégalais âgés d’au moins 35<!--> <!-->ans résidant depuis plus de 6 mois à Guéoul. La mesure était faite avec un appareil d’échocardiographie Doppler portable. La plaque carotidienne était définie notamment par une épaisseur intima média<!--> <!-->><!--> <!-->1,5<!--> <!-->mm. Un seuil de significativité était retenu pour une valeur de <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05 pour la comparaison des moyennes.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 1411 sujets étaient inclus avec un sex-ratio femmes/hommes de 2,93 et un âge moyen de 48,5<!--> <!-->ans. Les facteurs de risque cardiovasculaire étaient la dyslipidémie (61,1 %), la sédentarité (56,2 %), l’obésité abdominale (53,9 %), l’hypertension artérielle (46,4 %), l’obésité (12 %), le diabète (7,2 %) et le tabagisme (2,5 %). La prévalence des plaques d’athérome carotidiennes était de 6,8 % dont 42,7 % avaient des plaques bilatérales. L’âge avancé (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001), l’hypertension artérielle (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0001), le diabète (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004) et le syndrome métabolique (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008) étaient significativement corrélés à ces plaques. Concernant les atteintes vasculaires, 5,2 % des patients porteurs d’athérome carotidien avaient eu un accident vasculaire cérébral (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01), 27,1 % avaient eu un infarctus du myocarde (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02) et 31,2 % avaient une artériopathie des membres inférieurs (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,5).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La prévalence des porteurs de plaques d’athérome carotidiennes semble faible. Cependant, l’association avec les facteurs de risque cardiovasculaire est à souligner, justifiant l’importance des stratégies de prévention des maladies cardiovasculaires.</p></div><div><h3>Aims</h3><p>The purpose of this study was to investigate the prevalence of atherosclerotic carotid plaques and association with cardiovascular risk factors and vascular diseases in a semi-rural area of Gueoul in Senegal.</p></div><div><h3>Patients and method</h3><p>This was a cross-sectional, descriptive study over a period of one month in 2012 in Senegalese people who were older than 35 years, and resided in semi-rural Gueoul for at least six months. Carotid plaques were measured with a portable Doppler Diadop 50<sup>®</sup> and defined by an intima-media thickness greater than 1.5<!--> <!-->mm. <em>P</em>-values less than 0.05 were considered statistically significant.</p></div><div><h3>Results</h3><p>The survey involved 1411 individuals with a sex ratio of 2.93 and an average age of 48.5 ye","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 3","pages":"Pages 176-181"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2016.03.005","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90011825","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-05-01DOI: 10.1016/j.jmv.2016.03.001
A.-C. Arnoult , G. Pernod , C. Genty , J.-P. Galanaud , M. Colonna , M.-A. Sevestre , J.-L. Bosson
Background
Recent studies have shown lower rates of cancer following venous thromboembolism (VTE) than previously described.
Objectives
To reassess the risk of cancer in patients with clinical symptoms of VTE with or without confirmed VTE.
Patients
We used data from OPTIMEV, a French prospective multicenter observational study of patients presenting to hospital and community vascular medicine specialists with suspected VTE. Patients with confirmed VTE (1565) and matched controls without VTE (1847) were followed for 3 years (2006–2009). The main outcome was occurrence of cancer at 3 years, and death was a censoring event.
Results
A total of 5.0% [4.0–6.3] of patients with VTE and 3.8% [3.0–4.9] without VTE developed cancer during follow-up. The adjusted hazard ratio (HR) was 1.2 [0.9–1.8] for patients with confirmed VTE (P = 0.22). The overall standardized incidence ratio (SIR) was 1.4 [1.1–1.6] for our population, VTE+ and VTE−, compared with the general population, statistically significant (P < 0.05).
Conclusions
We found a lower occurrence of cancer after VTE than previously described, with no significant difference between patients whether VTE was confirmed or not. Our results (low incidence and no difference between patients VTE+ or VTE−) provide no argument in favor of an extensive screening for cancer in case of VTE.
Contexte
Des études récentes ont montré une incidence de cancer diagnostiqué après un épisode de maladie thromboembolique veineuse (MTE) plus faible que ce qui avait été rapporté antérieurement.
Objectifs
Réévaluer le risque de cancer occulte chez les patients se présentant avec une suspicion clinique de MTE que le diagnostic de MTE soit confirmé (MTE+) ou éliminé (MTE−).
Patients
Nous avons utilisé les données de la cohorte OPTIMEV, une étude française multicentrique (ville/hôpital) incluant tous les patients référés à un médecin vasculaire pour suspicion clinique de MTE. Les patients avec MTE confirmé (MTE+) (n = 1565) et des témoins appariés sans MTE après examens complémentaires (MTE−) (n = 1847) ont été suivis pendant 3 ans (2006–2009). Le critère principal était la survenue d’un cancer dans les 3 ans, le décès étant considéré comme une censure.
Résultats
Un total de 5,0 % [4,0–6,3] des patients avec MTE+ et 3,8 % [3,0–4,9] des patients sans MTE ont développé un cancer dans les 3 ans. Le hazard ratio (HR) ajusté était de 1,2 [0,9–1,8] pour les patients MTE+. Cette différence n’est pas statistiquement significative (p = 0,22). Par rapport à la population générale de l’Isère, le standardized incidence ratio (SIR) (ratio cancer observé/cancer attendu standardisé sur l’âge et
{"title":"Low incidence of cancer after venous thromboembolism: An update from the French OPTIMEV Cohort","authors":"A.-C. Arnoult , G. Pernod , C. Genty , J.-P. Galanaud , M. Colonna , M.-A. Sevestre , J.-L. Bosson","doi":"10.1016/j.jmv.2016.03.001","DOIUrl":"10.1016/j.jmv.2016.03.001","url":null,"abstract":"<div><h3>Background</h3><p>Recent studies have shown lower rates of cancer following venous thromboembolism (VTE) than previously described.</p></div><div><h3>Objectives</h3><p>To reassess the risk of cancer in patients with clinical symptoms of VTE with or without confirmed VTE.</p></div><div><h3>Patients</h3><p>We used data from OPTIMEV, a French prospective multicenter observational study of patients presenting to hospital and community vascular medicine specialists with suspected VTE. Patients with confirmed VTE (1565) and matched controls without VTE (1847) were followed for 3 years (2006–2009). The main outcome was occurrence of cancer at 3 years, and death was a censoring event.</p></div><div><h3>Results</h3><p>A total of 5.0% [4.0–6.3] of patients with VTE and 3.8% [3.0–4.9] without VTE developed cancer during follow-up. The adjusted hazard ratio (HR) was 1.2 [0.9–1.8] for patients with confirmed VTE (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.22). The overall standardized incidence ratio (SIR) was 1.4 [1.1–1.6] for our population, VTE+ and VTE−, compared with the general population, statistically significant (<em>P</em> <!--><<!--> <!-->0.05).</p></div><div><h3>Conclusions</h3><p>We found a lower occurrence of cancer after VTE than previously described, with no significant difference between patients whether VTE was confirmed or not. Our results (low incidence and no difference between patients VTE+ or VTE−) provide no argument in favor of an extensive screening for cancer in case of VTE.</p></div><div><h3>Contexte</h3><p>Des études récentes ont montré une incidence de cancer diagnostiqué après un épisode de maladie thromboembolique veineuse (MTE) plus faible que ce qui avait été rapporté antérieurement.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Réévaluer le risque de cancer occulte chez les patients se présentant avec une suspicion clinique de MTE que le diagnostic de MTE soit confirmé (MTE+) ou éliminé (MTE−).</p></div><div><h3>Patients</h3><p>Nous avons utilisé les données de la cohorte OPTIMEV, une étude française multicentrique (ville/hôpital) incluant tous les patients référés à un médecin vasculaire pour suspicion clinique de MTE. Les patients avec MTE confirmé (MTE+) (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1565) et des témoins appariés sans MTE après examens complémentaires (MTE−) (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1847) ont été suivis pendant 3 ans (2006–2009). Le critère principal était la survenue d’un cancer dans les 3 ans, le décès étant considéré comme une censure.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Un total de 5,0 % [4,0–6,3] des patients avec MTE+ et 3,8 % [3,0–4,9] des patients sans MTE ont développé un cancer dans les 3 ans. Le <em>hazard ratio</em> (HR) ajusté était de 1,2 [0,9–1,8] pour les patients MTE+. Cette différence n’est pas statistiquement significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,22). Par rapport à la population générale de l’Isère, le <em>standardized incidence ratio</em> (SIR) (ratio cancer observé/cancer attendu standardisé sur l’âge et","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 3","pages":"Pages 169-175"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2016.03.001","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"34317605","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-05-01DOI: 10.1016/j.jmv.2016.03.009
T. Larbi, S. B’chir Hamzaoui, A. Ouni, K. Bouslama, S. M’rad
{"title":"Vascularite cutanée leucocytoclasique révélatrice d’un cancer du rein","authors":"T. Larbi, S. B’chir Hamzaoui, A. Ouni, K. Bouslama, S. M’rad","doi":"10.1016/j.jmv.2016.03.009","DOIUrl":"10.1016/j.jmv.2016.03.009","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 3","pages":"Pages 228-229"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2016.03.009","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"34317606","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-05-01DOI: 10.1016/j.jmv.2016.03.008
R. N’Guetta, H. Yao, A. Ekou, B. Boka, C. Konin, I. Coulibaly, J.B. Anzouan-Kacou, R. Seka, M. Adoh
Nous rapportons le cas d’un adulte jeune, admis à l’institut de cardiologie d’Abidjan pour la réalisation d’une coronarographie diagnostique devant un angor d’effort invalidant. La coronarographie réalisée a retrouvé des anévrismes coronaires multiples pouvant faire évoquer des séquelles d’une maladie de Kawasaki.
We report the case of a young adult admitted to the Abidjan Heart Institute for coronary angiography to explore unstable angina. Coronary angiography showed multiple aneurysms which suggested sequelae of misdiagnosed Kawasaki disease.
{"title":"Anévrismes coronaires chez un adulte jeune évocateurs d’une probable maladie de Kawasaki","authors":"R. N’Guetta, H. Yao, A. Ekou, B. Boka, C. Konin, I. Coulibaly, J.B. Anzouan-Kacou, R. Seka, M. Adoh","doi":"10.1016/j.jmv.2016.03.008","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jmv.2016.03.008","url":null,"abstract":"<div><p>Nous rapportons le cas d’un adulte jeune, admis à l’institut de cardiologie d’Abidjan pour la réalisation d’une coronarographie diagnostique devant un angor d’effort invalidant. La coronarographie réalisée a retrouvé des anévrismes coronaires multiples pouvant faire évoquer des séquelles d’une maladie de Kawasaki.</p></div><div><p>We report the case of a young adult admitted to the Abidjan Heart Institute for coronary angiography to explore unstable angina. Coronary angiography showed multiple aneurysms which suggested sequelae of misdiagnosed Kawasaki disease.</p></div>","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 3","pages":"Pages 224-227"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2016.03.008","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"90011830","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-05-01DOI: 10.1016/j.jmv.2016.02.001
S. Ikama, M. Nkoua, T. Gombet, J. Makani, S. Mongo-Ngamami, L. I. Ondze-Kafata, B. Ellenga-Mbolla, G. Kimbally-Kaky
{"title":"[Evaluation of venous thromboembolism risk and prophylaxis among hospitalized patients in Brazzaville].","authors":"S. Ikama, M. Nkoua, T. Gombet, J. Makani, S. Mongo-Ngamami, L. I. Ondze-Kafata, B. Ellenga-Mbolla, G. Kimbally-Kaky","doi":"10.1016/j.jmv.2016.02.001","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jmv.2016.02.001","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 3 1","pages":"182-7"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2016.02.001","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"54563525","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-03-01DOI: 10.1016/j.jmv.2015.12.021
S. Haulon, R. Spear, A. Hertault, R. Clough, T. Martin-Gonzalez, R. Azzaoui, J. Sobocinski
La chirurgie ouverte est la technique de référence pour le traitement des anévrismes de la crosse de l’aorte. Le taux de mortalité après cette chirurgie est compris entre 2 et 16,5 % et le taux d’accident neurologique entre 2 et 18 %. La technique hybride a été proposée comme alternative chez les patients à haut risque afin de s’affranchir du clampage aortique complet et de l’arrêt circulatoire ; toutefois le taux cumulé de morbi-mortalité après chirurgie hybride reste élevé. Une nouvelle génération d’endoprothèses (EDP) aortique a été développée afin de pouvoir réaliser un traitement exclusivement endovasculaire des lésions de la crosse aortique grâce à l’expérience acquise dans le traitement des lésions complexes de l’aorte thoraco-abdominale. La procédure est aussi associée à un risque neurologique en raison de la nécessité d’une navigation endovasculaire dans la crosse et les troncs supra aortiques (TSA). Il s’agit d’une procédure complexe en raison de l’angulation de la crosse aortique et de l’origine des TSA, de la proximité de la racine aortique (valve aortique et artères coronaires) et des contraintes hémodynamiques (pulsatilité aortique et débit artériel). L’exclusion endovasculaire des anévrismes complexes de l’aorte a débuté à la fin des années 1990 suite au développement d’EDP sur-mesure comprenant des fenêtres pour perfuser les artères rénales et viscérales. Les résultats encourageants du traitement des anévrismes de l’aorte juxta-rénale ont motivé le développement d’EDP plus complexes munies de branches et/ou de fenêtres pour traiter les anévrismes de l’aorte thoraco-abdominale (AATA), et plus récemment pour traiter les anévrismes de la crosse aortique. Lorsque l’anatomie est favorable, ces endoprothèses permettent la perfusion antérograde (« physiologique ») des branches de l’aorte dont l’origine se situe dans le segment aortique traité. Cette technique est en cours de développement, l’expérience clinique est limitée. Nous détaillerons les étapes de la procédure, ses complications spécifiques, et les résultats de la littérature. Tout comme la chirurgie conventionnelle, le traitement endovasculaire de ces anévrismes complexes nécessite une expertise pluridisciplinaire à chaque étape de la prise en charge : sélection des patients, planification de l’endoprothèse, procédure (salle hybride) et réanimation chirurgicale.
{"title":"Traitement endovasculaire des anévrismes de la crosse aortique","authors":"S. Haulon, R. Spear, A. Hertault, R. Clough, T. Martin-Gonzalez, R. Azzaoui, J. Sobocinski","doi":"10.1016/j.jmv.2015.12.021","DOIUrl":"10.1016/j.jmv.2015.12.021","url":null,"abstract":"<div><p>La chirurgie ouverte est la technique de référence pour le traitement des anévrismes de la crosse de l’aorte. Le taux de mortalité après cette chirurgie est compris entre 2 et 16,5 % et le taux d’accident neurologique entre 2 et 18 %. La technique hybride a été proposée comme alternative chez les patients à haut risque afin de s’affranchir du clampage aortique complet et de l’arrêt circulatoire ; toutefois le taux cumulé de morbi-mortalité après chirurgie hybride reste élevé. Une nouvelle génération d’endoprothèses (EDP) aortique a été développée afin de pouvoir réaliser un traitement exclusivement endovasculaire des lésions de la crosse aortique grâce à l’expérience acquise dans le traitement des lésions complexes de l’aorte thoraco-abdominale. La procédure est aussi associée à un risque neurologique en raison de la nécessité d’une navigation endovasculaire dans la crosse et les troncs supra aortiques (TSA). Il s’agit d’une procédure complexe en raison de l’angulation de la crosse aortique et de l’origine des TSA, de la proximité de la racine aortique (valve aortique et artères coronaires) et des contraintes hémodynamiques (pulsatilité aortique et débit artériel). L’exclusion endovasculaire des anévrismes complexes de l’aorte a débuté à la fin des années 1990 suite au développement d’EDP sur-mesure comprenant des fenêtres pour perfuser les artères rénales et viscérales. Les résultats encourageants du traitement des anévrismes de l’aorte juxta-rénale ont motivé le développement d’EDP plus complexes munies de branches et/ou de fenêtres pour traiter les anévrismes de l’aorte thoraco-abdominale (AATA), et plus récemment pour traiter les anévrismes de la crosse aortique. Lorsque l’anatomie est favorable, ces endoprothèses permettent la perfusion antérograde (« physiologique ») des branches de l’aorte dont l’origine se situe dans le segment aortique traité. Cette technique est en cours de développement, l’expérience clinique est limitée. Nous détaillerons les étapes de la procédure, ses complications spécifiques, et les résultats de la littérature. Tout comme la chirurgie conventionnelle, le traitement endovasculaire de ces anévrismes complexes nécessite une expertise pluridisciplinaire à chaque étape de la prise en charge : sélection des patients, planification de l’endoprothèse, procédure (salle hybride) et réanimation chirurgicale.</p></div>","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 2","pages":"Page 90"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2015.12.021","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"54561312","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-03-01DOI: 10.1016/j.jmv.2015.12.028
A. Bisdorff-Bresson, A. Aymard, J.-P. Saint Maurice, S. Lenck, M.-A. Labeyrie, E. Houdart
Avant de proposer un traitement des malformations vasculaires superficielles (à flux rapide ou lent), il est indispensable de savoir :
– de quel type de malformation il s’agit : d’une malformation à flux lent (= malformation lymphatique = ML ou veineuse = MV ?) ou à flux rapide (= malformation artério-veineuse = MAV ?)
– quelle est sa localisation : cutanée ? sous-cutanée ? ou profonde ?
– quelle est sa proximité avec les structures nobles : par exemple nerfs ? peau ?
Ceci permet d’orienter ensuite :
– la voie d’abord : ponction directe ou plutôt une voie endovasculaire ?
– le matériel d’embolisation à utiliser : agent résorbable ou non résorbable ?
Les patients présentant une malformation vasculaire superficielle sont souvent demandeur d’un geste pour améliorer l’esthétique, il faut donc choisir un matériel de sclérose ou d’embolisation qui permet à la fois d’améliorer la symptomatologie clinique et l’asymétrie donnée par la malformation et ayant le plus faible risque de complications en fonction de leur localisation.
Comment faut-il traiter alors une malformation à flux lent : MV/ML :
– localisation ML micro-macrokystique/MV :
– cervicofacial : préférentiellement par une sclérose percutanée,
– membres : sclérose ± chirurgie ;
– produits sclérosants liquides : ML et MV :
– mousses Polidecanol®/Sotradecol®,
– ETOH 98 %,
– Bléomycine®,
– Gel sclérosant : Sclérogel®,
– A part OK 432 : ML ;
– produits non liquides : glue (Histoacryl®/glubran®) ou Onyx® : uniquement si les malformations sont localisées en profondeur ;
– laser endovasculaire pour ML (vésicules) et MV superficielle dont la taille < 2 cm ;
– pas d’embolisation aux particules.
En ce qui concerne les MAV, il s’agit d’une discussion au cas par cas. Le but étant d’atteindre le nidus de la malformation soit par ponction directe, s’il est accessible, soit par navigation endovasculaire et d’éviter toute néoangiogenèse en faisant un traitement partiel voir inadapté.
Les produits à utiliser sont idéalement l’éthanol car il donne les meilleurs résultats à long terme mais peut être responsable de complications locales ou générales. Il faut donc avoir l’habitude de l’utiliser. Les autres produits, tels que ONYX ou NBCA colle peuvent être utilisés dans des localisations profondes et/ou quand l’hémodynamique le permet.
{"title":"Prise en charge des malformations vasculaires superficielles par embolisation ou sclérose","authors":"A. Bisdorff-Bresson, A. Aymard, J.-P. Saint Maurice, S. Lenck, M.-A. Labeyrie, E. Houdart","doi":"10.1016/j.jmv.2015.12.028","DOIUrl":"10.1016/j.jmv.2015.12.028","url":null,"abstract":"<div><p>Avant de proposer un traitement des malformations vasculaires superficielles (à flux rapide ou lent), il est indispensable de savoir :</p><p>– de quel type de malformation il s’agit : d’une malformation à flux lent (=<!--> <!-->malformation lymphatique<!--> <!-->=<!--> <!-->ML ou veineuse<!--> <!-->=<!--> <!-->MV ?) ou à flux rapide (=<!--> <!-->malformation artério-veineuse<!--> <!-->=<!--> <!-->MAV ?)</p><p>– quelle est sa localisation : cutanée ? sous-cutanée ? ou profonde ?</p><p>– quelle est sa proximité avec les structures nobles : par exemple nerfs ? peau ?</p><p>Ceci permet d’orienter ensuite :</p><p>– la voie d’abord : ponction directe ou plutôt une voie endovasculaire ?</p><p>– le matériel d’embolisation à utiliser : agent résorbable ou non résorbable ?</p><p>Les patients présentant une malformation vasculaire superficielle sont souvent demandeur d’un geste pour améliorer l’esthétique, il faut donc choisir un matériel de sclérose ou d’embolisation qui permet à la fois d’améliorer la symptomatologie clinique et l’asymétrie donnée par la malformation et ayant le plus faible risque de complications en fonction de leur localisation.</p><p>Comment faut-il traiter alors une malformation à flux lent : MV/ML :</p><p>– localisation ML micro-macrokystique/MV :</p><p> <!-->– cervicofacial : préférentiellement par une sclérose percutanée,</p><p> <!-->– membres : sclérose<!--> <!-->±<!--> <!-->chirurgie ;</p><p>– produits sclérosants liquides : ML et MV :</p><p> <!-->– mousses Polidecanol<sup>®</sup>/Sotradecol<sup>®</sup>,</p><p> <!-->– ETOH 98 %,</p><p> <!-->– Bléomycine<sup>®</sup>,</p><p> <!-->– Gel sclérosant : Sclérogel<sup>®</sup>,</p><p> <!-->– A part OK 432 : ML ;</p><p>– produits non liquides : glue (Histoacryl<sup>®</sup>/glubran<sup>®</sup>) ou Onyx<sup>®</sup> : uniquement si les malformations sont localisées en profondeur ;</p><p>– laser endovasculaire pour ML (vésicules) et MV superficielle dont la taille<!--> <!--><<!--> <!-->2<!--> <!-->cm ;</p><p>– pas d’embolisation aux particules.</p><p>En ce qui concerne les MAV, il s’agit d’une discussion au cas par cas. Le but étant d’atteindre le nidus de la malformation soit par ponction directe, s’il est accessible, soit par navigation endovasculaire et d’éviter toute néoangiogenèse en faisant un traitement partiel voir inadapté.</p><p>Les produits à utiliser sont idéalement l’éthanol car il donne les meilleurs résultats à long terme mais peut être responsable de complications locales ou générales. Il faut donc avoir l’habitude de l’utiliser. Les autres produits, tels que ONYX ou NBCA colle peuvent être utilisés dans des localisations profondes et/ou quand l’hémodynamique le permet.</p></div>","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 2","pages":"Pages 93-94"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2015.12.028","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"54561382","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-03-01DOI: 10.1016/j.jmv.2015.12.031
G. Goyault
Pratiquée depuis plus de 20 ans, l’embolisation des veines gonadiques et des varices pelviennes ne cesse de voir ses indications et applications croître. Les progrès des techniques d’embolisation, de par la miniaturisation des matériels utilisés et la variété croissante des agents d’embolisation, permet de repousser les limites de ces interventions en améliorant les résultats à long terme et la sécurité de la prise en charge. Une meilleure connaissance de la physiopathologie et les progrès des méthodes d’exploration permettent aujourd’hui une identification plus large des patients pouvant bénéficier de ces techniques. Chez la femme, l’embolisation des varices pelviennes et des veines ovariques permet la prise en charge thérapeutique du syndrome de congestion pelvienne et l’amélioration des résultats du traitement de la varicose, récidivante ou de novo, des membres inférieurs par l’occlusion des points de fuite pelviens. Chez l’homme, l’embolisation des varicocèles permet le soulagement des douleurs testiculaires et le traitement de l’hypo- ou infertilité avec d’excellents résultats. Réalisées en ambulatoire et grevées d’une faible morbidité, ces techniques bénéficient aujourd’hui d’une large diffusion, mais nécessitent une formation spécifique de l’opérateur aux techniques d’embolisation et un équipement d’imagerie adapté afin de limiter au maximum l’irradiation des patients, souvent jeunes et en bonne santé par ailleurs. Avec des taux d’amélioration clinique supérieurs à 90 % au prix d’une faible invasivité, l’embolisation des varicocèles et des varices pelviennes est devenue une technique incontournable et de premier recours.
{"title":"Varicocèles et varices pelviennes : la place actuelle de l’embolisation","authors":"G. Goyault","doi":"10.1016/j.jmv.2015.12.031","DOIUrl":"10.1016/j.jmv.2015.12.031","url":null,"abstract":"<div><p>Pratiquée depuis plus de 20<!--> <!-->ans, l’embolisation des veines gonadiques et des varices pelviennes ne cesse de voir ses indications et applications croître. Les progrès des techniques d’embolisation, de par la miniaturisation des matériels utilisés et la variété croissante des agents d’embolisation, permet de repousser les limites de ces interventions en améliorant les résultats à long terme et la sécurité de la prise en charge. Une meilleure connaissance de la physiopathologie et les progrès des méthodes d’exploration permettent aujourd’hui une identification plus large des patients pouvant bénéficier de ces techniques. Chez la femme, l’embolisation des varices pelviennes et des veines ovariques permet la prise en charge thérapeutique du syndrome de congestion pelvienne et l’amélioration des résultats du traitement de la varicose, récidivante ou de novo, des membres inférieurs par l’occlusion des points de fuite pelviens. Chez l’homme, l’embolisation des varicocèles permet le soulagement des douleurs testiculaires et le traitement de l’hypo- ou infertilité avec d’excellents résultats. Réalisées en ambulatoire et grevées d’une faible morbidité, ces techniques bénéficient aujourd’hui d’une large diffusion, mais nécessitent une formation spécifique de l’opérateur aux techniques d’embolisation et un équipement d’imagerie adapté afin de limiter au maximum l’irradiation des patients, souvent jeunes et en bonne santé par ailleurs. Avec des taux d’amélioration clinique supérieurs à 90 % au prix d’une faible invasivité, l’embolisation des varicocèles et des varices pelviennes est devenue une technique incontournable et de premier recours.</p></div>","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 2","pages":"Pages 94-95"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2015.12.031","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"54561415","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2016-03-01DOI: 10.1016/j.jmv.2015.12.040
C. Delorme
La douleur neuropathique est définie par l’association internationale pour l’étude de la douleur (International Association for the Study of Pain, IASP) comme « une douleur associée à une lésion ou une maladie affectant le système nerveux somato-sensoriel ». Les douleurs neuropathiques sont souvent méconnues, sous-estimées et sous-traitées. Cependant, ces douleurs ne sont pas rares et touchent 7 à 8 % de la population générale. Ces douleurs neuropathiques ne sont pas l’apanage du neurologue et devraient être considérées comme une entité spécifique indépendante de l’étiologie en cause, dont le diagnostic repose avant tout sur un faisceau d’arguments anamnestiques et cliniques. Le contexte de survenue de la douleur peut être directement lié à une maladie du système nerveux (neuropathie) ou à une lésion nerveuse post-traumatique ou post-chirurgicale. Il existe généralement un intervalle libre entre la lésion et l’apparition de la douleur, de plusieurs semaines à plusieurs mois. La description de la douleur neuropathique est souvent caractéristique, avec une composante spontanée continue (brûlure, compression) et paroxystique (décharges électriques, coups de couteaux), associée à une composante provoquée par le frottement, la pression, le froid ou le chaud définie comme l’allodynie (douleur provoquée par une stimulation normalement non douloureuse) ou l’hyperalgésie (réponse exagérée à un stimulus normalement douloureux). Des sensations désagréables parfois douloureuses peuvent être aussi décrites, comme un engourdissement, des fourmillements, des picotements ou des démangeaisons. L’examen clinique doit ensuite rechercher des signes neurologiques dans la zone douloureuse : des signes négatifs ou déficitaires (déficit sensitif thermo-algique, tactile, proprioceptif, déficit moteur, anomalie des réflexes…) ainsi que les signes positifs que sont l’allodynie ou l’hyperalgésie. Devant toute douleur chronique, il est nécessaire de faire la part entre la douleur nociceptive et la douleur neuropathique ; c’est bien la convergence des éléments de l’interrogatoire et de l’examen clinique qui permettra de reconnaître la douleur neuropathique et d’envisager alors des traitements adaptés et spécifiques.
{"title":"Qu’est-ce qu’une douleur neuropathique ?","authors":"C. Delorme","doi":"10.1016/j.jmv.2015.12.040","DOIUrl":"10.1016/j.jmv.2015.12.040","url":null,"abstract":"<div><p>La douleur neuropathique est définie par l’association internationale pour l’étude de la douleur (International Association for the Study of Pain, IASP) comme « une douleur associée à une lésion ou une maladie affectant le système nerveux somato-sensoriel ». Les douleurs neuropathiques sont souvent méconnues, sous-estimées et sous-traitées. Cependant, ces douleurs ne sont pas rares et touchent 7 à 8 % de la population générale. Ces douleurs neuropathiques ne sont pas l’apanage du neurologue et devraient être considérées comme une entité spécifique indépendante de l’étiologie en cause, dont le diagnostic repose avant tout sur un faisceau d’arguments anamnestiques et cliniques. Le contexte de survenue de la douleur peut être directement lié à une maladie du système nerveux (neuropathie) ou à une lésion nerveuse post-traumatique ou post-chirurgicale. Il existe généralement un intervalle libre entre la lésion et l’apparition de la douleur, de plusieurs semaines à plusieurs mois. La description de la douleur neuropathique est souvent caractéristique, avec une composante spontanée continue (brûlure, compression) et paroxystique (décharges électriques, coups de couteaux), associée à une composante provoquée par le frottement, la pression, le froid ou le chaud définie comme l’allodynie (douleur provoquée par une stimulation normalement non douloureuse) ou l’hyperalgésie (réponse exagérée à un stimulus normalement douloureux). Des sensations désagréables parfois douloureuses peuvent être aussi décrites, comme un engourdissement, des fourmillements, des picotements ou des démangeaisons. L’examen clinique doit ensuite rechercher des signes neurologiques dans la zone douloureuse : des signes négatifs ou déficitaires (déficit sensitif thermo-algique, tactile, proprioceptif, déficit moteur, anomalie des réflexes…) ainsi que les signes positifs que sont l’allodynie ou l’hyperalgésie. Devant toute douleur chronique, il est nécessaire de faire la part entre la douleur nociceptive et la douleur neuropathique ; c’est bien la convergence des éléments de l’interrogatoire et de l’examen clinique qui permettra de reconnaître la douleur neuropathique et d’envisager alors des traitements adaptés et spécifiques.</p></div>","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 2","pages":"Page 98"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2016-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2015.12.040","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"54561517","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}