Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.jidi.2022.12.005
I. Ben Rhouma, A. Miquel, L. Arrivé
Introduction
L’ankylose rachidienne est une complication tardive de diverses affections, en particulier de la spondylarthrite ankylosante (SPA), de l’hyperostose vertébrale ankylosante (HVA) et de l’arthrose rachidienne (AR), se traduisant par des ossifications et une fusion de deux vertèbres ou plus.
Messages principaux
Les différentes caractéristiques radiologiques de chacune des principales causes d’ankylose rachidienne que sont la SPA, l’HVA et l’AR sont présentées. Les données anamnestiques ainsi que la présentation radiographique des constructions osseuses paravertébrales (syndesmophytes, ostéophytes isolés ou formant des ponts, ossifications ligamentaires) sont souvent suffisantes pour reconnaître la cause sous-jacente, mais dans certains cas, le diagnostic est plus difficile et l’analyse des articulations sacro-iliaques, zygapophysaires et costovertébrales en tomodensitométrie (TDM) peut s’avérer utile. L’ankylose rachidienne est à l’origine de diverses complications, au premier rang desquelles les fractures vertébrales. Ces fractures sont difficiles à diagnostiquer car elles surviennent en règle après un traumatisme mineur, sont paucisymptomatiques et fréquemment méconnues par les radiographies standards. La TDM est plus performante pour rechercher une solution de continuité discovertébrale et de l’arc postérieur dont la conséquence est l’instabilité fracturaire à risque de complication neurologique. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est indiquée en cas de symptomatologie neurologique à la recherche d’un hématome épidural ou d’une contusion médullaire, et dans les cas où même la TDM est d’interprétation difficile.
Conclusion
Devant un rachis ankylosé, le contexte clinique et la présentation radiographique peuvent suffire au diagnostic différentiel entre SPA, HVA et AR. Dans les cas douteux, la TDM est l’examen de choix pour détecter des lésions infraradiologiques discriminantes. Dans ce contexte, toute rachialgie inhabituelle doit faire évoquer la possibilité d’une fracture vertébrale, et devrait conduire à la réalisation d’une TDM voire d’une IRM afin de confirmer le diagnostic, d’évaluer l’extension des lésions et de rechercher une complication neurologique avant prise en charge chirurgicale.
Introduction
Spinal ankylosis is a late complication of various conditions, particularly ankylosing spondylitis (AS), diffuse idiopathic skeletal hyperostosis (DISH), and spinal osteoarthritis (OA), resulting in ossification and fusion of two or more spinal segments.
Key messages
The different radiological characteristics of each of the main causes of spinal ankylosis, namely AS, DISH and OA, are presented. The clinical data as well as the radiographic presentation of paravertebral bone constructions (syndesmophytes, isolated or bridging osteophytes, ligamentous ossifications) are often sufficient to recognize the underlying
{"title":"Imagerie du rachis ankylosé","authors":"I. Ben Rhouma, A. Miquel, L. Arrivé","doi":"10.1016/j.jidi.2022.12.005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jidi.2022.12.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’ankylose rachidienne est une complication tardive de diverses affections, en particulier de la spondylarthrite ankylosante (SPA), de l’hyperostose vertébrale ankylosante (HVA) et de l’arthrose rachidienne (AR), se traduisant par des ossifications et une fusion de deux vertèbres ou plus.</p></div><div><h3>Messages principaux</h3><p>Les différentes caractéristiques radiologiques de chacune des principales causes d’ankylose rachidienne que sont la SPA, l’HVA et l’AR sont présentées. Les données anamnestiques ainsi que la présentation radiographique des constructions osseuses paravertébrales (syndesmophytes, ostéophytes isolés ou formant des ponts, ossifications ligamentaires) sont souvent suffisantes pour reconnaître la cause sous-jacente, mais dans certains cas, le diagnostic est plus difficile et l’analyse des articulations sacro-iliaques, zygapophysaires et costovertébrales en tomodensitométrie (TDM) peut s’avérer utile. L’ankylose rachidienne est à l’origine de diverses complications, au premier rang desquelles les fractures vertébrales. Ces fractures sont difficiles à diagnostiquer car elles surviennent en règle après un traumatisme mineur, sont paucisymptomatiques et fréquemment méconnues par les radiographies standards. La TDM est plus performante pour rechercher une solution de continuité discovertébrale et de l’arc postérieur dont la conséquence est l’instabilité fracturaire à risque de complication neurologique. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est indiquée en cas de symptomatologie neurologique à la recherche d’un hématome épidural ou d’une contusion médullaire, et dans les cas où même la TDM est d’interprétation difficile.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Devant un rachis ankylosé, le contexte clinique et la présentation radiographique peuvent suffire au diagnostic différentiel entre SPA, HVA et AR. Dans les cas douteux, la TDM est l’examen de choix pour détecter des lésions infraradiologiques discriminantes. Dans ce contexte, toute rachialgie inhabituelle doit faire évoquer la possibilité d’une fracture vertébrale, et devrait conduire à la réalisation d’une TDM voire d’une IRM afin de confirmer le diagnostic, d’évaluer l’extension des lésions et de rechercher une complication neurologique avant prise en charge chirurgicale.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Spinal ankylosis is a late complication of various conditions, particularly ankylosing spondylitis (AS), diffuse idiopathic skeletal hyperostosis (DISH), and spinal osteoarthritis (OA), resulting in ossification and fusion of two or more spinal segments.</p></div><div><h3>Key messages</h3><p>The different radiological characteristics of each of the main causes of spinal ankylosis, namely AS, DISH and OA, are presented. The clinical data as well as the radiographic presentation of paravertebral bone constructions (syndesmophytes, isolated or bridging osteophytes, ligamentous ossifications) are often sufficient to recognize the underlying ","PeriodicalId":100747,"journal":{"name":"Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle","volume":"6 4","pages":"Pages 253-268"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"50199080","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.jidi.2022.07.003
L.C. El Ouazzani, B. Daoud, M. Reda Haboussi, M. Labied, G. Lembarki, M. Sabiri, S. Lezar, F. Essodegui
{"title":"Vertèbre en papillon : une malformation vertébrale rare","authors":"L.C. El Ouazzani, B. Daoud, M. Reda Haboussi, M. Labied, G. Lembarki, M. Sabiri, S. Lezar, F. Essodegui","doi":"10.1016/j.jidi.2022.07.003","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jidi.2022.07.003","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":100747,"journal":{"name":"Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle","volume":"6 4","pages":"Pages 241-242"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"50199578","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.jidi.2023.03.004
Bruno Bonnemain
{"title":"Le Journal de radiologie il y a 100 ans : 1923, une revue en contact avec le monde","authors":"Bruno Bonnemain","doi":"10.1016/j.jidi.2023.03.004","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jidi.2023.03.004","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":100747,"journal":{"name":"Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle","volume":"6 4","pages":"Pages 283-285"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"50199509","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.jidi.2023.06.002
A. Blum , N. Douis
Introduction
Les erreurs en radiologie sont extrêmement fréquentes et elles peuvent engager la responsabilité des radiologues. Cet article a pour objectif de traiter de la sinistralité des radiologues dans leur exercice professionnel et de sa possible évolution compte tenu du développement de la radiologie interventionnelle, du télédiagnostic et de l’intelligence artificielle (IA).
Messages principaux
Le taux d’erreur en radiologie est au moins égal à 4 %. Les erreurs de diagnostic représentent plus de 60 % des sinistres. En radiologie interventionnelle, les sinistres restent peu fréquents, mais ils devraient progressivement augmenter. La responsabilité des radiologues peut être partagée avec des médecins d’autres spécialités. Les actes de télé-imagerie sont des actes médicaux qui répondent aux exigences de l’exercice médical et de celles spécifiques à la télémédecine. Pour cette pratique, les responsabilités sont partagées entre l’établissement hospitalier et le téléradiologue. En cas d’erreur diagnostique ou de défaut de prise en charge, la responsabilité des radiologues utilisant un outil d’IA reste engagée, mais des responsabilités partagées notamment avec le vendeur de l’IA peuvent se discuter.
Conclusion
La sinistralité des radiologues va probablement évoluer lors des prochaines années et la prévention des plaintes doit faire partie de leur préoccupation.
Introduction
Errors in radiology are extremely common and they may entail the liability of radiologists. This article aims to describe the causes of claim in France and their possible evolution, considering the development of interventional radiology, teleradiology and artificial intelligence (AI).
Main posts
The error rate in radiology is at least equal to 4%. Diagnostic errors account for more than 60% of claims. In interventional radiology, claims remain infrequent but should gradually increase. The liability of the radiologists is frequently shared with physicians from other specialties. Tele-imaging medical acts meet the requirements of medical practice and those specific to telemedicine. The allocation of liability is shared between the hospital institution and the teleradiologist in relation to this practice. In case of diagnostic error or failure in patient care, the liability of radiologists using an AI tool remains engaged, but co-responsibilities can be discussed.
Conclusion
Radiologists’ medical malpractice liability will probably change for the next coming years and the prevention of claims must be part of their concern.
{"title":"Risque médicojuridique et sinistralité en radiologie : actualités","authors":"A. Blum , N. Douis","doi":"10.1016/j.jidi.2023.06.002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jidi.2023.06.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les erreurs en radiologie sont extrêmement fréquentes et elles peuvent engager la responsabilité des radiologues. Cet article a pour objectif de traiter de la sinistralité des radiologues dans leur exercice professionnel et de sa possible évolution compte tenu du développement de la radiologie interventionnelle, du télédiagnostic et de l’intelligence artificielle (IA).</p></div><div><h3>Messages principaux</h3><p>Le taux d’erreur en radiologie est au moins égal à 4 %. Les erreurs de diagnostic représentent plus de 60 % des sinistres. En radiologie interventionnelle, les sinistres restent peu fréquents, mais ils devraient progressivement augmenter. La responsabilité des radiologues peut être partagée avec des médecins d’autres spécialités. Les actes de télé-imagerie sont des actes médicaux qui répondent aux exigences de l’exercice médical et de celles spécifiques à la télémédecine. Pour cette pratique, les responsabilités sont partagées entre l’établissement hospitalier et le téléradiologue. En cas d’erreur diagnostique ou de défaut de prise en charge, la responsabilité des radiologues utilisant un outil d’IA reste engagée, mais des responsabilités partagées notamment avec le vendeur de l’IA peuvent se discuter.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La sinistralité des radiologues va probablement évoluer lors des prochaines années et la prévention des plaintes doit faire partie de leur préoccupation.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Errors in radiology are extremely common and they may entail the liability of radiologists. This article aims to describe the causes of claim in France and their possible evolution, considering the development of interventional radiology, teleradiology and artificial intelligence (AI).</p></div><div><h3>Main posts</h3><p>The error rate in radiology is at least equal to 4%. Diagnostic errors account for more than 60% of claims. In interventional radiology, claims remain infrequent but should gradually increase. The liability of the radiologists is frequently shared with physicians from other specialties. Tele-imaging medical acts meet the requirements of medical practice and those specific to telemedicine. The allocation of liability is shared between the hospital institution and the teleradiologist in relation to this practice. In case of diagnostic error or failure in patient care, the liability of radiologists using an AI tool remains engaged, but co-responsibilities can be discussed.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Radiologists’ medical malpractice liability will probably change for the next coming years and the prevention of claims must be part of their concern.</p></div>","PeriodicalId":100747,"journal":{"name":"Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle","volume":"6 4","pages":"Pages 228-234"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"50199584","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.jidi.2022.07.011
O. Bergès
Introduction
L’œil d’un enfant peut apparaître blanc, en rapport soit avec une opacité de la cornée, soit avec un aspect blanc de la pupille ou leucocorie, qui peut être le témoin d’une cataracte ou d’une lésion du segment postérieur. Dans la moitié des cas, il s’agit d’un rétinoblastome, tumeur maligne et, dans l’autre moitié des cas, de nombreuses entités congénitales malformatives ou vasculaires, regroupées sous le terme de pseudo-gliomes.
Données récentes
Pour les opacités de cornée néonatales, c’est l’échographie à 50 MHz qui permet le diagnostic, mais il convient d’utiliser également des fréquences plus basses pour explorer les autres anomalies du globe oculaire fréquemment associées. Pour les opacités cristalliniennes, c’est à 20 MHz qu’on analyse le mieux le cristallin, mais le bilan pré-implant à 10 MHz est indispensable et, le plus souvent, suffisant. Devant une leucocorie, une échographie avec doppler initiale est utile pour différencier un rétinoblastome, tumeur maligne d’un pseudo-gliome/pseudo-rétinoblastome correspondant à de nombreuses entités, sans risque vital, mais au pronostic visuel sombre. Le bilan d’imagerie du rétinoblastome est du ressort de l’IRM, tant pour le diagnostic que pour l’extension. Le bilan d’un pseudo-gliome est assuré au mieux par une échographie avec doppler après un examen clinique soigneux, sous anesthésie générale. Pour les autres tumeurs intraoculaires de l’enfant, rarement responsables d’un œil blanc, angiomes et médulloépithéliomes, le bilan est au mieux assuré par l’échographie et l’IRM et parfois par une échographie à 50 MHz seule (nævoxanthoendothéliome).
Conclusion
L’échographie et l’IRM aident à faire le bilan des différentes pathologies à l’origine d’un œil blanc chez un enfant.
Introduction
In a child, the eye may appear white, either in connection with corneal opacity or with a white appearance of the pupil, or leukocoria, which may be indicative of a cataract or a lesion of the posterior segment; in half of the cases, it is a retinoblastoma, a malignant tumor and, in the other half of the cases, there are many congenital malformative or vascular entities, grouped together under the term pseudogliomas.
Recent data
For neonatal corneal opacities, ultrasound at 50 MHz is diagnostic, but lower frequencies should also be used to explore other frequently associated eyeball abnormalities. For crystalline opacities, 20 MHz is the best frequency to analyze the lens, but the pre-implant assessment at 10 MHz is also essential. In the presence of leukocoria, an initial ultrasound with Doppler is useful to differentiate a retinoblastoma, a malignant tumor, from a pseudoglioma/pseudoretinoblastoma corresponding to numerous entities, without vital risk, but with a poor visual prognosis. The imaging workup of retinoblastoma is the responsibility of MRI, both for diagnosis and for extension. The
{"title":"Apport de l’imagerie pour le diagnostic d’un œil blanc chez l’enfant","authors":"O. Bergès","doi":"10.1016/j.jidi.2022.07.011","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jidi.2022.07.011","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’œil d’un enfant peut apparaître blanc, en rapport soit avec une opacité de la cornée, soit avec un aspect blanc de la pupille ou leucocorie, qui peut être le témoin d’une cataracte ou d’une lésion du segment postérieur. Dans la moitié des cas, il s’agit d’un rétinoblastome, tumeur maligne et, dans l’autre moitié des cas, de nombreuses entités congénitales malformatives ou vasculaires, regroupées sous le terme de pseudo-gliomes.</p></div><div><h3>Données récentes</h3><p>Pour les opacités de cornée néonatales, c’est l’échographie à 50 MHz qui permet le diagnostic, mais il convient d’utiliser également des fréquences plus basses pour explorer les autres anomalies du globe oculaire fréquemment associées. Pour les opacités cristalliniennes, c’est à 20 MHz qu’on analyse le mieux le cristallin, mais le bilan pré-implant à 10 MHz est indispensable et, le plus souvent, suffisant. Devant une leucocorie, une échographie avec doppler initiale est utile pour différencier un rétinoblastome, tumeur maligne d’un pseudo-gliome/pseudo-rétinoblastome correspondant à de nombreuses entités, sans risque vital, mais au pronostic visuel sombre. Le bilan d’imagerie du rétinoblastome est du ressort de l’IRM, tant pour le diagnostic que pour l’extension. Le bilan d’un pseudo-gliome est assuré au mieux par une échographie avec doppler après un examen clinique soigneux, sous anesthésie générale. Pour les autres tumeurs intraoculaires de l’enfant, rarement responsables d’un œil blanc, angiomes et médulloépithéliomes, le bilan est au mieux assuré par l’échographie et l’IRM et parfois par une échographie à 50 MHz seule (nævoxanthoendothéliome).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>L’échographie et l’IRM aident à faire le bilan des différentes pathologies à l’origine d’un œil blanc chez un enfant.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>In a child, the eye may appear white, either in connection with corneal opacity or with a white appearance of the pupil, or leukocoria, which may be indicative of a cataract or a lesion of the posterior segment; in half of the cases, it is a retinoblastoma, a malignant tumor and, in the other half of the cases, there are many congenital malformative or vascular entities, grouped together under the term pseudogliomas.</p></div><div><h3>Recent data</h3><p>For neonatal corneal opacities, ultrasound at 50 MHz is diagnostic, but lower frequencies should also be used to explore other frequently associated eyeball abnormalities. For crystalline opacities, 20 MHz is the best frequency to analyze the lens, but the pre-implant assessment at 10 MHz is also essential. In the presence of leukocoria, an initial ultrasound with Doppler is useful to differentiate a retinoblastoma, a malignant tumor, from a pseudoglioma/pseudoretinoblastoma corresponding to numerous entities, without vital risk, but with a poor visual prognosis. The imaging workup of retinoblastoma is the responsibility of MRI, both for diagnosis and for extension. The","PeriodicalId":100747,"journal":{"name":"Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle","volume":"6 4","pages":"Pages 245-252"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"50199579","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.jidi.2023.02.001
Lea Bonfiglio , Marie Blouet , Pierre Alexis Gauci , Madleen Chassang
Introduction
La torsion annexielle de l’enfant est une pathologie rare et grave, pouvant survenir sur ovaire sain ou pathologique, à tout âge mais plus fréquemment en période péripubertaire.
Données récentes
L’échographie, examen clé permettant le diagnostic positif, trouve une augmentation de la taille de l’ovaire, un ovaire médialisé, avec une localisation des follicules en périphérie, et une hyperéchogénicité du stroma ovarien. L’IRM pelvienne peut être utile dans les cas douteux et pour la recherche de diagnostics différentiels mais ne doit pas retarder la prise en charge thérapeutique. Son apport est double : d’une part rechercher des signes de mauvais pronostic (ischémie et nécrose ovarienne), et d’autre part caractériser les tumeurs dans le cas d’une torsion secondaire à la présence d’une masse ovarienne.
Conclusion
La torsion ovarienne est une urgence diagnostique et thérapeutique car un retard de prise en charge expose à l’ischémie, puis la nécrose de l’ovaire et présente donc un risque pour la fertilité ultérieure.
Introduction
Children adnexal torsion is rare and serious. It can occur on a healthy or pathological ovary, at any age, but more frequently in peripubertal period.
Recent findings
Ultrasound is the first-line examination for positive diagnosis and usually finds an increased ovary size, a medialized ovary, with peripherical follicles localization, and an ovarian stroma hyperechogenicity. Pelvic MRI can be useful in doubtful cases and to exclude differential diagnosis but should not delay therapeutic management. Its contribution is twofold: on one hand to look for poor prognosis signs (ischemia and necrosis), and on the other hand to characterize tumors in case of torsion secondary to an ovarian mass.
Conclusion
Ovarian torsion is a diagnostic and therapeutic emergency because delayed treatment exposes to ischemia, then ovarian necrosis and therefore a risk for subsequent fertility.
{"title":"La torsion ovarienne chez l’enfant","authors":"Lea Bonfiglio , Marie Blouet , Pierre Alexis Gauci , Madleen Chassang","doi":"10.1016/j.jidi.2023.02.001","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jidi.2023.02.001","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La torsion annexielle de l’enfant est une pathologie rare et grave, pouvant survenir sur ovaire sain ou pathologique, à tout âge mais plus fréquemment en période péripubertaire.</p></div><div><h3>Données récentes</h3><p>L’échographie, examen clé permettant le diagnostic positif, trouve une augmentation de la taille de l’ovaire, un ovaire médialisé, avec une localisation des follicules en périphérie, et une hyperéchogénicité du stroma ovarien. L’IRM pelvienne peut être utile dans les cas douteux et pour la recherche de diagnostics différentiels mais ne doit pas retarder la prise en charge thérapeutique. Son apport est double : d’une part rechercher des signes de mauvais pronostic (ischémie et nécrose ovarienne), et d’autre part caractériser les tumeurs dans le cas d’une torsion secondaire à la présence d’une masse ovarienne.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La torsion ovarienne est une urgence diagnostique et thérapeutique car un retard de prise en charge expose à l’ischémie, puis la nécrose de l’ovaire et présente donc un risque pour la fertilité ultérieure.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Children adnexal torsion is rare and serious. It can occur on a healthy or pathological ovary, at any age, but more frequently in peripubertal period.</p></div><div><h3>Recent findings</h3><p>Ultrasound is the first-line examination for positive diagnosis and usually finds an increased ovary size, a medialized ovary, with peripherical follicles localization, and an ovarian stroma hyperechogenicity. Pelvic MRI can be useful in doubtful cases and to exclude differential diagnosis but should not delay therapeutic management. Its contribution is twofold: on one hand to look for poor prognosis signs (ischemia and necrosis), and on the other hand to characterize tumors in case of torsion secondary to an ovarian mass.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ovarian torsion is a diagnostic and therapeutic emergency because delayed treatment exposes to ischemia, then ovarian necrosis and therefore a risk for subsequent fertility.</p></div>","PeriodicalId":100747,"journal":{"name":"Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle","volume":"6 4","pages":"Pages 269-276"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"50199580","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.jidi.2023.02.002
G. Ferretti , L. Ruez Lantuéjoul , P.Y. Brichon , F. Arbib , E. Reymond
Introduction
Les cancers pulmonaires développés au contact ou dans des lésions pulmonaires kystiques ou bulleuses ont un diagnostic souvent retardé. Ce type de présentation tomodensitométrique n’est pas pris en compte dans les recommandations internationales actuelles.
Messages principaux
Un à 6 % des cancers se développent dans ou au voisinage d’un kyste pulmonaire. Quatre types de présentations sont décrits : le type I associe un kyste avec un nodule externe, le type II un kyste avec un nodule interne, le type III correspond à un épaississement de la paroi d’un kyste ; le type IV associe un kyste multicloisonné avec des nodules en son sein. La densité des nodules peut être solide, mixte ou en verre dépoli.
Conclusion
Ce travail a pour but de sensibiliser les radiologues à cette présentation tomodensitométrique particulière afin d’optimiser le diagnostic de cancer bronchique et d’assurer un pronostic plus favorable aux patients.
Introduction
Lung cancers developed in contact with or in cystic lung lesions often have delayed diagnosis. This type of CT presentation is not taken into account in current international recommendations.
Main messages
One to 6 % of lung cancers develop in or near a cystic lesion. Four types of presentations are described: type I associates a cyst with an exophytic nodule; type II associates a cyst with an endophytic nodule; type III a thickening of the wall of a cyst; type IV multiloculated cysts with nodular components. Nodule density may be solid, part solid or ground glass opacification.
Conclusion
This work aims to make radiologists aware of this particular CT presentation in order to optimize the diagnosis of lung cancer and ensure a more favorable prognosis for patients.
{"title":"Cancers développés sur des lésions kystiques pulmonaires : pièges rares à connaître","authors":"G. Ferretti , L. Ruez Lantuéjoul , P.Y. Brichon , F. Arbib , E. Reymond","doi":"10.1016/j.jidi.2023.02.002","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.jidi.2023.02.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Les cancers pulmonaires développés au contact ou dans des lésions pulmonaires kystiques ou bulleuses ont un diagnostic souvent retardé. Ce type de présentation tomodensitométrique n’est pas pris en compte dans les recommandations internationales actuelles.</p></div><div><h3>Messages principaux</h3><p>Un à 6 % des cancers se développent dans ou au voisinage d’un kyste pulmonaire. Quatre types de présentations sont décrits : le type I associe un kyste avec un nodule externe, le type II un kyste avec un nodule interne, le type III correspond à un épaississement de la paroi d’un kyste ; le type IV associe un kyste multicloisonné avec des nodules en son sein. La densité des nodules peut être solide, mixte ou en verre dépoli.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ce travail a pour but de sensibiliser les radiologues à cette présentation tomodensitométrique particulière afin d’optimiser le diagnostic de cancer bronchique et d’assurer un pronostic plus favorable aux patients.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Lung cancers developed in contact with or in cystic lung lesions often have delayed diagnosis. This type of CT presentation is not taken into account in current international recommendations.</p></div><div><h3>Main messages</h3><p>One to 6 % of lung cancers develop in or near a cystic lesion. Four types of presentations are described: type I associates a cyst with an exophytic nodule; type II associates a cyst with an endophytic nodule; type III a thickening of the wall of a cyst; type IV multiloculated cysts with nodular components. Nodule density may be solid, part solid or ground glass opacification.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>This work aims to make radiologists aware of this particular CT presentation in order to optimize the diagnosis of lung cancer and ensure a more favorable prognosis for patients.</p></div>","PeriodicalId":100747,"journal":{"name":"Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle","volume":"6 4","pages":"Pages 235-240"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"50199583","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}