Pub Date : 2024-04-15DOI: 10.1016/j.mmm.2024.03.009
Stéphane Saillant
La prise en charge du diabète demande des compétences aiguisées dans le domaine de l’éducation thérapeutique. Il est nécessaire que les médecins se forment pour accompagner les patients souffrant d’une maladie chronique, ce d’autant plus que les enjeux majeurs que sont la compliance et le bien-être du patient sont au centre des préoccupations des cliniciens.
Diabetes management requires sharp skills in the field of therapeutic education. It is necessary for doctors to train to support patients suffering from a chronic illness, especially since the major issues of patient compliance and well-being are at the center of clinicians’ concerns.
{"title":"Prise en charge du diabète : paradigme de l’approche des maladies chroniques","authors":"Stéphane Saillant","doi":"10.1016/j.mmm.2024.03.009","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.mmm.2024.03.009","url":null,"abstract":"<div><p>La prise en charge du diabète demande des compétences aiguisées dans le domaine de l’éducation thérapeutique. Il est nécessaire que les médecins se forment pour accompagner les patients souffrant d’une maladie chronique, ce d’autant plus que les enjeux majeurs que sont la compliance et le bien-être du patient sont au centre des préoccupations des cliniciens.</p></div><div><p>Diabetes management requires sharp skills in the field of therapeutic education. It is necessary for doctors to train to support patients suffering from a chronic illness, especially since the major issues of patient compliance and well-being are at the center of clinicians’ concerns.</p></div>","PeriodicalId":35047,"journal":{"name":"Medecine des Maladies Metaboliques","volume":"18 3","pages":"Pages 228-232"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140641557","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le trouble dépressif caractérisé et le diabète sont deux des maladies chroniques non transmissibles les plus fréquentes en population générale, et leurs impacts respectifs sur la santé publique semblent s’accroître au fil des années. Selon les données épidémiologiques, le risque d’émergence du diabète de type 2 est plus important en cas de dépression et vice versa, ce lien d’allure bidirectionnelle étant modulé par des facteurs psychosociaux, cliniques et thérapeutiques. Sur un plan biologique, l’inflammation, la résistance à l’insuline et les dysfonctionnements de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, paraissent jouer un rôle déterminant. Sur un plan psychologique, du fait de son caractère chronique, du caractère relativement contraignant des mesures hygiénodiététiques, et des conséquences fonctionnelles potentielles des complications, le diabète de type 2 peut engendrer un stress psychosocial susceptible d’évoluer à son tour vers une dépression. Par ailleurs, la dépression et le diabète de type 2 partagent des facteurs psychosociaux et génétiques communs, et de nouvelles pistes physiopathologiques sont en cours d’exploration dans le but d’optimiser la prise en soin des patients présentant cette comorbidité. À propos du diabète de type 1, les études s’accordent globalement sur un risque plus élevé de dépression. D’une façon générale, les données relatives à la santé mentale des personnes avec diabète de type 1 suggèrent un impact négatif de la dépression sur l’équilibre de la maladie. Comme dans le diabète de type 2, les facteurs favorisants de dépression chez les personnes ayant un diabète de type 1 sont d’ordre biologique mais également psychologique, l’impact psychosocial étant d’autant plus déterminant qu’il s’agit en général de populations infantojuvéniles et d’adultes jeunes. Des études ultérieures paraissent nécessaires dans le but de renforcer les connaissances sur les corrélats psychobiologiques liant la dépression au diabète de type 1, et d’adapter les soins de santé mentale chez ces patients, notamment à travers des modèles personnalisés de psychothérapies.
Major depressive disorder and diabetes mellitus are two of the most common chronic non-communicable diseases, and the burden of each condition appears rising over the years. According to epidemiological evidence, the risk of type 2 diabetes is greater in case of depression and the risk of depression is more important among patients with type 2 diabetes, this bidirectional link being modulated by psychosocial, clinical, and therapeutical aspects. The biological feature of this interconnection seems to involve inflammation, insulin resistance, as well as hypothalamic-pituitary-adrenal axis dysregulations. On a psychological side, type 2 diabetes, through its long-term evolution, as well as the relatively restraining aspects of life-style modifications, and the functional impact of disease's complications, can induce a significant psychosocial stress which
{"title":"Mise au point sur les liens entre diabète et dépression","authors":"Francky Teddy Endomba , Matthieu Guillaume , Cédric Lemogne , Jean-Christophe Chauvet-Gélinier","doi":"10.1016/j.mmm.2024.03.007","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.mmm.2024.03.007","url":null,"abstract":"<div><p>Le trouble dépressif caractérisé et le diabète sont deux des maladies chroniques non transmissibles les plus fréquentes en population générale, et leurs impacts respectifs sur la santé publique semblent s’accroître au fil des années. Selon les données épidémiologiques, le risque d’émergence du diabète de type 2 est plus important en cas de dépression et vice versa, ce lien d’allure bidirectionnelle étant modulé par des facteurs psychosociaux, cliniques et thérapeutiques. Sur un plan biologique, l’inflammation, la résistance à l’insuline et les dysfonctionnements de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, paraissent jouer un rôle déterminant. Sur un plan psychologique, du fait de son caractère chronique, du caractère relativement contraignant des mesures hygiénodiététiques, et des conséquences fonctionnelles potentielles des complications, le diabète de type 2 peut engendrer un stress psychosocial susceptible d’évoluer à son tour vers une dépression. Par ailleurs, la dépression et le diabète de type 2 partagent des facteurs psychosociaux et génétiques communs, et de nouvelles pistes physiopathologiques sont en cours d’exploration dans le but d’optimiser la prise en soin des patients présentant cette comorbidité. À propos du diabète de type 1, les études s’accordent globalement sur un risque plus élevé de dépression. D’une façon générale, les données relatives à la santé mentale des personnes avec diabète de type 1 suggèrent un impact négatif de la dépression sur l’équilibre de la maladie. Comme dans le diabète de type 2, les facteurs favorisants de dépression chez les personnes ayant un diabète de type 1 sont d’ordre biologique mais également psychologique, l’impact psychosocial étant d’autant plus déterminant qu’il s’agit en général de populations infantojuvéniles et d’adultes jeunes. Des études ultérieures paraissent nécessaires dans le but de renforcer les connaissances sur les corrélats psychobiologiques liant la dépression au diabète de type 1, et d’adapter les soins de santé mentale chez ces patients, notamment à travers des modèles personnalisés de psychothérapies.</p></div><div><p>Major depressive disorder and diabetes mellitus are two of the most common chronic non-communicable diseases, and the burden of each condition appears rising over the years. According to epidemiological evidence, the risk of type 2 diabetes is greater in case of depression and the risk of depression is more important among patients with type 2 diabetes, this bidirectional link being modulated by psychosocial, clinical, and therapeutical aspects. The biological feature of this interconnection seems to involve inflammation, insulin resistance, as well as hypothalamic-pituitary-adrenal axis dysregulations. On a psychological side, type 2 diabetes, through its long-term evolution, as well as the relatively restraining aspects of life-style modifications, and the functional impact of disease's complications, can induce a significant psychosocial stress which ","PeriodicalId":35047,"journal":{"name":"Medecine des Maladies Metaboliques","volume":"18 3","pages":"Pages 204-213"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1957255724000750/pdfft?md5=1aeefa940cc80675fe972e96ecfefb56&pid=1-s2.0-S1957255724000750-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140641561","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Les conduites suicidaires demeurent un problème majeur de santé publique tandis que la France présente un taux de décès par suicide parmi les plus élevés en Europe, érigeant ainsi la prévention de ces conduites en tant que priorité des politiques de santé. Parmi les facteurs associés au risque suicidaire, les maladies physiques sont classiquement reconnues comme des déterminants négatifs, sans que le diabète ne soit spontanément évoqué parmi les pathologies accroissant significativement ce risque. Pourtant les personnes atteintes de diabète ont un risque 2 fois plus important de souffrir de dépression, le risque suicidaire augmentant alors de plus de 50 % dans ce contexte de trouble de l’humeur associé. La prise en charge globale du diabète et la gestion des traitements sont souvent altérées en cas de dépression, conduisant malheureusement à un équilibre glycémique précaire. De nombreuses études ont en effet montré que les troubles dépressifs étaient associés aux complications chroniques du diabète mais également à une augmentation du risque de coma hypoglycémique et d’acidocétose, lesquelles complications pourraient représenter un facteur de risque suicidaire. Ainsi dans un contexte d’équilibre glycémique précaire, de complications aiguës du diabète, d’hospitalisations pour hypoglycémies sévères ou acidocétoses, il apparaît pertinent d’accorder une attention particulière à la santé mentale des patients, au travers d’un dépistage de la dépression et du risque suicidaire. De fait, les hypoglycémies sévères et les acidocétoses doivent être considérées comme des signes d’alerte de risque suicidaire augmenté, d’autant plus si les épisodes sont répétés. De façon pragmatique, des outils psychométriques tels que le questionnaire sur la santé du patient PHQ-9 permettent à partir de neuf questions simples de déceler un épisode dépressif caractérisé incluant les idées suicidaires. Il est donc important que les cliniciens aient conscience de ce risque suicidaire possiblement accru chez les personnes atteintes de diabète et qu’ils s’appuient sur ces instruments de dépistage, notamment en cas de déséquilibre glycémique persistant ou de complications aiguës de la maladie diabétique. Cette investigation psychique minimaliste pourrait représenter une étape préalable et indispensable à un travail collaboratif avec des professionnels en santé mentale, permettant ainsi de contribuer dans une approche pluridisciplinaire et intégrative de la santé à une réduction des conduites suicidaires chez des personnes souffrant de diabète.
Suicidal behaviors represent a major public health issue and since the suicide mortality rate in France is one of the highest in Europe, suicidal prevention is among health policies priorities. Usually, physical illnesses are recognized as negative determining factors of suicide risk, but diabetes mellitus is not spontaneously reported within conditions associated with an increased risk. However, the likelihood of dep
{"title":"Diabète et conduites suicidaires : pourquoi et comment prévenir ce risque ?","authors":"Jean-Michel Petit , Alexis Vanin , Francky Teddy Endomba , Camille Lebel , Maud Benetti , Sébastien Guillaume , Jean-Christophe Chauvet-Gelinier","doi":"10.1016/j.mmm.2024.03.008","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.mmm.2024.03.008","url":null,"abstract":"<div><p>Les conduites suicidaires demeurent un problème majeur de santé publique tandis que la France présente un taux de décès par suicide parmi les plus élevés en Europe, érigeant ainsi la prévention de ces conduites en tant que priorité des politiques de santé. Parmi les facteurs associés au risque suicidaire, les maladies physiques sont classiquement reconnues comme des déterminants négatifs, sans que le diabète ne soit spontanément évoqué parmi les pathologies accroissant significativement ce risque. Pourtant les personnes atteintes de diabète ont un risque 2 fois plus important de souffrir de dépression, le risque suicidaire augmentant alors de plus de 50 % dans ce contexte de trouble de l’humeur associé. La prise en charge globale du diabète et la gestion des traitements sont souvent altérées en cas de dépression, conduisant malheureusement à un équilibre glycémique précaire. De nombreuses études ont en effet montré que les troubles dépressifs étaient associés aux complications chroniques du diabète mais également à une augmentation du risque de coma hypoglycémique et d’acidocétose, lesquelles complications pourraient représenter un facteur de risque suicidaire. Ainsi dans un contexte d’équilibre glycémique précaire, de complications aiguës du diabète, d’hospitalisations pour hypoglycémies sévères ou acidocétoses, il apparaît pertinent d’accorder une attention particulière à la santé mentale des patients, au travers d’un dépistage de la dépression et du risque suicidaire. De fait, les hypoglycémies sévères et les acidocétoses doivent être considérées comme des signes d’alerte de risque suicidaire augmenté, d’autant plus si les épisodes sont répétés. De façon pragmatique, des outils psychométriques tels que le questionnaire sur la santé du patient PHQ-9 permettent à partir de neuf questions simples de déceler un épisode dépressif caractérisé incluant les idées suicidaires. Il est donc important que les cliniciens aient conscience de ce risque suicidaire possiblement accru chez les personnes atteintes de diabète et qu’ils s’appuient sur ces instruments de dépistage, notamment en cas de déséquilibre glycémique persistant ou de complications aiguës de la maladie diabétique. Cette investigation psychique minimaliste pourrait représenter une étape préalable et indispensable à un travail collaboratif avec des professionnels en santé mentale, permettant ainsi de contribuer dans une approche pluridisciplinaire et intégrative de la santé à une réduction des conduites suicidaires chez des personnes souffrant de diabète.</p></div><div><p>Suicidal behaviors represent a major public health issue and since the suicide mortality rate in France is one of the highest in Europe, suicidal prevention is among health policies priorities. Usually, physical illnesses are recognized as negative determining factors of suicide risk, but diabetes mellitus is not spontaneously reported within conditions associated with an increased risk. However, the likelihood of dep","PeriodicalId":35047,"journal":{"name":"Medecine des Maladies Metaboliques","volume":"18 3","pages":"Pages 214-221"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-04-04","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140641562","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-03-30DOI: 10.1016/j.mmm.2024.03.005
Coline Hehn , Jean-François Thébaut , Nicolas Naïditch
Le diabète est un facteur de risque de complications cardiovasculaires. Face à l’incertitude du niveau de leur connaissance par les personnes atteintes d’un diabète de type 2 (PaDT2), un état des lieux apparaissait nécessaire. Globalement, les PaDT2 connaissaient bien les facteurs de risque et la plupart connaissaient les principaux facteurs de risque cardiovasculaires. Toutefois, le suivi des complications pourrait être amélioré, notamment via une communication plus active entre patients et médecins.
Diabetes is a risk factor for cardiovascular complications. Given the uncertainty surrounding the level of knowledge of these complications among People with Type 2 Diabetes (PwDT2), it seemed necessary to take stock of the situation. Overall, PwDT2 were well aware of the risks associated with these complications and most of them were aware of the main cardiovascular risk factors. However, monitoring of complications could be improved, particularly through more active communication between patients and doctors.
{"title":"CARDIAB : enquête quantitative sur les connaissances des complications et comorbidités cardiovasculaires des personnes atteintes d’un diabète de type 2","authors":"Coline Hehn , Jean-François Thébaut , Nicolas Naïditch","doi":"10.1016/j.mmm.2024.03.005","DOIUrl":"10.1016/j.mmm.2024.03.005","url":null,"abstract":"<div><p>Le diabète est un facteur de risque de complications cardiovasculaires. Face à l’incertitude du niveau de leur connaissance par les personnes atteintes d’un diabète de type 2 (PaDT2), un état des lieux apparaissait nécessaire. Globalement, les PaDT2 connaissaient bien les facteurs de risque et la plupart connaissaient les principaux facteurs de risque cardiovasculaires. Toutefois, le suivi des complications pourrait être amélioré, notamment via une communication plus active entre patients et médecins.</p></div><div><p>Diabetes is a risk factor for cardiovascular complications. Given the uncertainty surrounding the level of knowledge of these complications among People with Type 2 Diabetes (PwDT2), it seemed necessary to take stock of the situation. Overall, PwDT2 were well aware of the risks associated with these complications and most of them were aware of the main cardiovascular risk factors. However, monitoring of complications could be improved, particularly through more active communication between patients and doctors.</p></div>","PeriodicalId":35047,"journal":{"name":"Medecine des Maladies Metaboliques","volume":"18 3","pages":"Pages 237-244"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140404299","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-03-29DOI: 10.1016/j.mmm.2024.03.001
Bruno Vergès , Alexia Rouland
De nombreuses données indiquent que les profils psychologiques modifient de façon significative le profil évolutif des maladies chroniques, et en particulier le diabète. À cet égard, le score de Bortner qui définit un profil A, pour les valeurs de score les plus élevées, caractérisé par un état consciencieux, un souci d’efficacité et un état d’esprit de résolution de problèmes, et à l’inverse un profil B, pour les valeurs de score les plus basses, caractérisé par un investissement plus faible au niveau professionnel et, d’une façon générale, un moindre souci d’efficacité. Il a été montré, que le profil Bortner A était associé, chez les patients diabétiques de type 1, à une diminution des accidents coronariens et de la mortalité globale et, chez les patients diabétiques de type 2, à une diminution du risque de développement de plaie de pied. Il apparaît évident que les profils psychologiques influencent directement le comportement des patients vis-à-vis de leur maladie chronique avec, pour les sujets Bortner A, une meilleure observance. Cependant, des données de plus en plus nombreuses indiquent que les profils psychologiques ont, aussi, un effet direct sur la biologie, avec en particulier des valeurs plasmatiques de CRP et d’IL-6 significativement plus basses, chez les sujets ayant un profil de type Bortner A. Ceci pourrait, en partie, expliquer le meilleur pronostic du diabète chez les patients à profil psychologique Bortner A. Par ailleurs, les patients diabétiques de type 1 et de type 2 présentent des profils psychologiques différents avec un pourcentage élevé de profil de type Bortner A, au cours du diabète de type 1. Ceci pourrait être lié au fait que les sujets Bortner A sont plus sensibles au stress psychologique extérieur, qui est un facteur connu de promotion des maladies auto-immunes.
Several data indicate that personality traits have a significant influence on the prognosis of chronic diseases such as diabetes. The Bortner score defines type A personality, for highest score values, characterized by need for achievement, conscientiousness and problem-focused coping strategies and type B, for the lowest score values, characterized by lower need for achievement and lower conscientiousness. It has been shown that the Bortner type A psychological profile was associated, in type 1 diabetes, with a significant reduction of coronary artery disease and total mortality and, in type 2 diabetes, with a lower risk of diabetic foot ulcer. It seems very likely that the psychological profile directly influences the patient behavior against his disease, with a better compliance in subjects with the Bortner A profile. However, many data indicate that the psychological profile may also directly influence biology. For instance, the Bortner A profile is associated with reduced plasma levels of inflammatory markers such as CRP and IL-6. This could partly explain the better prognosis of diabetes observed in patients with the Bortner
大量数据表明,心理特征在很大程度上改变了慢性病,尤其是糖尿病的进化特征。在这方面,博特纳(Bortner)评分定义了一种 A 型心理,即最高分,其特点是认真负责、注重效率和解决问题的心态;反之,B 型心理则是最低分,其特点是对专业水平的投入较少,总体而言,对效率的关注度较低。研究表明,在 1 型糖尿病患者中,博特纳 A 型心理与冠心病事件和总死亡率的降低有关,而在 2 型糖尿病患者中,与患足疮的风险降低有关。显然,心理状况对患者的慢性病行为有直接影响,Bortner A 受试者的依从性更好。然而,越来越多的证据表明,心理状况对生物学也有直接影响,Bortner A 型受试者的血浆 CRP 和 IL-6 值明显较低。这在一定程度上解释了为什么 Bortner A 型心理状况的糖尿病患者预后较好。此外,1 型和 2 型糖尿病患者表现出不同的心理特征,其中 1 型糖尿病患者的博特纳 A 型心理特征比例较高。一些数据表明,人格特征对糖尿病等慢性疾病的预后有重要影响。Bortner 评分定义了 A 型人格和 B 型人格,A 型人格的分值最高,以成就需要、自觉性和注重问题的应对策略为特征;B 型人格的分值最低,以较低的成就需要和较低的自觉性为特征。研究表明,博特纳 A 型心理特征与 1 型糖尿病患者冠心病和总死亡率的显著降低有关,与 2 型糖尿病患者糖尿病足溃疡风险的降低有关。由此看来,心理特征很有可能直接影响患者的抗病行为,具有博特纳 A 型心理特征的受试者依从性更好。然而,许多数据表明,心理特征也可能直接影响生物学。例如,Bortner A 特征与 CRP 和 IL-6 等炎症指标的血浆水平降低有关。这在一定程度上解释了为什么具有 Bortner A 特征的糖尿病患者预后较好。此外,1 型糖尿病患者和 2 型糖尿病患者表现出不同的心理特征,在 1 型糖尿病患者中,具有 Bortner A 特征的患者比例较高。这可能是由于具有 Bortner A 型心理特征的人对外部压力的反应更强烈,而外部压力是已知的促进自身免疫疾病的因素。
{"title":"Profils de personnalité et diabète : des associations troublantes","authors":"Bruno Vergès , Alexia Rouland","doi":"10.1016/j.mmm.2024.03.001","DOIUrl":"10.1016/j.mmm.2024.03.001","url":null,"abstract":"<div><p>De nombreuses données indiquent que les profils psychologiques modifient de façon significative le profil évolutif des maladies chroniques, et en particulier le diabète. À cet égard, le score de Bortner qui définit un profil A, pour les valeurs de score les plus élevées, caractérisé par un état consciencieux, un souci d’efficacité et un état d’esprit de résolution de problèmes, et à l’inverse un profil B, pour les valeurs de score les plus basses, caractérisé par un investissement plus faible au niveau professionnel et, d’une façon générale, un moindre souci d’efficacité. Il a été montré, que le profil Bortner A était associé, chez les patients diabétiques de type 1, à une diminution des accidents coronariens et de la mortalité globale et, chez les patients diabétiques de type 2, à une diminution du risque de développement de plaie de pied. Il apparaît évident que les profils psychologiques influencent directement le comportement des patients vis-à-vis de leur maladie chronique avec, pour les sujets Bortner A, une meilleure observance. Cependant, des données de plus en plus nombreuses indiquent que les profils psychologiques ont, aussi, un effet direct sur la biologie, avec en particulier des valeurs plasmatiques de CRP et d’IL-6 significativement plus basses, chez les sujets ayant un profil de type Bortner A. Ceci pourrait, en partie, expliquer le meilleur pronostic du diabète chez les patients à profil psychologique Bortner A. Par ailleurs, les patients diabétiques de type 1 et de type 2 présentent des profils psychologiques différents avec un pourcentage élevé de profil de type Bortner A, au cours du diabète de type 1. Ceci pourrait être lié au fait que les sujets Bortner A sont plus sensibles au stress psychologique extérieur, qui est un facteur connu de promotion des maladies auto-immunes.</p></div><div><p>Several data indicate that personality traits have a significant influence on the prognosis of chronic diseases such as diabetes. The Bortner score defines type A personality, for highest score values, characterized by need for achievement, conscientiousness and problem-focused coping strategies and type B, for the lowest score values, characterized by lower need for achievement and lower conscientiousness. It has been shown that the Bortner type A psychological profile was associated, in type 1 diabetes, with a significant reduction of coronary artery disease and total mortality and, in type 2 diabetes, with a lower risk of diabetic foot ulcer. It seems very likely that the psychological profile directly influences the patient behavior against his disease, with a better compliance in subjects with the Bortner A profile. However, many data indicate that the psychological profile may also directly influence biology. For instance, the Bortner A profile is associated with reduced plasma levels of inflammatory markers such as CRP and IL-6. This could partly explain the better prognosis of diabetes observed in patients with the Bortner ","PeriodicalId":35047,"journal":{"name":"Medecine des Maladies Metaboliques","volume":"18 3","pages":"Pages 222-227"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140399702","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-03-29DOI: 10.1016/j.mmm.2024.03.003
Pierre-Yves Benhamou
{"title":"Plaidoyer pour l’innovation","authors":"Pierre-Yves Benhamou","doi":"10.1016/j.mmm.2024.03.003","DOIUrl":"10.1016/j.mmm.2024.03.003","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":35047,"journal":{"name":"Medecine des Maladies Metaboliques","volume":"18 3","pages":"Page 199"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140402781","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-03-23DOI: 10.1016/j.mmm.2024.02.003
Ghislaine Guillemain , Lucie Khemtemourian
L’islet amyloid polypeptide (IAPP) ou amyline, est un peptide hormone co-produit et co-sécrété avec l’insuline par la cellule bêta du pancréas. Si les fonctions de cette hormone sont moins connues que celles du mastodonte qu’est l’insuline, elle participe elle aussi à la régulation de la glycémie, en agissant sur la prise alimentaire ou en ralentissant la vidange gastrique. Le côté obscur d’hIAPP se révèle lorsque le peptide, pour des raisons encore inconnues, s’agrège et forme des oligomères toxiques. En effet, hIAPP appartient à la superfamille des protéines amyloïdes et ces oligomères toxiques sont à rapprocher de ceux observés chez les patients atteints de maladies neurodégénératives, comme les maladies d’Alzheimer, de Parkinson, de Creutzfeldt-Jakob ou encore de Huntington. Plus encore, les protéines impliquées dans chaque pathologie peuvent interagir les unes avec les autres, accélérant, d’une part, la pathologie principale, mais pouvant en plus participer au développement d’une pathologie associée. C’est ce qui a par exemple été observé pour le diabète de type 2 et les maladies neurodégénératives. Enfin, dans la cellule bêta du pancréas, hIAPP n’est pas la seule protéine amyloïde produite : Tau et l’α-synucléine, deux protéines impliquées dans les maladies d’Alzheimer et de Parkinson respectivement, sont aussi présentes. Leurs fonctions commencent à être élucidées et pourraient participer à la diminution de la masse de cellules bêta fonctionnelles observée chez les patients diabétiques de type 2. De nombreuses études se sont intéressées à comprendre les mécanismes de fibrillation des protéines amyloïdes pour mieux comprendre leur toxicité et pouvoir développer des stratégies de prévention. Un des objectifs de cette revue est de faire le bilan non exhaustif des éléments proposés pour lutter contre l’agrégation d’hIAPP et de proposer ainsi un large éventail de mode d’action pour préserver une masse de cellules bêta fonctionnelle chez les patients diabétiques de type 2, mais également chez les patients atteints d’une maladie neurodégénérative.
The islet amyloid polypeptide (IAPP) or amylin, is a peptidic hormone, co-produced and co-secreted with insulin, by the pancreatic beta cells. Even if IAPP is less studied than insulin, it is also implicated in the glycaemic regulation, by acting on food intake or gastric emptying. hIAPP dark-side appears when, for still unknown initiating mechanisms, the peptide forms toxic oligomers. In fact, hIAPP belongs to the amyloid superfamily, and hIAPP toxic oligomers are related to the one observed in neurodegenerative diseases, such as Aβ and Tau proteins in Alzheimer's, α-synuclein in Parkinson's, prion protein in Creutzfeldt-Jakob's or Huntingtin in Huntington's diseases. Moreover, the proteins implicated in each disease, can interact with each other, accelerating then the development of the original disease, but also helping the development of an associated pathology. Thi
{"title":"Les dépôts amyloïdes dans les îlots de Langerhans, fonctions pathologiques et cibles thérapeutiques","authors":"Ghislaine Guillemain , Lucie Khemtemourian","doi":"10.1016/j.mmm.2024.02.003","DOIUrl":"10.1016/j.mmm.2024.02.003","url":null,"abstract":"<div><p>L’<em>islet amyloid polypeptide</em> (IAPP) ou amyline, est un peptide hormone co-produit et co-sécrété avec l’insuline par la cellule bêta du pancréas. Si les fonctions de cette hormone sont moins connues que celles du mastodonte qu’est l’insuline, elle participe elle aussi à la régulation de la glycémie, en agissant sur la prise alimentaire ou en ralentissant la vidange gastrique. Le côté obscur d’hIAPP se révèle lorsque le peptide, pour des raisons encore inconnues, s’agrège et forme des oligomères toxiques. En effet, hIAPP appartient à la superfamille des protéines amyloïdes et ces oligomères toxiques sont à rapprocher de ceux observés chez les patients atteints de maladies neurodégénératives, comme les maladies d’Alzheimer, de Parkinson, de Creutzfeldt-Jakob ou encore de Huntington. Plus encore, les protéines impliquées dans chaque pathologie peuvent interagir les unes avec les autres, accélérant, d’une part, la pathologie principale, mais pouvant en plus participer au développement d’une pathologie associée. C’est ce qui a par exemple été observé pour le diabète de type 2 et les maladies neurodégénératives. Enfin, dans la cellule bêta du pancréas, hIAPP n’est pas la seule protéine amyloïde produite : Tau et l’α-synucléine, deux protéines impliquées dans les maladies d’Alzheimer et de Parkinson respectivement, sont aussi présentes. Leurs fonctions commencent à être élucidées et pourraient participer à la diminution de la masse de cellules bêta fonctionnelles observée chez les patients diabétiques de type 2. De nombreuses études se sont intéressées à comprendre les mécanismes de fibrillation des protéines amyloïdes pour mieux comprendre leur toxicité et pouvoir développer des stratégies de prévention. Un des objectifs de cette revue est de faire le bilan non exhaustif des éléments proposés pour lutter contre l’agrégation d’hIAPP et de proposer ainsi un large éventail de mode d’action pour préserver une masse de cellules bêta fonctionnelle chez les patients diabétiques de type 2, mais également chez les patients atteints d’une maladie neurodégénérative.</p></div><div><p>The islet amyloid polypeptide (IAPP) or amylin, is a peptidic hormone, co-produced and co-secreted with insulin, by the pancreatic beta cells. Even if IAPP is less studied than insulin, it is also implicated in the glycaemic regulation, by acting on food intake or gastric emptying. hIAPP dark-side appears when, for still unknown initiating mechanisms, the peptide forms toxic oligomers. In fact, hIAPP belongs to the amyloid superfamily, and hIAPP toxic oligomers are related to the one observed in neurodegenerative diseases, such as Aβ and Tau proteins in Alzheimer's, α-synuclein in Parkinson's, prion protein in Creutzfeldt-Jakob's or Huntingtin in Huntington's diseases. Moreover, the proteins implicated in each disease, can interact with each other, accelerating then the development of the original disease, but also helping the development of an associated pathology. Thi","PeriodicalId":35047,"journal":{"name":"Medecine des Maladies Metaboliques","volume":"18 3","pages":"Pages 268-279"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140283256","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-03-15DOI: 10.1016/j.mmm.2024.02.001
Louis Monnier, Claude Colette
La crainte de l’hypoglycémie est l’un des problèmes majeurs dans la vie d’une personne diabétique quand elle est traitée par des médicaments hypoglycémiants non gluco-dépendants comme l’insuline ou les sulfonylurées. Les hypoglycémies sont classées en fonction de seuils glycémiques (70 mg/dL et 54 mg/dL) et de leurs niveaux de gravité allant des symptômes adrénergiques qui servent d’alerte aux manifestations neuroglycopéniques dans les formes plus ou moins sévères. Bien que les seuils fassent l’objet de définitions relativement consensuelles, il s’avère qu’elles varient d’une personne à l’autre. L’âge, la durée du diabète, le niveau moyen de l’exposition chronique au glucose peuvent modifier les seuils de ressenti des hypoglycémies. De manière pratique, l’une des situations les plus inquiétantes est celle qui correspond à la disparition des symptômes adrénergiques d’alerte (hypoglycémies silencieuses) et au passage direct vers des troubles neurologiques plus ou moins sévères. En dehors de leurs symptômes immédiats, les hypoglycémies, surtout lorsqu’elles sont sévères et répétées, peuvent avoir un impact sociétal, professionnel (absentéisme par exemple), cardiovasculaire avec une augmentation de la mortalité, psychologique quand elles surviennent la nuit et quand elles entraînent sur le long terme des altérations du langage (chez l’enfant), des performances cognitives ou des troubles graves comme des états de démence chez les sujets plus âgés.
The fear of hypolycemia is one of the major burdens in the lifespan of persons suffering from diabetes treated with non-glucodependent glucose lowering agents such as insulin or sulfonylureas. Hypoglycemias are usually defined and graded from moderate to severe according to whether glucose concentrations are below 70 or 54 mg/dL with clinical symptoms remaining either purely adrenergic or progressing to neuroglucopenic manifestations. Even though the definition is relatively consensual at population levels, it remains that a large heterogeneity is observed when it comes at the individual level with an increasing variability with age, duration of diabetes and with the patient's averaged degree of chronic glucose exposure. From a practical point of view, the situation can become particularly stressful when the hypoglycemia awareness is impaired and when the loss of adrenergic responses/symptoms brings directly the patient towards severe neurological disorders. Such situations can be exacerbated when patients are exposed to recurrent episodes of hypoglycemia. In addition to their concomitant acute symptoms, frequent and severe hypoglycemic events can have social, professional (for instance, absenteism at work), cardiovascular consequences (associated to an increased risk for fatal events) and a psychological impact, especially when such events occur during nocturnal periods and when they alter the language (in children), brain performances, and cognitive fu
{"title":"Les hypoglycémies iatrogènes : impacts immédiats et à long terme","authors":"Louis Monnier, Claude Colette","doi":"10.1016/j.mmm.2024.02.001","DOIUrl":"10.1016/j.mmm.2024.02.001","url":null,"abstract":"<div><p>La crainte de l’hypoglycémie est l’un des problèmes majeurs dans la vie d’une personne diabétique quand elle est traitée par des médicaments hypoglycémiants non gluco-dépendants comme l’insuline ou les sulfonylurées. Les hypoglycémies sont classées en fonction de seuils glycémiques (70<!--> <!-->mg/dL et 54<!--> <!-->mg/dL) et de leurs niveaux de gravité allant des symptômes adrénergiques qui servent d’alerte aux manifestations neuroglycopéniques dans les formes plus ou moins sévères. Bien que les seuils fassent l’objet de définitions relativement consensuelles, il s’avère qu’elles varient d’une personne à l’autre. L’âge, la durée du diabète, le niveau moyen de l’exposition chronique au glucose peuvent modifier les seuils de ressenti des hypoglycémies. De manière pratique, l’une des situations les plus inquiétantes est celle qui correspond à la disparition des symptômes adrénergiques d’alerte (hypoglycémies silencieuses) et au passage direct vers des troubles neurologiques plus ou moins sévères. En dehors de leurs symptômes immédiats, les hypoglycémies, surtout lorsqu’elles sont sévères et répétées, peuvent avoir un impact sociétal, professionnel (absentéisme par exemple), cardiovasculaire avec une augmentation de la mortalité, psychologique quand elles surviennent la nuit et quand elles entraînent sur le long terme des altérations du langage (chez l’enfant), des performances cognitives ou des troubles graves comme des états de démence chez les sujets plus âgés.</p></div><div><p>The fear of hypolycemia is one of the major burdens in the lifespan of persons suffering from diabetes treated with non-glucodependent glucose lowering agents such as insulin or sulfonylureas. Hypoglycemias are usually defined and graded from moderate to severe according to whether glucose concentrations are below 70 or 54<!--> <!-->mg/dL with clinical symptoms remaining either purely adrenergic or progressing to neuroglucopenic manifestations. Even though the definition is relatively consensual at population levels, it remains that a large heterogeneity is observed when it comes at the individual level with an increasing variability with age, duration of diabetes and with the patient's averaged degree of chronic glucose exposure. From a practical point of view, the situation can become particularly stressful when the hypoglycemia awareness is impaired and when the loss of adrenergic responses/symptoms brings directly the patient towards severe neurological disorders. Such situations can be exacerbated when patients are exposed to recurrent episodes of hypoglycemia. In addition to their concomitant acute symptoms, frequent and severe hypoglycemic events can have social, professional (for instance, absenteism at work), cardiovascular consequences (associated to an increased risk for fatal events) and a psychological impact, especially when such events occur during nocturnal periods and when they alter the language (in children), brain performances, and cognitive fu","PeriodicalId":35047,"journal":{"name":"Medecine des Maladies Metaboliques","volume":"18 3","pages":"Pages 250-257"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-03-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"140278730","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}