Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2024.03.011
Marie Jonard , Mathias Rossignol , Coralie Chiesa-dubruille , Comité national d’experts sur la mortalité maternelle
La grossesse et le post-partum représentent une situation à risque thromboembolique et l’embolie pulmonaire (EP) reste l’une des principales causes de décès maternels directs dans les pays développés. Entre 2016 et 2018, en France, vingt décès maternels ont été causés par une complication thromboembolique veineuse (TEV), soit un RMM de 0,9 pour 100 000 NV (IC 95 % 0,6–1,3), sans changement par rapport aux périodes 2013–2015 ou 2010–2012. Parmi ces 20 décès, 1 décès était en rapport avec une thrombophlébite cérébrale, les 19 autres étaient dus à une EP. Concernant le moment du décès, 2 décès sont survenus après une terminaison précoce de la grossesse, 40 % (8/20) pendant une grossesse évolutive, et 50 % (10/20) en post-partum. Parmi les 20 décès par TEV, 20 % (4/20) sont survenus en dehors d’une structure de soins (domicile, voie publique). Parmi les dix-neuf cas avec un IMC documenté, sept femmes présentaient une obésité (37 %), soit trois fois plus que dans la population des parturientes en France (11,8 %, ENP 2016). Parmi les dix-neuf décès par EP et le cas de thrombophlébite cérébrale, onze ont été considérés comme inévitables, six possiblement évitables (35 %), deux probablement évitables (12 %) et trois évitabilités non établies. Les facteurs d’évitabilité retrouvés étaient l’inadéquation des soins et le défaut d’interaction de la patiente avec le système de soins. De l’analyse des cas, ont été tirés des axes d’amélioration concernant la prise en compte insuffisante de l’existence de facteurs de risques majeurs et ou mineurs, la précocité d’un traitement prophylactique adapté et l’absence du recours à la fibrinolyse dans les cas d’ACR réfractaire sur EP suspectée.
Pregnancy and the postpartum period represent a thromboembolic risk situation, with pulmonary embolism (PE) remaining one of the leading causes of direct maternal deaths in developed countries. Between 2016 and 2018 in France, twenty maternal deaths were caused by venous thromboembolic complications (VTE), yielding a Maternal Mortality Ratio (MMR) of 0.9 per 100,000 live births (95% CI 0.6–1.3), with no change compared to the periods 2013–2015 or 2010–2012. Among these 20 deaths, 1 death was related to cerebral thrombophlebitis, and the remaining 19 were due to PE. Regarding the timing of death, 2 deaths occurred after an early termination of pregnancy, 40% (8/20) during an ongoing pregnancy, and 50% (10/20) in the postpartum period. Among the 20 VTE deaths, 20% (4/20) occurred outside of a healthcare facility (at home or in a public place). Among the nineteen cases with documented BMI, seven women had obesity (37%), three times more than in the population of parturients in France (11.8%, ENP 2016). Among the nineteen PE deaths and the case of cerebral thrombophlebitis, eleven were considered preventable, six possibly preventable (35%), two probably preventable (12%), and three preventability undetermined. The identified preventability factors were inadequa
妊娠期和产后是血栓栓塞风险高发期,肺栓塞(PE)仍是发达国家孕产妇直接死亡的主要原因之一。2016年至2018年期间,法国有20例孕产妇死于静脉血栓栓塞并发症(VTE),死亡率为每10万新生儿0.9例(95% CI 0.6-1.3),与2013年至2015年或2010年至2012年期间相比没有变化。在这20例死亡病例中,1例与脑血栓性静脉炎有关,其余19例均为PE。关于死亡时间,2例死亡发生在提前终止妊娠后,40%(8/20)发生在妊娠期,50%(10/20)发生在产后。在 20 例 VTE 死亡病例中,20%(4/20)发生在医疗环境之外(家庭、公共道路)。在19例有BMI记录的病例中,有7名妇女肥胖(37%),是法国产妇人数(11.8%,ENP 2016)的三倍。在19例PE死亡病例和1例脑血栓静脉炎病例中,11例被认为是不可避免的,6例可能可以避免(35%),2例可能可以避免(12%),3例无法确定是否可以避免。发现的可避免因素包括护理不当和病人与医疗系统缺乏互动。对病例的分析显示了需要改进的地方,包括对主要和次要风险因素的存在考虑不足、早期和适当的预防性治疗,以及在疑似 PE 的难治性 RTA 病例中缺乏对纤维蛋白溶解的求助。2016年至2018年期间,法国有20例孕产妇死于静脉血栓栓塞并发症(VTE),孕产妇死亡率(MMR)为每10万活产0.9例(95% CI 0.6-1.3),与2013年至2015年或2010年至2012年期间相比没有变化。在这20例死亡病例中,1例与脑血栓性静脉炎有关,其余19例均为PE所致。关于死亡时间,2例死亡发生在提前终止妊娠后,40%(8/20)发生在妊娠期,50%(10/20)发生在产后。在 20 例 VTE 死亡病例中,20%(4/20)发生在医疗机构之外(家中或公共场所)。在19例有BMI记录的病例中,有7名妇女患有肥胖症(37%),是法国产妇人数(11.8%,ENP 2016)的三倍。在19例PE死亡病例和一例脑血栓性静脉炎病例中,11例被认为是可预防的,6例可能是可预防的(35%),2例可能是可预防的(12%),3例可预防性不确定。已确定的可预防因素包括护理不当和患者未能与医疗系统互动。通过对病例的分析,确定了需要改进的方面,包括对主要和次要风险因素考虑不足、尽早启动适当的预防性治疗,以及在疑似 PE 引起的难治性心脏骤停病例中未进行纤溶。
{"title":"Mortalité maternelle par thromboembolie veineuse en France 2016–2018","authors":"Marie Jonard , Mathias Rossignol , Coralie Chiesa-dubruille , Comité national d’experts sur la mortalité maternelle","doi":"10.1016/j.anrea.2024.03.011","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.03.011","url":null,"abstract":"<div><p>La grossesse et le post-partum représentent une situation à risque thromboembolique et l’embolie pulmonaire (EP) reste l’une des principales causes de décès maternels directs dans les pays développés. Entre 2016 et 2018, en France, vingt décès maternels ont été causés par une complication thromboembolique veineuse (TEV), soit un RMM de 0,9 pour 100 000 NV (IC 95 % 0,6–1,3), sans changement par rapport aux périodes 2013–2015 ou 2010–2012. Parmi ces 20 décès, 1 décès était en rapport avec une thrombophlébite cérébrale, les 19 autres étaient dus à une EP. Concernant le moment du décès, 2 décès sont survenus après une terminaison précoce de la grossesse, 40 % (8/20) pendant une grossesse évolutive, et 50 % (10/20) en post-partum. Parmi les 20 décès par TEV, 20 % (4/20) sont survenus en dehors d’une structure de soins (domicile, voie publique). Parmi les dix-neuf cas avec un IMC documenté, sept femmes présentaient une obésité (37 %), soit trois fois plus que dans la population des parturientes en France (11,8 %, ENP 2016). Parmi les dix-neuf décès par EP et le cas de thrombophlébite cérébrale, onze ont été considérés comme inévitables, six possiblement évitables (35 %), deux probablement évitables (12 %) et trois évitabilités non établies. Les facteurs d’évitabilité retrouvés étaient l’inadéquation des soins et le défaut d’interaction de la patiente avec le système de soins. De l’analyse des cas, ont été tirés des axes d’amélioration concernant la prise en compte insuffisante de l’existence de facteurs de risques majeurs et ou mineurs, la précocité d’un traitement prophylactique adapté et l’absence du recours à la fibrinolyse dans les cas d’ACR réfractaire sur EP suspectée.</p></div><div><p>Pregnancy and the postpartum period represent a thromboembolic risk situation, with pulmonary embolism (PE) remaining one of the leading causes of direct maternal deaths in developed countries. Between 2016 and 2018 in France, twenty maternal deaths were caused by venous thromboembolic complications (VTE), yielding a Maternal Mortality Ratio (MMR) of 0.9 per 100,000 live births (95% CI 0.6–1.3), with no change compared to the periods 2013–2015 or 2010–2012. Among these 20 deaths, 1 death was related to cerebral thrombophlebitis, and the remaining 19 were due to PE. Regarding the timing of death, 2 deaths occurred after an early termination of pregnancy, 40% (8/20) during an ongoing pregnancy, and 50% (10/20) in the postpartum period. Among the 20 VTE deaths, 20% (4/20) occurred outside of a healthcare facility (at home or in a public place). Among the nineteen cases with documented BMI, seven women had obesity (37%), three times more than in the population of parturients in France (11.8%, ENP 2016). Among the nineteen PE deaths and the case of cerebral thrombophlebitis, eleven were considered preventable, six possibly preventable (35%), two probably preventable (12%), and three preventability undetermined. The identified preventability factors were inadequa","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 268-274"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141033430","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2024.03.014
Michel Dreyfus , Agnès Rigouzzo , Marie Jonard , Comité national d’experts sur la mortalité maternelle
Entre 2016 et 2018, 13 décès ont été attribués à des complications hypertensives, soit un ratio de mortalité maternelle de 0,6 pour 100 000 naissances vivantes. Ce groupe représente 4,8 % de l’ensemble des décès maternels jusqu’à un an, 5,1 % de la mortalité maternelle à 42 jours, et 13,5 % des morts maternelles directes. Cette mortalité maternelle par complications hypertensives montre une augmentation à la limite de la significativité statistique (p = 0,09) comparé à la dernière période, le RMM étant de 0,2 pour 100 000 naissances vivantes (NV) (IC 95 % 0,1–0,5) pour la période 2013–2015. La répartition des types de pathologie hypertensive était la suivant : 5 prééclampsies sévères, 3 éclampsies, 4 HELLP syndromes et 1 contexte hypertensif mal caractérisé. Dans 5 cas, un accident vasculaire cérébral était associé. La voie d’accouchement était la césarienne dans pour tous les cas survenus avant le travail (8/13, 62 %). Six femmes avaient plus de 35 ans et 5/12 étaient nullipares. Parmi les 12 femmes dont le pays d’origine était connu, 5 étaient nés hors de France. Une obésité était présente dans 46 % des cas. Les soins ont été jugés non optimaux dans 11/13 dossiers. Huit cas sur les 12 avec avis (66 %) ont été classés « possiblement (n = 6) » ou « probablement (n = 2) » évitables contre 82 % pour la période 2013–2015. Parmi les huit décès possiblement évitables, les facteurs d’évitabilité concernaient toujours une prise en charge inadéquate par les équipes obstétricales et anesthésistes-réanimateurs. L’inadéquation des soins correspondait à 3 défauts de diagnostic, 8 retards diagnostiques ou à 5 sous-estimations de la gravité. L’organisation des soins a été prise en défaut dans 4 dossiers. Ceci confirme que les complications hypertensives de la grossesse ont un pourcentage d’évitabilité élevé ce qui laisse une grande marge d’amélioration dans leur prise en charge.
Between 2016 and 2018, 13 maternal deaths were due to hypertensive disorders. During this period, the maternal mortality ratio was 0.6/100,000 live births. Hypertensive disorders were responsible for 4.8% of maternal deaths during the first year, 5.1% up to 42 days postpartum and for 13.5% of direct maternal mortality. Maternal deaths due to hypertensive disorders increased close to signification (p = 0.09) compared to the last triennium (MMR = 0.2/100,000). Classification of the hypertensive disorders was: 5 severe preeclampsia, 3 eclampsia, 4 HELLP syndromes et 1 undefined hypertension. In five cases, a stroke was associated. Mode of delivery was a cesarean section when the hypertensive disorder started before the labour (8/13, 62%). Six women were older than 35 years old and 5/12 were nulliparous. Among the 12 cases where place of birth was known, 5 were born foreigners. Obesity was found in 46% of cases. BMI was over 30 for 46%. Medi
{"title":"Mortalité maternelle par complications hypertensives en France, 2016–2018","authors":"Michel Dreyfus , Agnès Rigouzzo , Marie Jonard , Comité national d’experts sur la mortalité maternelle","doi":"10.1016/j.anrea.2024.03.014","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.03.014","url":null,"abstract":"<div><p>Entre 2016 et 2018, 13 décès ont été attribués à des complications hypertensives, soit un ratio de mortalité maternelle de 0,6 pour 100 000 naissances vivantes. Ce groupe représente 4,8 % de l’ensemble des décès maternels jusqu’à un an, 5,1 % de la mortalité maternelle à 42<!--> <!-->jours, et 13,5 % des morts maternelles directes. Cette mortalité maternelle par complications hypertensives montre une augmentation à la limite de la significativité statistique (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,09) comparé à la dernière période, le RMM étant de 0,2 pour 100 000 naissances vivantes (NV) (IC 95 % 0,1–0,5) pour la période 2013–2015. La répartition des types de pathologie hypertensive était la suivant : 5 prééclampsies sévères, 3 éclampsies, 4 HELLP syndromes et 1 contexte hypertensif mal caractérisé. Dans 5 cas, un accident vasculaire cérébral était associé. La voie d’accouchement était la césarienne dans pour tous les cas survenus avant le travail (8/13, 62 %). Six femmes avaient plus de 35 ans et 5/12 étaient nullipares. Parmi les 12 femmes dont le pays d’origine était connu, 5 étaient nés hors de France. Une obésité était présente dans 46 % des cas. Les soins ont été jugés non optimaux dans 11/13 dossiers. Huit cas sur les 12 avec avis (66 %) ont été classés « possiblement (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6) » ou « probablement (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) » évitables contre 82 % pour la période 2013–2015. Parmi les huit décès possiblement évitables, les facteurs d’évitabilité concernaient toujours une prise en charge inadéquate par les équipes obstétricales et anesthésistes-réanimateurs. L’inadéquation des soins correspondait à 3 défauts de diagnostic, 8 retards diagnostiques ou à 5 sous-estimations de la gravité. L’organisation des soins a été prise en défaut dans 4 dossiers. Ceci confirme que les complications hypertensives de la grossesse ont un pourcentage d’évitabilité élevé ce qui laisse une grande marge d’amélioration dans leur prise en charge.</p></div><div><p>Between 2016 and 2018, 13 maternal deaths were due to hypertensive disorders. During this period, the maternal mortality ratio was 0.6/100,000 live births. Hypertensive disorders were responsible for 4.8% of maternal deaths during the first year, 5.1% up to 42 days postpartum and for 13.5% of direct maternal mortality. Maternal deaths due to hypertensive disorders increased close to signification (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0.09) compared to the last triennium (MMR<!--> <!-->=<!--> <!-->0.2/100,000). Classification of the hypertensive disorders was: 5 severe preeclampsia, 3 eclampsia, 4 HELLP syndromes et 1 undefined hypertension. In five cases, a stroke was associated. Mode of delivery was a cesarean section when the hypertensive disorder started before the labour (8/13, 62%). Six women were older than 35 years old and 5/12 were nulliparous. Among the 12 cases where place of birth was known, 5 were born foreigners. Obesity was found in 46% of cases. BMI was over 30 for 46%. Medi","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 289-294"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141037910","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2023.12.007
Véronique Delmas, Anne Laure Caro Lafontan, Sonia Cornu, Mélanie Cormier, Lydie Pecquenard
Introduction
Malgré le déploiement national de la check-list (CL) de bloc opératoire par la Haute Autorité de santé (HAS), les évènements indésirables suggèrent des mésusages. Notre objectif est d’évaluer l’impact d’une formation par simulation sur l’utilisation de la CL.
Matériel et méthodes
Étude avant-après, comparative, bicentrique, prospective, observationnelle, entre deux blocs opératoires. L’équipe du « bloc formé » a bénéficié de simulations interprofessionnelles quand l’équipe « bloc témoin » n’a reçu aucune formation. Sur la base du guide HAS, l’étude évaluait : (1) l’évolution de l’appréciation de l’utilité de la CL des professionnels du « bloc formé » ; (2) l’impact de la simulation sur la réalisation des étapes 1 et 3 de la CL par un audit des pratiques professionnelles lors d’interventions chirurgicales.
Résultats
Le score d’appréciation de l’utilité de la CL augmentait significativement de 3,5 (± 0,6) en pré formation à 3,8 (± 0,4) en post formation. Les réalisations conformes aux recommandations étaient significativement supérieures pour l’étape 1 dans le « bloc formé » (83,3 versus 6,7 %) (p < 0,05). On ne constatait pas de différence significative pour l’étape 3.
Conclusion
La formation par simulation est un outil pour améliorer les pratiques de la CL : meilleure connaissance, amélioration des réalisations conformes de l’étape 1, et du remplissage des réponses à justifier, atténuation de certaines difficultés ressenties. Toutefois, les modifications de pratiques de l’étape 3 sont plus difficiles à obtenir. La formation doit tenir compte de cette limite et être associée à de nouvelles modalités pédagogiques.
Introduction
Despite the national implementation in France of the WHO check-List (CL) for operating rooms, adverse events are still observed suggesting that misuse remains. The objective of this study is to assess the impact of simulation training on the use of CL.
Material and methods
This study is a before-and-after, comparative, bicentric, prospective, observational study between two operating rooms. The “trained OR” team received team training during simulation sessions, while the “control OR” team received no specific training. The study consisted of two phases and used the HAS assessment guide. Phase 1: evaluation of the impact of simulation training on the assessment of the usefulness of CL by analyzing the opinion of healthcare professionals of the “trained OR”, with a score ranging from 1 (of no interest) to 4 (essential), the questionnaire being distributed before and after training. Phase 2: evaluation of the impact of simulation training on the implementation of steps 1 and 3 of CL through external observation of professional practices during surgical procedures.
{"title":"Impact d’une formation par simulation sur la qualité d’utilisation de la check-list HAS au bloc opératoire","authors":"Véronique Delmas, Anne Laure Caro Lafontan, Sonia Cornu, Mélanie Cormier, Lydie Pecquenard","doi":"10.1016/j.anrea.2023.12.007","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2023.12.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Malgré le déploiement national de la check-list (CL) de bloc opératoire par la Haute Autorité de santé (HAS), les évènements indésirables suggèrent des mésusages. Notre objectif est d’évaluer l’impact d’une formation par simulation sur l’utilisation de la CL.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Étude avant-après, comparative, bicentrique, prospective, observationnelle, entre deux blocs opératoires. L’équipe du « bloc formé » a bénéficié de simulations interprofessionnelles quand l’équipe « bloc témoin » n’a reçu aucune formation. Sur la base du guide HAS, l’étude évaluait : (1) l’évolution de l’appréciation de l’utilité de la CL des professionnels du « bloc formé » ; (2) l’impact de la simulation sur la réalisation des étapes 1 et 3 de la CL par un audit des pratiques professionnelles lors d’interventions chirurgicales.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le score d’appréciation de l’utilité de la CL augmentait significativement de 3,5 (±<!--> <!-->0,6) en pré formation à 3,8 (±<!--> <!-->0,4) en post formation. Les réalisations conformes aux recommandations étaient significativement supérieures pour l’étape 1 dans le « bloc formé » (83,3 versus 6,7 %) (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05). On ne constatait pas de différence significative pour l’étape 3.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La formation par simulation est un outil pour améliorer les pratiques de la CL : meilleure connaissance, amélioration des réalisations conformes de l’étape 1, et du remplissage des réponses à justifier, atténuation de certaines difficultés ressenties. Toutefois, les modifications de pratiques de l’étape 3 sont plus difficiles à obtenir. La formation doit tenir compte de cette limite et être associée à de nouvelles modalités pédagogiques.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Despite the national implementation in France of the WHO check-List (CL) for operating rooms, adverse events are still observed suggesting that misuse remains. The objective of this study is to assess the impact of simulation training on the use of CL.</p></div><div><h3>Material and methods</h3><p>This study is a before-and-after, comparative, bicentric, prospective, observational study between two operating rooms. The “trained OR” team received team training during simulation sessions, while the “control OR” team received no specific training. The study consisted of two phases and used the HAS assessment guide. Phase 1: evaluation of the impact of simulation training on the assessment of the usefulness of CL by analyzing the opinion of healthcare professionals of the “trained OR”, with a score ranging from 1 (of no interest) to 4 (essential), the questionnaire being distributed before and after training. Phase 2: evaluation of the impact of simulation training on the implementation of steps 1 and 3 of CL through external observation of professional practices during surgical procedures.</p></div><div><h3>Results</h3><p>The mean individual opinion score ","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 163-172"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141037288","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2024.03.005
Monica Saucedo, Catherine Deneux-Tharaux, le Comité National d’Experts sur les Mort Maternelles
Objectif
Décrire, pour la période 2016–2018, la fréquence, les causes et les facteurs de risque des morts maternelles (MM) en France.
Méthode
Données issues de l’enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles pour 2016–2018.
Résultats
Pour la période 2016–2018, 272 morts maternelles sont survenues en France pendant une grossesse ou dans l’année qui a suivi sa terminaison, soit un ratio de mortalité maternelle (RMM) de 11,8 décès pour 100 000 naissances vivantes (NV) (IC95 % 10,4–13,3), et de 8,5 (IC95 % 7,4–9,8) pour la mortalité jusqu’à 42 jours. Par rapport aux femmes âgées de 20–24 ans, le risque est multiplié par 2,6 pour les femmes âgées de 35–39 ans, par 5 à partir de 40 ans. Les femmes obèses sont 2 fois plus fréquentes parmi les morts maternelles (26 %) que dans la population générale des femmes enceintes (11 %). Il existe des disparités territoriales – les femmes résidant dans les DROMs, présentent un risque de mortalité maternelle multiplié par 2 par rapport à celles de métropole (différence significative mais de moindre ampleur qu’en 2013–2015) –, et des disparités sociales, la mortalité des femmes migrantes est plus élevée que celle des femmes nées en France, surmortalité particulièrement marquée pour les femmes nées en Afrique subsaharienne dont le risque est 3 fois celui des femmes nées en France. Une femme décédée sur trois (34 %) présentait au moins un critère de vulnérabilité socio-économique versus 22 % dans la population globale des parturientes. La place prépondérante des suicides et causes psychiatriques se confirme pour la période de la période 2016–2018, 1re cause de mortalité maternelle considérée jusqu’à 1 an (17 %), avec un RMM de 1,9/100 000 NV, soit environ un décès de cause psychiatrique toutes les 3 semaines. Les maladies cardiovasculaires sont la 2e cause de MM jusqu’à 1 an (14 %) et la 1re cause de MM jusqu’à 42 jours (16 %), avec 1,3 décès pour 100 000 NV. L’embolie amniotique se place comme la 3e cause (8 %) (et 2e cause, 11 %, de MM jusqu’à 42 jours), avec un RMM de 0,9 pour 100 000 NV. Après une baisse régulière, la mortalité maternelle par hémorragie obstétricale est à un niveau stable par rapport au triennium précédent 2013–2015, RMM de 0,9/100 000 NV, soit la 5e cause de MM à 1 an (7 %), 4e cause de MM jusqu’à 42 jours (10 %).
Conclusion
Le ratio global de mortalité maternelle ne montre pas de tendance à la baisse, même à méthode et périmètre constants. Des inégalités territoriales persistent mais changent dans leur ampleur et dans les régions concernées. Les inégalités sociales sont marquées et demeurent inchangées. Le profil des causes de mortalité maternelle considérée jusqu’à 1 an après la grossesse montre la place prépondérante des suicides et des maladies c
{"title":"Mortalité maternelle en France, 2016–2018, fréquence, causes et profil des femmes","authors":"Monica Saucedo, Catherine Deneux-Tharaux, le Comité National d’Experts sur les Mort Maternelles","doi":"10.1016/j.anrea.2024.03.005","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.03.005","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Décrire, pour la période 2016–2018, la fréquence, les causes et les facteurs de risque des morts maternelles (MM) en France.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Données issues de l’enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles pour 2016–2018.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Pour la période 2016–2018, 272 morts maternelles sont survenues en France pendant une grossesse ou dans l’année qui a suivi sa terminaison, soit un ratio de mortalité maternelle (RMM) de 11,8 décès pour 100 000 naissances vivantes (NV) (IC95 % 10,4–13,3), et de 8,5 (IC95 % 7,4–9,8) pour la mortalité jusqu’à 42<!--> <!-->jours. Par rapport aux femmes âgées de 20–24<!--> <!-->ans, le risque est multiplié par 2,6 pour les femmes âgées de 35–39<!--> <!-->ans, par 5 à partir de 40<!--> <!-->ans. Les femmes obèses sont 2 fois plus fréquentes parmi les morts maternelles (26 %) que dans la population générale des femmes enceintes (11 %). Il existe des disparités territoriales – les femmes résidant dans les DROMs, présentent un risque de mortalité maternelle multiplié par 2 par rapport à celles de métropole (différence significative mais de moindre ampleur qu’en 2013–2015) –, et des disparités sociales, la mortalité des femmes migrantes est plus élevée que celle des femmes nées en France, surmortalité particulièrement marquée pour les femmes nées en Afrique subsaharienne dont le risque est 3 fois celui des femmes nées en France. Une femme décédée sur trois (34 %) présentait au moins un critère de vulnérabilité socio-économique versus 22 % dans la population globale des parturientes. La place prépondérante des suicides et causes psychiatriques se confirme pour la période de la période 2016–2018, 1<sup>re</sup> cause de mortalité maternelle considérée jusqu’à 1 an (17 %), avec un RMM de 1,9/100 000 NV, soit environ un décès de cause psychiatrique toutes les 3 semaines. Les maladies cardiovasculaires sont la 2<sup>e</sup> cause de MM jusqu’à 1 an (14 %) et la 1<sup>re</sup> cause de MM jusqu’à 42<!--> <!-->jours (16 %), avec 1,3 décès pour 100 000 NV. L’embolie amniotique se place comme la 3<sup>e</sup> cause (8 %) (et 2<sup>e</sup> cause, 11 %, de MM jusqu’à 42<!--> <!-->jours), avec un RMM de 0,9 pour 100 000 NV. Après une baisse régulière, la mortalité maternelle par hémorragie obstétricale est à un niveau stable par rapport au triennium précédent 2013–2015, RMM de 0,9/100 000 NV, soit la 5<sup>e</sup> cause de MM à 1 an (7 %), 4<sup>e</sup> cause de MM jusqu’à 42<!--> <!-->jours (10 %).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le ratio global de mortalité maternelle ne montre pas de tendance à la baisse, même à méthode et périmètre constants. Des inégalités territoriales persistent mais changent dans leur ampleur et dans les régions concernées. Les inégalités sociales sont marquées et demeurent inchangées. Le profil des causes de mortalité maternelle considérée jusqu’à 1 an après la grossesse montre la place prépondérante des suicides et des maladies c","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 188-210"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352580024000650/pdfft?md5=4cdefe89ebaa2adf0b20539923e7925c&pid=1-s2.0-S2352580024000650-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141034861","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2024.03.013
Jacques Lepercq , Mathias Rossignol , Marie Jonard , Comité national d’experts sur la mortalité maternelle
La survenue d’un accident vasculaire cérébral (AVC) est un évènement rare au cours de la grossesse (10 à 30/100 000 accouchements) et semble se répartir également entre AVC ischémique, AVC hémorragique, et thrombophlébite cérébrale. L’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (ENCMM) étudie l’ensemble des décès maternels en France (métropole et DROMs). La méthode développée assure une identification exhaustive et multi-source des décès maternels et une analyse confidentielle des morts maternelles. Entre 2016 et 2018, vingt décès maternels ont été associés à un accident vasculaire cérébral (AVC). Les 20 décès dont la cause principale était un AVC, représentent 7,4 % de l’ensemble de décès maternels. Parmi les 20 décès par AVC, celui-ci était hémorragique dans 17 cas (85 %), ischémique dans 2 cas, et dû à une thrombophlébite dans 1 cas. L’AVC est survenu pendant la grossesse chez 8 femmes (40 %), dans 3 cas l’AVC s’est produit en intra partum, et pour les 9 autres cas (45 %) l’AVC est survenu en post-partum entre j1 et j15. Les soins ont été estimés comme non optimaux dans 10/19 (56 %) des cas mais la mortalité comme possiblement évitable dans 24 % des cas (4/17 cas avec conclusion établie par le CNEMM) et non établie dans deux cas. Les éléments potentiellement améliorables identifiés étaient un retard à la réalisation d’une imagerie cérébrale initiale dans trois cas (un cas en ante partum, deux cas en post-partum) et une insuffisance de monitorage hémodynamique en réanimation dans un cas.
The occurrence of stroke is a rare event during pregnancy (10 to 30/100,000 deliveries) and seems to be equally distributed between ischemic stroke, hemorrhagic stroke, and cerebral thrombophlebitis. The Confidential National Survey on Maternal Deaths (CNEMM) studies all maternal deaths in France (mainland and DROMs). The developed method ensures exhaustive and multi-source identification of maternal deaths and confidential analysis of maternal deaths. Between 2016 and 2018, twenty maternal deaths were associated with a stroke. The 20 deaths whose main cause was stroke represent 7.4% of all maternal deaths. Among the 20 stroke deaths, it was hemorrhagic in 17 cases (85%), ischemic in 2 cases, and due to thrombophlebitis in 1 case. Stroke occurred during pregnancy in 8 women (40%), in 3 cases the stroke occurred intrapartum, and for the other 9 cases (45%) the stroke occurred postpartum between day 1 and day 15. Care was assessed as non-optimal in 10/19 (56%) of cases but mortality as possibly avoidable in 24% of cases (4/17 cases with conclusion established by the CNEMM) and not established in two cases. The potentially improvable elements identified were a delay in carrying out initial brain imaging in three cases (one case antepartum, two cases postpartum) and insufficient hemodynamic monitoring in intensive care in one case.
{"title":"Morts maternelles par accident vasculaire cérébral en France 2016–2018","authors":"Jacques Lepercq , Mathias Rossignol , Marie Jonard , Comité national d’experts sur la mortalité maternelle","doi":"10.1016/j.anrea.2024.03.013","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.03.013","url":null,"abstract":"<div><p>La survenue d’un accident vasculaire cérébral (AVC) est un évènement rare au cours de la grossesse (10 à 30/100 000 accouchements) et semble se répartir également entre AVC ischémique, AVC hémorragique, et thrombophlébite cérébrale. L’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (ENCMM) étudie l’ensemble des décès maternels en France (métropole et DROMs). La méthode développée assure une identification exhaustive et multi-source des décès maternels et une analyse confidentielle des morts maternelles. Entre 2016 et 2018, vingt décès maternels ont été associés à un accident vasculaire cérébral (AVC). Les 20 décès dont la cause principale était un AVC, représentent 7,4 % de l’ensemble de décès maternels. Parmi les 20 décès par AVC, celui-ci était hémorragique dans 17 cas (85 %), ischémique dans 2 cas, et dû à une thrombophlébite dans 1 cas. L’AVC est survenu pendant la grossesse chez 8 femmes (40 %), dans 3 cas l’AVC s’est produit en <em>intra partum</em>, et pour les 9 autres cas (45 %) l’AVC est survenu en post-partum entre j1 et j15. Les soins ont été estimés comme non optimaux dans 10/19 (56 %) des cas mais la mortalité comme possiblement évitable dans 24 % des cas (4/17 cas avec conclusion établie par le CNEMM) et non établie dans deux cas. Les éléments potentiellement améliorables identifiés étaient un retard à la réalisation d’une imagerie cérébrale initiale dans trois cas (un cas en <em>ante partum</em>, deux cas en post-partum) et une insuffisance de monitorage hémodynamique en réanimation dans un cas.</p></div><div><p>The occurrence of stroke is a rare event during pregnancy (10 to 30/100,000 deliveries) and seems to be equally distributed between ischemic stroke, hemorrhagic stroke, and cerebral thrombophlebitis. The Confidential National Survey on Maternal Deaths (CNEMM) studies all maternal deaths in France (mainland and DROMs). The developed method ensures exhaustive and multi-source identification of maternal deaths and confidential analysis of maternal deaths. Between 2016 and 2018, twenty maternal deaths were associated with a stroke. The 20 deaths whose main cause was stroke represent 7.4% of all maternal deaths. Among the 20 stroke deaths, it was hemorrhagic in 17 cases (85%), ischemic in 2 cases, and due to thrombophlebitis in 1 case. Stroke occurred during pregnancy in 8 women (40%), in 3 cases the stroke occurred intrapartum, and for the other 9 cases (45%) the stroke occurred postpartum between day 1 and day 15. Care was assessed as non-optimal in 10/19 (56%) of cases but mortality as possibly avoidable in 24% of cases (4/17 cases with conclusion established by the CNEMM) and not established in two cases. The potentially improvable elements identified were a delay in carrying out initial brain imaging in three cases (one case antepartum, two cases postpartum) and insufficient hemodynamic monitoring in intensive care in one case.</p></div>","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 283-288"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141030017","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2024.03.008
Marie Bruyère , Estelle Morau , Éric Verspyck , Comité national d’experts sur la mortalité maternelle
Entre 2016 et 2018, les maladies cardiovasculaires sont responsables de 41 décès, ce qui en font la première cause de mort maternelle dans les 42 jours post-partum en France. Le ratio de mortalité maternelle (RMM) par maladies cardiovasculaires est de 1,8 pour 100 000 NV, augmentation non significative par rapport au triennium 2013–2015 (RMM de 1,5 pour 100 000 NV). Les décès de causes cardiaques sont majoritaires (n = 28), avec 26 décès secondaires à une maladie cardiaque aggravée par la grossesse (morts indirectes) et 2 décès en lien avec une cardiomyopathie du péripartum (morts directes). Les décès de causes vasculaires (n = 13) correspondent à 9 dissections aortiques et 4 ruptures de gros vaisseaux dont 3 ruptures de l’artère splénique. L’évitabilité des décès (possible ou probable) est retrouvée dans 56 % des cas vs 66 % pour le triennium précédent. Les soins sont considérés comme non optimaux dans 57 % des cas, en diminution par rapport au triennium 2013–2015 (72 %). Chez les femmes présentant une maladie cardiovasculaire connue, les pistes d’amélioration concernent le suivi pluridisciplinaire, l’évaluation répétée du risque de décompensation cardiovasculaire (grade OMS) et l’orientation précoce vers le centre référent (cardiologues, obstétriciens, anesthésistes-réanimateurs experts). Chez toutes les femmes enceintes ou ayant récemment accouché, une étiologie cardiovasculaire doit être envisagée devant des symptômes évocateurs (dyspnée, douleur thoracique ou abdominale). L’échographie de débrouillage « au lit » (épanchements liquidiens, dysfonction cardiaque) et le dosage des enzymes cardiaques peuvent aider au diagnostic. Enfin, l’implication de la femme dans son parcours de soin est nécessaire.
Between 2016 and 2018, cardiovascular diseases were responsible for 41 deaths, making it the leading cause of maternal death within 42 days postpartum in France. The maternal mortality ratio (MMR) for cardiovascular disease is 1.8 per 100,000 NV, a non-significant increase compared with the 2013–2015 triennium (MMR of 1.5 per 100,000 NV). Deaths from cardiac causes accounted for the majority (n = 28), with 26 deaths secondary to cardiac disease aggravated by pregnancy (indirect deaths) and 2 deaths related to peripartum cardiomyopathy (direct deaths). Deaths from vascular causes (n = 13) corresponded to 9 aortic dissections and 4 ruptures of large vessels, including 3 ruptures of the splenic artery. Preventability of death (possible or probable) was found in 56% of cases compared with 66% in the previous triennium. Care was considered sub-optimal in 57% of cases, down from 72% in the 2013–2015 triennium. In women with known cardiovascular disease, the areas for improvement concern multidisciplinary follow-up, repeated assessment of the cardiovascular risk (WHO grade) and early referral to an expert centre (expert cardio
{"title":"Mortalité maternelle par pathologies cardiovasculaires en France 2016–2018","authors":"Marie Bruyère , Estelle Morau , Éric Verspyck , Comité national d’experts sur la mortalité maternelle","doi":"10.1016/j.anrea.2024.03.008","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.03.008","url":null,"abstract":"<div><p>Entre 2016 et 2018, les maladies cardiovasculaires sont responsables de 41 décès, ce qui en font la première cause de mort maternelle dans les 42 jours post-partum en France. Le ratio de mortalité maternelle (RMM) par maladies cardiovasculaires est de 1,8 pour 100 000 NV, augmentation non significative par rapport au triennium 2013–2015 (RMM de 1,5 pour 100 000 NV). Les décès de causes cardiaques sont majoritaires (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->28), avec 26 décès secondaires à une maladie cardiaque aggravée par la grossesse (morts indirectes) et 2 décès en lien avec une cardiomyopathie du péripartum (morts directes). Les décès de causes vasculaires (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13) correspondent à 9 dissections aortiques et 4 ruptures de gros vaisseaux dont 3 ruptures de l’artère splénique. L’évitabilité des décès (possible ou probable) est retrouvée dans 56 % des cas vs 66 % pour le triennium précédent. Les soins sont considérés comme non optimaux dans 57 % des cas, en diminution par rapport au triennium 2013–2015 (72 %). Chez les femmes présentant une maladie cardiovasculaire connue, les pistes d’amélioration concernent le suivi pluridisciplinaire, l’évaluation répétée du risque de décompensation cardiovasculaire (grade OMS) et l’orientation précoce vers le centre référent (cardiologues, obstétriciens, anesthésistes-réanimateurs experts). Chez toutes les femmes enceintes ou ayant récemment accouché, une étiologie cardiovasculaire doit être envisagée devant des symptômes évocateurs (dyspnée, douleur thoracique ou abdominale). L’échographie de débrouillage « au lit » (épanchements liquidiens, dysfonction cardiaque) et le dosage des enzymes cardiaques peuvent aider au diagnostic. Enfin, l’implication de la femme dans son parcours de soin est nécessaire.</p></div><div><p>Between 2016 and 2018, cardiovascular diseases were responsible for 41 deaths, making it the leading cause of maternal death within 42<!--> <!-->days postpartum in France. The maternal mortality ratio (MMR) for cardiovascular disease is 1.8 per 100,000 NV, a non-significant increase compared with the 2013–2015 triennium (MMR of 1.5 per 100,000 NV). Deaths from cardiac causes accounted for the majority (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->28), with 26 deaths secondary to cardiac disease aggravated by pregnancy (indirect deaths) and 2 deaths related to peripartum cardiomyopathy (direct deaths). Deaths from vascular causes (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13) corresponded to 9 aortic dissections and 4 ruptures of large vessels, including 3 ruptures of the splenic artery. Preventability of death (possible or probable) was found in 56% of cases compared with 66% in the previous triennium. Care was considered sub-optimal in 57% of cases, down from 72% in the 2013–2015 triennium. In women with known cardiovascular disease, the areas for improvement concern multidisciplinary follow-up, repeated assessment of the cardiovascular risk (WHO grade) and early referral to an expert centre (expert cardio","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 235-247"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352580024000686/pdfft?md5=9a9e608b3d96bd086872680cefa4a999&pid=1-s2.0-S2352580024000686-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141031947","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2024.03.018
Mathias Rossignol , Éric Verspyck , Marie Jonard
En France, 272 morts maternelles sont survenues durant la période 2016–2018 parmi lesquelles 131 ont été pris en charge initialement par des professionnels de santé non spécialisés dans la maternité. Cinquante-six dossiers ont été exclus car ne concernant pas les services d’urgence ou en raison de données insuffisantes pour permettre l’analyse. Soixante-quinze cas de décès maternels initialement pris en en charge par les services d’urgence (service d’accueil des urgences [SAU] ou service d’aide médicale d’urgence [SAMU]) ont été analysés. Cinquante-six cas ont été pris en charge par le SAMU, 22 par un SAU (les deux dans 3 cas). Les diagnostics retenus comme mécanisme ou cause principale du décès sont 20 causes cardiovasculaires, 18 embolies pulmonaires, 9 défaillances neurologiques et 8 chocs hémorragiques. L’évènement retenu comme cause principale du décès est survenu pendant la grossesse dans 48 cas (64 %) et en per- ou post-partum dans 27 cas (36 %). Les motifs de consultation au SAU étaient principalement des syndromes douloureux (n = 9), des détresses respiratoires (n = 6) ou des malaises (n = 3). Les motifs d’appel du SAMU étaient un arrêt cardiorespiratoire (ACR) dans 32 cas (57 %) et une défaillance neurologique (coma ou état de mal) dans 6 cas (11 %). Parmi les 56 patientes prise en charge en extra hospitalier, 17 sont décédées sur place et 39 autres ont été transportées dans un déchocage (n = 13), dans un service spécialisé (n = 13), en obstétrique (n = 8) et plus rarement au SAU (n =2). Concernant les 75 dossiers retenus (SAU, SAMU, SMUR), le décès a été considéré comme inévitable dans 37 cas (49 %) et potentiellement évitable dans 29 cas (38 %) (peut être = 23, probablement = 6). L’évitabilité n’a pu être établie dans 9 cas. Parmi les 29 décès potentiellement évitables (38 %), un des critères d’évitabilité concernait les services d’urgence dans 14 cas (SAU = 9, SAMU/SMUR = 5) soit 18 % des dossiers étudiés (n = 75). L’orientation a été jugé appropriée dans 35 cas sur 39 (90 %). La prise en charge au SAU a été jugée optimale dans 11 cas (50 %) et non optimale dans 11 cas (50 %). La prise en charge par le SAMU (régulation + SMUR) a été considérée comme optimale dans 45 cas (80 %).
In France, 272 maternal deaths occurred during the period 2016–2018, of which 131 were initially treated by healthcare professionals not specialized in obstetric. Fifty-six files were excluded because they did not concern emergency services or because there was insufficient data to allow analysis. Seventy-five cases of maternal deaths initially treated by emergency services [in-hospital emergency department (ED) or emergency medical ambulance (SAMU)] were analyzed
{"title":"Morts maternelles en France : prise en charge par les services d’urgence","authors":"Mathias Rossignol , Éric Verspyck , Marie Jonard","doi":"10.1016/j.anrea.2024.03.018","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.03.018","url":null,"abstract":"<div><p>En France, 272 morts maternelles sont survenues durant la période 2016–2018 parmi lesquelles 131 ont été pris en charge initialement par des professionnels de santé non spécialisés dans la maternité. Cinquante-six dossiers ont été exclus car ne concernant pas les services d’urgence ou en raison de données insuffisantes pour permettre l’analyse. Soixante-quinze cas de décès maternels initialement pris en en charge par les services d’urgence (service d’accueil des urgences [SAU] ou service d’aide médicale d’urgence [SAMU]) ont été analysés. Cinquante-six cas ont été pris en charge par le SAMU, 22 par un SAU (les deux dans 3 cas). Les diagnostics retenus comme mécanisme ou cause principale du décès sont 20 causes cardiovasculaires, 18 embolies pulmonaires, 9 défaillances neurologiques et 8 chocs hémorragiques. L’évènement retenu comme cause principale du décès est survenu pendant la grossesse dans 48 cas (64 %) et en per- ou post-partum dans 27 cas (36 %). Les motifs de consultation au SAU étaient principalement des syndromes douloureux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9), des détresses respiratoires (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6) ou des malaises (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3). Les motifs d’appel du SAMU étaient un arrêt cardiorespiratoire (ACR) dans 32 cas (57 %) et une défaillance neurologique (coma ou état de mal) dans 6 cas (11 %). Parmi les 56 patientes prise en charge en extra hospitalier, 17 sont décédées sur place et 39 autres ont été transportées dans un déchocage (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13), dans un service spécialisé (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13), en obstétrique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8) et plus rarement au SAU (<em>n</em> =2). Concernant les 75 dossiers retenus (SAU, SAMU, SMUR), le décès a été considéré comme inévitable dans 37 cas (49 %) et potentiellement évitable dans 29 cas (38 %) (peut être<!--> <!-->=<!--> <!-->23, probablement<!--> <!-->=<!--> <!-->6). L’évitabilité n’a pu être établie dans 9 cas. Parmi les 29 décès potentiellement évitables (38 %), un des critères d’évitabilité concernait les services d’urgence dans 14 cas (SAU<!--> <!-->=<!--> <!-->9, SAMU/SMUR<!--> <!-->=<!--> <!-->5) soit 18 % des dossiers étudiés (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->75). L’orientation a été jugé appropriée dans 35 cas sur 39 (90 %). La prise en charge au SAU a été jugée optimale dans 11 cas (50 %) et non optimale dans 11 cas (50 %). La prise en charge par le SAMU (régulation<!--> <!-->+<!--> <!-->SMUR) a été considérée comme optimale dans 45 cas (80 %).</p></div><div><p>In France, 272 maternal deaths occurred during the period 2016–2018, of which 131 were initially treated by healthcare professionals not specialized in obstetric. Fifty-six files were excluded because they did not concern emergency services or because there was insufficient data to allow analysis. Seventy-five cases of maternal deaths initially treated by emergency services [in-hospital emergency department (ED) or emergency medical ambulance (SAMU)] were analyzed","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 321-329"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352580024000789/pdfft?md5=8361ac8c3a9f5edf03cf07932938c5b3&pid=1-s2.0-S2352580024000789-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141047343","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2024.03.019
Cyril Quémeneur, Le Masque et la Plume
{"title":"Commentaire sur : Genicular nerve radiofrequency ablation for the treatment of chronic knee joint pain: a real-world cohort study with evaluation of prognostic factors, Caragea M et al., Pain Med, décembre 2023","authors":"Cyril Quémeneur, Le Masque et la Plume","doi":"10.1016/j.anrea.2024.03.019","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.03.019","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 343-344"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141038083","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2024.03.004
Catherine Deneux-Tharaux, Monica Saucedo
{"title":"Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles en France, un système de surveillance améliorée depuis 25 ans, indispensable pour la caractérisation fiable des décès maternels","authors":"Catherine Deneux-Tharaux, Monica Saucedo","doi":"10.1016/j.anrea.2024.03.004","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.03.004","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 180-187"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141030285","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-05-01DOI: 10.1016/j.anrea.2024.03.009
Estelle Morau , Elizabeth Grossetti , Martine Bonnin , CNEMM
L’embolie amniotique reste la 3e cause de mort maternelle en France avec 21 décès maternels sur le triennium 2016–2018. Parmi les dossiers de femmes décédées on relevait plus souvent des patientes obèses (25 %), un travail déclenché (71 %) et une survenue dans une maternité de taille < 1500 accouchements/an (45 %), comparativement à la population de référence (ENP 2016). L’évènement survenait majoritairement au cours du travail (95 %) et l’évolution était foudroyante avec un délai symptômes–décès de 4 h 45 (min : 25 min – max : 8 j). Une évitabilité était proposée pour 35 % des décès expertisés avec des pistes d’amélioration relevées concernant les compétences techniques (gestes d’hémostase, gestion de la polytransfusion), les compétences non techniques (communication) et l’organisation des. soins (ressources humaines, plan urgence vitale, accès large aux PSL). Une autopsie était réalisée dans 38 % des décès.
Amniotic embolism remains the 3rd leading cause of maternal death in France, with 21 maternal deaths over the 2016–2018 triennium. The women who died were more likely to be obese (25%), to benefit from induction of labor (71%) and be cared in a maternity hospital < 1500 deliveries/year (45%), compared with the reference population (ENP 2016). The symptom occurred mainly during labor (95%) and the course was rapid, with a symptom-to-fatality interval of 4 hours 45 minutes (min: 25 minutes – max: 8 days). Preventability was proposed for 35% of the deaths assessed, with areas for improvement identified in terms of technical skills (haemostasis procedures, management of polytransfusion), non-technical skills (communication) and health care organization (human resources, vital emergency plan, wide access to PSL). An autopsy was performed in 38% of deaths.
{"title":"Morts maternelles par embolie amniotique, résultats de l’ENCMM, France 2016–2018","authors":"Estelle Morau , Elizabeth Grossetti , Martine Bonnin , CNEMM","doi":"10.1016/j.anrea.2024.03.009","DOIUrl":"10.1016/j.anrea.2024.03.009","url":null,"abstract":"<div><p>L’embolie amniotique reste la 3<sup>e</sup> cause de mort maternelle en France avec 21 décès maternels sur le triennium 2016–2018. Parmi les dossiers de femmes décédées on relevait plus souvent des patientes obèses (25 %), un travail déclenché (71 %) et une survenue dans une maternité de taille<!--> <!--><<!--> <!-->1500 accouchements/an (45 %), comparativement à la population de référence (ENP 2016). L’évènement survenait majoritairement au cours du travail (95 %) et l’évolution était foudroyante avec un délai symptômes–décès de 4<!--> <!-->h<!--> <!-->45 (min : 25<!--> <!-->min – max : 8<!--> <!-->j). Une évitabilité était proposée pour 35 % des décès expertisés avec des pistes d’amélioration relevées concernant les compétences techniques (gestes d’hémostase, gestion de la polytransfusion), les compétences non techniques (communication) et l’organisation des. soins (ressources humaines, plan urgence vitale, accès large aux PSL). Une autopsie était réalisée dans 38 % des décès.</p></div><div><p>Amniotic embolism remains the 3rd leading cause of maternal death in France, with 21 maternal deaths over the 2016–2018 triennium. The women who died were more likely to be obese (25%), to benefit from induction of labor (71%) and be cared in a maternity hospital<!--> <!--><<!--> <!-->1500 deliveries/year (45%), compared with the reference population (ENP 2016). The symptom occurred mainly during labor (95%) and the course was rapid, with a symptom-to-fatality interval of 4<!--> <!-->hours 45<!--> <!-->minutes (min: 25<!--> <!-->minutes – max: 8<!--> <!-->days). Preventability was proposed for 35% of the deaths assessed, with areas for improvement identified in terms of technical skills (haemostasis procedures, management of polytransfusion), non-technical skills (communication) and health care organization (human resources, vital emergency plan, wide access to PSL). An autopsy was performed in 38% of deaths.</p></div>","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":"10 3","pages":"Pages 248-257"},"PeriodicalIF":0.2,"publicationDate":"2024-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352580024000698/pdfft?md5=c680e26e16b29745937c9017aec7b362&pid=1-s2.0-S2352580024000698-main.pdf","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"141034025","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}