Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.etiqe.2023.04.009
A. Grieco , A.-S. Guillen , A. Guillen , L. Combres
Les pratiques médicales contemporaines ont tendance à réduire la part de subjectivité du malade, mais également du médecin, pour répondre à des exigences scientifiques, techniques et économiques. La médecine narrative apparaît en réponse à ce mouvement de désubjectivation, pour remettre la question du récit au cœur de la médecine. Cet article tente de situer l’émergence de cette pratique dans l’évolution de la médecine, de la science contemporaine et dans les enjeux politiques et économiques actuels. Nous nous appuierons sur de brèves vignettes cliniques, pour étudier la façon dont la parole, la subjectivité du patient et du médecin, est accueillie dans la médecine contemporaine, la psychanalyse et la médecine narrative. La médecine narrative se fonde comme mobilisation des médecins ayant à cœur de renouer avec l’art médical, faisant la part belle à la parole, à la maladie comme vécue, tant pour le patient que pour le clinicien. Le sujet doit mobiliser ses propres représentations pour rendre compte de la division dans laquelle il se trouve avec un corps qui dysfonctionne, qui souffre et qui se trouve pris dans les nombreux dispositifs médicaux qui vont du diagnostic au traitement. Dans les pratiques médicales contemporaines, la narration et le sens sont rejetés pour plus de scientificités. La médecine narrative apparaît alors comme un lieu possible de retour de ce qui a été rejeté. Par la profanation d’idéaux scientifiques, biopolitiques et économiques, cette pratique tente de réintroduire une subjectivité jusqu’alors sacrifiée.
Contemporary medical practices tend to reduce patients’ subjectivity, but also practician subjectivity, to meet scientific, technical, and economic requirements. Narrative medicine appears as a response to this movement of desubjectification, to put the question of narration back at the heart of medicine. This article attempts to situate the emergence of this practice in the evolution of medicine and contemporary science, but also in the current political and economic issues. We will rely on brief clinical vignettes, to study how the narration, and the subjectivity — from both patient and doctor —, are admitted in contemporary medicine, psychoanalysis, and narrative medicine. Narrative medicine is founded on the mobilization of medical practicians who are committed to reconnecting with the art of medicine, giving enough space to words, to the narration, and the story of the disease as experienced, by both patient and clinician. The patient must mobilize his own representations to render something of the division in which he's held, with a dysfunctional body that suffers and that is caught up in many care devices, going from diagnosis to treatment. In contemporary medical practices, narration and meaning are rejected for more scientificity. Narrative medicine then appears as a possible space for the return of what has been rejected. Through the profanation of scientific, biopolitical, and economic
{"title":"Médecine narrative et psychanalyse — De quoi la médecine narrative est-elle le symptôme dans les pratiques médicales contemporaines ?","authors":"A. Grieco , A.-S. Guillen , A. Guillen , L. Combres","doi":"10.1016/j.etiqe.2023.04.009","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2023.04.009","url":null,"abstract":"<div><p>Les pratiques médicales contemporaines ont tendance à réduire la part de subjectivité du malade, mais également du médecin, pour répondre à des exigences scientifiques, techniques et économiques. La médecine narrative apparaît en réponse à ce mouvement de désubjectivation, pour remettre la question du récit au cœur de la médecine. Cet article tente de situer l’émergence de cette pratique dans l’évolution de la médecine, de la science contemporaine et dans les enjeux politiques et économiques actuels. Nous nous appuierons sur de brèves vignettes cliniques, pour étudier la façon dont la parole, la subjectivité du patient et du médecin, est accueillie dans la médecine contemporaine, la psychanalyse et la médecine narrative. La médecine narrative se fonde comme mobilisation des médecins ayant à cœur de renouer avec l’art médical, faisant la part belle à la parole, à la maladie comme vécue, tant pour le patient que pour le clinicien. Le sujet doit mobiliser ses propres représentations pour rendre compte de la division dans laquelle il se trouve avec un corps qui dysfonctionne, qui souffre et qui se trouve pris dans les nombreux dispositifs médicaux qui vont du diagnostic au traitement. Dans les pratiques médicales contemporaines, la narration et le sens sont rejetés pour plus de scientificités. La médecine narrative apparaît alors comme un lieu possible de retour de ce qui a été rejeté. Par la profanation d’idéaux scientifiques, biopolitiques et économiques, cette pratique tente de réintroduire une subjectivité jusqu’alors sacrifiée.</p></div><div><p>Contemporary medical practices tend to reduce patients’ subjectivity, but also practician subjectivity, to meet scientific, technical, and economic requirements. Narrative medicine appears as a response to this movement of desubjectification, to put the question of narration back at the heart of medicine. This article attempts to situate the emergence of this practice in the evolution of medicine and contemporary science, but also in the current political and economic issues. We will rely on brief clinical vignettes, to study how the narration, and the subjectivity — from both patient and doctor —, are admitted in contemporary medicine, psychoanalysis, and narrative medicine. Narrative medicine is founded on the mobilization of medical practicians who are committed to reconnecting with the art of medicine, giving enough space to words, to the narration, and the story of the disease as experienced, by both patient and clinician. The patient must mobilize his own representations to render something of the division in which he's held, with a dysfunctional body that suffers and that is caught up in many care devices, going from diagnosis to treatment. In contemporary medical practices, narration and meaning are rejected for more scientificity. Narrative medicine then appears as a possible space for the return of what has been rejected. Through the profanation of scientific, biopolitical, and economic ","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"20 3","pages":"Pages 159-165"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49810341","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.etiqe.2023.04.008
S. Clement-Perrin
Les arbres décisionnels sont devenus omniprésents dans le domaine de la santé. Ils constituent un outil pour soigner, auquel est associé un poids contraignant. La problématique de cette analyse était d’étudier en quoi l’utilisation d’algorithmes permet d’améliorer la santé ou de discipliner soignants et patients, d’abord à l’échelle individuelle dans la pratique clinique, puis à l’échelle populationnelle. Dans la pratique clinique, l’usage d’arbres décisionnels peut augmenter la sécurité des soins à la condition que des soignants responsables puissent y opposer leur décision. Cependant, critiquer un algorithme est difficile pour un soignant, notamment à cause d’une modification en profondeur du savoir médical. Ceci peut transformer l’outil-algorithme en un but à suivre. Le risque est alors d’exposer les patients à la négligence des soignants et de détériorer certaines pratiques associées au bon soin. À l’échelle de la population, l’utilisation des algorithmes s’apparente à une technologie de pouvoir relevant de la biopolitique décrite par Michel Foucault, qui consiste en une utilisation des soignants dans le but de promouvoir la santé. Cependant, l’utilisation d’algorithmes ne garantit pas à elle-seule la lutte contre les inégalités en santé, ni le choix des objectifs de santé visés. Comprendre les bénéfices et risques de l’utilisation d’algorithmes est nécessaire pour déterminer ce que nous en attendons dans le domaine médical, et pour appréhender le développement de l’intelligence artificielle en santé.
Decision trees have become ubiquitous in healthcare. They constitute a tool for healing, to which is associated a constraining weight. The issue of this analysis was to determine how the use of algorithms can improve health, or discipline caregivers and patients, firstly on individual health in clinical practice, then on population health. In clinical practice, algorithms can increase safety of care if responsible caregivers can oppose their decision. However, criticizing an algorithm is difficult for a caregiver, in particular because of a profound change in medical knowledge. This can turn the tool-algorithm into a goal to follow. Then, the risk is to expose patients to the negligence of caregivers and to deteriorate certain practices associated with good care. At the population level, the use of algorithms is similar to a technology of power falling within the biopolitics described by Michel Foucault, which consists of the use of caregivers with the aim of promoting health. However, the use of algorithms does not guarantee either the fight against health inequalities or the choice of targeted health objectives. Understanding the benefits and risks of using algorithms is necessary to determine what we expect from them in the medical field, and to understand the development of artificial intelligence in health.
{"title":"Soigner par algorithmes, entre santé et discipline","authors":"S. Clement-Perrin","doi":"10.1016/j.etiqe.2023.04.008","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2023.04.008","url":null,"abstract":"<div><p>Les arbres décisionnels sont devenus omniprésents dans le domaine de la santé. Ils constituent un outil pour soigner, auquel est associé un poids contraignant. La problématique de cette analyse était d’étudier en quoi l’utilisation d’algorithmes permet d’améliorer la santé ou de discipliner soignants et patients, d’abord à l’échelle individuelle dans la pratique clinique, puis à l’échelle populationnelle. Dans la pratique clinique, l’usage d’arbres décisionnels peut augmenter la sécurité des soins à la condition que des soignants responsables puissent y opposer leur décision. Cependant, critiquer un algorithme est difficile pour un soignant, notamment à cause d’une modification en profondeur du savoir médical. Ceci peut transformer l’outil-algorithme en un but à suivre. Le risque est alors d’exposer les patients à la négligence des soignants et de détériorer certaines pratiques associées au bon soin. À l’échelle de la population, l’utilisation des algorithmes s’apparente à une technologie de pouvoir relevant de la biopolitique décrite par Michel Foucault, qui consiste en une utilisation des soignants dans le but de promouvoir la santé. Cependant, l’utilisation d’algorithmes ne garantit pas à elle-seule la lutte contre les inégalités en santé, ni le choix des objectifs de santé visés. Comprendre les bénéfices et risques de l’utilisation d’algorithmes est nécessaire pour déterminer ce que nous en attendons dans le domaine médical, et pour appréhender le développement de l’intelligence artificielle en santé.</p></div><div><p>Decision trees have become ubiquitous in healthcare. They constitute a tool for healing, to which is associated a constraining weight. The issue of this analysis was to determine how the use of algorithms can improve health, or discipline caregivers and patients, firstly on individual health in clinical practice, then on population health. In clinical practice, algorithms can increase safety of care if responsible caregivers can oppose their decision. However, criticizing an algorithm is difficult for a caregiver, in particular because of a profound change in medical knowledge. This can turn the tool-algorithm into a goal to follow. Then, the risk is to expose patients to the negligence of caregivers and to deteriorate certain practices associated with good care. At the population level, the use of algorithms is similar to a technology of power falling within the biopolitics described by Michel Foucault, which consists of the use of caregivers with the aim of promoting health. However, the use of algorithms does not guarantee either the fight against health inequalities or the choice of targeted health objectives. Understanding the benefits and risks of using algorithms is necessary to determine what we expect from them in the medical field, and to understand the development of artificial intelligence in health.</p></div>","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"20 3","pages":"Pages 180-187"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49810344","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.etiqe.2023.04.006
X. Bondil , M.-H. Haye , N. Dritsch
Le comportement individuel est influencé par les systèmes au sein desquels les individus évoluent. Ces systèmes sont organisés par des règles protéiformes écrites et tacites qui déterminent les droits, les obligations et les modalités de règlement des litiges. Dans le règlement des litiges, les règles écrites prévalent ; cet état de droit répond à une hiérarchie inspirée de la pensée du théoricien Hans Kelsen, également fondateur du positivisme juridique. On ne peut questionner les évolutions du système de santé en France sans questionner le modèle politico-économique dominant qu'est le droit européen.
Individual behaviour is influenced by the systems within which individuals evolve. These systems are organised by protean written and tacit rules, which determine rights, obligations and the way disputes are settled. In the settlement of disputes, written rules prevail; this state of law responds to hierarchy inspired by the thinking of the theoretician Hans Kelsen, also founder of legal positivism. One cannot question the evolution of the health system in France without questioning the dominant political and economic model, which is Union European law.
{"title":"Questionner la finalité du système de santé : approche politico-économique","authors":"X. Bondil , M.-H. Haye , N. Dritsch","doi":"10.1016/j.etiqe.2023.04.006","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2023.04.006","url":null,"abstract":"<div><p>Le comportement individuel est influencé par les systèmes au sein desquels les individus évoluent. Ces systèmes sont organisés par des règles protéiformes écrites et tacites qui déterminent les droits, les obligations et les modalités de règlement des litiges. Dans le règlement des litiges, les règles écrites prévalent ; cet état de droit répond à une hiérarchie inspirée de la pensée du théoricien Hans Kelsen, également fondateur du positivisme juridique. On ne peut questionner les évolutions du système de santé en France sans questionner le modèle politico-économique dominant qu'est le droit européen.</p></div><div><p>Individual behaviour is influenced by the systems within which individuals evolve. These systems are organised by protean written and tacit rules, which determine rights, obligations and the way disputes are settled. In the settlement of disputes, written rules prevail; this state of law responds to hierarchy inspired by the thinking of the theoretician Hans Kelsen, also founder of legal positivism. One cannot question the evolution of the health system in France without questioning the dominant political and economic model, which is Union European law.</p></div>","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"20 3","pages":"Pages 188-192"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49850468","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-09-01DOI: 10.1016/j.etiqe.2023.04.010
C. Guineberteau , G. Petriolle , P. Vielle , X. Gocko , A. Dutier , C. Cade
Introduction
La mort médicalement assistée est un sujet clivant qui impliquerait les médecins généralistes (MG). Les opinions des MG et du grand public sur ce sujet peuvent être divergentes. L’objectif était de comparer la façon dont la presse médicale lue par les MG et la presse grand public traitent le sujet de l’euthanasie et du suicide assisté, en France, depuis 2016.
Méthodes
Il s’agissait d’une revue narrative de la littérature combinant analyse quantitative et qualitative. Les quatre revues grand public les plus lues ainsi que six revues lues par les MG ont été sélectionnées. Les bases de données suivantes ont été interrogées par deux chercheurs : Europresse et Docdocpro, ainsi que les moteurs de recherche de certaines revues. Étaient inclus les articles écrits entre le 02/02/2016 et le 01/06/2021 et contenant le terme euthanasie ou suicide assisté dans leur titre ou sous-titre.
Résultats
Au total, 215 articles ont été retenus pour la presse grand public et 48 pour la presse médicale. Les articles des deux presses laissaient peu la parole à des intervenants autres que des journalistes, étaient très rarement pluridisciplinaires et favorisaient l’actualité législative et les faits-divers plutôt que la réflexion de fond. Peu d’articles exprimaient des opinions divergentes.
Conclusion
La presse médicale traite le sujet de la mort médicalement assistée de façon similaire à la presse grand public, moins fréquemment et sans aborder les questions que se posent les médecins. Les articles de la presse médicale ne permettent donc pas aux MG une réflexion éthique de qualité.
Introduction
Medically assisted death (physician-assisted death) is a controversial issue that may concern general practitioners (GPs). The opinions of GPs and general public may be divergent. The purpose was to compare how the medical press read by GPs and the public press have dealt with the topic of euthanasia and assisted suicide, since 2016 in France.
Methods
It was a narrative literature review associating quantitative et qualitative analysis. The four most read public papers and six medical journals read by GPs were selected. The following databases were used by two researchers: Europresse and Docdocpro, as well as the search engines of some journals. Were included the articles written between 02/02/2016 and 06/01/2021 and containing the terms euthanasia or assisted suicide in their title or subtitle.
Results
In total, 215 articles were selected for the general press and 48 for the medical press. Regardless of the type of press, there were few writers other than journalists, few multidisciplinary articles, but a lot of legislative news and current affairs at the expense of a substantive discussion. Few articles expressed alternative opinions.
{"title":"Euthanasie et suicide assisté : comparaison de la presse médicale lue par les médecins généralistes et de la presse grand public","authors":"C. Guineberteau , G. Petriolle , P. Vielle , X. Gocko , A. Dutier , C. Cade","doi":"10.1016/j.etiqe.2023.04.010","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2023.04.010","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La mort médicalement assistée est un sujet clivant qui impliquerait les médecins généralistes (MG). Les opinions des MG et du grand public sur ce sujet peuvent être divergentes. L’objectif était de comparer la façon dont la presse médicale lue par les MG et la presse grand public traitent le sujet de l’euthanasie et du suicide assisté, en France, depuis 2016.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Il s’agissait d’une revue narrative de la littérature combinant analyse quantitative et qualitative. Les quatre revues grand public les plus lues ainsi que six revues lues par les MG ont été sélectionnées. Les bases de données suivantes ont été interrogées par deux chercheurs : Europresse et Docdocpro, ainsi que les moteurs de recherche de certaines revues. Étaient inclus les articles écrits entre le 02/02/2016 et le 01/06/2021 et contenant le terme euthanasie ou suicide assisté dans leur titre ou sous-titre.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 215 articles ont été retenus pour la presse grand public et 48 pour la presse médicale. Les articles des deux presses laissaient peu la parole à des intervenants autres que des journalistes, étaient très rarement pluridisciplinaires et favorisaient l’actualité législative et les faits-divers plutôt que la réflexion de fond. Peu d’articles exprimaient des opinions divergentes.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La presse médicale traite le sujet de la mort médicalement assistée de façon similaire à la presse grand public, moins fréquemment et sans aborder les questions que se posent les médecins. Les articles de la presse médicale ne permettent donc pas aux MG une réflexion éthique de qualité.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Medically assisted death (physician-assisted death) is a controversial issue that may concern general practitioners (GPs). The opinions of GPs and general public may be divergent. The purpose was to compare how the medical press read by GPs and the public press have dealt with the topic of euthanasia and assisted suicide, since 2016 in France.</p></div><div><h3>Methods</h3><p>It was a narrative literature review associating quantitative et qualitative analysis. The four most read public papers and six medical journals read by GPs were selected. The following databases were used by two researchers: Europresse and Docdocpro, as well as the search engines of some journals. Were included the articles written between 02/02/2016 and 06/01/2021 and containing the terms euthanasia or assisted suicide in their title or subtitle.</p></div><div><h3>Results</h3><p>In total, 215 articles were selected for the general press and 48 for the medical press. Regardless of the type of press, there were few writers other than journalists, few multidisciplinary articles, but a lot of legislative news and current affairs at the expense of a substantive discussion. Few articles expressed alternative opinions.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>The medical press covers the topi","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"20 3","pages":"Pages 193-213"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49810340","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-06-01DOI: 10.1016/j.etiqe.2023.04.005
I. Galichon
Dans le cadre du projet « Récits face au Covid » porté par l’institut de médecine intégrative et complémentaire (IMIC) du CHU de Bordeaux, soutenu par le groupe Impulsion « Domofrance et Crédit Mutuel du Sud-Ouest » et accompagné par la fondation Bordeaux université, un concours d’écriture a été proposé aux étudiants en sciences de la santé du Collège des Sciences de la santé de Bordeaux, afin d’explorer par le récit comment la pandémie avait modifié leur regard sur le soin.
As part of the “Stories facing the Covid” project led by the Institute of Integrative and Complementary Medicine (IMIC) of the Bordeaux University Hospital, supported by the Impulsion group “Domofrance and Crédit Mutuel du Sud-Ouest” and accompanied by the Bordeaux Foundation University, a writing competition was offered to health science students at the Bordeaux College of Health Sciences, in order to explore through storytelling how the pandemic had changed their view of care.
作为波尔多大学医院综合和补充医学研究所(IMIC)开展的“面对新冠肺炎的故事”项目的一部分,在“Domofrance et Crédit Mutuel du Sud Ouest”冲动小组的支持下,并在波尔多本科基金会的陪同下,为波尔多健康科学学院的健康科学学生举办了一场写作比赛。通过叙述探索大流行如何改变了他们对护理的看法。作为波尔多大学医院综合和补充医学研究所(IMIC)领导的“面对新冠肺炎的故事”项目的一部分,在冲动小组“Domofrance和Crédit Mutuel du Sud Ouest”的支持下,并在波尔多基础大学的陪同下,向波尔多健康科学学院的健康科学学生提供了一场写作比赛,旨在通过讲故事探索大流行如何改变了他们的护理观。
{"title":"Un concours d’écriture sur le Covid pour les étudiants du collège des sciences de la santé de Bordeaux","authors":"I. Galichon","doi":"10.1016/j.etiqe.2023.04.005","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2023.04.005","url":null,"abstract":"<div><p>Dans le cadre du projet « Récits face au Covid » porté par l’institut de médecine intégrative et complémentaire (IMIC) du CHU de Bordeaux, soutenu par le groupe Impulsion « Domofrance et Crédit Mutuel du Sud-Ouest » et accompagné par la fondation Bordeaux université, un concours d’écriture a été proposé aux étudiants en sciences de la santé du Collège des Sciences de la santé de Bordeaux, afin d’explorer par le récit comment la pandémie avait modifié leur regard sur le soin.</p></div><div><p>As part of the “Stories facing the Covid” project led by the Institute of Integrative and Complementary Medicine (IMIC) of the Bordeaux University Hospital, supported by the Impulsion group “Domofrance and Crédit Mutuel du Sud-Ouest” and accompanied by the Bordeaux Foundation University, a writing competition was offered to health science students at the Bordeaux College of Health Sciences, in order to explore through storytelling how the pandemic had changed their view of care.</p></div>","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"20 2","pages":"Pages 76-84"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49802445","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-06-01DOI: 10.1016/j.etiqe.2023.04.004
I. Galichon
Dans le cadre de cet article nous proposons de mettre en évidence la singularité de l’approche pédagogique de la médecine narrative dans le courant de la narrativité dans le soin, au sein des humanités en santé. En effet, au-delà de la mise en place de compétences narratives, elle propose un retour à l’expérience sensible par un travail critique et créatif. L’inflexion vers les études littéraires et la littérature – et plus largement les arts – souligne l’orientation esthétique de cette discipline qui prend en compte la dimension expressive du geste de l’interprétation et de la langue. Il s’agira donc de poser les fondements théoriques de cette approche tout en décrivant sa mise en œuvre dans le cadre d’une séance. Des textes d’étudiants donneront à entendre les voix qui s’y manifestent.
In this article, we will highlight the singularity of the pedagogical approach of narrative medicine within narrativity in care, in the frame of humanities in health. Indeed, beyond the implementation of a narrative competence, it offers a return to sensitive experience through critical and creative work. The inflection towards literary studies and literature – and more broadly the arts – underlines the aesthetic orientation of this discipline which takes into account the expressive dimension of the gesture of interpretation and language. It will therefore be a question of laying the theoretical foundations of this approach while describing its implementation within the framework of a session. Texts written by students will give voice to that approach.
{"title":"La médecine narrative – Accompagner la parole des étudiants en sciences de la santé, par la littérature et les arts","authors":"I. Galichon","doi":"10.1016/j.etiqe.2023.04.004","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2023.04.004","url":null,"abstract":"<div><p>Dans le cadre de cet article nous proposons de mettre en évidence la singularité de l’approche pédagogique de la médecine narrative dans le courant de la narrativité dans le soin, au sein des humanités en santé. En effet, au-delà de la mise en place de compétences narratives, elle propose un retour à l’expérience sensible par un travail critique et créatif. L’inflexion vers les études littéraires et la littérature – et plus largement les arts – souligne l’orientation esthétique de cette discipline qui prend en compte la dimension expressive du geste de l’interprétation et de la langue. Il s’agira donc de poser les fondements théoriques de cette approche tout en décrivant sa mise en œuvre dans le cadre d’une séance. Des textes d’étudiants donneront à entendre les voix qui s’y manifestent.</p></div><div><p>In this article, we will highlight the singularity of the pedagogical approach of narrative medicine within narrativity in care, in the frame of humanities in health. Indeed, beyond the implementation of a narrative competence, it offers a return to sensitive experience through critical and creative work. The inflection towards literary studies and literature – and more broadly the arts – underlines the aesthetic orientation of this discipline which takes into account the expressive dimension of the gesture of interpretation and language. It will therefore be a question of laying the theoretical foundations of this approach while describing its implementation within the framework of a session. Texts written by students will give voice to that approach.</p></div>","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"20 2","pages":"Pages 68-75"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49802446","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-06-01DOI: 10.1016/j.etiqe.2022.12.001
C. Achino, A. Pasqueron de Fommervault, S. Duperret
Nous retraçons la rencontre d’un philosophe et d’un médecin autour de la question du récit dans le soin. Le récit offre à l’expérience de la maladie une configuration. Le parcours des malades est souvent semé d’obstacles, de retournements, d’évènements chaotiques imprévus et subis. La maladie s’infiltre brutalement ou insidieusement dans la vie des patients. Le récit de patients en parcours de transplantation hépatique, en présence d’un philosophe et d’un médecin, a permis la rencontre de deux visées, philosophique et médicale. L’acte de mise en récit se fait via un intermédiaire, le médecin et le philosophe. Le temps de la narration est double : le temps d’une écoute du vécu de la maladie des patients et le temps d’une retranscription écrite par le médecin et le philosophe de cette écoute. Les patients en parcours de soin de transplantation hépatique deviennent fortement liés à l’hôpital. La mise en récit des histoires de maladie offre au patient une action possible de création de sens aux évènements subis. La pratique de la médecine dite narrative est plurielle. Fort de cette étude, nous proposons, que l’élaboration d’un récit par le médecin se fasse en se confrontant avec la production d’un tiers non médecin. Le travail autour de la narration dans le soin ne pourra mieux résonner qu’en présence d’une ressource extérieure, philosophique ou littéraire.
We are telling about the result of a collaboration between a philosopher and a doctor around the question of narrative in care. The narrative offers a configuration to the experience of illness. The patient's medical stay is often strewn with unforeseen, suffered and chaotic events. The disease suddenly or insidiously infiltrates the lives of the patients. With the aim of bringing medicine and human sciences together, we have carried out a project on narrative in care in the presence of a philosopher at the Hospital with patients undergoing liver transplantation. The act of storytelling was done through a mediator: the doctor and the philosopher. The time of the narration was twofold: the time of listening to the patient's illness experience and the time of transcribing. The transcriptions were written by both the doctor and the philosopher based on what they heard during the interviews. Patients undergoing liver transplantation care become strongly linked to the hospital. Telling the stories of their illnesses into a narrative form offers the patient a possible action to create meaning for the events they have undergone. Based on this experience, we propose that the creation of a narrative patients’ story should be done with different story-listeners, the doctor and a non-physician person. With the presence of an external person, with a philosophical or literary background, the work on the narration in care would echo better.
{"title":"Médecine et sciences humaines : une rencontre dans une expérience narrative avec les patients en parcours de transplantation hépatique","authors":"C. Achino, A. Pasqueron de Fommervault, S. Duperret","doi":"10.1016/j.etiqe.2022.12.001","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2022.12.001","url":null,"abstract":"<div><p>Nous retraçons la rencontre d’un philosophe et d’un médecin autour de la question du récit dans le soin. Le récit offre à l’expérience de la maladie une configuration. Le parcours des malades est souvent semé d’obstacles, de retournements, d’évènements chaotiques imprévus et subis. La maladie s’infiltre brutalement ou insidieusement dans la vie des patients. Le récit de patients en parcours de transplantation hépatique, en présence d’un philosophe et d’un médecin, a permis la rencontre de deux visées, philosophique et médicale. L’acte de mise en récit se fait via un intermédiaire, le médecin et le philosophe. Le temps de la narration est double : le temps d’une écoute du vécu de la maladie des patients et le temps d’une retranscription écrite par le médecin et le philosophe de cette écoute. Les patients en parcours de soin de transplantation hépatique deviennent fortement liés à l’hôpital. La mise en récit des histoires de maladie offre au patient une action possible de création de sens aux évènements subis. La pratique de la médecine dite narrative est plurielle. Fort de cette étude, nous proposons, que l’élaboration d’un récit par le médecin se fasse en se confrontant avec la production d’un tiers non médecin. Le travail autour de la narration dans le soin ne pourra mieux résonner qu’en présence d’une ressource extérieure, philosophique ou littéraire.</p></div><div><p>We are telling about the result of a collaboration between a philosopher and a doctor around the question of narrative in care. The narrative offers a configuration to the experience of illness. The patient's medical stay is often strewn with unforeseen, suffered and chaotic events. The disease suddenly or insidiously infiltrates the lives of the patients. With the aim of bringing medicine and human sciences together, we have carried out a project on narrative in care in the presence of a philosopher at the Hospital with patients undergoing liver transplantation. The act of storytelling was done through a mediator: the doctor and the philosopher. The time of the narration was twofold: the time of listening to the patient's illness experience and the time of transcribing. The transcriptions were written by both the doctor and the philosopher based on what they heard during the interviews. Patients undergoing liver transplantation care become strongly linked to the hospital. Telling the stories of their illnesses into a narrative form offers the patient a possible action to create meaning for the events they have undergone. Based on this experience, we propose that the creation of a narrative patients’ story should be done with different story-listeners, the doctor and a non-physician person. With the presence of an external person, with a philosophical or literary background, the work on the narration in care would echo better.</p></div>","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"20 2","pages":"Pages 101-105"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49802448","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-06-01DOI: 10.1016/j.etiqe.2023.04.001
I. Galichon , C. Draperi
La narration occupe de fait une place centrale dans la confrontation, personnelle ou professionnelle à l’épreuve de la maladie. Il suffit d’être attentif à sa place majeure tant dans l’histoire de la littérature que dans les conversations quotidiennes pour s’en convaincre. Le développement exponentiel des connaissances biomédicales au milieu du XXe siècle a engendré une inquiétude quant à une forme d’éclipse de la parole dans la formation médicale. Quelle place dans la formation des professionnels de santé pour développer l’attention au récit du mal-être que les patients adressent aux praticiens, pour apprendre non seulement à observer mais aussi à écouter ? Nous évoquons ici deux regards, deux démarches nées de ce questionnement en redonnant la parole aux étudiants.
Narration occupies a central place in the confrontation, personal or professional to the test of illness. Its major place both in the history of literature and in daily conversations is enough to convince us. The exponential development of biomedical knowledge in the middle of the 20th century raises fears of a form of speech eclipse in medical education. What is the place in the training of health professionals to draw attention to the fact that patients are reaching out to practitioners? What place to learn not only to observe, but also to listen? We evoke two points of view, two approaches born of this questioning by giving the floor back to the students.
{"title":"Comment et pourquoi accompagner la parole des étudiants en science de la santé ? Pourquoi et comment les initier au travail de l’écoute ?","authors":"I. Galichon , C. Draperi","doi":"10.1016/j.etiqe.2023.04.001","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2023.04.001","url":null,"abstract":"<div><p>La narration occupe de fait une place centrale dans la confrontation, personnelle ou professionnelle à l’épreuve de la maladie. Il suffit d’être attentif à sa place majeure tant dans l’histoire de la littérature que dans les conversations quotidiennes pour s’en convaincre. Le développement exponentiel des connaissances biomédicales au milieu du XX<sup>e</sup> siècle a engendré une inquiétude quant à une forme d’éclipse de la parole dans la formation médicale. Quelle place dans la formation des professionnels de santé pour développer l’attention au récit du mal-être que les patients adressent aux praticiens, pour apprendre non seulement à observer mais aussi à écouter ? Nous évoquons ici deux regards, deux démarches nées de ce questionnement en redonnant la parole aux étudiants.</p></div><div><p>Narration occupies a central place in the confrontation, personal or professional to the test of illness. Its major place both in the history of literature and in daily conversations is enough to convince us. The exponential development of biomedical knowledge in the middle of the 20th century raises fears of a form of speech eclipse in medical education. What is the place in the training of health professionals to draw attention to the fact that patients are reaching out to practitioners? What place to learn not only to observe, but also to listen? We evoke two points of view, two approaches born of this questioning by giving the floor back to the students.</p></div>","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"20 2","pages":"Pages 65-67"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49802444","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-06-01DOI: 10.1016/j.etiqe.2023.03.006
A. de Broca
Peut-on enseigner l’éthique comme on enseignerait une science expérimentale ? Assurément non, comme nous le disaient depuis 2500 ans, Socrate, Platon et Aristote. Mettons-nous à l’épreuve de la disputatio, ces temps d’échanges argumentés en partant du vécu et des réflexions des personnes enseignées. Il sera évident pour le formateur qu’il y a une réelle intelligence collective qui se met à l’œuvre et qui aide chacun à être bienveillant vis-à-vis de l’autre, cet autre fragile, vulnérable, le malade.
Can we teach ethics as we would teach an experimental science? Certainly not, as Socrates, Plato and Aristotle have been telling us since 2500. Let us put ourselves to the test of disputation, these times of argued exchanges starting from the experience and reflections of the people taught. It will be obvious to the trainer that the collective intelligence is at work. That helps everyone to be benevolent towards the other.
{"title":"L’enseignement à la réflexion éthique est d’abord une maïeutique","authors":"A. de Broca","doi":"10.1016/j.etiqe.2023.03.006","DOIUrl":"https://doi.org/10.1016/j.etiqe.2023.03.006","url":null,"abstract":"<div><p>Peut-on enseigner l’éthique comme on enseignerait une science expérimentale ? Assurément non, comme nous le disaient depuis 2500 ans, Socrate, Platon et Aristote. Mettons-nous à l’épreuve de la <em>disputatio</em>, ces temps d’échanges argumentés en partant du vécu et des réflexions des personnes enseignées. Il sera évident pour le formateur qu’il y a une réelle intelligence collective qui se met à l’œuvre et qui aide chacun à être bienveillant vis-à-vis de l’autre, cet autre fragile, vulnérable, le malade.</p></div><div><p>Can we teach ethics as we would teach an experimental science? Certainly not, as Socrates, Plato and Aristotle have been telling us since 2500. Let us put ourselves to the test of disputation, these times of argued exchanges starting from the experience and reflections of the people taught. It will be obvious to the trainer that the collective intelligence is at work. That helps everyone to be benevolent towards the other.</p></div>","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"20 2","pages":"Pages 106-107"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49802447","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}