Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.035
S. Arnaud, L. Genevois
Le service d’endocrinologie du CHU de Clermont-Ferrand prend en charge des patients présentant des maladies rares telles que le syndrome de Cushing, l’acromégalie et l’insuffisance surrénalienne. Ces patients ont plus de problèmes psychiques que la population générale : symptômes anxieux et dépressifs pour l’acromégalie (Szcześniak et al., 2017, Liu et al., 2018) ; anxieux, dépressifs, maniaques ou psychotiques pour le syndrome de Cushing (Lin et al., 2020). Pour l’insuffisance surrénalienne, la fatigue chronique entrave l’insertion sociale et professionnelle, altérant la perception de la vitalité et de la santé (Husebeye et al., 2021).
L’équipe pluridisciplinaire évalue la qualité de vie des patients pour améliorer les soins. Cette évaluation est réalisée lors de l’entretien d’entrée par une infirmière. Les questionnaires AcroQOL (Badia et al., 2004, pour l’acromégalie) et SF-36 (Ware et Sherbourne, 1992, pour les autres pathologies) peuvent être utilisés. Les patients peuvent ensuite consulter une psychologue pour discuter des difficultés liées à leur maladie. L’équipe mobilise également l’éducation thérapeutique pour aider les patients à comprendre leur pathologie, à informer leur entourage, ce qui leur permet de gagner en autonomie et de conserver des relations sociales de bonne qualité.
{"title":"Approche psychologique des maladies rares","authors":"S. Arnaud, L. Genevois","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.035","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.035","url":null,"abstract":"<div><div>Le service d’endocrinologie du CHU de Clermont-Ferrand prend en charge des patients présentant des maladies rares telles que le syndrome de Cushing, l’acromégalie et l’insuffisance surrénalienne. Ces patients ont plus de problèmes psychiques que la population générale : symptômes anxieux et dépressifs pour l’acromégalie (Szcześniak et al., 2017, Liu et al., 2018) ; anxieux, dépressifs, maniaques ou psychotiques pour le syndrome de Cushing (Lin et al., 2020). Pour l’insuffisance surrénalienne, la fatigue chronique entrave l’insertion sociale et professionnelle, altérant la perception de la vitalité et de la santé (Husebeye et al., 2021).</div><div>L’équipe pluridisciplinaire évalue la qualité de vie des patients pour améliorer les soins. Cette évaluation est réalisée lors de l’entretien d’entrée par une infirmière. Les questionnaires AcroQOL (Badia et al., 2004, pour l’acromégalie) et SF-36 (Ware et Sherbourne, 1992, pour les autres pathologies) peuvent être utilisés. Les patients peuvent ensuite consulter une psychologue pour discuter des difficultés liées à leur maladie. L’équipe mobilise également l’éducation thérapeutique pour aider les patients à comprendre leur pathologie, à informer leur entourage, ce qui leur permet de gagner en autonomie et de conserver des relations sociales de bonne qualité.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 354"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359317","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.010
Henrik Falhammar MD, PhD, FRACP
Supraphysiological replacement doses of glucocorticoids are commonly used in 21-hydroxylase deficiency (21OHD) to be able to control the adrenal androgen and steroid precursor production. By reducing the ACTH production by blocking the corticotropin-releasing factor type 1 receptor (CRF1) or the ACTH receptor more physiological glucocorticoid doses can be used. Melanocortin type 2 receptor (MC2R, or ACTH receptor) antagonist block ACTH on the adrenals and has a similar effect. These three novel principles have been used in drug development and are currently in different phases. The data from the largest randomized controlled phase 3 trial in 21OHD have recently been published showing that crinercerfont, an orally administered CRF1 antagonist, has very good effect in controlling the adrenal androgens and steroid precursors while lowering the glucocorticoids into the physiological range. The competitor tildercerfont, another CRF1 antagonist, did not show convincing results in one of their randomized control phase 3 trials which was prematurely terminated. Atumelnant (CRN04894), a MC2R antagonist has just presented the initial results from an open-label, dose-finding phase 2 study in patients with 21OHD with encouraging results while Lu AG13909, an ACTH receptor antagonist, currently is trialed in a phase 1 study in patients with 21OHD.
{"title":"CRF1 and ACTH antagonists in patients with classic 21-hydroxylase deficiency","authors":"Henrik Falhammar MD, PhD, FRACP","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.010","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.010","url":null,"abstract":"<div><div>Supraphysiological replacement doses of glucocorticoids are commonly used in 21-hydroxylase deficiency (21OHD) to be able to control the adrenal androgen and steroid precursor production. By reducing the ACTH production by blocking the corticotropin-releasing factor type 1 receptor (CRF1) or the ACTH receptor more physiological glucocorticoid doses can be used. Melanocortin type 2 receptor (MC2R, or ACTH receptor) antagonist block ACTH on the adrenals and has a similar effect. These three novel principles have been used in drug development and are currently in different phases. The data from the largest randomized controlled phase 3 trial in 21OHD have recently been published showing that crinercerfont, an orally administered CRF1 antagonist, has very good effect in controlling the adrenal androgens and steroid precursors while lowering the glucocorticoids into the physiological range. The competitor tildercerfont, another CRF1 antagonist, did not show convincing results in one of their randomized control phase 3 trials which was prematurely terminated. Atumelnant (CRN04894), a MC2R antagonist has just presented the initial results from an open-label, dose-finding phase 2 study in patients with 21OHD with encouraging results while Lu AG13909, an ACTH receptor antagonist, currently is trialed in a phase 1 study in patients with 21OHD.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 347"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359205","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.011
Frédéric Veyrunes
Le système de déterminisme du sexe des mammifères (XX/XY) est extrêmement ancien et conservé : toute déviation mène généralement à la stérilité. Cependant, quelques espèces dérogent à la règle. C’est le cas de la souris naine africaine Mus minutoides, qui possède un déterminisme du sexe unique avec un troisième chromosome sexuel : un variant féminisant du X, nommé X* et présent en forte fréquence dans les populations naturelles, qui produit des femelles fertiles X*Y. Ainsi, les femelles sont soit XX, XX* ou X*Y, et tous les mâles XY. Nous avons montré que la combinaison d’un chromosome X* féminisant et d’un chromosome Y a donné naissance à un troisième phénotype sexuel, tant les femelles X*Y diffèrent considérablement des autres femelles sur de nombreux traits. Par exemple, elles ont une plus grande fécondité et procurent de meilleurs soins maternels, en revanche elles présentent aussi des caractères masculinisés comme une plus grande agressivité, malgré des taux d’hormones stéroïdes circulantes similaires. Nous avons étendu nos recherches à l’expression des gènes du cerveau. En comparant le transcriptome des 4 génotypes sexuels, nous montrons qu’une part importante des gènes du cerveau des femelles X*Y s’expriment soit de manière unique (expression différente de tous les autres génotypes) soit identique à celle des mâles. Ces gènes sont surreprésentés sur les chromosomes sexuels, et certains sont de bons candidats pour expliquer les traits comportementaux et reproductifs spécifiques aux femelles X*Y. Au-delà du rôle majeur des hormones, nos résultats mettent en évidence l’importance des chromosomes sexuels dans la construction des différences entre sexes ; ils contribuent également à repenser la vision binaire des sexes.
{"title":"Femelles XY chez la souris naine africaine : le troisième sexe ?","authors":"Frédéric Veyrunes","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.011","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.011","url":null,"abstract":"<div><div>Le système de déterminisme du sexe des mammifères (XX/XY) est extrêmement ancien et conservé : toute déviation mène généralement à la stérilité. Cependant, quelques espèces dérogent à la règle. C’est le cas de la souris naine africaine <em>Mus minutoides</em>, qui possède un déterminisme du sexe unique avec un troisième chromosome sexuel : un variant féminisant du X, nommé X* et présent en forte fréquence dans les populations naturelles, qui produit des femelles fertiles X*Y. Ainsi, les femelles sont soit XX, XX* ou X*Y, et tous les mâles XY. Nous avons montré que la combinaison d’un chromosome X* féminisant et d’un chromosome Y a donné naissance à un troisième phénotype sexuel, tant les femelles X*Y diffèrent considérablement des autres femelles sur de nombreux traits. Par exemple, elles ont une plus grande fécondité et procurent de meilleurs soins maternels, en revanche elles présentent aussi des caractères masculinisés comme une plus grande agressivité, malgré des taux d’hormones stéroïdes circulantes similaires. Nous avons étendu nos recherches à l’expression des gènes du cerveau. En comparant le transcriptome des 4 génotypes sexuels, nous montrons qu’une part importante des gènes du cerveau des femelles X*Y s’expriment soit de manière unique (expression différente de tous les autres génotypes) soit identique à celle des mâles. Ces gènes sont surreprésentés sur les chromosomes sexuels, et certains sont de bons candidats pour expliquer les traits comportementaux et reproductifs spécifiques aux femelles X*Y. Au-delà du rôle majeur des hormones, nos résultats mettent en évidence l’importance des chromosomes sexuels dans la construction des différences entre sexes ; ils contribuent également à repenser la vision binaire des sexes.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 347"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359206","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.020
Thomas Walter MD, PhD
En 2024, le GTE, l’AFCE et ENDOCAN-RENATEN (Groupe d’étude des tumeurs endocrines/Association francophone de chirurgie endocrinienne/Réseau national de prise en charge des tumeurs endocrines) ont publié les recommandations françaises pour le dépistage, le diagnostic et la prise en charge des patients NEM1 [1]. Lors de ce symposium, nous en ferons une lecture critique.
Nous discuterons les implications pratiques du dépistage génétique de la Néoplasie Endocrinienne Multiple de type 1 (NEM1) sur la prise en charge des tumeurs neuroendocrines du pancréas (TNEp). Nos objectifs seront de (i) rappeler succinctement les différences entre les TNEp qu’elles soient associés ou non à la NEM1, au niveau de leur épidémiologie, symptomatologie, diagnostic, pronostic et de leur prise en charge ; (ii) nous décrirons les performances des différents examens pour dépister les TNEp. (iii) Au regard des conséquences cliniques et thérapeutiques, et du poids psychologique pour les patients NEM1, nous réfléchirons sur le type et le rythme de surveillance à adapter de manière la plus individualisé (ou non) aux patients NEM1.
{"title":"Néoplasie endocrinienne multiple de type 1 et tumeurs neuroendocrines du pancréas","authors":"Thomas Walter MD, PhD","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.020","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.020","url":null,"abstract":"<div><div>En 2024, le GTE, l’AFCE et ENDOCAN-RENATEN (Groupe d’étude des tumeurs endocrines/Association francophone de chirurgie endocrinienne/Réseau national de prise en charge des tumeurs endocrines) ont publié les recommandations françaises pour le dépistage, le diagnostic et la prise en charge des patients NEM1 <span><span>[1]</span></span>. Lors de ce symposium, nous en ferons une lecture critique.</div><div>Nous discuterons les implications pratiques du dépistage génétique de la Néoplasie Endocrinienne Multiple de type 1 (NEM1) sur la prise en charge des tumeurs neuroendocrines du pancréas (TNEp). Nos objectifs seront de (i) rappeler succinctement les différences entre les TNEp qu’elles soient associés ou non à la NEM1, au niveau de leur épidémiologie, symptomatologie, diagnostic, pronostic et de leur prise en charge ; (ii) nous décrirons les performances des différents examens pour dépister les TNEp. (iii) Au regard des conséquences cliniques et thérapeutiques, et du poids psychologique pour les patients NEM1, nous réfléchirons sur le type et le rythme de surveillance à adapter de manière la plus individualisé (ou non) aux patients NEM1.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 349"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359209","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.021
Sophie Borot, Blandine Tramunt
Le sur-risque CV des PVDT1 est bien reconnu mais son estimation individuelle reste complexe compte tenu de l’hétérogénéité des facteurs de RCV (FDRCV) : le facteur glycémique (ancienneté, niveau), les autres FDRCV et la microangiopathie (dont la néphropathie et la neuropathie cardiaque).
L’effet direct de l’hyperglycémie chronique sur le RCV n’a été démontré qu’en 2005 (étude EDIC). Il ressort aujourd’hui que l’hyperglycémie chronique s’exprime tardivement sur le RCV, après 20 à 30 ans de DT1. Elle s’accompagne après 40 ans d’âge d’un RCV élevé, surtout si l’HbA1c est élevée, si d’autres FDRCV sont associés et s’il existe une néphropathie. Ainsi, la logique actuelle propose une prise en charge CV précoce. Dès la pédiatrie, il est nécessaire d’atteindre les niveaux d’HbA1c les plus bas possibles sans hypoglycémie, de cibler le LDL à 100 mg/dL dès 10 ans d’âge et prescrire une statine dès 130 mg/dL, dès 100 mg/dL en cas de FDRCV, et systématiquement après l’âge de 40 ans, avec une cible parfois à 70 mg/dL (néphropathie, rétinopathie sévère, RCV > 20 % à 10 ans d’après un des 2 calculateurs validé dans le DT1). Même s’il n’y a pas de consensus sur l’intérêt du dépistage de l’artériopathie, il peut être intéressant chez les patients asymptomatiques qui cumulent les FDRCV ou après 40 ans d’âge de réaliser un test de dépistage (score calcique coronaire, coroscanner ou écho-Doppler carotidien) afin de réduire la cible de LDL à 55 mg/dL et prescrire un antiagrégant. La metformine et les agonistes du GLP-1 peuvent se discuter.
{"title":"Estimation du risque cardiovasculaire (RCV) chez les patients vivant avec un diabète de type 1 (PVDT1)","authors":"Sophie Borot, Blandine Tramunt","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.021","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.021","url":null,"abstract":"<div><div>Le sur-risque CV des PVDT1 est bien reconnu mais son estimation individuelle reste complexe compte tenu de l’hétérogénéité des facteurs de RCV (FDRCV) : le facteur glycémique (ancienneté, niveau), les autres FDRCV et la microangiopathie (dont la néphropathie et la neuropathie cardiaque).</div><div>L’effet direct de l’hyperglycémie chronique sur le RCV n’a été démontré qu’en 2005 (étude EDIC). Il ressort aujourd’hui que l’hyperglycémie chronique s’exprime tardivement sur le RCV, après 20 à 30 ans de DT1. Elle s’accompagne après 40 ans d’âge d’un RCV élevé, surtout si l’HbA1c est élevée, si d’autres FDRCV sont associés et s’il existe une néphropathie. Ainsi, la logique actuelle propose une prise en charge CV précoce. Dès la pédiatrie, il est nécessaire d’atteindre les niveaux d’HbA1c les plus bas possibles sans hypoglycémie, de cibler le LDL à 100<!--> <!-->mg/dL dès 10 ans d’âge et prescrire une statine dès 130<!--> <!-->mg/dL, dès 100<!--> <!-->mg/dL en cas de FDRCV, et systématiquement après l’âge de 40 ans, avec une cible parfois à 70<!--> <!-->mg/dL (néphropathie, rétinopathie sévère, RCV<!--> <!-->><!--> <!-->20 % à 10 ans d’après un des 2 calculateurs validé dans le DT1). Même s’il n’y a pas de consensus sur l’intérêt du dépistage de l’artériopathie, il peut être intéressant chez les patients asymptomatiques qui cumulent les FDRCV ou après 40 ans d’âge de réaliser un test de dépistage (score calcique coronaire, coroscanner ou écho-Doppler carotidien) afin de réduire la cible de LDL à 55<!--> <!-->mg/dL et prescrire un antiagrégant. La metformine et les agonistes du GLP-1 peuvent se discuter.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Pages 349-350"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359211","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.024
Paolo Giacobini
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la cause la plus fréquente d’infertilité anovulatoire, touchant plus de 10 % des femmes dans le monde. Aujourd’hui, il est bien connu que le SOPK a d’autres répercussions sur la santé à long terme, y compris l’obésité, le diabète de type 2 et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Malgré les conséquences néfastes sur la santé des femmes, il n’existe aucun traitement curatif pour le SOPK, ce qui rend le développement d’options thérapeutiques urgent. Il est bien connu que l’hyperandrogénie ainsi que des niveaux élevés de l’hormone anti-müllérienne (AMH) sont des caractéristiques courantes chez les femmes atteintes de SOPK. En plus, chez les patientes atteintes de SOPK, la fréquence des impulsions de l’hormone hypophysaire, LH, est élevée. Cela suggère une augmentation de l’activité des neurones à GnRH dans l’hypothalamus. Cependant, les régulations possibles du SOPK à partir du système nerveux central ou les interactions avec celui-ci sont largement inconnues.
Cette présentation résumera certaines découvertes récentes publiées et non publiées montrant que, dans des modèles animaux de SOPK, une exposition précoce à des niveaux élevés d’AMH prédispose les descendants femelles à développer des caractéristiques reproductives et métaboliques typiques du syndrome. Cette présentation fournira des informations sur le rôle central de l’axe neuroendocrinien dans le développement et le maintien des altérations reproductives et métaboliques associées au SOPK et mettra en évidence l’implication de populations neuronales et non neuronales distinctes dans l’étiologie de ce syndrome.
Dans l’ensemble, ces travaux ont de répercussions majeures sur notre compréhension de la programmation développementale du SOPK et offrent des bases pour de nouvelles perspectives thérapeutiques.
{"title":"Mécanismes neuroendocrines du syndrome de l’ovaire polykystique","authors":"Paolo Giacobini","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.024","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.024","url":null,"abstract":"<div><div>Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la cause la plus fréquente d’infertilité anovulatoire, touchant plus de 10 % des femmes dans le monde. Aujourd’hui, il est bien connu que le SOPK a d’autres répercussions sur la santé à long terme, y compris l’obésité, le diabète de type 2 et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Malgré les conséquences néfastes sur la santé des femmes, il n’existe aucun traitement curatif pour le SOPK, ce qui rend le développement d’options thérapeutiques urgent. Il est bien connu que l’hyperandrogénie ainsi que des niveaux élevés de l’hormone anti-müllérienne (AMH) sont des caractéristiques courantes chez les femmes atteintes de SOPK. En plus, chez les patientes atteintes de SOPK, la fréquence des impulsions de l’hormone hypophysaire, LH, est élevée. Cela suggère une augmentation de l’activité des neurones à GnRH dans l’hypothalamus. Cependant, les régulations possibles du SOPK à partir du système nerveux central ou les interactions avec celui-ci sont largement inconnues.</div><div>Cette présentation résumera certaines découvertes récentes publiées et non publiées montrant que, dans des modèles animaux de SOPK, une exposition précoce à des niveaux élevés d’AMH prédispose les descendants femelles à développer des caractéristiques reproductives et métaboliques typiques du syndrome. Cette présentation fournira des informations sur le rôle central de l’axe neuroendocrinien dans le développement et le maintien des altérations reproductives et métaboliques associées au SOPK et mettra en évidence l’implication de populations neuronales et non neuronales distinctes dans l’étiologie de ce syndrome.</div><div>Dans l’ensemble, ces travaux ont de répercussions majeures sur notre compréhension de la programmation développementale du SOPK et offrent des bases pour de nouvelles perspectives thérapeutiques.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 350"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359215","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.093
Mlle E. Doukbi
Le tissu adipeux épicardique (TAE) est un dépôt de graisse ectopique associé à la coronaropathie et à la fibrillation atriale. Des travaux ont révélé qu’il pouvait présenter des caractéristiques beiges et/ou inflammatoires.
Des biopsies de tissus adipeux (TAs) provenant de prélèvements multi-organes sur donneurs décédés (n = 18) ont été utilisées pour immunophénotyper les cellules lymphoïdes adaptatives et innées (ILCs) de différents TAs (TAE, viscéral [TAV], sous-cutané thoracique [scTh] et abdominal [scAb]) en cytométrie en flux multiparamétrique à l’aide de panels T-B-NK et ILCs comprenant les marqueurs CD127/CD117/CRTH2. Une analyse pangénomique a été réalisée afin d’identifier s’il existait un lien entre signature immunitaire et gènes du beiging (n = 31).
Une prépondérance de lymphocytes T-CD4+, puis CD8+ et quelques lymphocytes B ont été observés dans le TAE et les autres TAs (p = ns). Une augmentation significative des ILCs a été découverte dans les TAs viscéraux TAE+TAV (30 ± 5 ILCs/g) par rapport aux TAs sous-cutanés scTh+scAb (8 ± 2 ILCs/g de TA, p = 0,001) (ILC1 > ILC3 > ILC2). Une augmentation spécifique des ILC2 du TAE versus les autres TAs a été observée et quasiment toutes ces ILC2 exprimaient les marqueurs d’activation CD69 et/ou CD25 (99,75 ± 0,16 %, p < 0,0001). Enfin, une corrélation positive entre la voie Th2 et les gènes du beiging dans le TAE comparé au scTh a été observée (r = 0,82, p < 0,0001).
Cette étude est la première à mettre en évidence des ILCs dans le TAE comparé aux TAV, scTh et scAb. D’autres études sont en cours pour déterminer si les ILC1 et ILC2 pourraient être impliquées dans le beiging ou l’inflammation du TAE.
{"title":"Le tissu adipeux épicardique humain présente un profil beige et contient plus de cellules immunitaires lymphoïdes innées de type 2 que le tissu adipeux sous-cutané","authors":"Mlle E. Doukbi","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.093","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.093","url":null,"abstract":"<div><div>Le tissu adipeux épicardique (TAE) est un dépôt de graisse ectopique associé à la coronaropathie et à la fibrillation atriale. Des travaux ont révélé qu’il pouvait présenter des caractéristiques beiges et/ou inflammatoires.</div><div>Des biopsies de tissus adipeux (TAs) provenant de prélèvements multi-organes sur donneurs décédés (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->18) ont été utilisées pour immunophénotyper les cellules lymphoïdes adaptatives et innées (ILCs) de différents TAs (TAE, viscéral [TAV], sous-cutané thoracique [scTh] et abdominal [scAb]) en cytométrie en flux multiparamétrique à l’aide de panels T-B-NK et ILCs comprenant les marqueurs CD127/CD117/CRTH2. Une analyse pangénomique a été réalisée afin d’identifier s’il existait un lien entre signature immunitaire et gènes du beiging (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->31).</div><div>Une prépondérance de lymphocytes T-CD4+, puis CD8+ et quelques lymphocytes B ont été observés dans le TAE et les autres TAs (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->ns). Une augmentation significative des ILCs a été découverte dans les TAs viscéraux TAE+TAV (30<!--> <!-->±<!--> <!-->5 ILCs/g) par rapport aux TAs sous-cutanés scTh+scAb (8<!--> <!-->±<!--> <!-->2 ILCs/g de TA, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001) (ILC1<!--> <!-->><!--> <!-->ILC3<!--> <!-->><!--> <!-->ILC2). Une augmentation spécifique des ILC2 du TAE versus les autres TAs a été observée et quasiment toutes ces ILC2 exprimaient les marqueurs d’activation CD69 et/ou CD25 (99,75<!--> <!-->±<!--> <!-->0,16 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Enfin, une corrélation positive entre la voie Th2 et les gènes du beiging dans le TAE comparé au scTh a été observée (r<!--> <!-->=<!--> <!-->0,82, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001).</div><div>Cette étude est la première à mettre en évidence des ILCs dans le TAE comparé aux TAV, scTh et scAb. D’autres études sont en cours pour déterminer si les ILC1 et ILC2 pourraient être impliquées dans le beiging ou l’inflammation du TAE.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 380"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359226","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.110
L. Mebarki , E. Andre , Dr M.D. Ilie , Pr F. Borson-Chazot , Dr C. Bournaud , Pr J.C. Lifante , Dr J. Abeillon , Dr S. Castellnou , Dr M. Bertholon-Gregoire , Dr M. Decaussin-Petrucci , Dr H. Lasolle
Introduction
Les cancers différenciés de la thyroïde (CDT) sont d’excellent pronostic global mais 5–10 % deviennent réfractaires à l’iode radioactif, principale cause de décès spécifique. L’objectif de l’étude est de rechercher des facteurs prédictifs d’iodorésistance chez des patients avec CDT.
Matériel et méthodes
Cohorte prospective incluant des CDT classés initialement pT3 (≥ 2 cm), pT4 ou M1 opérés aux hospices civils de Lyon entre 2009–2017 avec suivi d’au moins 5 ans, ayant bénéficié d’une relecture anatomopathologique selon les classifications récentes. L’association de facteurs avec la survenue d’une maladie iodoréfractaire a été évaluée en analyse univariée avec des tests Chi2 et Wilcoxon.
Résultats
Parmi 238 patients avec une médiane de suivi de 8,5 ans [Q1 = 6,4 ; Q3 = 10,75], 40 patients (17 %) ont présenté une maladie iodoréfractaire après un délai médian de 19 mois [Q1 = 9 ; Q3 = 39]. Parmi eux, la relecture histologique a montré 13/40 carcinomes de haut grade, 17/40 peu différenciés, 5/40 sous-type histologiques agressifs de carcinome papillaire. La nécrose et l’histologie agressive étaient très fortement associées à l’iodorésistance (OR = 16 et 9,3 ; p < 0,001) ; à moindre degré les emboles vasculaires (OR = 4,8 ; p < 0,001), l’envahissement du tissu adipeux (OR = 4 ; p < 0,001) et musculaire (OR = 3,8 ; p = 0,003), l’invasion capsulaire (OR 1,8 ; p = 0,002), le nombre de mitoses, le Ki67 (OR = 1,3 ; p < 0,001) et l’âge et la valeur de thyroglobuline à la première dose d’iode. Cependant, il n’y avait pas d’association avec le pT ou la présence d’une mutation BRAF testée chez 191/238.
Conclusion
Des caractéristiques histologiques agressives ou la présence de nécrose semblent associées à un risque élevé de maladie iodoréfractaire. Ces résultats devront être précisés sur des analyses multivariées.
{"title":"Facteurs prédictifs d’évolution vers une maladie réfractaire à l’iode dans une cohorte prospective de patients atteints de cancers thyroidiens différenciés","authors":"L. Mebarki , E. Andre , Dr M.D. Ilie , Pr F. Borson-Chazot , Dr C. Bournaud , Pr J.C. Lifante , Dr J. Abeillon , Dr S. Castellnou , Dr M. Bertholon-Gregoire , Dr M. Decaussin-Petrucci , Dr H. Lasolle","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.110","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.110","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les cancers différenciés de la thyroïde (CDT) sont d’excellent pronostic global mais 5–10 % deviennent réfractaires à l’iode radioactif, principale cause de décès spécifique. L’objectif de l’étude est de rechercher des facteurs prédictifs d’iodorésistance chez des patients avec CDT.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cohorte prospective incluant des CDT classés initialement pT3 (≥<!--> <!-->2<!--> <!-->cm), pT4 ou M1 opérés aux hospices civils de Lyon entre 2009–2017 avec suivi d’au moins 5 ans, ayant bénéficié d’une relecture anatomopathologique selon les classifications récentes. L’association de facteurs avec la survenue d’une maladie iodoréfractaire a été évaluée en analyse univariée avec des tests Chi<sup>2</sup> et Wilcoxon.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 238 patients avec une médiane de suivi de 8,5 ans [Q1<!--> <!-->=<!--> <!-->6,4 ; Q3<!--> <!-->=<!--> <!-->10,75], 40 patients (17 %) ont présenté une maladie iodoréfractaire après un délai médian de 19 mois [Q1<!--> <!-->=<!--> <!-->9 ; Q3<!--> <!-->=<!--> <!-->39]. Parmi eux, la relecture histologique a montré 13/40 carcinomes de haut grade, 17/40 peu différenciés, 5/40 sous-type histologiques agressifs de carcinome papillaire. La nécrose et l’histologie agressive étaient très fortement associées à l’iodorésistance (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->16 et 9,3 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) ; à moindre degré les emboles vasculaires (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4,8 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), l’envahissement du tissu adipeux (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->4 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et musculaire (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->3,8 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003), l’invasion capsulaire (OR 1,8 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), le nombre de mitoses, le Ki67 (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,3 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et l’âge et la valeur de thyroglobuline à la première dose d’iode. Cependant, il n’y avait pas d’association avec le pT ou la présence d’une mutation BRAF testée chez 191/238.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Des caractéristiques histologiques agressives ou la présence de nécrose semblent associées à un risque élevé de maladie iodoréfractaire. Ces résultats devront être précisés sur des analyses multivariées.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 387"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359230","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.103
Dr T. Lecot-Connan , Mme M. Rives , Dr G. Bachelot , Dr C. Sow , Dr S. Fourati , Mme I. Tejedor , M. T. Godon , Pr A. Lamazière , Pr A. Bachelot
Introduction
Le SOPK est fréquemment associé à des troubles métaboliques tels que l’obésité et/ou l’insulino-résistance. Un bilan métabolique est recommandé quel que soit l’IMC. Cependant, la littérature est moins prolifique concernant les patientes avec un IMC normal. L’objectif de cette étude est de caractériser la signature métabolomique des patientes SOPK avec un IMC normal.
Matériel et méthodes
Nous avons mené une étude rétrospective au sein du service d’endocrinologie de la Pitié-Salpêtrière entre janvier 2019 et octobre 2022 sur les données clinicobiologiques du bilan réalisé en HDJ. Pour identifier la signature métabolomique, nous avons utilisé une approche couplée de spectrométrie de masse et d’apprentissage automatique.
Résultats
Nous avons mis en évidence que l’obésité était majoritairement associée à une insulinorésistance à l’inverse des patientes minces ainsi qu’à des perturbations du bilan lipidique et hépatique. Chez les patientes avec un IMC normal, il a été retrouvé de façon intéressante une élévation des stéroïdes de la voie des delta5. Grâce aux approches de machine learning, nous avons pu confirmer que les paramètres métaboliques étaient discriminants chez les patientes avec une obésité tandis que le profil stéroïdien était discriminant pour les patientes avec un IMC normal.
Conclusion
L’obésité dans le SOPK est associée à des troubles métaboliques et notamment à une insulinorésistance tandis qu’on retrouve une élévation des stéroïdes, notamment de la voie des delta5, chez les patientes minces. Il sera intéressant par la suite de comparer notre cohorte à une cohorte de patientes contrôles et d’élaborer un modèle d’IA pour les discriminer.
{"title":"Apport de la signature stéroïdienne par spectrométrie de masse dans la stratification des patientes sopk","authors":"Dr T. Lecot-Connan , Mme M. Rives , Dr G. Bachelot , Dr C. Sow , Dr S. Fourati , Mme I. Tejedor , M. T. Godon , Pr A. Lamazière , Pr A. Bachelot","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.103","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.103","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le SOPK est fréquemment associé à des troubles métaboliques tels que l’obésité et/ou l’insulino-résistance. Un bilan métabolique est recommandé quel que soit l’IMC. Cependant, la littérature est moins prolifique concernant les patientes avec un IMC normal. L’objectif de cette étude est de caractériser la signature métabolomique des patientes SOPK avec un IMC normal.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude rétrospective au sein du service d’endocrinologie de la Pitié-Salpêtrière entre janvier 2019 et octobre 2022 sur les données clinicobiologiques du bilan réalisé en HDJ. Pour identifier la signature métabolomique, nous avons utilisé une approche couplée de spectrométrie de masse et d’apprentissage automatique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons mis en évidence que l’obésité était majoritairement associée à une insulinorésistance à l’inverse des patientes minces ainsi qu’à des perturbations du bilan lipidique et hépatique. Chez les patientes avec un IMC normal, il a été retrouvé de façon intéressante une élévation des stéroïdes de la voie des delta5. Grâce aux approches de machine learning, nous avons pu confirmer que les paramètres métaboliques étaient discriminants chez les patientes avec une obésité tandis que le profil stéroïdien était discriminant pour les patientes avec un IMC normal.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’obésité dans le SOPK est associée à des troubles métaboliques et notamment à une insulinorésistance tandis qu’on retrouve une élévation des stéroïdes, notamment de la voie des delta5, chez les patientes minces. Il sera intéressant par la suite de comparer notre cohorte à une cohorte de patientes contrôles et d’élaborer un modèle d’IA pour les discriminer.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Page 384"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359234","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-10-01DOI: 10.1016/j.ando.2024.08.081
M. Z. Huang, Pr A. Dohan, Pr G. Assié, Dr M. Gaillard, Dr F. Violon, Dr A. Jouinot, Pr J. Bertherat, M. R. Marini, Dr V. Chassagnon, Dr M. Barat
Introduction
Malgré les progrès récents de l’imagerie médicale, la distinction des lésions surrénaliennes entre lésion bénigne et maligne reste laborieuse. On peut estimer à 25 % le taux de chirurgies qui pourraient être évitées dans cette indication. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’apport de l’intelligence artificielle, en particulier du deep-learning sur scanner préopératoire pour la distinction des lésions surrénaliennes bénignes et malignes.
Matériels et méthodes
Les scanners préopératoires injectés au temps portal de 104 lésions malignes (93 corticosurrénalomes et 11 métastases) et 376 lésions bénignes (194 adénomes, 48 hyperplasies et 134 phéochromocytomes) ont été segmentés manuellement et inclus dans un pipe-line de deep-learning avec pour objectif la distinction lésion bénigne/maligne. Deux tiers de la cohorte ont été randomisés pour servir à l’entraînement de l’algorithme et un tiers pour la validation interne. Quarante masques de segmentation ont été tirés au sort et segmentés par un second radiologue en aveugle pour évaluer leur reproductibilité par mesure du score de Dice.
Résultats
La reproductibilité des masques est presque parfaite pour la quasi-totalité des lésions avec un score de Dice moyen de 0,92 ± 0,03 (IC95 % : 0,72–0,97). L’algorithme de deep-learning pour la discrimination entre lésions bénignes et malignes est encore en cours de construction.
Discussion
Cette étude montre qu’une méthode manuelle est reproductible pour la segmentation des lésions surrénaliennes. Si l’algorithme de deep-learning développé se montre discriminant pour la distinction lésion bénigne/maligne des lésions surrénaliennes, une validation sur cohorte externe sera indispensable pour l’extrapolation des résultats.
{"title":"Deep-learning pour la différenciation des lésions surrénaliennes bénignes et malignes sur scanner","authors":"M. Z. Huang, Pr A. Dohan, Pr G. Assié, Dr M. Gaillard, Dr F. Violon, Dr A. Jouinot, Pr J. Bertherat, M. R. Marini, Dr V. Chassagnon, Dr M. Barat","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.081","DOIUrl":"10.1016/j.ando.2024.08.081","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Malgré les progrès récents de l’imagerie médicale, la distinction des lésions surrénaliennes entre lésion bénigne et maligne reste laborieuse. On peut estimer à 25 % le taux de chirurgies qui pourraient être évitées dans cette indication. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’apport de l’intelligence artificielle, en particulier du deep-learning sur scanner préopératoire pour la distinction des lésions surrénaliennes bénignes et malignes.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Les scanners préopératoires injectés au temps portal de 104 lésions malignes (93 corticosurrénalomes et 11 métastases) et 376 lésions bénignes (194 adénomes, 48 hyperplasies et 134 phéochromocytomes) ont été segmentés manuellement et inclus dans un pipe-line de deep-learning avec pour objectif la distinction lésion bénigne/maligne. Deux tiers de la cohorte ont été randomisés pour servir à l’entraînement de l’algorithme et un tiers pour la validation interne. Quarante masques de segmentation ont été tirés au sort et segmentés par un second radiologue en aveugle pour évaluer leur reproductibilité par mesure du score de Dice.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La reproductibilité des masques est presque parfaite pour la quasi-totalité des lésions avec un score de Dice moyen de 0,92<!--> <!-->±<!--> <!-->0,03 (IC95 % : 0,72–0,97). L’algorithme de deep-learning pour la discrimination entre lésions bénignes et malignes est encore en cours de construction.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude montre qu’une méthode manuelle est reproductible pour la segmentation des lésions surrénaliennes. Si l’algorithme de deep-learning développé se montre discriminant pour la distinction lésion bénigne/maligne des lésions surrénaliennes, une validation sur cohorte externe sera indispensable pour l’extrapolation des résultats.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"85 5","pages":"Pages 374-375"},"PeriodicalIF":2.9,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142359183","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}