Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.482
N. Oillarburu , J. Mazereeuw-Hautier , A. Brun , C. Guédon , C. Abasq-Thomas , R. Janela-Lapert , M. Severino Freire
Introduction
La maladie de Hailey-Hailey (MHH) est une génodermatose rare de transmission autosomique dominante, causée par une mutation du gène ATP2C1 qui code pour une ATPase calcique. Les traitements symptomatiques sont d’efficacité insuffisante et comprennent les traitements locaux (corticoïdes, tacrolimus, antibiothérapies), systémiques (naltrexone, antibiothérapies) ou interventionnels (toxine botulinique, laser CO2, photothérapie dynamique). Il existe donc un besoin important de nouveaux traitements.
Le dupilumab est un anticorps monoclonal dirigé contre la sous-unité alpha du récepteur de l’interleukine 4, qui inhibe la signalisation de l’IL4/13. Nous rapportons ici l’efficacité et la tolérance du dupilumab sur une petite cohorte nationale de patients atteints de MHH.
Matériel et méthodes
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective et multicentrique (4 centres) réalisée entre février 2022 et mai 2024, incluant les patients MHH traités par dupilumab pendant au minimum 6 mois. Le dupilumab était introduit à la dose recommandée dans la dermatite atopique (600 mg puis 300 mg/15 jours). Une évaluation clinique était réalisée à 6 mois avec le score IGA (–1 : aggravation, 0 : stabilité, 1 : légère amélioration, 2 : nette amélioration, 3 : rémission complète). Etaient évalués également l’impact sur la qualité de vie (DLQI), le recours aux traitements, le nombre d’hospitalisation et les effets secondaires éventuels. Nous présentons ici les premiers résultats.
Résultats
Au total, 17 patients étaient inclus, d’âge moyen 60 ans (31–82 ans). La sévérité initiale des patients était sévère/très sévère chez 16 des 17 patients. Concernant l’efficacité, 2 présentaient un IGA 0 (conduisant à l’arrêt à 4 mois) ; 15 étaient répondeurs (IGA 1 ou 2 pour 12 patients, IGA 3 pour 3 patients).
Le DLQI était amélioré chez 15 patients (DLQI–15 points en moyenne). Il n’y a pas eu d’effets secondaires rapportés à 6 mois hormis une douleur au point d’injection chez 4 patients.
Discussion
Nous rapportons une série de patients MHH traités par dupilumab. Cette petite cohorte montre que le dupilumab peut être une option intéressante chez ces patients en impasse thérapeutique avec une bonne tolérance.
Le mécanisme d’action du dupilumab dans la MHH reste inconnu, il pourrait diminuer l’inflammation locale induite par l’IL4.
Conclusion
Le dupilumab pourrait être une alternative thérapeutique prometteuse dans la MHH. Des études complémentaires sont cependant nécessaires sur un plus grand nombre de patients et à long terme.
{"title":"Efficacité du dupilumab dans la maladie de Hailey-Hailey","authors":"N. Oillarburu , J. Mazereeuw-Hautier , A. Brun , C. Guédon , C. Abasq-Thomas , R. Janela-Lapert , M. Severino Freire","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.482","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.482","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie de Hailey-Hailey (MHH) est une génodermatose rare de transmission autosomique dominante, causée par une mutation du gène ATP2C1 qui code pour une ATPase calcique. Les traitements symptomatiques sont d’efficacité insuffisante et comprennent les traitements locaux (corticoïdes, tacrolimus, antibiothérapies), systémiques (naltrexone, antibiothérapies) ou interventionnels (toxine botulinique, laser CO2, photothérapie dynamique). Il existe donc un besoin important de nouveaux traitements.</div><div>Le dupilumab est un anticorps monoclonal dirigé contre la sous-unité alpha du récepteur de l’interleukine 4, qui inhibe la signalisation de l’IL4/13. Nous rapportons ici l’efficacité et la tolérance du dupilumab sur une petite cohorte nationale de patients atteints de MHH.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective et multicentrique (4 centres) réalisée entre février 2022 et mai 2024, incluant les patients MHH traités par dupilumab pendant au minimum 6 mois. Le dupilumab était introduit à la dose recommandée dans la dermatite atopique (600<!--> <!-->mg puis 300<!--> <!-->mg/15<!--> <!-->jours). Une évaluation clinique était réalisée à 6 mois avec le score IGA (–1 : aggravation, 0 : stabilité, 1 : légère amélioration, 2 : nette amélioration, 3 : rémission complète). Etaient évalués également l’impact sur la qualité de vie (DLQI), le recours aux traitements, le nombre d’hospitalisation et les effets secondaires éventuels. Nous présentons ici les premiers résultats.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 17 patients étaient inclus, d’âge moyen 60<!--> <!-->ans (31–82<!--> <!-->ans). La sévérité initiale des patients était sévère/très sévère chez 16 des 17 patients. Concernant l’efficacité, 2 présentaient un IGA 0 (conduisant à l’arrêt à 4 mois) ; 15 étaient répondeurs (IGA 1 ou 2 pour 12 patients, IGA 3 pour 3 patients).</div><div>Le DLQI était amélioré chez 15 patients (DLQI–15 points en moyenne). Il n’y a pas eu d’effets secondaires rapportés à 6 mois hormis une douleur au point d’injection chez 4 patients.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nous rapportons une série de patients MHH traités par dupilumab. Cette petite cohorte montre que le dupilumab peut être une option intéressante chez ces patients en impasse thérapeutique avec une bonne tolérance.</div><div>Le mécanisme d’action du dupilumab dans la MHH reste inconnu, il pourrait diminuer l’inflammation locale induite par l’IL4.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le dupilumab pourrait être une alternative thérapeutique prometteuse dans la MHH. Des études complémentaires sont cependant nécessaires sur un plus grand nombre de patients et à long terme.</div></div>","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A65-A66"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659527","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.533
C. Devallée , S. Calbo , M. Maho-Vaillant , F. Jouen , M. Carrette , V. Hebert , P. Joly , B. Tedbirt , M.L. Golinski
<div><h3>Introduction</h3><div>L’Elisa est la technique de référence pour le diagnostic des maladies bulleuses de la JDE. Il permet essentiellement de détecter des anticorps (Ac) anti-BP230, anti-NC16A ou anti-collagène 7. Cette technique a plusieurs inconvénients : (i) elle ne détecte pas les autres protéines cibles telles que les laminines 332, γ1 et β4, ou les Ac dirigés contre le domaine C-terminal (C-ter) de BP180 ; (ii) elle nécessite de tester chaque cible indépendamment, (iii) elle ne détecte que les IgG. Bien que la majorité des sérums de pemphigoïde bulleuse (PB) reconnaissent NC16A, épitope immunodominant de BP180, certains sérums sont négatifs en Elisa alors qu’une bande de 180<!--> <!-->kDa est reconnue en blot, suggérant la reconnaissance d’autres domaines de BP180 que NC16A; enfin, certains sérums demeurent négatifs, notamment en cas de PB avec atteinte muqueuse. L’objectif de cette étude a été d’évaluer un nouveau test sérologique utilisant la technologie <em>addressable laser bead immuno-assay</em> (ALBIA), que nous avons mise au point pour l’identification des différentes protéines de la JDE potentiellement reconnues par les sérums de PB.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Quatre-vingt-dix sérums de PB ont été étudiés et classés en trois groupes : (1) Elisa NC16A positif ; (2) Elisa négatif, blot positif ; (3) Elisa et blot négatifs. Cent sérums contrôles de sujets sains ont également été testés. Un test ALBIA multiplex a été mis au point afin de doser les IgG et IgA dirigées contre les domaines NC16A et C-ter de BP180, et les domaines NC1 et NC2 du collagène 7.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quarante-neuf sérums étaient positifs en Elisa NC16A, parmi lesquels 42 (86 %) étaient également positifs en ALBIA NC16A, (vs 4 % des sérums témoins [<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001]) ; 13 sérums (27 %) reconnaissaient en outre le domaine C-ter de BP180 en ALBIA. Parmi les 23 sérums Elisa négatif, blot positif, 14 (61 %) reconnaissaient le domaine C-ter de BP180 et 1 (4 %) reconnaissait le domaine NC16A en ALBIA (vs 3 % des sérums contrôles [<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001]). Parmi les 18 sérums négatifs en blot et en Elisa, 9 (50 %) reconnaissaient les domaines NC16A et/ou C-ter de BP180 en ALBIA. Les Ac anti-C-ter étaient aussi bien retrouvés dans les sérums de PB avec que sans atteinte muqueuse: 3/21 (14 %) vs 15/48 (31 %).</div><div>De façon inattendue, des IgA dirigées contre les épitopes NC16A et C-ter de BP180 et le collagène 7 étaient détectés en ALBIA dans respectivement 6, 16 et 55 sérums de PB. Des IgA anti-collagène 7 étaient trouvés dans la totalité (18/18) des sérums négatifs en blot et Elisa.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Des Ac dirigés contre le domaine C-ter de BP180 sont fréquemment mis en évidence, aussi bien dans les sérums de PB avec que sans atteinte muqueuse. Des IgA dirigées contre le collagène 7 ont été détectées dans la totalité des sérums négatifs en blot et Elisa, sugg
{"title":"Identification des cibles antigéniques reconnues par les auto-anticorps dans la pemphigoïde bulleuse à l’aide d’un nouveau test ALBIA","authors":"C. Devallée , S. Calbo , M. Maho-Vaillant , F. Jouen , M. Carrette , V. Hebert , P. Joly , B. Tedbirt , M.L. Golinski","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.533","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.533","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’Elisa est la technique de référence pour le diagnostic des maladies bulleuses de la JDE. Il permet essentiellement de détecter des anticorps (Ac) anti-BP230, anti-NC16A ou anti-collagène 7. Cette technique a plusieurs inconvénients : (i) elle ne détecte pas les autres protéines cibles telles que les laminines 332, γ1 et β4, ou les Ac dirigés contre le domaine C-terminal (C-ter) de BP180 ; (ii) elle nécessite de tester chaque cible indépendamment, (iii) elle ne détecte que les IgG. Bien que la majorité des sérums de pemphigoïde bulleuse (PB) reconnaissent NC16A, épitope immunodominant de BP180, certains sérums sont négatifs en Elisa alors qu’une bande de 180<!--> <!-->kDa est reconnue en blot, suggérant la reconnaissance d’autres domaines de BP180 que NC16A; enfin, certains sérums demeurent négatifs, notamment en cas de PB avec atteinte muqueuse. L’objectif de cette étude a été d’évaluer un nouveau test sérologique utilisant la technologie <em>addressable laser bead immuno-assay</em> (ALBIA), que nous avons mise au point pour l’identification des différentes protéines de la JDE potentiellement reconnues par les sérums de PB.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Quatre-vingt-dix sérums de PB ont été étudiés et classés en trois groupes : (1) Elisa NC16A positif ; (2) Elisa négatif, blot positif ; (3) Elisa et blot négatifs. Cent sérums contrôles de sujets sains ont également été testés. Un test ALBIA multiplex a été mis au point afin de doser les IgG et IgA dirigées contre les domaines NC16A et C-ter de BP180, et les domaines NC1 et NC2 du collagène 7.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quarante-neuf sérums étaient positifs en Elisa NC16A, parmi lesquels 42 (86 %) étaient également positifs en ALBIA NC16A, (vs 4 % des sérums témoins [<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001]) ; 13 sérums (27 %) reconnaissaient en outre le domaine C-ter de BP180 en ALBIA. Parmi les 23 sérums Elisa négatif, blot positif, 14 (61 %) reconnaissaient le domaine C-ter de BP180 et 1 (4 %) reconnaissait le domaine NC16A en ALBIA (vs 3 % des sérums contrôles [<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001]). Parmi les 18 sérums négatifs en blot et en Elisa, 9 (50 %) reconnaissaient les domaines NC16A et/ou C-ter de BP180 en ALBIA. Les Ac anti-C-ter étaient aussi bien retrouvés dans les sérums de PB avec que sans atteinte muqueuse: 3/21 (14 %) vs 15/48 (31 %).</div><div>De façon inattendue, des IgA dirigées contre les épitopes NC16A et C-ter de BP180 et le collagène 7 étaient détectés en ALBIA dans respectivement 6, 16 et 55 sérums de PB. Des IgA anti-collagène 7 étaient trouvés dans la totalité (18/18) des sérums négatifs en blot et Elisa.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Des Ac dirigés contre le domaine C-ter de BP180 sont fréquemment mis en évidence, aussi bien dans les sérums de PB avec que sans atteinte muqueuse. Des IgA dirigées contre le collagène 7 ont été détectées dans la totalité des sérums négatifs en blot et Elisa, sugg","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A98-A99"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659797","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.473
A. Venault , P. Palassin , B. Azzouz , M. Viguier
<div><h3>Introduction</h3><div>Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (IPCI) ont pour principaux effets secondaires des manifestations auto-immunes. Plusieurs séries de cas suggèrent que la pemphigoïde bulleuse (PB) peut être causée par cette classe. Nous avons souhaité confirmer et quantifier un signal de pharmacovigilance de PB sous IPCI et mieux caractériser ces PB en utilisant la base de données de la pharmacovigilance française.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons analysé tous les cas de PB survenus après exposition à un IPCI enregistrés dans la Base nationale de pharmacovigilance jusqu’au 31/12/2023. Pour détecter un éventuel signal de sécurité, une étude de disproportionnalité a été réalisée. Pour chaque molécule de la classe thérapeutique d’intérêt, nous avons calculé le <em>reporting odds ratio</em> (ROR) pour la PB ainsi que son intervalle de confiance à 95 % (IC95 %). Nous avons choisi les gliptines comme témoin positif et le paracétamol comme témoin négatif.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 125 patients était inclus. Les patients étaient à 83 % des hommes. L’âge médian était de 72<!--> <!-->ans. Le cancer pulmonaire (39 %), le mélanome (31 %) et le cancer du rein (15 %) étaient les cancers les plus fréquemment traités. Le pembrolizumab (46 %) et le nivolumab (43 %) étaient les IPCI les plus impliqués. La PB survenait entre 0 et 36 mois après l’introduction d’un IPCI, avec une durée médiane de 12 mois. Une atteinte muqueuse était présente chez 28 % des patients. L’évolution à court terme de la PB était favorable sous traitement spécifique chez 92 % des patients. L’IPCI était arrêté chez 58 % des patients, avec reprise chez 6 d’entre eux et sans rechute de la PB. Un signal significatif était trouvé entre PB et IPCI avec un ROR de 21,10 (IC95 % 17,43–25,54). Ce signal était toujours présent après analyse des 96 cas sans co-prescription connue pour être inductrice de PB avec un ROR de 15,53 (IC95 % 12,55–19,23).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude confirme, et quantifie précisément, un signal de pharmacovigilance fort pour les différents IPCI et la PB, en ayant tenu compte des autres médicaments inducteurs de PB et elle permet de caractériser une série importante de patients. Contrairement à la PB idiopathique, ces formes de PB induites semblent affecter davantage d’hommes avec le biais possible de cancers traités par IPCI plus fréquents chez l’homme (poumon et rein, notamment), plus précocement et avec une atteinte muqueuse plus fréquente. Le contrôle de la PB chez une vaste majorité des patients et l’absence de rechute de la PB après reprise d’un IPCI suggèrent de ne pas contre-indiquer systématiquement la classe des IPCI en cas de survenue d’une PB, en particulier quand la réponse thérapeutique sous IPCI est favorable.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Il existe un signal de sécurité significatif entre PB et IPCI. La prise en charge d’une PB induite par les IPC
{"title":"Inhibiteurs de points de contrôle immunitaires et risque de pemphigoïde bulleuse : confirmation d’une association forte et description de ses particularités à partir des données françaises de pharmacovigilance","authors":"A. Venault , P. Palassin , B. Azzouz , M. Viguier","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.473","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.473","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (IPCI) ont pour principaux effets secondaires des manifestations auto-immunes. Plusieurs séries de cas suggèrent que la pemphigoïde bulleuse (PB) peut être causée par cette classe. Nous avons souhaité confirmer et quantifier un signal de pharmacovigilance de PB sous IPCI et mieux caractériser ces PB en utilisant la base de données de la pharmacovigilance française.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons analysé tous les cas de PB survenus après exposition à un IPCI enregistrés dans la Base nationale de pharmacovigilance jusqu’au 31/12/2023. Pour détecter un éventuel signal de sécurité, une étude de disproportionnalité a été réalisée. Pour chaque molécule de la classe thérapeutique d’intérêt, nous avons calculé le <em>reporting odds ratio</em> (ROR) pour la PB ainsi que son intervalle de confiance à 95 % (IC95 %). Nous avons choisi les gliptines comme témoin positif et le paracétamol comme témoin négatif.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 125 patients était inclus. Les patients étaient à 83 % des hommes. L’âge médian était de 72<!--> <!-->ans. Le cancer pulmonaire (39 %), le mélanome (31 %) et le cancer du rein (15 %) étaient les cancers les plus fréquemment traités. Le pembrolizumab (46 %) et le nivolumab (43 %) étaient les IPCI les plus impliqués. La PB survenait entre 0 et 36 mois après l’introduction d’un IPCI, avec une durée médiane de 12 mois. Une atteinte muqueuse était présente chez 28 % des patients. L’évolution à court terme de la PB était favorable sous traitement spécifique chez 92 % des patients. L’IPCI était arrêté chez 58 % des patients, avec reprise chez 6 d’entre eux et sans rechute de la PB. Un signal significatif était trouvé entre PB et IPCI avec un ROR de 21,10 (IC95 % 17,43–25,54). Ce signal était toujours présent après analyse des 96 cas sans co-prescription connue pour être inductrice de PB avec un ROR de 15,53 (IC95 % 12,55–19,23).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude confirme, et quantifie précisément, un signal de pharmacovigilance fort pour les différents IPCI et la PB, en ayant tenu compte des autres médicaments inducteurs de PB et elle permet de caractériser une série importante de patients. Contrairement à la PB idiopathique, ces formes de PB induites semblent affecter davantage d’hommes avec le biais possible de cancers traités par IPCI plus fréquents chez l’homme (poumon et rein, notamment), plus précocement et avec une atteinte muqueuse plus fréquente. Le contrôle de la PB chez une vaste majorité des patients et l’absence de rechute de la PB après reprise d’un IPCI suggèrent de ne pas contre-indiquer systématiquement la classe des IPCI en cas de survenue d’une PB, en particulier quand la réponse thérapeutique sous IPCI est favorable.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Il existe un signal de sécurité significatif entre PB et IPCI. La prise en charge d’une PB induite par les IPC","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A60"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659451","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.499
F.D. Coulibaly , E. Lauressergues , K.A. Kanga , S. Lenaud , K.L.W.G. Amani , B. Garrette , C. Przybylski , M.H. Dassi Tchoupa Revegue
<div><h3>Introduction</h3><div>Les personnes atteintes d’albinisme (PAA) rencontrent des défis de santé importants, avec accès aux soins limité, retardant ainsi le diagnostic des lésions précancéreuses et cancéreuses de la peau. Les kératoses actiniques (KA) sont des lésions précancéreuses courantes chez les PAA, augmentant le risque de cancers cutanés. Compte tenu des recherches limitées sur la prévention des cancers cutanés chez les PAA en Afrique, cette étude vise à déterminer la prévalence et les facteurs associés aux KA chez les PAA dans le programme AlbIvoire.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude transversale descriptive et analytique a été menée dans le cadre du programme AlbIvoire, actuellement mis en œuvre en Côte d’Ivoire. Lancé en 2021, AlbIvoire est la plus grande initiative holistique de prévention et de soins pour les PAA, offrant des campagnes de consultation médicale en dermatologie, ophtalmologie et psychologie en Côte d’Ivoire. Les données issues des dossiers médicaux des patients consentants ont été analysés en 2024. Le profil socio-démographique et clinique des PAA a été décrit, la prévalence (intervalle de confiance [IC] à 95 %) des KA a été estimée et les facteurs associés aux KA ont été évalués à l’aide d’un modèle logistique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À ce jour, 1978 PAA ont reçu des soins dans quatre régions (Abidjan, Bouaké, Korhogo et Man). Les données disponibles de 475 PAA ont été analysées, dont 247 (52 %) étaient des femmes. L’âge médian était de 14 ans (écart interquartile [EIQ : 7–25]). On comptait 181 PAA qui présentaient des KA, soit une prévalence de 38,1 %, IC 95 % [33,7–42,6], dont 54,1 % avaient des KA évoluant depuis plus d’un an. Les lésions de KA étaient principalement localisées au niveau des membres supérieurs (71,3 %) et de la tête (57,5 %) et du cou (22,1 %). L’âge médian des PAA atteints de KA était de 22 ans (contre 11 ans pour les PAA sans KA, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Parmi les PAA présentant des KA, 87,8 % étaient exposés quotidiennement au soleil (contre 12,2 % qui étaient exposés occasionnellement, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026). En analyse multivariée, les facteurs significativement associés aux KA comprenaient l’âge supérieur ou égal à 22 ans (vs âge<!--> <!--><<!--> <!-->22 an<span>s</span>, ORa<!--> <!-->=<!--> <!-->4,83, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), la présence d’éphélides (vs absence; ORa<!--> <!-->=<!--> <!-->2,08, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003) et la présence de xérose (vs absence ORa<!--> <!-->=<!--> <!-->4,88, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude souligne la prévalence élevée des KA chez les PAA en Côte d’Ivoire et identifie des facteurs associés potentiellement modifiables tels que la xérose cutanée et les éphélides. L’apparition à un âge jeune des kératoses actiniques chez les PAA en Afrique plaide en faveur de la mise en œuvre d’interventions préventives pré
导言白化病患者(PWA)面临着巨大的健康挑战,他们获得医疗服务的机会有限,从而延误了对皮肤癌前病变和癌症病变的诊断。日光性角化病(AK)是白化病患者常见的癌前病变,会增加患皮肤癌的风险。鉴于对非洲非洲裔青少年预防皮肤癌的研究有限,本研究旨在确定阿尔比瓦尔计划中非洲裔青少年中AKs的患病率和相关因素。材料和方法这项描述性和分析性横断面研究是阿尔比瓦尔计划的一部分,目前正在科特迪瓦实施。阿尔比维尔计划于 2021 年启动,是科特迪瓦最大的针对儿童和青少年的整体预防和护理计划,在皮肤科、眼科和心理科开展医疗咨询活动。2024 年,对征得同意的患者的病历数据进行了分析。结果到目前为止,四个地区(阿比让、布瓦凯、科霍戈和马恩)共有 1978 名儿童接受了治疗。对 475 名儿童的现有数据进行了分析,其中 247 人(52%)为女性。年龄中位数为 14 岁(四分位数间距 [IQR:7-25])。有 181 名 AAPs 患有 AK,患病率为 38.1%,95% CI [33.7-42.6],其中 54.1%的 AK 病变时间超过一年。KA 病变主要位于上肢(71.3%)、头部(57.5%)和颈部(22.1%)。有KA的AAPs的中位年龄为22岁(无KA的AAPs的中位年龄为11岁,P< 0.001)。在患有 KA 的 AAPs 中,87.8% 的人每天都暴露在阳光下(相比之下,12.2% 的人偶尔暴露在阳光下,p = 0.026)。在多变量分析中,与 AK 显著相关的因素包括年龄大于或等于 22 岁(vs 年龄 < 22 岁,ORa = 4.83,p < 0.001)、有上皮化生(vs 没有;ORa = 2.08,p = 0.003)和有角化病(vs 没有 ORa = 4.88,p < 0.001)。讨论 本研究强调了 KA 在科特迪瓦非洲裔美国人中的高发病率,并确定了潜在的可改变的相关因素,如皮肤角化病和表皮松解症。非洲裔非洲人的光化性角化病发病较早,因此需要在非洲裔非洲人的一生中针对光化性角化病和皮肤病变实施早期和反复的预防性干预措施。结论目前迫切需要实施和评估综合保健战略,以综合保健系统的方法预防皮肤癌,从而减少这一弱势群体的健康不平等现象。
{"title":"Facteurs associés aux kératoses actiniques chez les personnes atteintes d’albinisme dans le programme AlbIvoire","authors":"F.D. Coulibaly , E. Lauressergues , K.A. Kanga , S. Lenaud , K.L.W.G. Amani , B. Garrette , C. Przybylski , M.H. Dassi Tchoupa Revegue","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.499","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.499","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les personnes atteintes d’albinisme (PAA) rencontrent des défis de santé importants, avec accès aux soins limité, retardant ainsi le diagnostic des lésions précancéreuses et cancéreuses de la peau. Les kératoses actiniques (KA) sont des lésions précancéreuses courantes chez les PAA, augmentant le risque de cancers cutanés. Compte tenu des recherches limitées sur la prévention des cancers cutanés chez les PAA en Afrique, cette étude vise à déterminer la prévalence et les facteurs associés aux KA chez les PAA dans le programme AlbIvoire.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude transversale descriptive et analytique a été menée dans le cadre du programme AlbIvoire, actuellement mis en œuvre en Côte d’Ivoire. Lancé en 2021, AlbIvoire est la plus grande initiative holistique de prévention et de soins pour les PAA, offrant des campagnes de consultation médicale en dermatologie, ophtalmologie et psychologie en Côte d’Ivoire. Les données issues des dossiers médicaux des patients consentants ont été analysés en 2024. Le profil socio-démographique et clinique des PAA a été décrit, la prévalence (intervalle de confiance [IC] à 95 %) des KA a été estimée et les facteurs associés aux KA ont été évalués à l’aide d’un modèle logistique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>À ce jour, 1978 PAA ont reçu des soins dans quatre régions (Abidjan, Bouaké, Korhogo et Man). Les données disponibles de 475 PAA ont été analysées, dont 247 (52 %) étaient des femmes. L’âge médian était de 14 ans (écart interquartile [EIQ : 7–25]). On comptait 181 PAA qui présentaient des KA, soit une prévalence de 38,1 %, IC 95 % [33,7–42,6], dont 54,1 % avaient des KA évoluant depuis plus d’un an. Les lésions de KA étaient principalement localisées au niveau des membres supérieurs (71,3 %) et de la tête (57,5 %) et du cou (22,1 %). L’âge médian des PAA atteints de KA était de 22 ans (contre 11 ans pour les PAA sans KA, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Parmi les PAA présentant des KA, 87,8 % étaient exposés quotidiennement au soleil (contre 12,2 % qui étaient exposés occasionnellement, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026). En analyse multivariée, les facteurs significativement associés aux KA comprenaient l’âge supérieur ou égal à 22 ans (vs âge<!--> <!--><<!--> <!-->22 an<span>s</span>, ORa<!--> <!-->=<!--> <!-->4,83, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), la présence d’éphélides (vs absence; ORa<!--> <!-->=<!--> <!-->2,08, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003) et la présence de xérose (vs absence ORa<!--> <!-->=<!--> <!-->4,88, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude souligne la prévalence élevée des KA chez les PAA en Côte d’Ivoire et identifie des facteurs associés potentiellement modifiables tels que la xérose cutanée et les éphélides. L’apparition à un âge jeune des kératoses actiniques chez les PAA en Afrique plaide en faveur de la mise en œuvre d’interventions préventives pré","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A75"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659176","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.466
O. Philip , M. Stichelbout , M. Verhasselt-Crinquette , B. Mille , D. Staumont-Sallé , F. Dezoteux
<div><h3>Introduction</h3><div>Les toxidermies présentent des tableaux clinico-histologiques polymorphes. Le diagnostic histologique peut parfois redresser ou induire en erreur le clinicien, mais peu de données existent sur la concordance clinico-histologique. Cette étude vise à décrire le spectre clinique des patients ayant un tableau anatomopathologique compatible avec une toxidermie.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude monocentrique rétrospective, incluant des patients via la codification ADICAP des résultats histologiques. Les patients ayant eu une biopsie cutanée entre le 01/01/2011 et le 31/12/2019 ont été inclus si le code diagnostique « OT3900 » (toxidermies) était renseigné. Les hypothèses formulées avant biopsie cutanée par le clinicien sont désignées « hypothèses cliniques », les diagnostics après biopsie « hypothèses anatomopathologiques » et le diagnostic final, après confrontation anatomoclinique, « diagnostic finalement retenu ».</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 484 biopsies cutanées, 408 étaient réalisées dans notre centre. Trente cas étaient exclus (25 sans courrier du clinicien, 5 mauvaises codifications). Le nombre médian d’hypothèses cliniques était de 2 [1 ; 2]. Le diagnostic de toxidermie avait été évoqué dans 57 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->217). Une introduction médicamenteuse récente avait été retrouvée dans 63 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->237).</div><div>Le nombre médian d’hypothèses anatomopathologiques était de 2 [2 ; 3]. Le diagnostic de toxidermie était suggéré isolément dans 20 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->70). Les critères histologiques et patterns anatomopathologiques pouvant faire évoquer une toxidermie sont décrits.</div><div>Dans cette étude, le diagnostic de toxidermie était toujours évoqué par l’anatomopathologiste. Il était finalement retenu dans 46 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->165/355). Si le clinicien l’avait évoqué initialement, il était retenu dans 86 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->306/355). Dans 5 cas (1 %), le diagnostic de toxidermie était finalement retenu bien que non évoqué initialement par le clinicien. Les diagnostics différentiels retenus étaient: eczéma dans 8 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->31), exanthème paraviral dans 6 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->21), GVH cutanée dans 5 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->18), lymphome cutané dans moins d’1 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le profil clinique des patients ayant un tableau histologiquement compatible avec une toxidermie est varié. Il y a une bonne concordance anatomoclinique: si le diagnostic est évoqué par le clinicien et suggéré par l’anatomopathologiste, il est retenu dans 86 % des cas. Le diagnostic de toxidermie est écarté dans la moitié des cas par le clinicien, indiquant que le résultat anatomopathologique doit toujours être intégré dans une démarche de corrélation anatomoclinique. L’enjeu
{"title":"Étude du profil clinique des patients ayant un tableau anatomopathologique compatible avec une toxidermie","authors":"O. Philip , M. Stichelbout , M. Verhasselt-Crinquette , B. Mille , D. Staumont-Sallé , F. Dezoteux","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.466","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.466","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les toxidermies présentent des tableaux clinico-histologiques polymorphes. Le diagnostic histologique peut parfois redresser ou induire en erreur le clinicien, mais peu de données existent sur la concordance clinico-histologique. Cette étude vise à décrire le spectre clinique des patients ayant un tableau anatomopathologique compatible avec une toxidermie.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude monocentrique rétrospective, incluant des patients via la codification ADICAP des résultats histologiques. Les patients ayant eu une biopsie cutanée entre le 01/01/2011 et le 31/12/2019 ont été inclus si le code diagnostique « OT3900 » (toxidermies) était renseigné. Les hypothèses formulées avant biopsie cutanée par le clinicien sont désignées « hypothèses cliniques », les diagnostics après biopsie « hypothèses anatomopathologiques » et le diagnostic final, après confrontation anatomoclinique, « diagnostic finalement retenu ».</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 484 biopsies cutanées, 408 étaient réalisées dans notre centre. Trente cas étaient exclus (25 sans courrier du clinicien, 5 mauvaises codifications). Le nombre médian d’hypothèses cliniques était de 2 [1 ; 2]. Le diagnostic de toxidermie avait été évoqué dans 57 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->217). Une introduction médicamenteuse récente avait été retrouvée dans 63 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->237).</div><div>Le nombre médian d’hypothèses anatomopathologiques était de 2 [2 ; 3]. Le diagnostic de toxidermie était suggéré isolément dans 20 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->70). Les critères histologiques et patterns anatomopathologiques pouvant faire évoquer une toxidermie sont décrits.</div><div>Dans cette étude, le diagnostic de toxidermie était toujours évoqué par l’anatomopathologiste. Il était finalement retenu dans 46 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->165/355). Si le clinicien l’avait évoqué initialement, il était retenu dans 86 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->306/355). Dans 5 cas (1 %), le diagnostic de toxidermie était finalement retenu bien que non évoqué initialement par le clinicien. Les diagnostics différentiels retenus étaient: eczéma dans 8 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->31), exanthème paraviral dans 6 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->21), GVH cutanée dans 5 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->18), lymphome cutané dans moins d’1 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le profil clinique des patients ayant un tableau histologiquement compatible avec une toxidermie est varié. Il y a une bonne concordance anatomoclinique: si le diagnostic est évoqué par le clinicien et suggéré par l’anatomopathologiste, il est retenu dans 86 % des cas. Le diagnostic de toxidermie est écarté dans la moitié des cas par le clinicien, indiquant que le résultat anatomopathologique doit toujours être intégré dans une démarche de corrélation anatomoclinique. L’enjeu","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A55-A56"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142650620","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.510
D. Schadendorf , H.A. Tawbi , E.J. Lipson , S. Hodi , P.A. Ascierto , J. Larkin , C.D. Lao , J.J. Grob , F. Ejzykowicz , J. Palaia , V. Garcia-Horton , Z.Y. Zhou , D. Christensen , L. Rosenblatt , L. Mcdonald , B. Ratto , A. Salvatore , D. Patel , L.A. Sakkal , S. Dalle , G. Long
<div><h3>Introduction</h3><div>Une comparaison indirecte entre NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA et NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI, 2 options thérapeutiques avec une association d’immunothérapies approuvées pour les patients atteints d’un mélanome avancé, a été précédemment menée à l’aide des données individuelles des patients des essais cliniques pivots RELATIVITY-047 (RELA-047; NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA vs NIVO) et CheckMate 067 (CM-067; NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI ou NIVO vs IPI). Nous présentons ici les résultats obtenus à partir des données actualisées à 3 ans de l’essai RELA-047.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>La pondération de la probabilité inverse de traitement a été utilisée pour ajuster les déséquilibres entre les caractéristiques initiales des patients des 2 essais. Les gels des bases de données ont été sélectionnés pour aligner au mieux la durée du suivi dans RELA-047 (médiane de 34 mois) et CM-067 (médiane de 38 mois). La survie sans progression (PFS) selon l’investigateur, les taux de réponse objective (ORR) confirmée selon l’investigateur, la survie globale (OS), la survie spécifique au mélanome (MSS), les effets indésirables liés au traitement (TRAE) et les TRAE entraînant l’arrêt du traitement ont été analysés. La PFS, l’OS et l’ORR ont été évalués dans les sous-groupes clés. La PFS, l’OS et la MSS ont été comparées à l’aide des courbes de Kaplan-Meier et des Hazard Ratios (HR); les ORR ont été comparés à l’aide des odds ratios (OR). Le bras NIVO pondéré de chaque essai a été comparé pour une validation de la méthodologie.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Après pondération, les caractéristiques initiales clés étaient équilibrées entre NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->339) et NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->297). Les résultats d’efficacité après pondération étaient similaires entre NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA et NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI, ainsi qu’entre les bras NIVO. Des résultats similaires entre les bras NIVO valident la méthodologie utilisée. Dans l’ensemble des sous-groupes, l’efficacité semblait similaire entre les traitements, bien que des tendances favorables à NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI aient été observées pour l’ORR chez les patients atteints d’une maladie BRAF mutée ou avec un taux de LDH<!--> <!-->><!--> <!-->2<!--> <!-->×<!--> <!-->LSN. Les TRAE étaient moins fréquents avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA (23 %) par rapport à NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI (61%); les TRAE tous grades entraînant l’arrêt du traitement sont survenus chez 17 % et 41 % des patients, respectivement.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Conformément aux résultats précédents, ces données de comparaison de traitement actualisées suggèrent que le traitement de 1L avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA pourrait avoir une efficacité comparable à celle de NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI, tout en présentant une toxicité moindre, chez les patient
{"title":"Efficacité et tolérance de nivolumab + relatlimab (NIVO+RELA) versus nivolumab + ipilimuab (NIVO+IPI), dans le traitement de première ligne (1L) du mélanome avancé : données actualisées d’une comparaison indirecte de traitement","authors":"D. Schadendorf , H.A. Tawbi , E.J. Lipson , S. Hodi , P.A. Ascierto , J. Larkin , C.D. Lao , J.J. Grob , F. Ejzykowicz , J. Palaia , V. Garcia-Horton , Z.Y. Zhou , D. Christensen , L. Rosenblatt , L. Mcdonald , B. Ratto , A. Salvatore , D. Patel , L.A. Sakkal , S. Dalle , G. Long","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.510","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.510","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Une comparaison indirecte entre NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA et NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI, 2 options thérapeutiques avec une association d’immunothérapies approuvées pour les patients atteints d’un mélanome avancé, a été précédemment menée à l’aide des données individuelles des patients des essais cliniques pivots RELATIVITY-047 (RELA-047; NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA vs NIVO) et CheckMate 067 (CM-067; NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI ou NIVO vs IPI). Nous présentons ici les résultats obtenus à partir des données actualisées à 3 ans de l’essai RELA-047.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>La pondération de la probabilité inverse de traitement a été utilisée pour ajuster les déséquilibres entre les caractéristiques initiales des patients des 2 essais. Les gels des bases de données ont été sélectionnés pour aligner au mieux la durée du suivi dans RELA-047 (médiane de 34 mois) et CM-067 (médiane de 38 mois). La survie sans progression (PFS) selon l’investigateur, les taux de réponse objective (ORR) confirmée selon l’investigateur, la survie globale (OS), la survie spécifique au mélanome (MSS), les effets indésirables liés au traitement (TRAE) et les TRAE entraînant l’arrêt du traitement ont été analysés. La PFS, l’OS et l’ORR ont été évalués dans les sous-groupes clés. La PFS, l’OS et la MSS ont été comparées à l’aide des courbes de Kaplan-Meier et des Hazard Ratios (HR); les ORR ont été comparés à l’aide des odds ratios (OR). Le bras NIVO pondéré de chaque essai a été comparé pour une validation de la méthodologie.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Après pondération, les caractéristiques initiales clés étaient équilibrées entre NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->339) et NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->297). Les résultats d’efficacité après pondération étaient similaires entre NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA et NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI, ainsi qu’entre les bras NIVO. Des résultats similaires entre les bras NIVO valident la méthodologie utilisée. Dans l’ensemble des sous-groupes, l’efficacité semblait similaire entre les traitements, bien que des tendances favorables à NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI aient été observées pour l’ORR chez les patients atteints d’une maladie BRAF mutée ou avec un taux de LDH<!--> <!-->><!--> <!-->2<!--> <!-->×<!--> <!-->LSN. Les TRAE étaient moins fréquents avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA (23 %) par rapport à NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI (61%); les TRAE tous grades entraînant l’arrêt du traitement sont survenus chez 17 % et 41 % des patients, respectivement.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Conformément aux résultats précédents, ces données de comparaison de traitement actualisées suggèrent que le traitement de 1L avec NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->RELA pourrait avoir une efficacité comparable à celle de NIVO<!--> <!-->+<!--> <!-->IPI, tout en présentant une toxicité moindre, chez les patient","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A82-A83"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659346","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.514
N. Ortonne , R. Pirlog , L. Pelletier , C. Charpy , S. Oro , P. Gaulard
Introduction
Les lymphoproliférations T cutanées primitives CD30+ (LPTCD30) constituent un groupe hétérogène de lymphomes T cutanés fréquents, avec un spectre de présentation qui va de la papulose lymphomatoïde (PL) aux lymphomes T anaplasiques à grandes cellules cutanés primitifs (LAGCCP). Leurs altérations moléculaires sont incomplètement connues, surtout dans la PL. Les études antérieures ont essentiellement montré des réarrangements de DUSP22, TP63 et TYK2 et des mutations de la voie Jak/Stat (1–3).
Matériel et méthodes
Nous avons caractérisé sur le plan histopathologique et moléculaire 21 échantillons de LPTCD30 de 17 patients (8 hommes et 9 femmes, âge moyen 59 ans) incluant 7 PL, 9 LAGCCP et une lésion frontière, par 1) séquençage d’exome (profondeur de 200x) sur échantillons appariés (ADN tumoral et ADN constitutif) et 2) étude in situ sur coupes de tissus inclus en paraffine par immunohistochimie (IHC) semi-quantitative (% × intensité) de pSTAT3, p53, Beta-catenine, LEF1) et FISH interphasique (locus DUSP22-IRF4).
Résultats
Nous avons identifié des mutations de type G > A et C > T (> 50% des mutations) dans tous les cas avec, selon l’algorithme d’Alexandrov et al., une signature UV dans 77% des tumeurs. Les principaux variants étaient de type faux-sens et les gènes les plus fréquemment mutés CADPS (24%), JAK1 (24%), FZD9 (18%) et TP53 (18%). L’analyse combinatoire par « pathways » montrait des altérations fréquentes des voies Wnt/B-caténine (47% des cas, 3/7 PL et 5/9 LAGCC) et Jak1/Stat (53%, 3/7 PL et 6/9 LAGCC), non mutuellement exclusive (associée dans 7/11 des cas mutés). Il existait une surexpression de pSTAT3 dans 41,6% des cas, de LEF1 dans 25% et une expression nucléaire de bêta-caténine dans 13,3%, sans corrélation significative avec le profil mutationnel ni le réarrangement de DUSP22 (11%). Les 3 LAGCC avec mutation du gène TP53 (n = 3) montraient une surexpression nucléaire de P53 (score ≥ 30) et étaient associés à une évolution clinique agressive (récidive cutanée ou ganglionnaire).
Discussion
PL et LAGCC ont un profil mutationnel commun affectant de façon non mutuellement exclusive la voie Jak1/Stat, ce qui était connu et commun avec d’autres lymphomes de la même famille, mais aussi de celle de Wnt/B-caténine, avec une signature mutationnelle UV prédominante.
Conclusion
La voie Wnt/bêta-caténine est une nouvelle cible thérapeutique potentielle dans les LPTCD30. Seuls des LAGCC avaient des mutations de TP53 avec surexpression nucléaire de p53 dont la valeur en tant que biomarqueur pronostique reste à valider sur une plus grande cohorte de cas en cours d’étude.
{"title":"Caractérisation moléculaire d’une série de lymphoproliférations T cutanées CD30+ : rôle oncogène de la voie Wnt/bêta-caténine et valeur pronostique des mutations de TP53 ?","authors":"N. Ortonne , R. Pirlog , L. Pelletier , C. Charpy , S. Oro , P. Gaulard","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.514","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.514","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les lymphoproliférations T cutanées primitives CD30+ (LPTCD30) constituent un groupe hétérogène de lymphomes T cutanés fréquents, avec un spectre de présentation qui va de la papulose lymphomatoïde (PL) aux lymphomes T anaplasiques à grandes cellules cutanés primitifs (LAGCCP). Leurs altérations moléculaires sont incomplètement connues, surtout dans la PL. Les études antérieures ont essentiellement montré des réarrangements de DUSP22, TP63 et TYK2 et des mutations de la voie Jak/Stat (1–3).</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons caractérisé sur le plan histopathologique et moléculaire 21 échantillons de LPTCD30 de 17 patients (8 hommes et 9 femmes, âge moyen 59 ans) incluant 7 PL, 9 LAGCCP et une lésion frontière, par 1) séquençage d’exome (profondeur de 200x) sur échantillons appariés (ADN tumoral et ADN constitutif) et 2) étude in situ sur coupes de tissus inclus en paraffine par immunohistochimie (IHC) semi-quantitative (%<!--> <!-->×<!--> <!-->intensité) de pSTAT3, p53, Beta-catenine, LEF1) et FISH interphasique (locus DUSP22-IRF4).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons identifié des mutations de type G<!--> <!-->><!--> <!-->A et C<!--> <!-->><!--> <!-->T (><!--> <!-->50% des mutations) dans tous les cas avec, selon l’algorithme d’Alexandrov et al., une signature UV dans 77% des tumeurs. Les principaux variants étaient de type faux-sens et les gènes les plus fréquemment mutés CADPS (24%), JAK1 (24%), FZD9 (18%) et TP53 (18%). L’analyse combinatoire par « pathways » montrait des altérations fréquentes des voies Wnt/B-caténine (47% des cas, 3/7 PL et 5/9 LAGCC) et Jak1/Stat (53%, 3/7 PL et 6/9 LAGCC), non mutuellement exclusive (associée dans 7/11 des cas mutés). Il existait une surexpression de pSTAT3 dans 41,6% des cas, de LEF1 dans 25% et une expression nucléaire de bêta-caténine dans 13,3%, sans corrélation significative avec le profil mutationnel ni le réarrangement de DUSP22 (11%). Les 3 LAGCC avec mutation du gène TP53 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3) montraient une surexpression nucléaire de P53 (score<!--> <!-->≥<!--> <!-->30) et étaient associés à une évolution clinique agressive (récidive cutanée ou ganglionnaire).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>PL et LAGCC ont un profil mutationnel commun affectant de façon non mutuellement exclusive la voie Jak1/Stat, ce qui était connu et commun avec d’autres lymphomes de la même famille, mais aussi de celle de Wnt/B-caténine, avec une signature mutationnelle UV prédominante.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La voie Wnt/bêta-caténine est une nouvelle cible thérapeutique potentielle dans les LPTCD30. Seuls des LAGCC avaient des mutations de TP53 avec surexpression nucléaire de p53 dont la valeur en tant que biomarqueur pronostique reste à valider sur une plus grande cohorte de cas en cours d’étude.</div></div>","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A86"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659457","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.465
T. Bettuzzi , B. Lebrun-Vignes , H. Assier , L. Pina Vegas , S. Oro , E. Sbidian
<div><h3>Introduction</h3><div>La nécrolyse épidermique (NE, Stevens Johnson et nécrolyse épidermique toxique), est principalement causée par des médicaments. Après la phase aiguë, les contre-indications sont larges afin d’éviter toute récurrence. Néanmoins, les données concernant la récurrence et les réexpositions médicamenteuses sont rares. Notre objectif était d’évaluer le taux de récurrences de NE et les réexpositions médicamenteuses chez les patients ayant eu une NE.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons utilisé le Système national des données de santé et inclus les patients ayant eu une NE entre janvier 2013 et décembre 2022 en utilisant un algorithme diagnostique validé. Les médicaments suspects étaient définis par une nouvelle délivrance de la molécule entre 5 et 56<!--> <!-->jours avant l’hospitalisation. Le critère de jugement principal était la récurrence de NE. Les critères de jugement secondaires étaient les réexpositions à la molécule initialement suspecte et/ou à une molécule de la même famille ou d’une famille proche. Cette analyse était conduite pour les médicaments hypo-uricémiants, les antiépileptiques aromatiques, la lamotrigine, les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), les béta-lactamines.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 1203/1440 (83,5 %) patients survivant à la phase aiguë, 27 (2,2 % [IC95 % : 1,5–3,2]) ont eu une récurrence de NE, en médiane 214<!--> <!-->jours après l’épisode initial (4 décès). Cinq ont rechuté après reprise du suspect initial, 22 n’avaient pas d’exposition médicamenteuse en lien avec le 1<sup>er</sup> épisode.</div><div>Chez les patients avec allopurinol suspect (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->77), 2 (2,6 %) ont été réexposés à l’allopurinol et 10 (13,0 %) ont été exposés au fébuxostat, sans récurrence. Chez les patients avec la carbamazépine ou l’oxcarbazépine suspectes (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->26), aucun n’a été réexposé à la molécule et 2 (7,6 %) ont été exposés à la lamotrigine, sans récurrence. Chez ceux avec lamotrigine suspecte (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->65), 1 a été réexposé et a rechuté, et 1 a été exposé à la carbamazépine sans réaction. Pour les IPP, 12/38 (31,5 %) et 16/37 (43,2 %) patients ont été réexposés au pantoprazole (récurrence <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et à l’ésoméprazole (récurrence <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->0) respectivement. Pour les pénicillines,12/42 (28,6 %) ont été réexposés à l’amoxicilline avec une bonne tolérance.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Les rechutes de NE sont rares. La réexposition au suspect initial est exceptionnelle pour les médicaments à haut risque. L’exposition au fébuxostat et lamotrigine quand allopurinol et carbamazépine étaient respectivement suspects semble bien tolérée mais les taux de réexposition sont trop faibles pour des conclusions formelles. Le taux est élevé pour les IPP et les béta-lactamines, avec peu de rechutes. On ne peut pas exclure qu’ils n’étaient pas les traitements responsables
导言表皮坏死(EN、史蒂文斯-约翰逊和中毒性表皮坏死)主要由药物引起。急性期过后,有广泛的禁忌症来防止复发。然而,有关复发和再次接触药物的数据却很少。我们的目的是评估 NE 患者的 NE 复发率和药物再暴露率。材料和方法我们使用了国民健康数据系统,并采用经过验证的诊断算法纳入了 2013 年 1 月至 2022 年 12 月期间的 NE 患者。疑似药物的定义是住院前5至56天内再次使用的分子。主要终点是 NE 复发。次要终点是再次暴露于最初的可疑药物和/或同一家族或近亲家族的药物。结果在1203/1440例(83.5%)急性期存活的患者中,有27例(2.2% [IC95%:1.5-3.2])NE复发,中位数为首次发病后214天(4例死亡)。在疑似别嘌呤醇患者(n = 77)中,2 例(2.6%)再次接触别嘌呤醇,10 例(13.0%)接触非布索坦,均未复发。在疑似卡马西平或奥卡西平的患者(26 人)中,没有人再次暴露于化合物,2 人(7.6%)暴露于拉莫三嗪,且未复发。在疑似拉莫三嗪患者(人数=65)中,1人再次接触并复发,1人接触卡马西平后未出现反应。就 PPIs 而言,12/38(31.5%)和 16/37(43.2%)名患者分别再次接触了泮托拉唑(复发 n=1)和埃索美拉唑(复发 n=0)。在青霉素类药物方面,12/42(28.6%)名患者再次接触了阿莫西林,且耐受性良好。对于高风险药物而言,再次接触最初的可疑药物是例外情况。在怀疑使用别嘌呤醇和卡马西平的情况下分别使用非布司他和拉莫三嗪似乎耐受性良好,但再次接触率太低,无法得出明确结论。PPIs 和 β-内酰胺类药物的复发率较高,但复发次数很少。不能排除这些药物并非导致初次 NE 的治疗药物,但在使用相同药物的情况下,也可能存在 NE 的短暂风险因素。低尿酸血症药物和抗癫痫药物的再次暴露率较低,而 PPIs 和 β-内酰胺类药物的再次暴露率较高。
{"title":"Récurrences et réexpositions des médicaments suspects chez les patients avec nécrolyse épidermique : étude observationnelle sur les données du Système national des données de santé","authors":"T. Bettuzzi , B. Lebrun-Vignes , H. Assier , L. Pina Vegas , S. Oro , E. Sbidian","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.465","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.465","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La nécrolyse épidermique (NE, Stevens Johnson et nécrolyse épidermique toxique), est principalement causée par des médicaments. Après la phase aiguë, les contre-indications sont larges afin d’éviter toute récurrence. Néanmoins, les données concernant la récurrence et les réexpositions médicamenteuses sont rares. Notre objectif était d’évaluer le taux de récurrences de NE et les réexpositions médicamenteuses chez les patients ayant eu une NE.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons utilisé le Système national des données de santé et inclus les patients ayant eu une NE entre janvier 2013 et décembre 2022 en utilisant un algorithme diagnostique validé. Les médicaments suspects étaient définis par une nouvelle délivrance de la molécule entre 5 et 56<!--> <!-->jours avant l’hospitalisation. Le critère de jugement principal était la récurrence de NE. Les critères de jugement secondaires étaient les réexpositions à la molécule initialement suspecte et/ou à une molécule de la même famille ou d’une famille proche. Cette analyse était conduite pour les médicaments hypo-uricémiants, les antiépileptiques aromatiques, la lamotrigine, les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), les béta-lactamines.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 1203/1440 (83,5 %) patients survivant à la phase aiguë, 27 (2,2 % [IC95 % : 1,5–3,2]) ont eu une récurrence de NE, en médiane 214<!--> <!-->jours après l’épisode initial (4 décès). Cinq ont rechuté après reprise du suspect initial, 22 n’avaient pas d’exposition médicamenteuse en lien avec le 1<sup>er</sup> épisode.</div><div>Chez les patients avec allopurinol suspect (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->77), 2 (2,6 %) ont été réexposés à l’allopurinol et 10 (13,0 %) ont été exposés au fébuxostat, sans récurrence. Chez les patients avec la carbamazépine ou l’oxcarbazépine suspectes (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->26), aucun n’a été réexposé à la molécule et 2 (7,6 %) ont été exposés à la lamotrigine, sans récurrence. Chez ceux avec lamotrigine suspecte (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->65), 1 a été réexposé et a rechuté, et 1 a été exposé à la carbamazépine sans réaction. Pour les IPP, 12/38 (31,5 %) et 16/37 (43,2 %) patients ont été réexposés au pantoprazole (récurrence <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et à l’ésoméprazole (récurrence <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->0) respectivement. Pour les pénicillines,12/42 (28,6 %) ont été réexposés à l’amoxicilline avec une bonne tolérance.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Les rechutes de NE sont rares. La réexposition au suspect initial est exceptionnelle pour les médicaments à haut risque. L’exposition au fébuxostat et lamotrigine quand allopurinol et carbamazépine étaient respectivement suspects semble bien tolérée mais les taux de réexposition sont trop faibles pour des conclusions formelles. Le taux est élevé pour les IPP et les béta-lactamines, avec peu de rechutes. On ne peut pas exclure qu’ils n’étaient pas les traitements responsables ","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A55"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659522","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.493
N. Le Goaziou , C. Bodemer , C. Leaute-Labreze , E. Mahé , A. Maruani , H. Aubert , C. Abasq-Thomas , N. Sigg , A. Lasek , S. Mallet , C. Chiaverini , J. Flament , E. Puzenat , J. Pasteur , B. Bonniaud , J. Miquel , M. Bachelerie , C. Droitcourt , Pour le Groupe de Recherche de la Société Française de Dermatologie Pédiatrique
<div><h3>Introduction</h3><div>Les traitements systémiques de la pelade sévère de l’enfant sont prescrits hors AMM en France. Aucune étude descriptive nationale de l’utilisation de ces traitements n’a été publiée. Nos objectifs sont de constituer une cohorte nationale française d’enfants et adolescents ayant une pelade traités par au moins une ligne de traitement systémique et d’évaluer le profil de ces traitements par la mesure de leur durée et les facteurs associés au maintien d’un traitement.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude rétrospective, longitudinale, multicentrique menée dans les centres hospitaliers ayant une activité de dermatologie pédiatrique, chez des enfants atteints de pelade sévère traités par au moins une ligne de traitement systémique entre janvier 2010 et décembre 2023. Les enfants étaient identifiés avec des mots clés par un appel à cas à la Société française de dermatologie Pédiatrique ou par les entrepôts de données hospitaliers du Grand-Ouest. Tous les enfants ayant eu au moins une ligne ont été inclus dans l’analyse de persistance thérapeutique (mesure de la durée de traitement). La probabilité d’être sous traitement était évaluée par la méthode de Kaplan-Meier et les facteurs prédictifs de ces durées étaient recherchés grâce à un modèle de Cox.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 244 patients ont été inclus dans 16 centres, dont 143 filles (58,6 %). L’âge médian de début de la pelade était de 9 ans [Q1 : 5–Q3 : 12]. On retrouvait un antécédent de dermatite atopique chez 29,9 % des enfants. Près de 60 % avaient un retentissement psychologique. Au moment de la 1ère ligne de traitement systémique, la pelade était décalvante chez 53,7 % des enfants et 84,4 % avaient reçu un traitement topique au préalable. Le traitement systémique de 1ère ligne le plus prescrit était les bolus de corticoïdes intraveineux (34,8 %) suivi de l’association bolus de corticoïdes intraveineux<!--> <!-->+<!--> <!-->méthotrexate (23,4%). Les durées médianes de traitement étaient de 13 mois pour le méthotrexate et le baricitinib, 12 mois pour l’association méthotrexate et corticoïdes oraux ou intraveineux et 2 mois pour les bolus de corticoïdes intraveineux seuls (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Aucun facteur étudié (âge de début, sexe, antécédent de dermatite atopique…) n’était prédictif de la durée de traitement. Aucun événement indésirable grave n’a été rapporté (pas d’hospitalisation ni décès). L’arrêt du traitement pour effet indésirable était plus fréquent dans les groupes baricitinib (29 %) et méthotrexate (19 %), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>La persistance thérapeutique est utile pour évaluer un traitement dans une dermatose chronique dans des conditions de vie réelle, en termes d’efficacité, de tolérance, de préférence des patients/parents et d’habitude de prescription des médecins.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La prise en charge de la pelade
{"title":"Profil des traitements systémiques donnés chez les enfants atteints de pelade sévère en France","authors":"N. Le Goaziou , C. Bodemer , C. Leaute-Labreze , E. Mahé , A. Maruani , H. Aubert , C. Abasq-Thomas , N. Sigg , A. Lasek , S. Mallet , C. Chiaverini , J. Flament , E. Puzenat , J. Pasteur , B. Bonniaud , J. Miquel , M. Bachelerie , C. Droitcourt , Pour le Groupe de Recherche de la Société Française de Dermatologie Pédiatrique","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.493","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.493","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les traitements systémiques de la pelade sévère de l’enfant sont prescrits hors AMM en France. Aucune étude descriptive nationale de l’utilisation de ces traitements n’a été publiée. Nos objectifs sont de constituer une cohorte nationale française d’enfants et adolescents ayant une pelade traités par au moins une ligne de traitement systémique et d’évaluer le profil de ces traitements par la mesure de leur durée et les facteurs associés au maintien d’un traitement.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude rétrospective, longitudinale, multicentrique menée dans les centres hospitaliers ayant une activité de dermatologie pédiatrique, chez des enfants atteints de pelade sévère traités par au moins une ligne de traitement systémique entre janvier 2010 et décembre 2023. Les enfants étaient identifiés avec des mots clés par un appel à cas à la Société française de dermatologie Pédiatrique ou par les entrepôts de données hospitaliers du Grand-Ouest. Tous les enfants ayant eu au moins une ligne ont été inclus dans l’analyse de persistance thérapeutique (mesure de la durée de traitement). La probabilité d’être sous traitement était évaluée par la méthode de Kaplan-Meier et les facteurs prédictifs de ces durées étaient recherchés grâce à un modèle de Cox.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 244 patients ont été inclus dans 16 centres, dont 143 filles (58,6 %). L’âge médian de début de la pelade était de 9 ans [Q1 : 5–Q3 : 12]. On retrouvait un antécédent de dermatite atopique chez 29,9 % des enfants. Près de 60 % avaient un retentissement psychologique. Au moment de la 1ère ligne de traitement systémique, la pelade était décalvante chez 53,7 % des enfants et 84,4 % avaient reçu un traitement topique au préalable. Le traitement systémique de 1ère ligne le plus prescrit était les bolus de corticoïdes intraveineux (34,8 %) suivi de l’association bolus de corticoïdes intraveineux<!--> <!-->+<!--> <!-->méthotrexate (23,4%). Les durées médianes de traitement étaient de 13 mois pour le méthotrexate et le baricitinib, 12 mois pour l’association méthotrexate et corticoïdes oraux ou intraveineux et 2 mois pour les bolus de corticoïdes intraveineux seuls (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Aucun facteur étudié (âge de début, sexe, antécédent de dermatite atopique…) n’était prédictif de la durée de traitement. Aucun événement indésirable grave n’a été rapporté (pas d’hospitalisation ni décès). L’arrêt du traitement pour effet indésirable était plus fréquent dans les groupes baricitinib (29 %) et méthotrexate (19 %), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>La persistance thérapeutique est utile pour évaluer un traitement dans une dermatose chronique dans des conditions de vie réelle, en termes d’efficacité, de tolérance, de préférence des patients/parents et d’habitude de prescription des médecins.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La prise en charge de la pelade ","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A72"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659872","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.486
C. Skayem , R. Salle , S. Fouéré , J.D. Bouaziz , T.A. Duong , J.N. Dauendorffer
<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome du scrotum rouge (SSR) est rare (moins de 50 cas décrits) et caractérisée par un érythème du scrotum associé à des douleurs à type de brûlures et dont le traitement n’est pas codifié.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective. Nous avons extrait des dossiers médicaux informatisés les caractéristiques cliniques et les réponses aux différents traitements des patients présentant un SSR pris en charge de 2014 à 2024.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>38 patients d’âge médian 54 ans [20–71]) ont été inclus. L’érythème scrotal douloureux évoluait depuis 24 mois en moyenne [1 mois à 12 ans]. Dix patients avaient une rosacée faciale associée (26,3 %). Une application préalable de dermocorticoïdes (DC) a été le facteur déclenchant chez 15 patients(39,4 %) ; 4 patients (10,5 %) ont indiqué que les vêtements serrés aggravaient leurs symptômes. Quatre patients (10,5 %) étaient soulagés par l’eau froide, 2 patients (5,2%) par l’eau chaude. Vingt-quatre patients (63 %) présentaient des symptômes persistants alors que 14 patients (37 %) avaient des symptômes intermittents. Six patients (16 %) avaient un prurit associé aux douleurs. L’érythème était diffus chez 35 patients (92 %) et épargnait le raphé scrotal chez 3 patients (8 %). Une xérose du scrotum était observée chez 3 patients (8 %). Chez quatre patients(10,5 %), l’érythème débordait le scrotum: région périnéale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), face interne des cuisses (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), plis inguinaux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et fourreau du pénis(<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). La durée médiane de tous les traitements était de 3 mois [de 1 à 6 mois]. La doxycycline a été le traitement le plus prescrit en première intention et l’amitriptyline en deuxième intention.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nous décrivons la plus grande série de cas de SSR. Bien que souvent évoqué dans le SSR, une application préalable de DC n’a pas été retrouvée chez 60 % des patients. Le SSR est parfois considéré comme une manifestation extra-faciale de rosacée mais la prévalence de la rosacée chez les patients avec SSR n’a jamais été rapportée. Dans notre série, elle s’élève à 26 %. Notre étude est la première à décrire la prise en charge et le devenir des patients après différentes lignes de traitements et un long suivi: 50 % des patients sous doxycycline ont eu une réponse complète sans récidive alors qu’un échec était noté chez 25%. En cas d’échec ou de récidive après le traitement par doxycycline, l’amitriptyline s’est révélée efficace dans la plupart des cas, bien que des récidives fréquentes aient été observées. Les traitements considérés comme efficaces pour le SSR sont la doxycycline, la prégabaline et la gabapentine. Cependant, les taux de récidive n’ont jamais été décrits. Notre étude a démontré des récidives fréquentes avec ces traitements réputés efficaces, soulignant le défi thérapeutique représent
{"title":"Syndrome du scrotum rouge : série de 38 cas précisant les caractéristiques cliniques et la réponse aux traitements","authors":"C. Skayem , R. Salle , S. Fouéré , J.D. Bouaziz , T.A. Duong , J.N. Dauendorffer","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.486","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.486","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome du scrotum rouge (SSR) est rare (moins de 50 cas décrits) et caractérisée par un érythème du scrotum associé à des douleurs à type de brûlures et dont le traitement n’est pas codifié.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective. Nous avons extrait des dossiers médicaux informatisés les caractéristiques cliniques et les réponses aux différents traitements des patients présentant un SSR pris en charge de 2014 à 2024.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>38 patients d’âge médian 54 ans [20–71]) ont été inclus. L’érythème scrotal douloureux évoluait depuis 24 mois en moyenne [1 mois à 12 ans]. Dix patients avaient une rosacée faciale associée (26,3 %). Une application préalable de dermocorticoïdes (DC) a été le facteur déclenchant chez 15 patients(39,4 %) ; 4 patients (10,5 %) ont indiqué que les vêtements serrés aggravaient leurs symptômes. Quatre patients (10,5 %) étaient soulagés par l’eau froide, 2 patients (5,2%) par l’eau chaude. Vingt-quatre patients (63 %) présentaient des symptômes persistants alors que 14 patients (37 %) avaient des symptômes intermittents. Six patients (16 %) avaient un prurit associé aux douleurs. L’érythème était diffus chez 35 patients (92 %) et épargnait le raphé scrotal chez 3 patients (8 %). Une xérose du scrotum était observée chez 3 patients (8 %). Chez quatre patients(10,5 %), l’érythème débordait le scrotum: région périnéale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), face interne des cuisses (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), plis inguinaux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et fourreau du pénis(<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). La durée médiane de tous les traitements était de 3 mois [de 1 à 6 mois]. La doxycycline a été le traitement le plus prescrit en première intention et l’amitriptyline en deuxième intention.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nous décrivons la plus grande série de cas de SSR. Bien que souvent évoqué dans le SSR, une application préalable de DC n’a pas été retrouvée chez 60 % des patients. Le SSR est parfois considéré comme une manifestation extra-faciale de rosacée mais la prévalence de la rosacée chez les patients avec SSR n’a jamais été rapportée. Dans notre série, elle s’élève à 26 %. Notre étude est la première à décrire la prise en charge et le devenir des patients après différentes lignes de traitements et un long suivi: 50 % des patients sous doxycycline ont eu une réponse complète sans récidive alors qu’un échec était noté chez 25%. En cas d’échec ou de récidive après le traitement par doxycycline, l’amitriptyline s’est révélée efficace dans la plupart des cas, bien que des récidives fréquentes aient été observées. Les traitements considérés comme efficaces pour le SSR sont la doxycycline, la prégabaline et la gabapentine. Cependant, les taux de récidive n’ont jamais été décrits. Notre étude a démontré des récidives fréquentes avec ces traitements réputés efficaces, soulignant le défi thérapeutique représent","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A67-A68"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659446","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}