Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.493
N. Le Goaziou , C. Bodemer , C. Leaute-Labreze , E. Mahé , A. Maruani , H. Aubert , C. Abasq-Thomas , N. Sigg , A. Lasek , S. Mallet , C. Chiaverini , J. Flament , E. Puzenat , J. Pasteur , B. Bonniaud , J. Miquel , M. Bachelerie , C. Droitcourt , Pour le Groupe de Recherche de la Société Française de Dermatologie Pédiatrique
<div><h3>Introduction</h3><div>Les traitements systémiques de la pelade sévère de l’enfant sont prescrits hors AMM en France. Aucune étude descriptive nationale de l’utilisation de ces traitements n’a été publiée. Nos objectifs sont de constituer une cohorte nationale française d’enfants et adolescents ayant une pelade traités par au moins une ligne de traitement systémique et d’évaluer le profil de ces traitements par la mesure de leur durée et les facteurs associés au maintien d’un traitement.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude rétrospective, longitudinale, multicentrique menée dans les centres hospitaliers ayant une activité de dermatologie pédiatrique, chez des enfants atteints de pelade sévère traités par au moins une ligne de traitement systémique entre janvier 2010 et décembre 2023. Les enfants étaient identifiés avec des mots clés par un appel à cas à la Société française de dermatologie Pédiatrique ou par les entrepôts de données hospitaliers du Grand-Ouest. Tous les enfants ayant eu au moins une ligne ont été inclus dans l’analyse de persistance thérapeutique (mesure de la durée de traitement). La probabilité d’être sous traitement était évaluée par la méthode de Kaplan-Meier et les facteurs prédictifs de ces durées étaient recherchés grâce à un modèle de Cox.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 244 patients ont été inclus dans 16 centres, dont 143 filles (58,6 %). L’âge médian de début de la pelade était de 9 ans [Q1 : 5–Q3 : 12]. On retrouvait un antécédent de dermatite atopique chez 29,9 % des enfants. Près de 60 % avaient un retentissement psychologique. Au moment de la 1ère ligne de traitement systémique, la pelade était décalvante chez 53,7 % des enfants et 84,4 % avaient reçu un traitement topique au préalable. Le traitement systémique de 1ère ligne le plus prescrit était les bolus de corticoïdes intraveineux (34,8 %) suivi de l’association bolus de corticoïdes intraveineux<!--> <!-->+<!--> <!-->méthotrexate (23,4%). Les durées médianes de traitement étaient de 13 mois pour le méthotrexate et le baricitinib, 12 mois pour l’association méthotrexate et corticoïdes oraux ou intraveineux et 2 mois pour les bolus de corticoïdes intraveineux seuls (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Aucun facteur étudié (âge de début, sexe, antécédent de dermatite atopique…) n’était prédictif de la durée de traitement. Aucun événement indésirable grave n’a été rapporté (pas d’hospitalisation ni décès). L’arrêt du traitement pour effet indésirable était plus fréquent dans les groupes baricitinib (29 %) et méthotrexate (19 %), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>La persistance thérapeutique est utile pour évaluer un traitement dans une dermatose chronique dans des conditions de vie réelle, en termes d’efficacité, de tolérance, de préférence des patients/parents et d’habitude de prescription des médecins.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La prise en charge de la pelade
{"title":"Profil des traitements systémiques donnés chez les enfants atteints de pelade sévère en France","authors":"N. Le Goaziou , C. Bodemer , C. Leaute-Labreze , E. Mahé , A. Maruani , H. Aubert , C. Abasq-Thomas , N. Sigg , A. Lasek , S. Mallet , C. Chiaverini , J. Flament , E. Puzenat , J. Pasteur , B. Bonniaud , J. Miquel , M. Bachelerie , C. Droitcourt , Pour le Groupe de Recherche de la Société Française de Dermatologie Pédiatrique","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.493","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.493","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les traitements systémiques de la pelade sévère de l’enfant sont prescrits hors AMM en France. Aucune étude descriptive nationale de l’utilisation de ces traitements n’a été publiée. Nos objectifs sont de constituer une cohorte nationale française d’enfants et adolescents ayant une pelade traités par au moins une ligne de traitement systémique et d’évaluer le profil de ces traitements par la mesure de leur durée et les facteurs associés au maintien d’un traitement.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude rétrospective, longitudinale, multicentrique menée dans les centres hospitaliers ayant une activité de dermatologie pédiatrique, chez des enfants atteints de pelade sévère traités par au moins une ligne de traitement systémique entre janvier 2010 et décembre 2023. Les enfants étaient identifiés avec des mots clés par un appel à cas à la Société française de dermatologie Pédiatrique ou par les entrepôts de données hospitaliers du Grand-Ouest. Tous les enfants ayant eu au moins une ligne ont été inclus dans l’analyse de persistance thérapeutique (mesure de la durée de traitement). La probabilité d’être sous traitement était évaluée par la méthode de Kaplan-Meier et les facteurs prédictifs de ces durées étaient recherchés grâce à un modèle de Cox.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 244 patients ont été inclus dans 16 centres, dont 143 filles (58,6 %). L’âge médian de début de la pelade était de 9 ans [Q1 : 5–Q3 : 12]. On retrouvait un antécédent de dermatite atopique chez 29,9 % des enfants. Près de 60 % avaient un retentissement psychologique. Au moment de la 1ère ligne de traitement systémique, la pelade était décalvante chez 53,7 % des enfants et 84,4 % avaient reçu un traitement topique au préalable. Le traitement systémique de 1ère ligne le plus prescrit était les bolus de corticoïdes intraveineux (34,8 %) suivi de l’association bolus de corticoïdes intraveineux<!--> <!-->+<!--> <!-->méthotrexate (23,4%). Les durées médianes de traitement étaient de 13 mois pour le méthotrexate et le baricitinib, 12 mois pour l’association méthotrexate et corticoïdes oraux ou intraveineux et 2 mois pour les bolus de corticoïdes intraveineux seuls (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). Aucun facteur étudié (âge de début, sexe, antécédent de dermatite atopique…) n’était prédictif de la durée de traitement. Aucun événement indésirable grave n’a été rapporté (pas d’hospitalisation ni décès). L’arrêt du traitement pour effet indésirable était plus fréquent dans les groupes baricitinib (29 %) et méthotrexate (19 %), <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>La persistance thérapeutique est utile pour évaluer un traitement dans une dermatose chronique dans des conditions de vie réelle, en termes d’efficacité, de tolérance, de préférence des patients/parents et d’habitude de prescription des médecins.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La prise en charge de la pelade ","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A72"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659872","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.486
C. Skayem , R. Salle , S. Fouéré , J.D. Bouaziz , T.A. Duong , J.N. Dauendorffer
<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome du scrotum rouge (SSR) est rare (moins de 50 cas décrits) et caractérisée par un érythème du scrotum associé à des douleurs à type de brûlures et dont le traitement n’est pas codifié.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective. Nous avons extrait des dossiers médicaux informatisés les caractéristiques cliniques et les réponses aux différents traitements des patients présentant un SSR pris en charge de 2014 à 2024.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>38 patients d’âge médian 54 ans [20–71]) ont été inclus. L’érythème scrotal douloureux évoluait depuis 24 mois en moyenne [1 mois à 12 ans]. Dix patients avaient une rosacée faciale associée (26,3 %). Une application préalable de dermocorticoïdes (DC) a été le facteur déclenchant chez 15 patients(39,4 %) ; 4 patients (10,5 %) ont indiqué que les vêtements serrés aggravaient leurs symptômes. Quatre patients (10,5 %) étaient soulagés par l’eau froide, 2 patients (5,2%) par l’eau chaude. Vingt-quatre patients (63 %) présentaient des symptômes persistants alors que 14 patients (37 %) avaient des symptômes intermittents. Six patients (16 %) avaient un prurit associé aux douleurs. L’érythème était diffus chez 35 patients (92 %) et épargnait le raphé scrotal chez 3 patients (8 %). Une xérose du scrotum était observée chez 3 patients (8 %). Chez quatre patients(10,5 %), l’érythème débordait le scrotum: région périnéale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), face interne des cuisses (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), plis inguinaux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et fourreau du pénis(<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). La durée médiane de tous les traitements était de 3 mois [de 1 à 6 mois]. La doxycycline a été le traitement le plus prescrit en première intention et l’amitriptyline en deuxième intention.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nous décrivons la plus grande série de cas de SSR. Bien que souvent évoqué dans le SSR, une application préalable de DC n’a pas été retrouvée chez 60 % des patients. Le SSR est parfois considéré comme une manifestation extra-faciale de rosacée mais la prévalence de la rosacée chez les patients avec SSR n’a jamais été rapportée. Dans notre série, elle s’élève à 26 %. Notre étude est la première à décrire la prise en charge et le devenir des patients après différentes lignes de traitements et un long suivi: 50 % des patients sous doxycycline ont eu une réponse complète sans récidive alors qu’un échec était noté chez 25%. En cas d’échec ou de récidive après le traitement par doxycycline, l’amitriptyline s’est révélée efficace dans la plupart des cas, bien que des récidives fréquentes aient été observées. Les traitements considérés comme efficaces pour le SSR sont la doxycycline, la prégabaline et la gabapentine. Cependant, les taux de récidive n’ont jamais été décrits. Notre étude a démontré des récidives fréquentes avec ces traitements réputés efficaces, soulignant le défi thérapeutique représent
{"title":"Syndrome du scrotum rouge : série de 38 cas précisant les caractéristiques cliniques et la réponse aux traitements","authors":"C. Skayem , R. Salle , S. Fouéré , J.D. Bouaziz , T.A. Duong , J.N. Dauendorffer","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.486","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.486","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome du scrotum rouge (SSR) est rare (moins de 50 cas décrits) et caractérisée par un érythème du scrotum associé à des douleurs à type de brûlures et dont le traitement n’est pas codifié.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective. Nous avons extrait des dossiers médicaux informatisés les caractéristiques cliniques et les réponses aux différents traitements des patients présentant un SSR pris en charge de 2014 à 2024.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>38 patients d’âge médian 54 ans [20–71]) ont été inclus. L’érythème scrotal douloureux évoluait depuis 24 mois en moyenne [1 mois à 12 ans]. Dix patients avaient une rosacée faciale associée (26,3 %). Une application préalable de dermocorticoïdes (DC) a été le facteur déclenchant chez 15 patients(39,4 %) ; 4 patients (10,5 %) ont indiqué que les vêtements serrés aggravaient leurs symptômes. Quatre patients (10,5 %) étaient soulagés par l’eau froide, 2 patients (5,2%) par l’eau chaude. Vingt-quatre patients (63 %) présentaient des symptômes persistants alors que 14 patients (37 %) avaient des symptômes intermittents. Six patients (16 %) avaient un prurit associé aux douleurs. L’érythème était diffus chez 35 patients (92 %) et épargnait le raphé scrotal chez 3 patients (8 %). Une xérose du scrotum était observée chez 3 patients (8 %). Chez quatre patients(10,5 %), l’érythème débordait le scrotum: région périnéale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), face interne des cuisses (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), plis inguinaux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) et fourreau du pénis(<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1). La durée médiane de tous les traitements était de 3 mois [de 1 à 6 mois]. La doxycycline a été le traitement le plus prescrit en première intention et l’amitriptyline en deuxième intention.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nous décrivons la plus grande série de cas de SSR. Bien que souvent évoqué dans le SSR, une application préalable de DC n’a pas été retrouvée chez 60 % des patients. Le SSR est parfois considéré comme une manifestation extra-faciale de rosacée mais la prévalence de la rosacée chez les patients avec SSR n’a jamais été rapportée. Dans notre série, elle s’élève à 26 %. Notre étude est la première à décrire la prise en charge et le devenir des patients après différentes lignes de traitements et un long suivi: 50 % des patients sous doxycycline ont eu une réponse complète sans récidive alors qu’un échec était noté chez 25%. En cas d’échec ou de récidive après le traitement par doxycycline, l’amitriptyline s’est révélée efficace dans la plupart des cas, bien que des récidives fréquentes aient été observées. Les traitements considérés comme efficaces pour le SSR sont la doxycycline, la prégabaline et la gabapentine. Cependant, les taux de récidive n’ont jamais été décrits. Notre étude a démontré des récidives fréquentes avec ces traitements réputés efficaces, soulignant le défi thérapeutique représent","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A67-A68"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659446","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.521
R. Caillot , A. Blom , C. Lebbé , M. Boileau , B. Guillon , C. Dutriaux , M. Viguier , C. Lesage , C. Nardin , F. Granel-Brocard , C. Charpentier , O. Zehou , C. Gaudy-Marqueste , D. Legoupil , A. Kieny , H. Montaudié , J.M. L’orphelin , G. Quéreux , Y. Le Corre , S. Mansard , M. Samimi
<div><h3>Introduction</h3><div>Le carcinome de Merkel (CCM) est un cancer cutané agressif, dont les neuro-métastases (NM) sont peu décrites. Les traitements par anti-PD(L)1 ont modifié le pronostic du CCM, mais la littérature reste pauvre concernant leur impact sur les NM. Notre objectif était de décrire le pronostic des patients CCM ayant des NM, en fonction de leurs caractéristiques et des traitements reçus.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude rétrospective multicentrique a inclus des patients ayant un CCM avec une NM documentée par une imagerie. Le critère de jugement principal était la survie globale après diagnostic de NM. Les critères de jugement secondaires étaient les caractéristiques des NM et leur pronostic en fonction de leurs caractéristiques et des traitements réalisés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 21 centres, 36 patients étaient inclus, dont le diagnostic initial de CCM a été établi entre 2013 et 2024. Le délai médian entre le diagnostic initial et celui de NM était de 14,8 mois. Dans la majorité des cas, il existait au préalable des métastases à distance en extra-SNC (75,0 %) et les patients avaient déjà reçu au moins une ligne de traitement systémique (72,2 %). Les NM étaient essentiellement asymptomatiques lors de leur découverte (66,7 %). La moitié des patients avaient reçu une association de traitements systémiques et locaux (52,9 %). Le traitement local le plus fréquent était la radiothérapie stéréotaxique (41,6 %). Après le diagnostic de NM, 44 lignes de traitements systémiques avaient été administrées chez 28 patients, principalement des immunothérapies anti-PD(L)1 (54,5 %). L’analyse des réponses tumorales par type de traitement est en cours. À la date de la dernière évaluation, les NM étaient en progression (66,7 %), réponse partielle (6,1 %) ou complète (24,2 %). La survie globale médiane était de 6,6 mois (IC95 % 4,3–20,7 mois) après diagnostic de NM.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette série, dont l’inclusion est encore ouverte, rapporte le plus grand effectif de cas originaux de CCM avec NM (séries précédentes: 13 cas originaux, revue de la littérature 27 cas). Les caractéristiques des NM sont conformes à celles de la littérature, avec un délai médian de survenue de 15 mois (versus 17-25 mois dans la littérature), principalement chez des patients ayant déjà une maladie métastatique à distance. La NM peut être la localisation initiale de la maladie métastatique à distance, voire une localisation métastatique isolée, ce qui argumente pour une imagerie cérébrale systématique chez les patients CCM. L’effet thérapeutique des anti-PD(L)1 sur les NM de CCM a été rapporté dans seulement 6 cas de la littérature. Les données d’efficacité des traitements sur les NM de notre cohorte seront rapportées au congrès.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous rapportons la plus grande série de cas de CCM avec NM, dont l’inclusion est en cours au moment de la soumission de ce résumé.
{"title":"Caractérisation, traitement et pronostic des métastases du système nerveux central dans le carcinome à cellules de Merkel: étude rétrospective multicentrique de 36 cas","authors":"R. Caillot , A. Blom , C. Lebbé , M. Boileau , B. Guillon , C. Dutriaux , M. Viguier , C. Lesage , C. Nardin , F. Granel-Brocard , C. Charpentier , O. Zehou , C. Gaudy-Marqueste , D. Legoupil , A. Kieny , H. Montaudié , J.M. L’orphelin , G. Quéreux , Y. Le Corre , S. Mansard , M. Samimi","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.521","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.521","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le carcinome de Merkel (CCM) est un cancer cutané agressif, dont les neuro-métastases (NM) sont peu décrites. Les traitements par anti-PD(L)1 ont modifié le pronostic du CCM, mais la littérature reste pauvre concernant leur impact sur les NM. Notre objectif était de décrire le pronostic des patients CCM ayant des NM, en fonction de leurs caractéristiques et des traitements reçus.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cette étude rétrospective multicentrique a inclus des patients ayant un CCM avec une NM documentée par une imagerie. Le critère de jugement principal était la survie globale après diagnostic de NM. Les critères de jugement secondaires étaient les caractéristiques des NM et leur pronostic en fonction de leurs caractéristiques et des traitements réalisés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 21 centres, 36 patients étaient inclus, dont le diagnostic initial de CCM a été établi entre 2013 et 2024. Le délai médian entre le diagnostic initial et celui de NM était de 14,8 mois. Dans la majorité des cas, il existait au préalable des métastases à distance en extra-SNC (75,0 %) et les patients avaient déjà reçu au moins une ligne de traitement systémique (72,2 %). Les NM étaient essentiellement asymptomatiques lors de leur découverte (66,7 %). La moitié des patients avaient reçu une association de traitements systémiques et locaux (52,9 %). Le traitement local le plus fréquent était la radiothérapie stéréotaxique (41,6 %). Après le diagnostic de NM, 44 lignes de traitements systémiques avaient été administrées chez 28 patients, principalement des immunothérapies anti-PD(L)1 (54,5 %). L’analyse des réponses tumorales par type de traitement est en cours. À la date de la dernière évaluation, les NM étaient en progression (66,7 %), réponse partielle (6,1 %) ou complète (24,2 %). La survie globale médiane était de 6,6 mois (IC95 % 4,3–20,7 mois) après diagnostic de NM.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette série, dont l’inclusion est encore ouverte, rapporte le plus grand effectif de cas originaux de CCM avec NM (séries précédentes: 13 cas originaux, revue de la littérature 27 cas). Les caractéristiques des NM sont conformes à celles de la littérature, avec un délai médian de survenue de 15 mois (versus 17-25 mois dans la littérature), principalement chez des patients ayant déjà une maladie métastatique à distance. La NM peut être la localisation initiale de la maladie métastatique à distance, voire une localisation métastatique isolée, ce qui argumente pour une imagerie cérébrale systématique chez les patients CCM. L’effet thérapeutique des anti-PD(L)1 sur les NM de CCM a été rapporté dans seulement 6 cas de la littérature. Les données d’efficacité des traitements sur les NM de notre cohorte seront rapportées au congrès.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous rapportons la plus grande série de cas de CCM avec NM, dont l’inclusion est en cours au moment de la soumission de ce résumé.","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A90"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659877","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.500
M. Kientzy , A.C. Bursztejn , A. Hamroun , E. Allado
<div><h3>Introduction</h3><div>La gestion des plaies chroniques demeure un défi majeur de santé publique en termes de morbimortalité, qualité de vie et coûts des soins à l’échelle mondiale. L’utilisation et le développement de la télésurveillance via des outils de mesure numériques offrent un moyen potentiel d’améliorer la cicatrisation des plaies. Cependant, la précision quantitative et qualitative de ces outils reste à clarifier.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cinq bases de données (EMBASE, MEDLINE, Web of Science, Cochrane Library, EBSCO) ont été consultées jusqu’au 15 novembre 2023, sans restriction de langue. La revue a été réalisée conformément aux recommandations PRISMA. La stratégie de recherche comprend une première sélection sur les titres et résumés, suivie par la sélection et l’analyse des études éligibles et enfin l’extraction des données, réalisées par deux examinateurs indépendants. La qualité méthodologique et le risque de biais des études incluses ont été évalués de manière indépendante en utilisant l’outil (QUADAS)-2.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 24 études a été sélectionné. Huit études ont réalisé une analyse qualitative de la plaie, tandis que toutes ont mené une analyse quantitative (surface, longueur, largeur, profondeur, périmètre, volume). Quinze études ont utilisé des logiciels informatiques pour le traitement et l’analyse des images ; 8 ont utilisé une application mobile et un smartphone et 2 ont utilisé un système d’analyse multimodale avec différents capteurs. Nous avons détaillé le type d’équipement et système d’analyse d’image, les conditions de mesure, la référence standard utilisée pour la comparaison, les paramètres mesurés et les résultats (précision, concordance). Tous ces outils numériques effectuent des évaluations quantitatives et qualitatives sans différence statistiquement significative par rapport aux méthodes traditionnelles (évaluation humaine, règle, planimétrie manuelle et numérique), voire parfois meilleures. L’outil QUADAS-2 a identifié une hétérogénéité significative entre les études, bien que les préoccupations concernant une applicabilité plus large des résultats étaient faibles.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Les outils de mesure numériques semblent offrir une grande précision pour les indicateurs quantitatifs et qualitatifs de mesure de la cicatrisation des plaies. Cela offre une excellente perspective pour le développement de la télésurveillance avec une évaluation fiable au lit du patient et fournir ainsi une solution aux problèmes médicaux, sociaux et économiques actuels. L’hétérogénéité significative observée dans la littérature motive la réalisation d’études avec une méthodologie plus robuste et surtout dans des conditions cliniques réelles afin de simuler aussi étroitement que possible la pratique clinique.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude offre un aperçu complet des preuves disponibles sur divers outils numériques, en pr
{"title":"Évaluation de la précision quantitative et qualitative des outils numériques de suivi de la cicatrisation des plaies chroniques: revue systématique de la littérature","authors":"M. Kientzy , A.C. Bursztejn , A. Hamroun , E. Allado","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.500","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.500","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La gestion des plaies chroniques demeure un défi majeur de santé publique en termes de morbimortalité, qualité de vie et coûts des soins à l’échelle mondiale. L’utilisation et le développement de la télésurveillance via des outils de mesure numériques offrent un moyen potentiel d’améliorer la cicatrisation des plaies. Cependant, la précision quantitative et qualitative de ces outils reste à clarifier.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Cinq bases de données (EMBASE, MEDLINE, Web of Science, Cochrane Library, EBSCO) ont été consultées jusqu’au 15 novembre 2023, sans restriction de langue. La revue a été réalisée conformément aux recommandations PRISMA. La stratégie de recherche comprend une première sélection sur les titres et résumés, suivie par la sélection et l’analyse des études éligibles et enfin l’extraction des données, réalisées par deux examinateurs indépendants. La qualité méthodologique et le risque de biais des études incluses ont été évalués de manière indépendante en utilisant l’outil (QUADAS)-2.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Un total de 24 études a été sélectionné. Huit études ont réalisé une analyse qualitative de la plaie, tandis que toutes ont mené une analyse quantitative (surface, longueur, largeur, profondeur, périmètre, volume). Quinze études ont utilisé des logiciels informatiques pour le traitement et l’analyse des images ; 8 ont utilisé une application mobile et un smartphone et 2 ont utilisé un système d’analyse multimodale avec différents capteurs. Nous avons détaillé le type d’équipement et système d’analyse d’image, les conditions de mesure, la référence standard utilisée pour la comparaison, les paramètres mesurés et les résultats (précision, concordance). Tous ces outils numériques effectuent des évaluations quantitatives et qualitatives sans différence statistiquement significative par rapport aux méthodes traditionnelles (évaluation humaine, règle, planimétrie manuelle et numérique), voire parfois meilleures. L’outil QUADAS-2 a identifié une hétérogénéité significative entre les études, bien que les préoccupations concernant une applicabilité plus large des résultats étaient faibles.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Les outils de mesure numériques semblent offrir une grande précision pour les indicateurs quantitatifs et qualitatifs de mesure de la cicatrisation des plaies. Cela offre une excellente perspective pour le développement de la télésurveillance avec une évaluation fiable au lit du patient et fournir ainsi une solution aux problèmes médicaux, sociaux et économiques actuels. L’hétérogénéité significative observée dans la littérature motive la réalisation d’études avec une méthodologie plus robuste et surtout dans des conditions cliniques réelles afin de simuler aussi étroitement que possible la pratique clinique.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude offre un aperçu complet des preuves disponibles sur divers outils numériques, en pr","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A76"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142660081","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.468
V. Sabato , J. Gotlib , M. Castells , J. Panse , I. Alvarez-Twose , D.H. Radia , T. Tashi , C. Akin , C. Bulai Livideanu , J. Jurcic , H. Oude Elberink , P. Van Daele , S. Cerquozzi , I. Dybedal , A. Reiter , T. Pongdee , S. Barete , C. Ustun , P. Schafhausen , P. Vadas , F. Siebenhaar
Introduction
La mastocytose systémique indolente (MSI), maladie clonale des mastocytes principalement induite par la mutation D816 V du gène KIT, s’accompagne de symptômes invalidants à long terme, dont une anaphylaxie pouvant mettre la vie en danger, mais aussi une mauvaise qualité de vie (QdV) et une morbidité significative. La plupart des patients reçoivent des traitements axés sur les symptômes qui s’avèrent souvent inefficaces. L’avapritinib, un inhibiteur oral, puissant et sélectif de la mutation D816 V de KIT, est le premier et le seul traitement approuvé pour les patients adultes atteints de MSI dans l’UE et aux États-Unis.
Matériel et méthodes
Les patients présentant des symptômes de MSI modérés à sévères ayant terminé la Partie 1 ou 2 de l’étude PIONEER (NCT03731260) ont été inclus en ouvert dans l’extension à long terme sur 5 ans (Partie 3). Les patients ont reçu de l’avapritinib à la dose recommandée de 25 mg (1x/j) ou un placebo (tous deux avec le traitement symptomatique optimal) dans la partie 1/2. Dans la partie 3, tous les patients ont reçu de l’avapritinib 25 mg 1x/j. La sécurité d’emploi à long terme a été évaluée, ainsi que les variations du score total des symptômes (STS) selon le score d’évaluation des symptômes de MSI.
Résultats
Dans la partie 1/2, 226 patients ont reçu un placebo (n = 75) ou de l’avapritinib 25 mg 1x/j (n = 151). Ces patients sont passés à la partie 3 à partir du 17 novembre 2023. La durée médiane du traitement était de 25,2 mois (intervalle : 0,7–53,5), avec 205 (91 %) patients recevant de l’avapritinib depuis ≥1 an, 132 (58 %) patients recevant de l’avapritinib depuis ≥ 2 ans, 17 (8 %) patients recevant de l’avapritinib depuis ≥ 3 ans et 7 (3 %) patients recevant de l’avapritinib depuis ≥4 ans. La plupart des événements indésirables liés au traitement (EILT) étaient de grade 1–2, avec des événements de grade ≥ 3 similaires au rapport précédent. Trois patients (1 %) ont présenté un événement indésirable grave lié au traitement. Six patients (3 %) ont interrompu le traitement en raison de EILT. Aucune hémorragie intracrânienne ni aucun décès lié au traitement n’ont été rapportés. À 48 et 96 semaines de traitement, les améliorations du STS et de la QdV étaient maintenues.
Discussion
Un suivi à plus long terme des patients atteints de MSI dans l’essai PIONEER, y compris de certains patients sous traitement pendant plus de 3 ans, a montré que l’avapritinib reste efficace et généralement bien toléré.
Conclusion
Ces données étayent un profil bénéfice-risque favorable du maintien de l’avapritinib lorsqu’il est administré en traitement chronique chez des patients adultes atteints de MSI.
导读:懒惰性系统性肥大细胞增多症(ISM)是一种克隆性肥大细胞疾病,主要由 KIT 基因 D816 V 突变诱发,伴有长期致残症状,包括危及生命的过敏性休克,而且生活质量(QoL)差,发病率高。大多数患者接受的是对症治疗,但往往效果不佳。阿伐替尼是一种口服、强效、选择性的KIT D816 V突变抑制剂,是欧盟和美国批准用于成年MSI患者的第一种也是唯一一种治疗方法。材料与方法完成PIONEER研究(NCT03731260)第一部分或第二部分的中重度MSI症状患者被纳入开放标签5年长期延长期(第三部分)。在第1/2部分中,患者接受推荐剂量25毫克(1次/天)的阿伐替尼或安慰剂(均采用最佳对症治疗)。在第3部分中,所有患者均接受阿伐替尼25毫克(1次/天)治疗。结果在第1/2部分,226名患者接受了安慰剂(75人)或阿伐替尼25毫克(1次/天)(151人)。这些患者自2023年11月17日起进入第3部分。中位治疗时间为25.2个月(范围:0.7-53.5),其中205名(91%)患者接受阿伐替尼治疗≥1年,132名(58%)患者接受阿伐替尼治疗≥2年,17名(8%)患者接受阿伐替尼治疗≥3年,7名(3%)患者接受阿伐替尼治疗≥4年。大多数治疗相关不良事件(TRAs)为1-2级,≥3级的不良事件与之前的报告相似。3名患者(1%)发生了严重的治疗相关不良事件。6名患者(3%)因LTTE而中止治疗。没有与治疗相关的颅内出血或死亡报告。讨论对PIONEER试验中的MSI患者进行的长期随访(包括一些治疗超过3年的患者)表明,阿伐替尼仍然有效,且耐受性普遍良好。
{"title":"Sécurité d’emploi de l’avapritinib dans la mastocytose systémique indolente (MSI) : suivi à plus long terme de l’étude PIONEER","authors":"V. Sabato , J. Gotlib , M. Castells , J. Panse , I. Alvarez-Twose , D.H. Radia , T. Tashi , C. Akin , C. Bulai Livideanu , J. Jurcic , H. Oude Elberink , P. Van Daele , S. Cerquozzi , I. Dybedal , A. Reiter , T. Pongdee , S. Barete , C. Ustun , P. Schafhausen , P. Vadas , F. Siebenhaar","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.468","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.468","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La mastocytose systémique indolente (MSI), maladie clonale des mastocytes principalement induite par la mutation D816<!--> <!-->V du gène <em>KIT</em>, s’accompagne de symptômes invalidants à long terme, dont une anaphylaxie pouvant mettre la vie en danger, mais aussi une mauvaise qualité de vie (QdV) et une morbidité significative. La plupart des patients reçoivent des traitements axés sur les symptômes qui s’avèrent souvent inefficaces. L’avapritinib, un inhibiteur oral, puissant et sélectif de la mutation D816<!--> <!-->V de <em>KIT</em>, est le premier et le seul traitement approuvé pour les patients adultes atteints de MSI dans l’UE et aux États-Unis.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Les patients présentant des symptômes de MSI modérés à sévères ayant terminé la Partie 1 ou 2 de l’étude PIONEER (<span><span>NCT03731260</span><svg><path></path></svg></span>) ont été inclus en ouvert dans l’extension à long terme sur 5 ans (Partie 3). Les patients ont reçu de l’avapritinib à la dose recommandée de 25 mg (1x/j) ou un placebo (tous deux avec le traitement symptomatique optimal) dans la partie 1/2. Dans la partie 3, tous les patients ont reçu de l’avapritinib 25 mg 1x/j. La sécurité d’emploi à long terme a été évaluée, ainsi que les variations du score total des symptômes (STS) selon le score d’évaluation des symptômes de MSI.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Dans la partie 1/2, 226 patients ont reçu un placebo (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->75) ou de l’avapritinib 25 mg 1x/j (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->151). Ces patients sont passés à la partie 3 à partir du 17 novembre 2023. La durée médiane du traitement était de 25,2 mois (intervalle : 0,7–53,5), avec 205 (91 %) patients recevant de l’avapritinib depuis ≥1 an, 132 (58 %) patients recevant de l’avapritinib depuis ≥<!--> <!-->2 ans, 17 (8 %) patients recevant de l’avapritinib depuis ≥<!--> <!-->3 ans et 7 (3 %) patients recevant de l’avapritinib depuis ≥4 ans. La plupart des événements indésirables liés au traitement (EILT) étaient de grade 1–2, avec des événements de grade ≥<!--> <!-->3 similaires au rapport précédent. Trois patients (1 %) ont présenté un événement indésirable grave lié au traitement. Six patients (3 %) ont interrompu le traitement en raison de EILT. Aucune hémorragie intracrânienne ni aucun décès lié au traitement n’ont été rapportés. À 48 et 96 semaines de traitement, les améliorations du STS et de la QdV étaient maintenues.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Un suivi à plus long terme des patients atteints de MSI dans l’essai PIONEER, y compris de certains patients sous traitement pendant plus de 3 ans, a montré que l’avapritinib reste efficace et généralement bien toléré.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces données étayent un profil bénéfice-risque favorable du maintien de l’avapritinib lorsqu’il est administré en traitement chronique chez des patients adultes atteints de MSI.</div></div>","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A56-A57"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659523","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.475
L. Loridon , A. Gillibert , E. Lacroix , A. Lefebvre , N. Massy , E. Tancrede , S. Oro , F. Lombart , A. Pham-Ledard , S. Duvert Lehembre , P. Modiano , C. Becquart , C. Bedane , C. Picard-Dahan , N. Dupin , M.A. Viguier , C. Muller , M. Chastagner , G. Jeudy , M.A. Richard , B. Tedbirt
<div><h3>Introduction</h3><div>Quelques cas de pemphigoïde des muqueuses (PM) induites par des médicaments en particulier gliptines ont été rapportés mais cette association reste incertaine du fait de l’absence de groupe contrôle. L’objectif de notre étude était d’identifier d’éventuels médicaments potentiellement inducteurs de PM en conduisant une étude cas-témoins comparant une cohorte rétrospective de patients atteints de PM à des témoins issus du Système national des données de santé (SNDS) en s’appuyant sur une liste de médicaments suspects élaborée à l’aide de la littérature et de la pharmacovigilance.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>L’étude a comporté deux étapes : (1) Pour identifier la liste des médicaments suspects, nous avons mené une recherche dans la base de pharmacovigilance (PV) nationale et Vigibase, en utilisant les termes « pemphigoïde des muqueuses », « pemphigoïde oculaire » et « pemphigoïde cicatricielle » ; cette liste a été complétée par la littérature, ainsi que par les traitements les plus fréquemment prescrits en population générale. (2) Nous avons ensuite analysé les prescriptions de médicaments pris de façon chronique chez des patients atteints de PM entre janvier 2000 et décembre 2020 dans 20 centres hospitaliers français, puis avons comparé ces prescriptions aux médicaments prescrits à une population témoin issue du SNDS après standardisation indirecte sur l’âge.</div></div><div><h3>Résultats (1) Étude PV</h3><div>Dans les bases de PV, 98 cas de PM possiblement associés à une prise médicamenteuse ont été répertoriés, dont 32 cas français. Soixante-treize médicaments/classes ont été imputés dont principalement les collyres anti-glaucomateux dans 18 cas de PM avec atteinte oculaire exclusive, les vaccins anti-Covid, les gliptines (notamment vildagliptine et sitagliptine) et les anti-PD1 avec respectivement 16, 14 et 13 cas de PM comportant une atteinte plurimuqueuse.</div></div><div><h3>(2) Étude cas/témoin</h3><div>Au total, 670 patients (380F/290H) atteints de PM, d’âge moyen 70,8<!--> <!-->±<!--> <!-->13,6<!--> <!-->ans, ont été comparés à 30 875 témoins issus du SNDS. Quatre médicaments ou classes étaient plus fréquemment prescrits chez les patients PM par rapport aux témoins : l’insuline et analogues (OR : 1,87 ; IC95 % : 1,29–2,65), l’acide acétylsalicylique (OR : 1,27 ; IC 95 % : 1,03–1,54), les sulfamides hypoglycémiants OR : 1,71 ; IC95 % : 1,18–2,42) et l’ézétimibe (OR : 1,81 ; IC95 % : 1,01–3,01).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude ne confirme pas le rôle des gliptines, qui ont précédemment été suspectées d’être potentiellement inductrices de PM comme elles peuvent l’être pour la pemphigoïde bulleuse. Par contre, une association significative est trouvée avec deux autres classes d’antidiabétiques : l’insuline et les sulfamides hypoglycémiants, faisant évoquer la possibilité d’un biais de confusion lié à la présence d’un diabète.</div><div>Parallèlement, l’association avec l
{"title":"Médicaments inducteurs de pemphigoïde des muqueuses : étude cas-témoin contre SNDS","authors":"L. Loridon , A. Gillibert , E. Lacroix , A. Lefebvre , N. Massy , E. Tancrede , S. Oro , F. Lombart , A. Pham-Ledard , S. Duvert Lehembre , P. Modiano , C. Becquart , C. Bedane , C. Picard-Dahan , N. Dupin , M.A. Viguier , C. Muller , M. Chastagner , G. Jeudy , M.A. Richard , B. Tedbirt","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.475","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.475","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Quelques cas de pemphigoïde des muqueuses (PM) induites par des médicaments en particulier gliptines ont été rapportés mais cette association reste incertaine du fait de l’absence de groupe contrôle. L’objectif de notre étude était d’identifier d’éventuels médicaments potentiellement inducteurs de PM en conduisant une étude cas-témoins comparant une cohorte rétrospective de patients atteints de PM à des témoins issus du Système national des données de santé (SNDS) en s’appuyant sur une liste de médicaments suspects élaborée à l’aide de la littérature et de la pharmacovigilance.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>L’étude a comporté deux étapes : (1) Pour identifier la liste des médicaments suspects, nous avons mené une recherche dans la base de pharmacovigilance (PV) nationale et Vigibase, en utilisant les termes « pemphigoïde des muqueuses », « pemphigoïde oculaire » et « pemphigoïde cicatricielle » ; cette liste a été complétée par la littérature, ainsi que par les traitements les plus fréquemment prescrits en population générale. (2) Nous avons ensuite analysé les prescriptions de médicaments pris de façon chronique chez des patients atteints de PM entre janvier 2000 et décembre 2020 dans 20 centres hospitaliers français, puis avons comparé ces prescriptions aux médicaments prescrits à une population témoin issue du SNDS après standardisation indirecte sur l’âge.</div></div><div><h3>Résultats (1) Étude PV</h3><div>Dans les bases de PV, 98 cas de PM possiblement associés à une prise médicamenteuse ont été répertoriés, dont 32 cas français. Soixante-treize médicaments/classes ont été imputés dont principalement les collyres anti-glaucomateux dans 18 cas de PM avec atteinte oculaire exclusive, les vaccins anti-Covid, les gliptines (notamment vildagliptine et sitagliptine) et les anti-PD1 avec respectivement 16, 14 et 13 cas de PM comportant une atteinte plurimuqueuse.</div></div><div><h3>(2) Étude cas/témoin</h3><div>Au total, 670 patients (380F/290H) atteints de PM, d’âge moyen 70,8<!--> <!-->±<!--> <!-->13,6<!--> <!-->ans, ont été comparés à 30 875 témoins issus du SNDS. Quatre médicaments ou classes étaient plus fréquemment prescrits chez les patients PM par rapport aux témoins : l’insuline et analogues (OR : 1,87 ; IC95 % : 1,29–2,65), l’acide acétylsalicylique (OR : 1,27 ; IC 95 % : 1,03–1,54), les sulfamides hypoglycémiants OR : 1,71 ; IC95 % : 1,18–2,42) et l’ézétimibe (OR : 1,81 ; IC95 % : 1,01–3,01).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude ne confirme pas le rôle des gliptines, qui ont précédemment été suspectées d’être potentiellement inductrices de PM comme elles peuvent l’être pour la pemphigoïde bulleuse. Par contre, une association significative est trouvée avec deux autres classes d’antidiabétiques : l’insuline et les sulfamides hypoglycémiants, faisant évoquer la possibilité d’un biais de confusion lié à la présence d’un diabète.</div><div>Parallèlement, l’association avec l","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A61-A62"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659867","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.501
C. Donzel , L. Gonzalez , F. Kalifa , M. Chapalain , R. Samaran , E. Funck-Brentano
<div><h3>Introduction</h3><div>Les carcinomes basocellulaires (CBC) difficiles à délimiter ont un risque plus élevé de récidive justifiant de prendre des marges latérales de sécurité plus grandes ou de faire une chirurgie micrographique de Mohs (CMM) pour assurer le caractère complet de l’exérèse. Toutefois, la réduction des marges en CMM expose au risque de devoir réaliser plusieurs étapes jusqu’à l’exérèse complète. La LC-OCT (deepLiveTM DAMAE Medical) est un outil d’imagerie non invasive extrêmement fiable pour le diagnostic, le sous-type histologique et la délimitation latérale des CBC. Nous présentons deux cas de CBC dont la délimitation latérale préopératoire par LC-OCT couplée à l’intelligence artificielle (IA) a permis d’optimiser la procédure de CMM.</div></div><div><h3>Observations</h3><div>Cas 1. Une patiente de 82 ans avait deux CBC infiltrants de la glabelle et médio-frontal droit, traités par une exérèse monobloc en CMM. Juste avant l’intervention, les limites lésionnelles, séparées en quadrant par des feutres colorés, ont été définies au dermoscope. Une mosaïque des images dermoscopiques issues du dermoscope du deepLiveTM associée à un système de colocalisation des images de LC-OCT de l’appareil (couplé à une analyse d’IA) a permis une analyse exhaustive des marges latérales. Ainsi, nous avons détecté un foyer de CBC sur la marge à 3h30 (quadrant noir) non vu cliniquement ni en dermoscopie classique. Cette information nous a permis de rectifier notre limite préopératoire. L’analyse histologique définitive a confirmé l’exérèse complète des deux CBC dès la première étape de CMM et la patiente a bénéficié d’une reconstruction en un temps.</div><div>Cas 2. Une patiente de 80 ans avait eu une exérèse standard incomplète à 12<!--> <!-->h d’un CBC récidivant de l’auvent nasal droit. Cliniquement elle présentait une plaque télangiectasique mal limitée de l’aile narinaire droite à la partie inférieure de la cicatrice. La même technique a été utilisée pour définir les marges avant la CMM. L’analyse en LC-OCT, a permis de rectifier nos limites devant la présence du CBC au-delà de notre première démarcation dermoscopique. La nouvelle délimitation, indemne de CBC après contrôle par LC-OCT a permis d’être en marges saines dès la première étape de CCM et de reconstruire par un lambeau d’avancement jugal le jour-même.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ces deux cas illustrent l’innovation technologique que représente la LC-OCT optimisée par l’analyse d’IA des images et couplée au dermoscope connecté du deepLiveTM dans la prise en charge chirurgicale des CBC à haut risque de récidive. Elle nous a permis dans ces 2 cas de réaliser des CMM en une seule étape.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette technique optimise la délimitation des marges chirurgicales à réaliser, notamment pour les CBC difficiles à délimiter, ce qui peut avoir un intérêt en CMM pour diminuer le nombre d’étapes mais également pour les centres qui n’ont pas de CMM, cet
{"title":"Intérêt de la tomographie par cohérence optique confocale linéaire (LC-OCT) pour la délimitation préopératoire du carcinome basocellulaire","authors":"C. Donzel , L. Gonzalez , F. Kalifa , M. Chapalain , R. Samaran , E. Funck-Brentano","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.501","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.501","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les carcinomes basocellulaires (CBC) difficiles à délimiter ont un risque plus élevé de récidive justifiant de prendre des marges latérales de sécurité plus grandes ou de faire une chirurgie micrographique de Mohs (CMM) pour assurer le caractère complet de l’exérèse. Toutefois, la réduction des marges en CMM expose au risque de devoir réaliser plusieurs étapes jusqu’à l’exérèse complète. La LC-OCT (deepLiveTM DAMAE Medical) est un outil d’imagerie non invasive extrêmement fiable pour le diagnostic, le sous-type histologique et la délimitation latérale des CBC. Nous présentons deux cas de CBC dont la délimitation latérale préopératoire par LC-OCT couplée à l’intelligence artificielle (IA) a permis d’optimiser la procédure de CMM.</div></div><div><h3>Observations</h3><div>Cas 1. Une patiente de 82 ans avait deux CBC infiltrants de la glabelle et médio-frontal droit, traités par une exérèse monobloc en CMM. Juste avant l’intervention, les limites lésionnelles, séparées en quadrant par des feutres colorés, ont été définies au dermoscope. Une mosaïque des images dermoscopiques issues du dermoscope du deepLiveTM associée à un système de colocalisation des images de LC-OCT de l’appareil (couplé à une analyse d’IA) a permis une analyse exhaustive des marges latérales. Ainsi, nous avons détecté un foyer de CBC sur la marge à 3h30 (quadrant noir) non vu cliniquement ni en dermoscopie classique. Cette information nous a permis de rectifier notre limite préopératoire. L’analyse histologique définitive a confirmé l’exérèse complète des deux CBC dès la première étape de CMM et la patiente a bénéficié d’une reconstruction en un temps.</div><div>Cas 2. Une patiente de 80 ans avait eu une exérèse standard incomplète à 12<!--> <!-->h d’un CBC récidivant de l’auvent nasal droit. Cliniquement elle présentait une plaque télangiectasique mal limitée de l’aile narinaire droite à la partie inférieure de la cicatrice. La même technique a été utilisée pour définir les marges avant la CMM. L’analyse en LC-OCT, a permis de rectifier nos limites devant la présence du CBC au-delà de notre première démarcation dermoscopique. La nouvelle délimitation, indemne de CBC après contrôle par LC-OCT a permis d’être en marges saines dès la première étape de CCM et de reconstruire par un lambeau d’avancement jugal le jour-même.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Ces deux cas illustrent l’innovation technologique que représente la LC-OCT optimisée par l’analyse d’IA des images et couplée au dermoscope connecté du deepLiveTM dans la prise en charge chirurgicale des CBC à haut risque de récidive. Elle nous a permis dans ces 2 cas de réaliser des CMM en une seule étape.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette technique optimise la délimitation des marges chirurgicales à réaliser, notamment pour les CBC difficiles à délimiter, ce qui peut avoir un intérêt en CMM pour diminuer le nombre d’étapes mais également pour les centres qui n’ont pas de CMM, cet","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Page A76"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142660009","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.503
J. Archimbaud , C. Raoux , S. Kevin , M. Battistella , C. Lebbé , B. Baroudjian
<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge du lentigo malin (LM) est un enjeu diagnostique et thérapeutique qui se traduit souvent par une exérèse incomplète. Récemment, des outils d’imagerie cutanée non invasive tels que la microscopie confocale par réflectance in vivo (RCM) ont été développés. L’application de la technologie de la tomographie en cohérence optique confocale à champ linéaire (LC-OCT™) n’a pas encore été décrite dans le cas du LM. Nous avions pour objectifs, au travers de cette étude, de définir des critères LC-OCT du LM, d’évaluer son efficacité pour l’évaluation pré-opératoire de l’extension subclinique de la tumeur et de décrire l’utilisation d’une acquisition unique de mosaïque dermoscopique associée à un système de navigation LC-OCT en temps réel.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons inclus 11 patients ayant un diagnostic de LM confirmé histologiquement. La RCM a d’abord été réalisée sur la tumeur pour détecter ses marges: nous avons dessiné 4 marges à 3, 6, 9 et 12<!--> <!-->heures de la lésion. La mosaïque dermoscopique a été générée en incluant les marges prédéfinies par RCM. Puis la LC-OCT a été réalisée au centre de la tumeur; à l’intérieur de chaque marge (zone tumorale) puis à l’extérieur (zone saine). Cinq critères LC-OCT de LM ont été identifiés et évalués en aveugle par 2 experts sur chaque acquisition LC-OCT 3D. Le taux d’incidence et l’odd ratio (OR) pour chaque critère ont été déterminés. Pour chaque marge, la paire 3D intérieur/extérieur a été examinée en aveugle et l’acquisition présentant le plus de critères malins (attendue à l’intérieur de la limite prédéfinie en RCM) a été identifiée. Chaque lésion a été enlevée chirurgicalement d’après les marges confocales repérées en ajoutant une marge de sécurité supplémentaire de 3<!--> <!-->mm, puis analysée en histopathologie.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les 5 critères LC-OCT du LM établis étaient les suivants: présence de cellules pagétoïdes (93,3 %), absence d’une jonction dermo-épidermique nette (JDE) (93,3 %), cellules dendritiques atypiques à la JDE (100%), image irrégulière en nid d’abeille (86,7 %) et extension folliculaire (73,3 %). Quatre-vingt-treize acquisitions LC-OCT ont été analysées. Les critères LM étaient plus fréquents pour les acquisitions situées à l’intérieur de la marge qu’à l’extérieur, en particulier la présence de cellules pagétoïdes (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->3,66 [1,22–10,96]) et les images irrégulières en nid d’abeille (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->3,33 [1,17–9,44]). Pour l’identification “intérieure/extérieure” pour chaque paire d’acquisitions de marge il y a eu 22 succès et 10 erreurs, ce qui donne une concordance entre les images LC-OCT et RCM de 68 %.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude propose des critères du LM en LC-OCT. Il s’agit de la première évaluation d’une mosaïque dermoscopique associée à la navigation LC-OCT qui permet de connaître la position précise de l’acquisition LC-O
{"title":"Line-field confocal optical coherence tomography (LC-OCT) : un nouvel outil pour définir les marges chirurgicales du mélanome de Dubreuilh","authors":"J. Archimbaud , C. Raoux , S. Kevin , M. Battistella , C. Lebbé , B. Baroudjian","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.503","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.503","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge du lentigo malin (LM) est un enjeu diagnostique et thérapeutique qui se traduit souvent par une exérèse incomplète. Récemment, des outils d’imagerie cutanée non invasive tels que la microscopie confocale par réflectance in vivo (RCM) ont été développés. L’application de la technologie de la tomographie en cohérence optique confocale à champ linéaire (LC-OCT™) n’a pas encore été décrite dans le cas du LM. Nous avions pour objectifs, au travers de cette étude, de définir des critères LC-OCT du LM, d’évaluer son efficacité pour l’évaluation pré-opératoire de l’extension subclinique de la tumeur et de décrire l’utilisation d’une acquisition unique de mosaïque dermoscopique associée à un système de navigation LC-OCT en temps réel.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Nous avons inclus 11 patients ayant un diagnostic de LM confirmé histologiquement. La RCM a d’abord été réalisée sur la tumeur pour détecter ses marges: nous avons dessiné 4 marges à 3, 6, 9 et 12<!--> <!-->heures de la lésion. La mosaïque dermoscopique a été générée en incluant les marges prédéfinies par RCM. Puis la LC-OCT a été réalisée au centre de la tumeur; à l’intérieur de chaque marge (zone tumorale) puis à l’extérieur (zone saine). Cinq critères LC-OCT de LM ont été identifiés et évalués en aveugle par 2 experts sur chaque acquisition LC-OCT 3D. Le taux d’incidence et l’odd ratio (OR) pour chaque critère ont été déterminés. Pour chaque marge, la paire 3D intérieur/extérieur a été examinée en aveugle et l’acquisition présentant le plus de critères malins (attendue à l’intérieur de la limite prédéfinie en RCM) a été identifiée. Chaque lésion a été enlevée chirurgicalement d’après les marges confocales repérées en ajoutant une marge de sécurité supplémentaire de 3<!--> <!-->mm, puis analysée en histopathologie.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les 5 critères LC-OCT du LM établis étaient les suivants: présence de cellules pagétoïdes (93,3 %), absence d’une jonction dermo-épidermique nette (JDE) (93,3 %), cellules dendritiques atypiques à la JDE (100%), image irrégulière en nid d’abeille (86,7 %) et extension folliculaire (73,3 %). Quatre-vingt-treize acquisitions LC-OCT ont été analysées. Les critères LM étaient plus fréquents pour les acquisitions situées à l’intérieur de la marge qu’à l’extérieur, en particulier la présence de cellules pagétoïdes (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->3,66 [1,22–10,96]) et les images irrégulières en nid d’abeille (OR<!--> <!-->=<!--> <!-->3,33 [1,17–9,44]). Pour l’identification “intérieure/extérieure” pour chaque paire d’acquisitions de marge il y a eu 22 succès et 10 erreurs, ce qui donne une concordance entre les images LC-OCT et RCM de 68 %.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude propose des critères du LM en LC-OCT. Il s’agit de la première évaluation d’une mosaïque dermoscopique associée à la navigation LC-OCT qui permet de connaître la position précise de l’acquisition LC-O","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A77-A78"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142660011","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.524
M. Amiot , L. Mortier , S. Dalle , O. Dereure , S. Dalac , C. Dutriaux , M.T. Leccia , E. Maubec , J.P. Arnault , F. Brunet Possenti , J. De Quatrebarbes , F. Granel-Brocard , C. Gaudy-Marqueste , C. Pagès , P.E. Stoebner , P. Saiag , T. Lesimple , A. Dupuy , D. Legoupil , H. Montaudié , R. Porcher
<div><h3>Introduction</h3><div>L’immunothérapie a transformé le pronostic du mélanome avancé. Dans les essais elle était poursuivie jusqu’à progression, toxicité ou durée fixée arbitrairement. La durée optimale n’est pas encore établie. L’obtention de réponses durables et le faible risque de rechute après arrêt permettent d’envisager une interruption avant progression/toxicité. L’objectif était d’évaluer la durée de l’immunothérapie grâce à l’émulation d’essais cibles.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Une série ouverte de 4 essais émulés a comparé l’effet causal de l’arrêt vs poursuite à un moment précis chez des patients atteints de mélanome avancé et ayant une maladie contrôlée (réponse stable, partielle ou complète). Les patients étaient issus de la cohorte prospective multicentrique MelBase. Le 1<sup>er</sup> essai a été mené chez des patients contrôlés à 6 mois et randomisés pour arrêter ou poursuivre le traitement. Le résultat principal était la survie à 42 mois de la randomisation (48 mois du début du traitement). Trois essais similaires ont été émulés à des points plus tardifs.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 435 patients ont été inclus dans l’essai à 6 mois, près de 50 % ayant arrêté dans les 6 premiers mois. À 6 mois la survie globale était significativement plus faible si le traitement était arrêté ; les patients ayant poursuivi au-delà de 6 mois ont gagné plus de 8 mois de vie. Aucune différence significative n’était trouvée pour des durées de traitement de 6–12 mois, 12–18 mois ou 18–24 mois. Poursuivre le traitement plus de 2 ans semblait néanmoins délétère.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Poursuivre indéfiniment l’immunothérapie expose à des toxicités, représente un coût de santé publique et a un impact sur la qualité de vie. Notre étude a montré que l’arrêt à 6 mois n’est pas idéal et était en faveur d’un arrêt avant 2 ans. La conception par émulation d’essai cible est la principale force de notre étude. Elle permet d’approcher un essai contrôlé randomisé et d’estimer l’effet causal d’une intervention en tenant compte de la variabilité du monde réel avec des données de survie observationnelles. Ce type d’analyse n’a jamais été utilisé pour étudier la durée de traitement dans le mélanome et fournit des résultats plus robustes que les études observationnelles traditionnelles. Les patients ont été traités en dehors d’essai clinique ce qui en fait une cohorte représentative du monde réel. Les principales limites de notre étude sont le nombre limité de patients à 24 mois et un faible taux d’occurrence d’évènements ainsi que l’absence d’analyses de sous-groupes basées sur le type de réponse et traitement reçu (mono vs combinaison). Ces données s’alignent aux essais cliniques où l’arrêt précoce est motivé par la progression ou la toxicité.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Un an d’immunothérapie semble nécessaire et suffisant pour les mélanomes avancés, tandis que traiter plus de 2 ans pour
{"title":"Quand arrêter l’immunothérapie dans le mélanome avancé : émulation d’essais cibles","authors":"M. Amiot , L. Mortier , S. Dalle , O. Dereure , S. Dalac , C. Dutriaux , M.T. Leccia , E. Maubec , J.P. Arnault , F. Brunet Possenti , J. De Quatrebarbes , F. Granel-Brocard , C. Gaudy-Marqueste , C. Pagès , P.E. Stoebner , P. Saiag , T. Lesimple , A. Dupuy , D. Legoupil , H. Montaudié , R. Porcher","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.524","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.524","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’immunothérapie a transformé le pronostic du mélanome avancé. Dans les essais elle était poursuivie jusqu’à progression, toxicité ou durée fixée arbitrairement. La durée optimale n’est pas encore établie. L’obtention de réponses durables et le faible risque de rechute après arrêt permettent d’envisager une interruption avant progression/toxicité. L’objectif était d’évaluer la durée de l’immunothérapie grâce à l’émulation d’essais cibles.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Une série ouverte de 4 essais émulés a comparé l’effet causal de l’arrêt vs poursuite à un moment précis chez des patients atteints de mélanome avancé et ayant une maladie contrôlée (réponse stable, partielle ou complète). Les patients étaient issus de la cohorte prospective multicentrique MelBase. Le 1<sup>er</sup> essai a été mené chez des patients contrôlés à 6 mois et randomisés pour arrêter ou poursuivre le traitement. Le résultat principal était la survie à 42 mois de la randomisation (48 mois du début du traitement). Trois essais similaires ont été émulés à des points plus tardifs.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 435 patients ont été inclus dans l’essai à 6 mois, près de 50 % ayant arrêté dans les 6 premiers mois. À 6 mois la survie globale était significativement plus faible si le traitement était arrêté ; les patients ayant poursuivi au-delà de 6 mois ont gagné plus de 8 mois de vie. Aucune différence significative n’était trouvée pour des durées de traitement de 6–12 mois, 12–18 mois ou 18–24 mois. Poursuivre le traitement plus de 2 ans semblait néanmoins délétère.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Poursuivre indéfiniment l’immunothérapie expose à des toxicités, représente un coût de santé publique et a un impact sur la qualité de vie. Notre étude a montré que l’arrêt à 6 mois n’est pas idéal et était en faveur d’un arrêt avant 2 ans. La conception par émulation d’essai cible est la principale force de notre étude. Elle permet d’approcher un essai contrôlé randomisé et d’estimer l’effet causal d’une intervention en tenant compte de la variabilité du monde réel avec des données de survie observationnelles. Ce type d’analyse n’a jamais été utilisé pour étudier la durée de traitement dans le mélanome et fournit des résultats plus robustes que les études observationnelles traditionnelles. Les patients ont été traités en dehors d’essai clinique ce qui en fait une cohorte représentative du monde réel. Les principales limites de notre étude sont le nombre limité de patients à 24 mois et un faible taux d’occurrence d’évènements ainsi que l’absence d’analyses de sous-groupes basées sur le type de réponse et traitement reçu (mono vs combinaison). Ces données s’alignent aux essais cliniques où l’arrêt précoce est motivé par la progression ou la toxicité.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Un an d’immunothérapie semble nécessaire et suffisant pour les mélanomes avancés, tandis que traiter plus de 2 ans pour","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A92-A93"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142659878","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-14DOI: 10.1016/j.fander.2024.09.530
C. Nardin , C. Cavalieri , C. Lebbé , C. Pagès , E. Gérard , J. Rouanet , C. Bejar , E. Maubec , N. Kramkimel , R. Vergara , C. Lesage , F. Grange , B. Bonniaud , S. Darras , B. Baroudjian , Y. Le Corre , F. Brunet Possenti , M. Saint-Jean , S. Belkaïd , E. Tournier , F. Aubin
<div><h3>Introduction</h3><div>Plusieurs études ont montré l’efficacité de l’immunothérapie néoadjuvante (NT-IT), pour le mélanome résécable de stade III/IV, avec des taux de réponse pathologique élevés et une amélioration de la survie sans évènement. Toutefois, il existe peu de données en vie réelle.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>NEOMEL est une étude rétrospective multicentrique menée par le Groupe français de cancérologie cutanée (GCC), évaluant l’efficacité et la tolérance du NT-IT dans le mélanome métastatique résécable, en vie réelle. Les données de patients (pts) atteints d’un mélanome de stade III/IV résécable chez qui une immunothérapie a été débutée en intention néoadjuvante ont été recueillies. L’objectif principal était d’évaluer le taux de réponse pathologique complète (définie comme l’absence de cellules tumorales viables). Les objectifs secondaires étaient d’évaluer la réponse pathologique selon l’International Neoadjuvant Melanoma Consortium (INMC), la tolérance du traitement et la survie des pts.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 174 pts de 17 centres étaient inclus entre juillet 2016 et décembre 2023. Les caractéristiques des pts étaient les suivantes: âge médian de 67 ans, ECOG 0 (89 %), mélanome majoritairement de primitif cutané (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->157 ; 90 %), avec des métastases ganglionnaires (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->147 ; 84,5 %), BRAF V600E/K (46 %), stades AJCC8 IIIB/IIIC/IIID et IV représentant respectivement 30, 55,5, 9 et 5,4 %. Ils recevaient une médiane de 3 perfusions de NT-IT (min–max : 1–10) d’anti-PD1 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->129 ; 74 %) ou d’ipilimumab<!--> <!-->+<!--> <!-->nivolumab (IPI<!--> <!-->+<!--> <!-->NIVO) (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->45 ; 26 %).</div><div>Cent quarante-neuf pts (86 %) étaient opérés après NT-IT. Vingt-cinq pts n’étaient pas opérés à cause d’une progression (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10), d’un décès (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), d’une toxicité (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) ou d’un contrôle de la maladie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13).</div><div>Parmi les patients opérés, une réponse pathologique complète (pCR) était observée chez 43 % des pts (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->64), soit 44,7 % après anti-PD1 et 37 % après IPI<!--> <!-->+<!--> <!-->NIVO. Le taux de réponse pathologique majeure (complète et quasi complète) était de 53 % (soit 59/111 pts ayant une analyse histologique selon les critères INMC). Les patients présentaient 28 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->48) d’effets indésirables immuno-médiés (irAEs) attribués au NT-IT, dont 9 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->18) d’irAEs de grade<!--> <!-->≥<!--> <!-->3 (3,5 % avec l’anti-PD1 et 31 % avec IPI<!--> <!-->+<!--> <!-->NIVO). Un traitement adjuvant était initié chez 89 % des pts (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->133). Après un suivi médian de 7,2 mois (min–max : 1–85), les patients ayant présenté une pCR avaient une survie sans récidive à 6 mois supérieure à celle des pts n’ayant
{"title":"NEOMEL : immunothérapie néoadjuvante chez les patients atteints de mélanome de stade III/IV : étude française en vie réelle du Groupe de cancérologie cutanée (GCC)","authors":"C. Nardin , C. Cavalieri , C. Lebbé , C. Pagès , E. Gérard , J. Rouanet , C. Bejar , E. Maubec , N. Kramkimel , R. Vergara , C. Lesage , F. Grange , B. Bonniaud , S. Darras , B. Baroudjian , Y. Le Corre , F. Brunet Possenti , M. Saint-Jean , S. Belkaïd , E. Tournier , F. Aubin","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.530","DOIUrl":"10.1016/j.fander.2024.09.530","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Plusieurs études ont montré l’efficacité de l’immunothérapie néoadjuvante (NT-IT), pour le mélanome résécable de stade III/IV, avec des taux de réponse pathologique élevés et une amélioration de la survie sans évènement. Toutefois, il existe peu de données en vie réelle.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>NEOMEL est une étude rétrospective multicentrique menée par le Groupe français de cancérologie cutanée (GCC), évaluant l’efficacité et la tolérance du NT-IT dans le mélanome métastatique résécable, en vie réelle. Les données de patients (pts) atteints d’un mélanome de stade III/IV résécable chez qui une immunothérapie a été débutée en intention néoadjuvante ont été recueillies. L’objectif principal était d’évaluer le taux de réponse pathologique complète (définie comme l’absence de cellules tumorales viables). Les objectifs secondaires étaient d’évaluer la réponse pathologique selon l’International Neoadjuvant Melanoma Consortium (INMC), la tolérance du traitement et la survie des pts.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 174 pts de 17 centres étaient inclus entre juillet 2016 et décembre 2023. Les caractéristiques des pts étaient les suivantes: âge médian de 67 ans, ECOG 0 (89 %), mélanome majoritairement de primitif cutané (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->157 ; 90 %), avec des métastases ganglionnaires (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->147 ; 84,5 %), BRAF V600E/K (46 %), stades AJCC8 IIIB/IIIC/IIID et IV représentant respectivement 30, 55,5, 9 et 5,4 %. Ils recevaient une médiane de 3 perfusions de NT-IT (min–max : 1–10) d’anti-PD1 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->129 ; 74 %) ou d’ipilimumab<!--> <!-->+<!--> <!-->nivolumab (IPI<!--> <!-->+<!--> <!-->NIVO) (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->45 ; 26 %).</div><div>Cent quarante-neuf pts (86 %) étaient opérés après NT-IT. Vingt-cinq pts n’étaient pas opérés à cause d’une progression (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10), d’un décès (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1), d’une toxicité (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1) ou d’un contrôle de la maladie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13).</div><div>Parmi les patients opérés, une réponse pathologique complète (pCR) était observée chez 43 % des pts (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->64), soit 44,7 % après anti-PD1 et 37 % après IPI<!--> <!-->+<!--> <!-->NIVO. Le taux de réponse pathologique majeure (complète et quasi complète) était de 53 % (soit 59/111 pts ayant une analyse histologique selon les critères INMC). Les patients présentaient 28 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->48) d’effets indésirables immuno-médiés (irAEs) attribués au NT-IT, dont 9 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->18) d’irAEs de grade<!--> <!-->≥<!--> <!-->3 (3,5 % avec l’anti-PD1 et 31 % avec IPI<!--> <!-->+<!--> <!-->NIVO). Un traitement adjuvant était initié chez 89 % des pts (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->133). Après un suivi médian de 7,2 mois (min–max : 1–85), les patients ayant présenté une pCR avaient une survie sans récidive à 6 mois supérieure à celle des pts n’ayant","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A96-A97"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142651165","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}