Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.399
K. Chevalier , B. Thoreau , M. Michel , C. Agard , T. Papo , X. Mariette , P. Cacoub , Y. Benhamou , O. Lambotte , B. Bonnotte , F. Ackermann , J. Schmidt , J.E. Kahn , E. Hachulla , B. Chaigne , L. Mouthon
<div><h3>Introduction</h3><div>La connectivite mixte (CM ou syndrome de Sharp) est une affection systémique rare qui fait partie du spectre des connectivites. Initialement, et dès sa première description, la CM était réputée comme ayant un pronostic favorable et une réponse importante aux corticoïdes (CTC), considérés comme la pierre angulaire du traitement. Néanmoins, cette stratégie thérapeutique se reposant sur les CTC seuls est actuellement discutée et, en l’absence d’essai prospectif contrôlé et randomisé, le traitement de la CM est souvent guidé par les recommandations disponibles pour les autres connectivites. Profitant des données présentes dans la cohorte française de CM (5), nous avons mené une étude observationnelle, rétrospective de façon à décrire les traitements utilisés dans la CM et leur impact sur le pronostic de la maladie.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude observationnelle au sein de la cohorte française de CM. Les données ont été collectées au moment du diagnostic, pendant le suivi et lors du dernier suivi. Nous avons étudié trois groupes de traitement : i) aucun traitement, ii) traitements dits de première intention (hydroxychloroquine (HCQ) et/ou CTC) et iii) DMARDs (disease-modifying antirheumatic drugs)/immunosuppresseurs (IS).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trois cent quinze patients ont été inclus et suivis pendant 96 [40–156] mois. A l’inclusion, 52 (16,5 %) patients n’étaient pas traités, 224 (71,1 %) ont reçu un traitement de première ligne et 39 (12,4 %) un DMARD et/ou un IS. Au cours du suivi, 10 (3,2 %) patients sont restés sans traitement et 77 (24,4 %) sans CTC. Au dernier suivi, seuls 57 (18,1 %) patients ne recevaient aucun traitement. Cent quarante-huit (47 %) patients recevaient un traitement de première intention uniquement, dont 23 (7,3 %) des CTC seuls, 96 (30,5 %) de l’HCQ seule et 29 (9,2 %) les deux à la fois. Cent dix (34,9 %) patients recevaient des traitements de seconde ligne, en particulier du méthotrexate pour 49 (15,6 %) patients ou du mycophénolate mofétil pour 33 (10,5 %) (<span><span>Fig. 1</span></span>). Au cours de l’ensemble du suivi, la plupart des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->271 ; 85,8 %) recevaient de l’HCQ et 161 (51,1 %) ont été traités avec des DMARDs et/ou des IS. Le recours aux DMARDs et/ou aux IS était statistiquement plus fréquent chez les patients présentant une atteinte musculo-squelettique (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), une pneumopathie interstitielle (PID, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01). Les patients en rémission clinique et ceux qui n’ont pas évolué vers une connectivite différenciée recevaient beaucoup moins de DMARD et/ou d’IS (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001 pour les deux). Les patients atteints de CM qui n’ont pas développé de PID ou d’HTAP avaient reçu significativement plus souvent de l’HCQ au départ (
导言混合性结缔组织病(MC 或夏普氏综合征)是一种罕见的全身性疾病,是结缔组织疾病谱的一部分。最初,人们认为混合性结缔组织病的预后良好,对皮质类固醇(CTCs)的反应明显,并将其视为治疗的基石。然而,这种仅以皮质类固醇(CTCs)为基础的治疗策略目前还存在争议,而且由于缺乏前瞻性随机对照试验,CM 的治疗通常以其他结缔组织疾病的治疗建议为指导。利用法国 CM 队列(5)中的现有数据,我们开展了一项回顾性观察研究,以描述 CM 的治疗方法及其对疾病预后的影响。研究收集了诊断时、随访期间和最后一次随访时的数据。我们研究了三个治疗组:i) 无治疗;ii) 一线治疗(羟氯喹 (HCQ) 和/或四氯化碳);iii) DMARDs(改善病情抗风湿药)/免疫抑制剂 (IS)。纳入时,52 名患者(16.5%)未接受治疗,224 名患者(71.1%)接受了一线治疗,39 名患者(12.4%)接受了 DMARDs 和/或 IS 治疗。在随访期间,10 名(3.2%)患者仍未接受治疗,77 名(24.4%)患者没有四氯化碳。在最后一次随访中,只有 57 名(18.1%)患者没有接受任何治疗。148 名(47%)患者只接受了一线治疗,其中 23 名(7.3%)只接受了四氯化碳治疗,96 名(30.5%)只接受了 HCQ 治疗,29 名(9.2%)同时接受了两种治疗。110名(34.9%)患者接受了二线治疗,其中49名(15.6%)患者接受了甲氨蝶呤治疗,33名(10.5%)患者接受了霉酚酸酯治疗(图 1)。在整个随访期间,大多数患者(n = 271;85.8%)接受了 HCQ 治疗,161 名患者(51.1%)接受了 DMARDs 和/或 IS 治疗。据统计,患有肌肉骨骼疾病(p < 0.0001)、间质性肺病(ILD,p < 0.0001)和肺动脉高压(PAH,p < 0.01)的患者更有可能使用 DMARDs 和/或 IS。临床缓解期患者和未发展为分化型结缔组织病的患者使用 DMARDs 和/或 IS 的比例明显较低(两者的 p 均为 0.0001)。未发展为 PID 或 PAH 的 CM 患者在基线时接受 HCQ 治疗的可能性明显更高(p < 0.05)。结论 HCQ 和 CTCs 是治疗 CM 的基石,可控制近一半患者的疾病表现,反映了该疾病的良好预后,而 DMARDs/IS 则用于肌肉骨骼受累、PAH/PID 以及进展为分化型结缔组织病的 CM 患者。
{"title":"Traitement de la connectivite mixte : une étude rétrospective multicentrique","authors":"K. Chevalier , B. Thoreau , M. Michel , C. Agard , T. Papo , X. Mariette , P. Cacoub , Y. Benhamou , O. Lambotte , B. Bonnotte , F. Ackermann , J. Schmidt , J.E. Kahn , E. Hachulla , B. Chaigne , L. Mouthon","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.399","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.399","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La connectivite mixte (CM ou syndrome de Sharp) est une affection systémique rare qui fait partie du spectre des connectivites. Initialement, et dès sa première description, la CM était réputée comme ayant un pronostic favorable et une réponse importante aux corticoïdes (CTC), considérés comme la pierre angulaire du traitement. Néanmoins, cette stratégie thérapeutique se reposant sur les CTC seuls est actuellement discutée et, en l’absence d’essai prospectif contrôlé et randomisé, le traitement de la CM est souvent guidé par les recommandations disponibles pour les autres connectivites. Profitant des données présentes dans la cohorte française de CM (5), nous avons mené une étude observationnelle, rétrospective de façon à décrire les traitements utilisés dans la CM et leur impact sur le pronostic de la maladie.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude observationnelle au sein de la cohorte française de CM. Les données ont été collectées au moment du diagnostic, pendant le suivi et lors du dernier suivi. Nous avons étudié trois groupes de traitement : i) aucun traitement, ii) traitements dits de première intention (hydroxychloroquine (HCQ) et/ou CTC) et iii) DMARDs (disease-modifying antirheumatic drugs)/immunosuppresseurs (IS).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Trois cent quinze patients ont été inclus et suivis pendant 96 [40–156] mois. A l’inclusion, 52 (16,5 %) patients n’étaient pas traités, 224 (71,1 %) ont reçu un traitement de première ligne et 39 (12,4 %) un DMARD et/ou un IS. Au cours du suivi, 10 (3,2 %) patients sont restés sans traitement et 77 (24,4 %) sans CTC. Au dernier suivi, seuls 57 (18,1 %) patients ne recevaient aucun traitement. Cent quarante-huit (47 %) patients recevaient un traitement de première intention uniquement, dont 23 (7,3 %) des CTC seuls, 96 (30,5 %) de l’HCQ seule et 29 (9,2 %) les deux à la fois. Cent dix (34,9 %) patients recevaient des traitements de seconde ligne, en particulier du méthotrexate pour 49 (15,6 %) patients ou du mycophénolate mofétil pour 33 (10,5 %) (<span><span>Fig. 1</span></span>). Au cours de l’ensemble du suivi, la plupart des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->271 ; 85,8 %) recevaient de l’HCQ et 161 (51,1 %) ont été traités avec des DMARDs et/ou des IS. Le recours aux DMARDs et/ou aux IS était statistiquement plus fréquent chez les patients présentant une atteinte musculo-squelettique (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001), une pneumopathie interstitielle (PID, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01). Les patients en rémission clinique et ceux qui n’ont pas évolué vers une connectivite différenciée recevaient beaucoup moins de DMARD et/ou d’IS (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001 pour les deux). Les patients atteints de CM qui n’ont pas développé de PID ou d’HTAP avaient reçu significativement plus souvent de l’HCQ au départ (","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A407"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721435","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.387
A. Mageau , D. Belhadi , A. Boutten , C. Laouenan , E. Vinet , V. Le Guern , J. Chezel , N. Morel , A. Mathian , Z. Amoura , T. Papo , S. Bernatsky , N. Costedoat-Chalumeau , K. Sacre , PLUS Study Group
<div><h3>Introduction</h3><div>Les évènements cardiovasculaires (ECV) contribuent de façon majeure à la morbi-mortalité associée au lupus érythémateux systémique (LES). Nous ne disposons pas d’outil fiable pour prédire le risque d’ECV dans cette population. Au cours d’une étude transversale réalisée à partir d’une cohorte canadienne <span><span>[1]</span></span> incluant 270 patients, nous avions identifié un seuil de NT-proBNP de 133<!--> <!-->pg/ml comme significativement et indépendamment associé au dommage cardiovasculaire des patients suivis pour un LES. L’objectif de la présente étude était de valider dans une cohorte indépendante ce seuil comme prédictif d’ECV au cours du LES.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude ancillaire de l’étude randomisée contrôlée « PLUS » <span><span>[2]</span></span> qui a inclus 573 patients lupiques entre 2007 et 2010 dans 37 centres en France. Parmi les patients inclus, nous avons sélectionné les patients ayant une durée de suivi supérieur ou égal à 20 mois, et ayant un échantillon de sérum prélevé à l’inclusion disponible. Les patients avec un antécédent ECV avant inclusion dans PLUS étaient exclus. Après décongélation des sérums, les taux sériques de NT-proBNP étaient mesurés par une méthode immunologique (kit Elecsys® ProBNP II). Le critère de jugement principal était la survenue d’un ECV (i.e. infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ischémique, nécessité d’un geste de revascularisation artérielle, mort subite) au cours du suivi. Le risque d’ECV associé à un dosage de NT-proBNP sérique<!--> <!-->><!--> <!-->133<!--> <!-->pg/ml à l’inclusion était évalué à l’aide de modèles de Cox uni et multivariables. Les caractéristiques associées à la présence d’un taux de NT-proBNP<!--> <!-->><!--> <!-->133<!--> <!-->pg/ml à l’inclusion étaient également évaluées par des régressions logistiques uni- et multivariables.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 573 patients de l’étude PLUS, nous avons inclus 351 patients (61 %) dont 319 femmes (89,9 %). L’âge médian à l’inclusion [q1 ; q3] était de 39 [30 ;48] ans. Les facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels étaient : tabagisme actif (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->80/319, 23 %) hypertension artérielle (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->80/351, 22 %), dyslipidémie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->33/319, 9 %) et diabète (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11/319, 3 %). Cent soixante-deux patients (46 %) avaient une biologie antiphospholipides positive. À l’inclusion, 22 patients (6 %) avaient un taux de NT-proBNP sérique >133<!--> <!-->pg/ml. Au cours du suivi, 24 patients (7 %) ont présenté un ECV. Le pourcentage de patients ayant un taux de NT-proBNP supérieur à 133<!--> <!-->pg/mL était plus élevé chez les patients ayant présenté un ECV (25 %) que chez les patients n’ayant pas présenté d’ECV (5 %). Le seuil de 133<!--> <!-->pg/ml était significativement associé à l’apparition d’un évènement cardiovasculaire au cours
{"title":"NT-proBNP, biomarqueur indépendant de risque d’événement cardiovasculaire au cours du lupus érythémateux systémique : étude de validation dans la cohorte PLUS","authors":"A. Mageau , D. Belhadi , A. Boutten , C. Laouenan , E. Vinet , V. Le Guern , J. Chezel , N. Morel , A. Mathian , Z. Amoura , T. Papo , S. Bernatsky , N. Costedoat-Chalumeau , K. Sacre , PLUS Study Group","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.387","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.387","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les évènements cardiovasculaires (ECV) contribuent de façon majeure à la morbi-mortalité associée au lupus érythémateux systémique (LES). Nous ne disposons pas d’outil fiable pour prédire le risque d’ECV dans cette population. Au cours d’une étude transversale réalisée à partir d’une cohorte canadienne <span><span>[1]</span></span> incluant 270 patients, nous avions identifié un seuil de NT-proBNP de 133<!--> <!-->pg/ml comme significativement et indépendamment associé au dommage cardiovasculaire des patients suivis pour un LES. L’objectif de la présente étude était de valider dans une cohorte indépendante ce seuil comme prédictif d’ECV au cours du LES.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude ancillaire de l’étude randomisée contrôlée « PLUS » <span><span>[2]</span></span> qui a inclus 573 patients lupiques entre 2007 et 2010 dans 37 centres en France. Parmi les patients inclus, nous avons sélectionné les patients ayant une durée de suivi supérieur ou égal à 20 mois, et ayant un échantillon de sérum prélevé à l’inclusion disponible. Les patients avec un antécédent ECV avant inclusion dans PLUS étaient exclus. Après décongélation des sérums, les taux sériques de NT-proBNP étaient mesurés par une méthode immunologique (kit Elecsys® ProBNP II). Le critère de jugement principal était la survenue d’un ECV (i.e. infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ischémique, nécessité d’un geste de revascularisation artérielle, mort subite) au cours du suivi. Le risque d’ECV associé à un dosage de NT-proBNP sérique<!--> <!-->><!--> <!-->133<!--> <!-->pg/ml à l’inclusion était évalué à l’aide de modèles de Cox uni et multivariables. Les caractéristiques associées à la présence d’un taux de NT-proBNP<!--> <!-->><!--> <!-->133<!--> <!-->pg/ml à l’inclusion étaient également évaluées par des régressions logistiques uni- et multivariables.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 573 patients de l’étude PLUS, nous avons inclus 351 patients (61 %) dont 319 femmes (89,9 %). L’âge médian à l’inclusion [q1 ; q3] était de 39 [30 ;48] ans. Les facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels étaient : tabagisme actif (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->80/319, 23 %) hypertension artérielle (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->80/351, 22 %), dyslipidémie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->33/319, 9 %) et diabète (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11/319, 3 %). Cent soixante-deux patients (46 %) avaient une biologie antiphospholipides positive. À l’inclusion, 22 patients (6 %) avaient un taux de NT-proBNP sérique >133<!--> <!-->pg/ml. Au cours du suivi, 24 patients (7 %) ont présenté un ECV. Le pourcentage de patients ayant un taux de NT-proBNP supérieur à 133<!--> <!-->pg/mL était plus élevé chez les patients ayant présenté un ECV (25 %) que chez les patients n’ayant pas présenté d’ECV (5 %). Le seuil de 133<!--> <!-->pg/ml était significativement associé à l’apparition d’un évènement cardiovasculaire au cours","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A399-A400"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721616","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.391
M. Katims , M. Pineton De Chambrun , C. Yelnik , A. Clarke , M. Papo , Z. Amoura , M. Lambert , P. Roland Nicaise , A. Plessier , L. Delaval , T. Papo , P.E. Rautou , N. Costedoat-Chalumeau , K. Sacre
Introduction
Le syndrome des anti-phospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune acquise favorisant les évènements thrombotiques. Les maladies vasculaires du foie représentées par les thromboses portes, le syndrome de Budd-Chiari et la maladie veineuse porto sinusoïdale sont rares et, dans la plupart des cas, secondaires à une maladie pro thrombogène. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques et biologiques des patients présentant une maladie vasculaire hépatique en lien avec un SAPL.
Patients et méthodes
Il s’agit d’une étude nationale, multicentrique et rétrospective incluant des patients de quatre centres hospitalo-universitaires français dont trois centres de référence pour les maladies auto immunes systémiques. Les données cliniques et sérologiques des patients ont été recueillis dans les dossiers médicaux, analysés et comparés aux patients inclus dans la cohorte EuroPhospholipid [1], [2]
Résultats
Quarante et un maladies vasculaires hépatiques ont été rapportées chez 34 patients (59 % de femmes ; âge moyen 35 ± 15 ; 65 % de SAPL primaire) : 26 (63 %) thromboses portes, 12 (29 %) syndromes de Budd-Chiari et 3 (7 %) maladie veineuse porto sinusoïdale. Dans 79 % (n = 27/34) des cas, la thrombose hépatique était inaugurale du SAPL. Tous les patients ont été traités par anticoagulants au moyen, pour tous sauf 1, d’antivitamine K. La durée de suivi était en médiane de 9,5 années (5–14). Pendant cette période 62 % (n = 21/34) ont présentés un nouvel évènement thrombotique dont 68 % sous anticoagulation bien conduite et 26 % (n = 9/34) un saignement majeur dont 5 en lien avec l’hypertension portale. Comparés à la cohorte EuroPhospholipid (82 % de femmes ; âge médian 34 ± 13 ans ; 53 % de SAPL primaire), les patients avec une maladie vasculaire hépatique ont un risque plus élevé de récurrence thrombotique (OR [95 %CI] : 8,9 [4,8–16,5] p < 0,001) et de saignements majeurs (OR [95 %CI] : 5,5 [2,7–11,4] p < 0,001).
Conclusion
Les maladies vasculaires hépatiques, principalement la thrombose porte, sont rares mais peuvent révéler le SAPL. Les patients avec SAPL compliqué d’une maladie vasculaire hépatique ont un phénotype thrombotique plus sévère et un risque accru de saignement majeur.
{"title":"Maladies vasculaires hépatiques chez les patients suivis pour un syndrome des antiphospholipides : une étude rétrospective multicentrique nationale","authors":"M. Katims , M. Pineton De Chambrun , C. Yelnik , A. Clarke , M. Papo , Z. Amoura , M. Lambert , P. Roland Nicaise , A. Plessier , L. Delaval , T. Papo , P.E. Rautou , N. Costedoat-Chalumeau , K. Sacre","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.391","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.391","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome des anti-phospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune acquise favorisant les évènements thrombotiques. Les maladies vasculaires du foie représentées par les thromboses portes, le syndrome de Budd-Chiari et la maladie veineuse porto sinusoïdale sont rares et, dans la plupart des cas, secondaires à une maladie pro thrombogène. L’objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques et biologiques des patients présentant une maladie vasculaire hépatique en lien avec un SAPL.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude nationale, multicentrique et rétrospective incluant des patients de quatre centres hospitalo-universitaires français dont trois centres de référence pour les maladies auto immunes systémiques. Les données cliniques et sérologiques des patients ont été recueillis dans les dossiers médicaux, analysés et comparés aux patients inclus dans la cohorte EuroPhospholipid <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span></div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quarante et un maladies vasculaires hépatiques ont été rapportées chez 34 patients (59 % de femmes ; âge moyen 35<!--> <!-->±<!--> <!-->15 ; 65 % de SAPL primaire) : 26 (63 %) thromboses portes, 12 (29 %) syndromes de Budd-Chiari et 3 (7 %) maladie veineuse porto sinusoïdale. Dans 79 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->27/34) des cas, la thrombose hépatique était inaugurale du SAPL. Tous les patients ont été traités par anticoagulants au moyen, pour tous sauf 1, d’antivitamine K. La durée de suivi était en médiane de 9,5 années (5–14). Pendant cette période 62 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->21/34) ont présentés un nouvel évènement thrombotique dont 68 % sous anticoagulation bien conduite et 26 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9/34) un saignement majeur dont 5 en lien avec l’hypertension portale. Comparés à la cohorte EuroPhospholipid (82 % de femmes ; âge médian 34<!--> <!-->±<!--> <!-->13 ans ; 53 % de SAPL primaire), les patients avec une maladie vasculaire hépatique ont un risque plus élevé de récurrence thrombotique (OR [95 %CI] : 8,9 [4,8–16,5] <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et de saignements majeurs (OR [95 %CI] : 5,5 [2,7–11,4] <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les maladies vasculaires hépatiques, principalement la thrombose porte, sont rares mais peuvent révéler le SAPL. Les patients avec SAPL compliqué d’une maladie vasculaire hépatique ont un phénotype thrombotique plus sévère et un risque accru de saignement majeur.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A402"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721428","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.389
Z. Amoura , S. Choquet , J. Cortes-Hernandez , P. Barba , J.M. Alvaro-Gracia , M. Kwon , J. Weinmann-Menke , E. Wagner-Drouet , O. Fischer , B. Kovacs , F. Chaperon , D. Pearson , T. Kirsilä , C.Y. Sean Lee , C. Drakeford , P. Gergely , G. Cavalli , T. Shisha
<div><h3>Introduction</h3><div>Le lupus érythémateux systémique (LES) se caractérise par la production d’auto-anticorps dirigés contre de multiples auto-antigènes par des cellules B auto-réactives. Les patients atteints de LES sévère réfractaire (LESsr) répondent mal aux traitements, présentent des lésions organiques progressives et ont un taux de mortalité élevé. Des séries récentes de cas ont montrées qu’un traitement par CAR-T (chimeric antigen receptor T-cell) dirigées contre le CD19 pouvait induire une rémission clinique complète chez des patients atteints de LESsr <span><span>[1]</span></span>. Le rapcabtagene autoleucel (YTB323) est une nouvelle thérapie CAR-T autologue dirigée contre le CD19 et de fabrication rapide par rapport aux CAR-T traditionnels, qui a été évaluée en phase 1 dans les hémopathies malignes <span><span>[2]</span></span>. L’objectif de cette étude était d’évaluer la sécurité, l’efficacité et la cinétique cellulaire de l’YTB323 chez des patients atteints de LESsr.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Cette étude de phase 1/2 (<span><span>NCT05798117</span><svg><path></path></svg></span>) ouverte, multicentrique, mono-bras est actuellement en cours. Le traitement par YTB323 consiste en l’administration d’une dose unique de 12,5<!--> <!-->×<!--> <!-->106 cellules CAR-T après lymphodéplétion par cyclophosphamide/fludarabine. Les données de sécurité collectées comprenaient les événements indésirables, événements indésirables graves, décès, signes vitaux, électrocardiogramme et paramètres biologiques. La pharmacocinétique (PK) a été évaluée par PCR quantitative et cytométrie de flux, et la pharmacodynamique (PD) en suivant l’évolution des taux de cellules B et T. L’efficacité préliminaire a été évaluée grâce aux scores d’activité de la maladie (SLEDAI), de l’évaluation globale par le médecin (PhGA) et des marqueurs rénaux et immunologiques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Entre avril 2023 et mars 2024, 11 patients atteints de LESsr ont reçu un traitement par YTB323. Nous rapportons les données préliminaires de sécurité, d’efficacité et de biomarqueurs pour ces 11 patients (date limite des données : mars 2024). Comme attendu, une cytopénie transitoire, y compris de grade 3 ou 4, a été observée chez les 11 patients, dont des anémies (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6 ; grade 2 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2] ou 3 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4]) et des neutropénies (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8, grade 3 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2] ou 4 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6]). Une hypogammaglobulinémie, n’ayant pas nécessité de traitement par immunoglobulines intraveineuses, est survenue chez 6 patients. Un syndrome de relargage des cytokines (CRS) a été observé chez 6 patients (grade 1 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3] ou 2 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3]) avec résolution sous tocilizumab. Un syndrome de neurotoxicité associé aux cellules immunitaires (ICANS), se manifestant par une ataxie transitoire, a été rapport
{"title":"Résultats préliminaires d’une étude phase 1/2 évaluant la tolérance, la cinétique cellulaire et l’efficacité du rapcabtagene autoleucel (YTB323) un CAR-T ciblant le CD19 chez des patients avec un lupus érythémateux systémique sévère réfractaire (LESsr)","authors":"Z. Amoura , S. Choquet , J. Cortes-Hernandez , P. Barba , J.M. Alvaro-Gracia , M. Kwon , J. Weinmann-Menke , E. Wagner-Drouet , O. Fischer , B. Kovacs , F. Chaperon , D. Pearson , T. Kirsilä , C.Y. Sean Lee , C. Drakeford , P. Gergely , G. Cavalli , T. Shisha","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.389","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.389","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le lupus érythémateux systémique (LES) se caractérise par la production d’auto-anticorps dirigés contre de multiples auto-antigènes par des cellules B auto-réactives. Les patients atteints de LES sévère réfractaire (LESsr) répondent mal aux traitements, présentent des lésions organiques progressives et ont un taux de mortalité élevé. Des séries récentes de cas ont montrées qu’un traitement par CAR-T (chimeric antigen receptor T-cell) dirigées contre le CD19 pouvait induire une rémission clinique complète chez des patients atteints de LESsr <span><span>[1]</span></span>. Le rapcabtagene autoleucel (YTB323) est une nouvelle thérapie CAR-T autologue dirigée contre le CD19 et de fabrication rapide par rapport aux CAR-T traditionnels, qui a été évaluée en phase 1 dans les hémopathies malignes <span><span>[2]</span></span>. L’objectif de cette étude était d’évaluer la sécurité, l’efficacité et la cinétique cellulaire de l’YTB323 chez des patients atteints de LESsr.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Cette étude de phase 1/2 (<span><span>NCT05798117</span><svg><path></path></svg></span>) ouverte, multicentrique, mono-bras est actuellement en cours. Le traitement par YTB323 consiste en l’administration d’une dose unique de 12,5<!--> <!-->×<!--> <!-->106 cellules CAR-T après lymphodéplétion par cyclophosphamide/fludarabine. Les données de sécurité collectées comprenaient les événements indésirables, événements indésirables graves, décès, signes vitaux, électrocardiogramme et paramètres biologiques. La pharmacocinétique (PK) a été évaluée par PCR quantitative et cytométrie de flux, et la pharmacodynamique (PD) en suivant l’évolution des taux de cellules B et T. L’efficacité préliminaire a été évaluée grâce aux scores d’activité de la maladie (SLEDAI), de l’évaluation globale par le médecin (PhGA) et des marqueurs rénaux et immunologiques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Entre avril 2023 et mars 2024, 11 patients atteints de LESsr ont reçu un traitement par YTB323. Nous rapportons les données préliminaires de sécurité, d’efficacité et de biomarqueurs pour ces 11 patients (date limite des données : mars 2024). Comme attendu, une cytopénie transitoire, y compris de grade 3 ou 4, a été observée chez les 11 patients, dont des anémies (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6 ; grade 2 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2] ou 3 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4]) et des neutropénies (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8, grade 3 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2] ou 4 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6]). Une hypogammaglobulinémie, n’ayant pas nécessité de traitement par immunoglobulines intraveineuses, est survenue chez 6 patients. Un syndrome de relargage des cytokines (CRS) a été observé chez 6 patients (grade 1 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3] ou 2 [<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3]) avec résolution sous tocilizumab. Un syndrome de neurotoxicité associé aux cellules immunitaires (ICANS), se manifestant par une ataxie transitoire, a été rapport","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A400-A401"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721612","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.396
E. Chapuis , F. Moussi , A. Dossier , J. Rio , R. Borie , C. Choquet , E. Daugas , P. Dieude , T. Papo , K. Sacre
<div><h3>Introduction</h3><div>Les maladies inflammatoires à médiation immunitaire (IMID) sont un groupe de maladies caractérisées par une inflammation systémique et une atteinte de plusieurs organes dont les complications–potentiellement mortelles–peuvent nécessiter une hospitalisation en urgence. L’objectif de ce travail était de déterminer les caractéristiques, la prise en charge et l’évolution des patients adultes atteints de IMID hospitalisés après un passage au service d’accueil des urgences (SAU).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude rétrospective, observationnelle, incluant tous les patients adultes hospitalisés via le SAU avec un diagnostic de IMID dans 4 services de médecine (Médecine Interne, Rhumatologie, Pneumologie et Néphrologie) d’un centre de soins tertiaires pendant 4 années (2018, 2019, 2022 et 2023). Les patients ont été identifiés à l’aide des codes de la dixième révision de la classification internationale des maladies. Les paramètres démographiques et cliniques, la prise en charge, et la mortalité hospitalière ont été extraits des rapports médicaux et analysés rétrospectivement.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Durant la période considérée, nous avons identifié 357 patients atteints de IMID (61,3 % de femmes, âge médian de 60 (46 ;73) ans) hospitalisés après avoir été référés aux urgences. Les IMID – principalement des maladies auto-immunes systémiques (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->68/132, 51,5 %) – étaient inaugurales dans 132 cas (37,0 %). Les principales raisons de l’hospitalisation faisant suite aux passages au SAU étaient en lien direct (i.e. manifestations inaugurales ou aggravations) avec l’IMID chez 198 (55,5 %) patients. La durée d’hospitalisation (13 (7 ;22) vs 8 ( ;17) jours ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et le taux d’admission en unité de soins intensifs (20,7 % vs 10,7 % des cas ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,014) étaient plus élevés lorsque la raison de l’arrivée aux urgences était liée à l’IMID. Le taux de mortalité hospitalière était de 4,8 %. Le seul facteur associé à un risque accru de décès à l’hôpital après analyse multivariable impliquant l’âge et le score de comorbidités de Charlson à l’admission, était un diagnostic de myosite inflammatoire (OR [95 %CI]<!--> <!-->=<!--> <!-->6,4 [2,0–19,7], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude est la première consacrée à la prise en charge des patients atteints d’une maladie inflammatoire à médiation immunologique hospitalisés après un passage au SAU. Elle souligne la nécessité pour les médecins urgentistes d’évoquer le diagnostic de maladies inflammatoires à médiation immunologique lors d’une consultation au SAU, puisque i) plus d’un tiers des patients n’avaient pas de IMID connue avant l’admission et que ii) la raison pour laquelle les patients atteints d’IMID ont accédé aux urgences était attribuable à l’IMID dans plus de 50 % des cas. Les patients atteints de m
{"title":"Admission via le service d’accueil des urgences de patients adultes atteints de maladies inflammatoires à médiation immunologique : analyse rétrospective monocentrique","authors":"E. Chapuis , F. Moussi , A. Dossier , J. Rio , R. Borie , C. Choquet , E. Daugas , P. Dieude , T. Papo , K. Sacre","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.396","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.396","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les maladies inflammatoires à médiation immunitaire (IMID) sont un groupe de maladies caractérisées par une inflammation systémique et une atteinte de plusieurs organes dont les complications–potentiellement mortelles–peuvent nécessiter une hospitalisation en urgence. L’objectif de ce travail était de déterminer les caractéristiques, la prise en charge et l’évolution des patients adultes atteints de IMID hospitalisés après un passage au service d’accueil des urgences (SAU).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude rétrospective, observationnelle, incluant tous les patients adultes hospitalisés via le SAU avec un diagnostic de IMID dans 4 services de médecine (Médecine Interne, Rhumatologie, Pneumologie et Néphrologie) d’un centre de soins tertiaires pendant 4 années (2018, 2019, 2022 et 2023). Les patients ont été identifiés à l’aide des codes de la dixième révision de la classification internationale des maladies. Les paramètres démographiques et cliniques, la prise en charge, et la mortalité hospitalière ont été extraits des rapports médicaux et analysés rétrospectivement.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Durant la période considérée, nous avons identifié 357 patients atteints de IMID (61,3 % de femmes, âge médian de 60 (46 ;73) ans) hospitalisés après avoir été référés aux urgences. Les IMID – principalement des maladies auto-immunes systémiques (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->68/132, 51,5 %) – étaient inaugurales dans 132 cas (37,0 %). Les principales raisons de l’hospitalisation faisant suite aux passages au SAU étaient en lien direct (i.e. manifestations inaugurales ou aggravations) avec l’IMID chez 198 (55,5 %) patients. La durée d’hospitalisation (13 (7 ;22) vs 8 ( ;17) jours ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et le taux d’admission en unité de soins intensifs (20,7 % vs 10,7 % des cas ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,014) étaient plus élevés lorsque la raison de l’arrivée aux urgences était liée à l’IMID. Le taux de mortalité hospitalière était de 4,8 %. Le seul facteur associé à un risque accru de décès à l’hôpital après analyse multivariable impliquant l’âge et le score de comorbidités de Charlson à l’admission, était un diagnostic de myosite inflammatoire (OR [95 %CI]<!--> <!-->=<!--> <!-->6,4 [2,0–19,7], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude est la première consacrée à la prise en charge des patients atteints d’une maladie inflammatoire à médiation immunologique hospitalisés après un passage au SAU. Elle souligne la nécessité pour les médecins urgentistes d’évoquer le diagnostic de maladies inflammatoires à médiation immunologique lors d’une consultation au SAU, puisque i) plus d’un tiers des patients n’avaient pas de IMID connue avant l’admission et que ii) la raison pour laquelle les patients atteints d’IMID ont accédé aux urgences était attribuable à l’IMID dans plus de 50 % des cas. Les patients atteints de m","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A405"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721432","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.369
P. Palassin , C. Philibert , A. Schiffmann , O. Dereure , J. Rossignol , J.L. Faillie , P. Guilpain
<div><h3>Introduction</h3><div>L’avapritinib est un inhibiteur sélectif de tyrosine kinase (ITK), principalement utilisé dans le traitement de la mastocytose avancée. Des modifications de la couleur des cheveux ou des poils ont été rapportées avec ces médicaments, en lien avec leur inhibition du proto-oncogène c-KIT qui joue un rôle clé dans la mélanogenèse. Les ITK présentent des degrés d’inhibition variables de ce proto-oncogène (pcKIT IC50). L’objectif de cette étude est d’identifier d’éventuels signaux de pharmacovigilance concernant les modifications pigmentaires observées avec l’avapritinib et les autres ITK, notamment en fonction de leur degré d’inhibition du proto-oncogène c-KIT, afin de mieux comprendre la spécificité et le mécanisme de ces effets indésirables.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>À partir de la base de données internationale de pharmacovigilance de l’OMS, VigiBase, nous avons effectué des analyses de disproportionnalité en utilisant la méthode cas/non-cas qui permet d’identifier des signaux de pharmacovigilance, c’est-à-dire un nombre de notifications plus élevé d’un effet indésirable d’intérêt avec un médicament par rapport aux autres médicaments, en calculant des <em>Reporting Odd Ratio</em> (ROR). Les cas étaient toutes les notifications de « <em>Couleur des cheveux ou des poils modifiée</em> » (terme préférentiel, dictionnaire MedDRA 27.0) et les non-cas tous les autres effets indésirables rapportés. Le taux de notifications avec les ITK a été comparé avec celui des autres médicaments, celui de tous les antinéoplasiques et immunomodulateurs, et entre les ITK. Un signal de disproportionnalité a été considéré lorsque la limite inférieure de l’intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) du ROR était supérieure à 1.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Des modifications de la couleur des cheveux ou des poils étaient 9 fois plus rapportées avec les ITK qu’avec tous les autres médicaments (ROR 9,32 ; IC95 % : 8,90–9,75) et près de 3 fois plus rapportées avec les ITK qu’avec tous les autres antinéoplasiques et immunomodulateurs (ROR 2,89 ; IC95 % : 2,75–3,03). L’avapritinib (pcKIT IC50 0,27<!--> <!-->nM) arrive en cinquième position parmi les antinéoplasiques et immunomodulateurs les plus souvent suspectés de provoquer cet effet indésirable (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->148 cas). Les modifications pigmentaires étaient 32 fois plus rapportées avec l’avapritinib qu’avec les autres antinéoplasiques et immunomodulateurs (ROR 32,09 ; IC95 % : 27,19–37,86) et 14 fois plus qu’avec les autres ITK (ROR 14,04 ; IC95 % : 11,85–16,63). De manière intéressante, le signal avec l’avapritinib apparaissait corrélé au degré d’inhibition de c-KIT : ROR à 3,21 (IC95 % : 2,66–3,88) comparé à un inhibiteur puissant de c-KIT, tel que le sunitinib (pcKIT IC50 26<!--> <!-->nM), ROR à 65,96 (IC95 % : 40,39–107,71) comparé au dasatinib (pcKIT IC50 30<!--> <!-->nM), ROR à 84,96 (IC95 % : 56,65–127,41) comparé à l’imatinib (pcKIT IC50 5,4<!
{"title":"Effets pigmentaires de l’avapritinib et des autres inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) : analyse de la base internationale de pharmacovigilance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)","authors":"P. Palassin , C. Philibert , A. Schiffmann , O. Dereure , J. Rossignol , J.L. Faillie , P. Guilpain","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.369","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.369","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’avapritinib est un inhibiteur sélectif de tyrosine kinase (ITK), principalement utilisé dans le traitement de la mastocytose avancée. Des modifications de la couleur des cheveux ou des poils ont été rapportées avec ces médicaments, en lien avec leur inhibition du proto-oncogène c-KIT qui joue un rôle clé dans la mélanogenèse. Les ITK présentent des degrés d’inhibition variables de ce proto-oncogène (pcKIT IC50). L’objectif de cette étude est d’identifier d’éventuels signaux de pharmacovigilance concernant les modifications pigmentaires observées avec l’avapritinib et les autres ITK, notamment en fonction de leur degré d’inhibition du proto-oncogène c-KIT, afin de mieux comprendre la spécificité et le mécanisme de ces effets indésirables.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>À partir de la base de données internationale de pharmacovigilance de l’OMS, VigiBase, nous avons effectué des analyses de disproportionnalité en utilisant la méthode cas/non-cas qui permet d’identifier des signaux de pharmacovigilance, c’est-à-dire un nombre de notifications plus élevé d’un effet indésirable d’intérêt avec un médicament par rapport aux autres médicaments, en calculant des <em>Reporting Odd Ratio</em> (ROR). Les cas étaient toutes les notifications de « <em>Couleur des cheveux ou des poils modifiée</em> » (terme préférentiel, dictionnaire MedDRA 27.0) et les non-cas tous les autres effets indésirables rapportés. Le taux de notifications avec les ITK a été comparé avec celui des autres médicaments, celui de tous les antinéoplasiques et immunomodulateurs, et entre les ITK. Un signal de disproportionnalité a été considéré lorsque la limite inférieure de l’intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) du ROR était supérieure à 1.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Des modifications de la couleur des cheveux ou des poils étaient 9 fois plus rapportées avec les ITK qu’avec tous les autres médicaments (ROR 9,32 ; IC95 % : 8,90–9,75) et près de 3 fois plus rapportées avec les ITK qu’avec tous les autres antinéoplasiques et immunomodulateurs (ROR 2,89 ; IC95 % : 2,75–3,03). L’avapritinib (pcKIT IC50 0,27<!--> <!-->nM) arrive en cinquième position parmi les antinéoplasiques et immunomodulateurs les plus souvent suspectés de provoquer cet effet indésirable (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->148 cas). Les modifications pigmentaires étaient 32 fois plus rapportées avec l’avapritinib qu’avec les autres antinéoplasiques et immunomodulateurs (ROR 32,09 ; IC95 % : 27,19–37,86) et 14 fois plus qu’avec les autres ITK (ROR 14,04 ; IC95 % : 11,85–16,63). De manière intéressante, le signal avec l’avapritinib apparaissait corrélé au degré d’inhibition de c-KIT : ROR à 3,21 (IC95 % : 2,66–3,88) comparé à un inhibiteur puissant de c-KIT, tel que le sunitinib (pcKIT IC50 26<!--> <!-->nM), ROR à 65,96 (IC95 % : 40,39–107,71) comparé au dasatinib (pcKIT IC50 30<!--> <!-->nM), ROR à 84,96 (IC95 % : 56,65–127,41) comparé à l’imatinib (pcKIT IC50 5,4<!","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A388-A389"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721604","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.378
B. Jauzelon , T. Pereira Dos Santos , C. Roubille , C. Dumain , T. Mura , R. Goulabchand
<div><h3>Introduction</h3><div>Les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques et dysimmunitaires (lupus, polyarthrite rhumatoïde, psoriasis) présentent un surrisque cardiovasculaire à l’origine de la persistance d’une surmortalité grevant leur pronostic malgré une prise en charge spécifique de la maladie inflammatoire et/ou dysimmunitaire <span><span>[1]</span></span>. L’évaluation du risque cardiovasculaire des patients avec artérite à cellules géantes (ACG) reste à ce jour peu étudiée, notamment en France, et justifie une étude de grande ampleur en population française sur une longue période de suivi. Notre travail a pour objectif d’évaluer l’incidence des évènements cardiovasculaires chez les patients avec ACG en France, à partir des données nationales du Système National de Données de Santé (SNDS).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons constitué une cohorte de patients présentant un diagnostic récent d’ACG entre janvier 2013 et décembre 2022. Ces patients avaient eu une hospitalisation avec un code CIM-10 d’ACG en diagnostic principal à partir des données du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information). Nous avons consolidé le diagnostic en restreignant notre population aux patients ayant bénéficié d’une délivrance de corticothérapie d’au moins 1000<!--> <!-->mg sur 40<!--> <!-->jours dans l’année précédente ou après l’hospitalisation (données SNIIRAM, Système National d’Information Inter-Régimes de l’Assurance Maladie). Une population contrôle (appariée sur l’âge, le sexe et le département de résidence) provenant de la population générale a été constituée (entre 1 et 3 témoins par cas). Nous avons étudié la survenue des évènements cardiovasculaires majeurs (Major Cardiovascular adverse events (MACE), comprenant infarctus du myocarde (IDM), AVC, insuffisance cardiaque et décès de cause cardiovasculaire) et la mortalité toute cause confondue. Des analyses de survie comparatives entre les deux cohortes pour les principaux évènements cardiovasculaires et les décès ont été réalisée via un modèle de Cox, en ajustant sur le sexe, l’âge et les facteurs de risque cardiovasculaires. Nous avons aussi regardé l’effet de l’ACG sur la mortalité selon le temps écoulé depuis le diagnostic grâce à un polynôme fractionnaire de degré 2.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>12 955 patients avec ACG et 33 685 témoins ont été analysés. L’âge moyen était de 74,3 ans chez les patients avec ACG et 73,7 ans chez les patients contrôles. La durée médiane de suivi était respectivement d’environ 46 et 49 mois. 4,3 % des patients avec ACG présentaient des complications ophtalmologiques. Nous avons mis en évidence un surrisque pour l’incidence des évènements cardiovasculaires majeurs (MACE, HR ajusté : 1,51 [1,41–1,62]), incluant l’IDM (1,58 [1,36–1,85]), les AVC (1,29 [1,14–1,47]), l’insuffisance cardiaque (1,41 [1,30–1,52]) et les décès cardiovasculaires (1,32 [1,16–1,51]) chez les patients avec ACG par rapport aux
{"title":"Évènements cardiovasculaires incidents survenant au cours de l’artérite à cellules géantes : une étude nationale française à partir du SNDS","authors":"B. Jauzelon , T. Pereira Dos Santos , C. Roubille , C. Dumain , T. Mura , R. Goulabchand","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.378","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.378","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques et dysimmunitaires (lupus, polyarthrite rhumatoïde, psoriasis) présentent un surrisque cardiovasculaire à l’origine de la persistance d’une surmortalité grevant leur pronostic malgré une prise en charge spécifique de la maladie inflammatoire et/ou dysimmunitaire <span><span>[1]</span></span>. L’évaluation du risque cardiovasculaire des patients avec artérite à cellules géantes (ACG) reste à ce jour peu étudiée, notamment en France, et justifie une étude de grande ampleur en population française sur une longue période de suivi. Notre travail a pour objectif d’évaluer l’incidence des évènements cardiovasculaires chez les patients avec ACG en France, à partir des données nationales du Système National de Données de Santé (SNDS).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Nous avons constitué une cohorte de patients présentant un diagnostic récent d’ACG entre janvier 2013 et décembre 2022. Ces patients avaient eu une hospitalisation avec un code CIM-10 d’ACG en diagnostic principal à partir des données du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information). Nous avons consolidé le diagnostic en restreignant notre population aux patients ayant bénéficié d’une délivrance de corticothérapie d’au moins 1000<!--> <!-->mg sur 40<!--> <!-->jours dans l’année précédente ou après l’hospitalisation (données SNIIRAM, Système National d’Information Inter-Régimes de l’Assurance Maladie). Une population contrôle (appariée sur l’âge, le sexe et le département de résidence) provenant de la population générale a été constituée (entre 1 et 3 témoins par cas). Nous avons étudié la survenue des évènements cardiovasculaires majeurs (Major Cardiovascular adverse events (MACE), comprenant infarctus du myocarde (IDM), AVC, insuffisance cardiaque et décès de cause cardiovasculaire) et la mortalité toute cause confondue. Des analyses de survie comparatives entre les deux cohortes pour les principaux évènements cardiovasculaires et les décès ont été réalisée via un modèle de Cox, en ajustant sur le sexe, l’âge et les facteurs de risque cardiovasculaires. Nous avons aussi regardé l’effet de l’ACG sur la mortalité selon le temps écoulé depuis le diagnostic grâce à un polynôme fractionnaire de degré 2.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>12 955 patients avec ACG et 33 685 témoins ont été analysés. L’âge moyen était de 74,3 ans chez les patients avec ACG et 73,7 ans chez les patients contrôles. La durée médiane de suivi était respectivement d’environ 46 et 49 mois. 4,3 % des patients avec ACG présentaient des complications ophtalmologiques. Nous avons mis en évidence un surrisque pour l’incidence des évènements cardiovasculaires majeurs (MACE, HR ajusté : 1,51 [1,41–1,62]), incluant l’IDM (1,58 [1,36–1,85]), les AVC (1,29 [1,14–1,47]), l’insuffisance cardiaque (1,41 [1,30–1,52]) et les décès cardiovasculaires (1,32 [1,16–1,51]) chez les patients avec ACG par rapport aux ","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A393-A394"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720002","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.386
L. Chiche , M. Scherlinger , F. Chasset , R. Vallée , C. Taccola , M. Ghezaiel Etienne , N. Tripoli , M. Rivière , H. Devilliers
<div><h3>Introduction</h3><div>Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie chronique ayant un fort impact sur la qualité de vie des patients et la perception de l’impact de la maladie peut différer entre patients et professionnels de santé. L‘objectif de cette enquête était d’évaluer cette différence de perception sur les déterminants du fardeau du LES en France.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une enquête en ligne conduite par Ipsos du 28/02 au 8/04/24 via le relai des associations de patients et de médecins, adressée à des patients atteints de LES âgés de 18 ans et plus et aux médecins de plusieurs spécialités impliquées dans la prise en charge de ces patients. Le contenu des questionnaires, validé par un comité composé d’experts médicaux du lupus issus de différentes spécialités et de représentants de patients, était basé sur l’expérience et l’analyse de la littérature afin de couvrir des domaines importants : besoins et attentes des patients en matière de connaissances et d’informations sur la maladie <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>, parcours de soins <span><span>[3]</span></span> et symptômes vécus par les patients vs ceux perçus par les médecins.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, les questionnaires de 107 patients (âge moyen : 43,8 ans ; femmes : 88 %) et 101 médecins spécialistes (internistes : 23 % ; rhumatologues : 34 % ; dermatologues : 21 % ; néphrologues : 22 %) ont pu être analysés. Les patients lupiques témoignent d’un fardeau important au regard du nombre de leurs symptômes et de leur sévérité, y compris en dehors des périodes de poussées. Ceux-ci déclarent souffrir en moyenne de 6,7 symptômes, dont l’anxio-dépression citée par 45 %. Ce fardeau est renforcé par le décalage de perception avec les médecins qui les suivent, ceux-ci estimant que leurs patients souffrent en moyenne de 3,8 symptômes et sous-estimant l’impact de la fatigue extrême (51 % vs 76 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et de l’anxio-dépression (13 % vs 45 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Par ailleurs, la maladie présente un fort impact social et économique pour les patients : 64 % déclarent avoir dû renoncer à au moins une de leurs activités de loisirs et 69 % indiquent que la maladie a eu un impact professionnel : aménagement des horaires (45 %), renoncement à une évolution (36 %), changement de profession (33 %), arrêt (31 %), renoncement au métier (30 %), mise en invalidité (29 %), licenciement (17 %). Sur le plan affectif et sexuel, 79 % des patients ont été touchés par au moins une situation impactant leur vie de couple, la vie sexuelle étant l’un des domaines les plus impactés, et 63 % témoignent d’une baisse du désir/de la libido. Le fardeau de la maladie est amplifié par un réel manque d’informations des patients sur leur propre pathologie qui expriment des besoins d’informations qualifiées à toutes les phases de leur prise en charge sur la pathologie, les e
{"title":"Discordance entre patients et médecins sur les principaux déterminants du fardeau du lupus érythémateux systémique : l’enquête française « Le Lupus en 30 questions »","authors":"L. Chiche , M. Scherlinger , F. Chasset , R. Vallée , C. Taccola , M. Ghezaiel Etienne , N. Tripoli , M. Rivière , H. Devilliers","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.386","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.386","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie chronique ayant un fort impact sur la qualité de vie des patients et la perception de l’impact de la maladie peut différer entre patients et professionnels de santé. L‘objectif de cette enquête était d’évaluer cette différence de perception sur les déterminants du fardeau du LES en France.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une enquête en ligne conduite par Ipsos du 28/02 au 8/04/24 via le relai des associations de patients et de médecins, adressée à des patients atteints de LES âgés de 18 ans et plus et aux médecins de plusieurs spécialités impliquées dans la prise en charge de ces patients. Le contenu des questionnaires, validé par un comité composé d’experts médicaux du lupus issus de différentes spécialités et de représentants de patients, était basé sur l’expérience et l’analyse de la littérature afin de couvrir des domaines importants : besoins et attentes des patients en matière de connaissances et d’informations sur la maladie <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>, parcours de soins <span><span>[3]</span></span> et symptômes vécus par les patients vs ceux perçus par les médecins.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, les questionnaires de 107 patients (âge moyen : 43,8 ans ; femmes : 88 %) et 101 médecins spécialistes (internistes : 23 % ; rhumatologues : 34 % ; dermatologues : 21 % ; néphrologues : 22 %) ont pu être analysés. Les patients lupiques témoignent d’un fardeau important au regard du nombre de leurs symptômes et de leur sévérité, y compris en dehors des périodes de poussées. Ceux-ci déclarent souffrir en moyenne de 6,7 symptômes, dont l’anxio-dépression citée par 45 %. Ce fardeau est renforcé par le décalage de perception avec les médecins qui les suivent, ceux-ci estimant que leurs patients souffrent en moyenne de 3,8 symptômes et sous-estimant l’impact de la fatigue extrême (51 % vs 76 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et de l’anxio-dépression (13 % vs 45 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Par ailleurs, la maladie présente un fort impact social et économique pour les patients : 64 % déclarent avoir dû renoncer à au moins une de leurs activités de loisirs et 69 % indiquent que la maladie a eu un impact professionnel : aménagement des horaires (45 %), renoncement à une évolution (36 %), changement de profession (33 %), arrêt (31 %), renoncement au métier (30 %), mise en invalidité (29 %), licenciement (17 %). Sur le plan affectif et sexuel, 79 % des patients ont été touchés par au moins une situation impactant leur vie de couple, la vie sexuelle étant l’un des domaines les plus impactés, et 63 % témoignent d’une baisse du désir/de la libido. Le fardeau de la maladie est amplifié par un réel manque d’informations des patients sur leur propre pathologie qui expriment des besoins d’informations qualifiées à toutes les phases de leur prise en charge sur la pathologie, les e","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A398-A399"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721615","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.365
G. Urbanski , K.E. Taylor , E.R. Flynn , A. Gosh , R. Patel , A. Norouzi , B. Davidson , A. Poon , C. Chu , J. Nititham , G. Fragiadakis , W. Eckalbar , A. Combes , L. Criswell , J.C. Ye , C.H. Shiboski
<div><h3>Introduction</h3><div>We aimed at exploring transcriptomes of PBMCs from SICCA participants using single cell RNA sequencing (scRNA-Seq), to better understand the heterogeneity of Sjögren's disease (SjD).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Participants randomly selected from eligible SICCA-cohort subsets were divided into three groups: SSA+ primary SjD cases (SSA+SjD+), SSA- primary SjD cases (SSA-SjD+), and symptomatic controls (SjD-). We performed scRNA-seq in addition to surface protein (CITE-seq) using 10x Genomics’ Chromium Single Cell 5’ V1.1 chemistry on multiplexed samples and 10x Cell Ranger pipeline. Analytical pipeline (Seurat, R software) included Freemuxlet for demultiplexing, DoubletFinder for exclusion of intra-individual doublets, Harmony for batch correction, and EdgeR for gene differential expression (DE) analysis adjusting for age, sex, and genetic ancestry, and Monocle inference for trajectory analysis. We used Single-Cell Interpretable Tensor Decomposition (scITD) to examine gene expression patterns across multiple cell types and correlation to phenotypic characteristics.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>After filtering steps, 333 participants remained, including 101 SSA+SjD+, 47 SSA-SjD+, and 185 SjD-. Louvain clustering revealed 28 distinct cell clusters across all PBMCs. At a large scale, SSA+SjD+ status correlated with increase of transitional B cells, central memory CD4+ T cells, non-classical monocytes, and a reduced proportion of effector memory CD4+ T cells. Using principal component (PC) analysis on cell type abundance, SSA+SjD+ members differed from SSA-SjD+ and SjD- groups in the PC1/PC2 space. DE gene analysis showed an upregulation of type I interferon-stimulated genes (ISGs) in SSA+SjD+ participants. We observed very few DE genes for SSA-SjD+ versus SjD- participants.</div><div>Upon re-clustering of B cells, monocytes-dendritic (MD) cells, and T cells, we respectively identified 23, 27, and 38 different cell types. Within B cells, Dirichlet regression for differential abundance (DA) revealed that SSA positivity among SjD+ participants was linked to higher transitional B cells, while SSA-SjD+ status was associated with no specific cell cluster compared to SjD- group. Trajectory in B cells suggested a reinforced transition from transitional B cells to marginal zone B cells in SjD+ participants, particularly with anti-SSA autoantibodies.</div><div>In re-clustered MD cells, DA analysis identified an association between the presence of anti-SSA antibodies and both classical and non-classical monocytes expressing a high level of ISGs. MD trajectories highlighted increased differentiation into intermediate and non-classical monocytes in SSA+SjD+ compared to both SSA-SjD+ and control groups.</div><div>In scITD analysis, one factor strongly correlated with SjD status and the presence of anti-SSA antibodies was identified among the main factors of variability in gene expression. This factor
{"title":"Single-cell RNA-sequencing of PBMCs highlights the central role of anti-SSA antibodies and its association with Interferon-stimulated genes in the expression of Sjögren's disease","authors":"G. Urbanski , K.E. Taylor , E.R. Flynn , A. Gosh , R. Patel , A. Norouzi , B. Davidson , A. Poon , C. Chu , J. Nititham , G. Fragiadakis , W. Eckalbar , A. Combes , L. Criswell , J.C. Ye , C.H. Shiboski","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.365","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.365","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>We aimed at exploring transcriptomes of PBMCs from SICCA participants using single cell RNA sequencing (scRNA-Seq), to better understand the heterogeneity of Sjögren's disease (SjD).</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Participants randomly selected from eligible SICCA-cohort subsets were divided into three groups: SSA+ primary SjD cases (SSA+SjD+), SSA- primary SjD cases (SSA-SjD+), and symptomatic controls (SjD-). We performed scRNA-seq in addition to surface protein (CITE-seq) using 10x Genomics’ Chromium Single Cell 5’ V1.1 chemistry on multiplexed samples and 10x Cell Ranger pipeline. Analytical pipeline (Seurat, R software) included Freemuxlet for demultiplexing, DoubletFinder for exclusion of intra-individual doublets, Harmony for batch correction, and EdgeR for gene differential expression (DE) analysis adjusting for age, sex, and genetic ancestry, and Monocle inference for trajectory analysis. We used Single-Cell Interpretable Tensor Decomposition (scITD) to examine gene expression patterns across multiple cell types and correlation to phenotypic characteristics.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>After filtering steps, 333 participants remained, including 101 SSA+SjD+, 47 SSA-SjD+, and 185 SjD-. Louvain clustering revealed 28 distinct cell clusters across all PBMCs. At a large scale, SSA+SjD+ status correlated with increase of transitional B cells, central memory CD4+ T cells, non-classical monocytes, and a reduced proportion of effector memory CD4+ T cells. Using principal component (PC) analysis on cell type abundance, SSA+SjD+ members differed from SSA-SjD+ and SjD- groups in the PC1/PC2 space. DE gene analysis showed an upregulation of type I interferon-stimulated genes (ISGs) in SSA+SjD+ participants. We observed very few DE genes for SSA-SjD+ versus SjD- participants.</div><div>Upon re-clustering of B cells, monocytes-dendritic (MD) cells, and T cells, we respectively identified 23, 27, and 38 different cell types. Within B cells, Dirichlet regression for differential abundance (DA) revealed that SSA positivity among SjD+ participants was linked to higher transitional B cells, while SSA-SjD+ status was associated with no specific cell cluster compared to SjD- group. Trajectory in B cells suggested a reinforced transition from transitional B cells to marginal zone B cells in SjD+ participants, particularly with anti-SSA autoantibodies.</div><div>In re-clustered MD cells, DA analysis identified an association between the presence of anti-SSA antibodies and both classical and non-classical monocytes expressing a high level of ISGs. MD trajectories highlighted increased differentiation into intermediate and non-classical monocytes in SSA+SjD+ compared to both SSA-SjD+ and control groups.</div><div>In scITD analysis, one factor strongly correlated with SjD status and the presence of anti-SSA antibodies was identified among the main factors of variability in gene expression. This factor ","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A385-A386"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719642","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}