Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.397
J. Dang , C. Labeyrie , S. Bender , A. Bakdache , M. Sweetser , M.A. Delbarre , C. Cauquil
Introduction
Les données concernant le patisiran sont limitées chez les patients atteints d’amylose ATTRv (v pour variant) et de maladie rénale chronique (MRC) concomitante. Avec l’apparition de traitements pour l’amylose, les patients vivent plus longtemps, augmentant probablement la population atteinte d’une MRC concomitante.
Patients et méthodes
Les données de patisiran (ARNi) d’extension de phase 2 en ouvert OLE, phase 3 APOLLO, Global OLE, et phase 3b post-OLT de patients atteints d’amylose ATTRv avec polyneuropathie ont été évaluées a posteriori. Cette analyse a évalué les débits de filtration glomérulaire estimés (DFGe) et taux de TTR chez les patients ayant un DFGe initial <60/≥60 ml/min/1,73 m2, un DFGe selon le SLG initial (<−15 %/≥−15 %), et la sécurité d’emploi.
Résultats
Dans l’étude de phase 2 OLE/APOLLO/Global OLE, 22/252 patients (8,7 %) présentaient un DFGe initial < 60 ml/min/1,73 m2. Pendant le traitement à long terme par patisiran, le DFGe moyen est resté relativement stable, quel que soit le DFGe initial. Dans l’étude post-OLT, le DFGe moyen est resté stable jusqu’à la fin de l’étude chez les patients dont le DFGe initial était <60/≥60 ml/min/1,73 m2. Le traitement par patisiran a entraîné un knockdown rapide de la TTR, comparable quel que soit le DFGe initial et se maintenant tout au long des études. Le DFGe moyen est resté relativement stable chez les patients dont le SLG initial était <−15 %/≥−15 %. Patisiran a démontré un profil de sécurité acceptable chez les patients avec un DFGe initial <60 mL/min/1,73m2 sans nouveaux signaux.
Conclusion
Au cours du traitement à long terme par patisiran, le DFGe est resté relativement stable chez les patients atteints d’amylose ATTRv avec polyneuropathie et fonction rénale altérée, indépendamment de la fonction cardiaque initiale. Le knockdown de la TTR était comparable quel que soit le DFGe initial. Aucun nouveau problème de sécurité n’a été identifié.
{"title":"Efficacité et sécurité du patisiran chez les patients atteints d’amylose héréditaire à transthyrétine (ATTRv) avec polyneuropathie et maladie rénale chronique","authors":"J. Dang , C. Labeyrie , S. Bender , A. Bakdache , M. Sweetser , M.A. Delbarre , C. Cauquil","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.397","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.397","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les données concernant le patisiran sont limitées chez les patients atteints d’amylose ATTRv (v pour variant) et de maladie rénale chronique (MRC) concomitante. Avec l’apparition de traitements pour l’amylose, les patients vivent plus longtemps, augmentant probablement la population atteinte d’une MRC concomitante.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les données de patisiran (ARNi) d’extension de phase 2 en ouvert OLE, phase 3 APOLLO, Global OLE, et phase 3b post-OLT de patients atteints d’amylose ATTRv avec polyneuropathie ont été évaluées a posteriori. Cette analyse a évalué les débits de filtration glomérulaire estimés (DFGe) et taux de TTR chez les patients ayant un DFGe initial <60/≥60<!--> <!-->ml/min/1,73<!--> <!-->m<sup>2</sup>, un DFGe selon le SLG initial (<−15 %/≥−15 %), et la sécurité d’emploi.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Dans l’étude de phase 2 OLE/APOLLO/Global OLE, 22/252 patients (8,7 %) présentaient un DFGe initial <<!--> <!-->60<!--> <!-->ml/min/1,73<!--> <!-->m<sup>2</sup>. Pendant le traitement à long terme par patisiran, le DFGe moyen est resté relativement stable, quel que soit le DFGe initial. Dans l’étude post-OLT, le DFGe moyen est resté stable jusqu’à la fin de l’étude chez les patients dont le DFGe initial était <60/≥60<!--> <!-->ml/min/1,73<!--> <!-->m<sup>2</sup>. Le traitement par patisiran a entraîné un knockdown rapide de la TTR, comparable quel que soit le DFGe initial et se maintenant tout au long des études. Le DFGe moyen est resté relativement stable chez les patients dont le SLG initial était <−15 %/≥−15 %. Patisiran a démontré un profil de sécurité acceptable chez les patients avec un DFGe initial <60<!--> <!-->mL/min/1,73m<sup>2</sup> sans nouveaux signaux.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Au cours du traitement à long terme par patisiran, le DFGe est resté relativement stable chez les patients atteints d’amylose ATTRv avec polyneuropathie et fonction rénale altérée, indépendamment de la fonction cardiaque initiale. Le knockdown de la TTR était comparable quel que soit le DFGe initial. Aucun nouveau problème de sécurité n’a été identifié.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A405"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721433","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.328
A. Lauprêtre , A. Bousquet , H. Nielly
<div><h3>Introduction</h3><div>L’hyperferritinémie est une situation fréquente en médecine interne, concernant 5 % des patients <span><span>[1]</span></span>. La démarche étiologique consiste à rechercher les quatre étiologies les plus fréquentes que sont l’éthylisme chronique, le syndrome inflammatoire, la cytolyse et le syndrome métabolique. En cas de coefficient de saturation de la transferrine<!--> <!-->><!--> <!-->45 %, l’hémochromatose est évoquée, mais sa prévalence n’est que de 0,5 % <span><span>[2]</span></span>. Cette démarche ne prend pas en compte le niveau d’hyperferritinémie. Nous avons mené une étude rétrospective observationnelle afin de déterminer si le niveau d’hyperferritinémie avait une valeur d’orientation étiologique.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective monocentrique pour déterminer la distribution des hyperferritinémies en fonction du diagnostic étiologique retrouvé. Les patients hospitalisés dans notre hôpital entre le 22/11/2021 et le 23/11/2023, présentant une ferritine<!--> <!-->><!--> <!-->500<!--> <!-->μg/L, et dont les données du dossier médical permettaient de statuer sur la présence ou l’absence des quatre étiologies les plus fréquentes, ont été inclus. Ont été exclus les patients mineurs, dialysés ou dont le DFG CKD-EPI était<!--> <!--><<!--> <!-->20<!--> <!-->mL/min. Les données quantitatives ont été exprimées en moyenne (écart-type) et les données qualitatives en nombre (%). Les valeurs moyennes de la ferritine selon les différentes étiologies ont été comparées par le test de Kruskal-Wallis. Les tests étaient bilatéraux avec un risque α à 5 %.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Durant la période d’étude, 2407 patients ont bénéficié d’un dosage de ferritinémie. Parmi eux, 252 (10 %) avaient une ferritinémie<!--> <!-->><!--> <!-->500<!--> <!-->μg/L. Il s’agissait de 85 femmes et 167 hommes, d’âge moyen 66 (17) ans. La ferritinémie ne variait pas significativement selon le sexe (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,57, test de Mann-Whitney) ni selon l’âge (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,92, test de corrélation de Spearman). Une seule étiologie était identifiée pour 79 (31 %) patients. Plusieurs étiologies (de 2 à 5) étaient identifiées pour 145 (58 %) patients. Pour 28 (11 %) patients, aucune étiologie n’était identifiée. Les étiologies les plus fréquentes étaient le syndrome inflammatoire (64 %), la cytolyse hépatique (27 %), le syndrome métabolique (19 %), la consommation chronique d’alcool (15 %), les néoplasies métastatiques (10 %) et les hémopathies (9 %) – du fait de multiples étiologies chez certains patients, la somme des pourcentages excède 100 %. L’hyperferritinémie moyenne était significativement différente selon l’étiologie (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01). Elle était plus élevée pour la supplémentation en fer ou en EPO (1321 (1033) μ/L), les hémopathies (1303 (736) μ/L), la cytolyse hépatique (1250 (851) μ/L), les néopl
{"title":"Le niveau d’hyperferritinémie a-t-il une valeur d’orientation étiologique ?","authors":"A. Lauprêtre , A. Bousquet , H. Nielly","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.328","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.328","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’hyperferritinémie est une situation fréquente en médecine interne, concernant 5 % des patients <span><span>[1]</span></span>. La démarche étiologique consiste à rechercher les quatre étiologies les plus fréquentes que sont l’éthylisme chronique, le syndrome inflammatoire, la cytolyse et le syndrome métabolique. En cas de coefficient de saturation de la transferrine<!--> <!-->><!--> <!-->45 %, l’hémochromatose est évoquée, mais sa prévalence n’est que de 0,5 % <span><span>[2]</span></span>. Cette démarche ne prend pas en compte le niveau d’hyperferritinémie. Nous avons mené une étude rétrospective observationnelle afin de déterminer si le niveau d’hyperferritinémie avait une valeur d’orientation étiologique.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective monocentrique pour déterminer la distribution des hyperferritinémies en fonction du diagnostic étiologique retrouvé. Les patients hospitalisés dans notre hôpital entre le 22/11/2021 et le 23/11/2023, présentant une ferritine<!--> <!-->><!--> <!-->500<!--> <!-->μg/L, et dont les données du dossier médical permettaient de statuer sur la présence ou l’absence des quatre étiologies les plus fréquentes, ont été inclus. Ont été exclus les patients mineurs, dialysés ou dont le DFG CKD-EPI était<!--> <!--><<!--> <!-->20<!--> <!-->mL/min. Les données quantitatives ont été exprimées en moyenne (écart-type) et les données qualitatives en nombre (%). Les valeurs moyennes de la ferritine selon les différentes étiologies ont été comparées par le test de Kruskal-Wallis. Les tests étaient bilatéraux avec un risque α à 5 %.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Durant la période d’étude, 2407 patients ont bénéficié d’un dosage de ferritinémie. Parmi eux, 252 (10 %) avaient une ferritinémie<!--> <!-->><!--> <!-->500<!--> <!-->μg/L. Il s’agissait de 85 femmes et 167 hommes, d’âge moyen 66 (17) ans. La ferritinémie ne variait pas significativement selon le sexe (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,57, test de Mann-Whitney) ni selon l’âge (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,92, test de corrélation de Spearman). Une seule étiologie était identifiée pour 79 (31 %) patients. Plusieurs étiologies (de 2 à 5) étaient identifiées pour 145 (58 %) patients. Pour 28 (11 %) patients, aucune étiologie n’était identifiée. Les étiologies les plus fréquentes étaient le syndrome inflammatoire (64 %), la cytolyse hépatique (27 %), le syndrome métabolique (19 %), la consommation chronique d’alcool (15 %), les néoplasies métastatiques (10 %) et les hémopathies (9 %) – du fait de multiples étiologies chez certains patients, la somme des pourcentages excède 100 %. L’hyperferritinémie moyenne était significativement différente selon l’étiologie (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01). Elle était plus élevée pour la supplémentation en fer ou en EPO (1321 (1033) μ/L), les hémopathies (1303 (736) μ/L), la cytolyse hépatique (1250 (851) μ/L), les néopl","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A359-A360"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721360","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.366
L. Guennoun , F. Defendi , J.F. Alexandra , B. Bibes , G. Armengol , L. Bouillet , I. Boccon-Gibod , S. Gayet , P.Y. Jeandel , D. Launay , F. Lifermann , L. Luca , K.H. Ly , O. Fain , G. Delphine , P. Cathébras
<div><h3>Introduction</h3><div>L’angiœdème dû à un déficit acquis en C1 inhibiteur (AOA-C1-INH) est une pathologie rare, représentant 10 % des angiœdèmes dus à un déficit en C1INH, et fréquemment associé à un lymphome indolent ou à une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS). Les plus grandes séries décrivent moins d’une centaine de patients. Le diagnostic repose sur des angiœdèmes récurrents après l’âge de 30<!--> <!-->ans, l’absence d’antécédents familiaux d’angiœdème et un C1INH fonctionnel inférieur à 50 % de la valeur de référence. Une diminution du C1q et des anticorps anti-C1-INH (Abs) sont observés dans un sous-groupe de patients. En France, ces analyses du complément peuvent être réalisées dans différents laboratoires d’immunologie, et les séries publiées ont fourni des données indépendamment du laboratoire. Les corrélations cliniques avec les paramètres du complément sont mal connues.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons étudié rétrospectivement les dossiers médicaux des patients inclus dans le registre national français AOA-C1-INH qui avaient été diagnostiqués dans le laboratoire d’immunologie du centre national de référence de l’angiœdème à kinines (CREAK), et analysé les corrélations clinicobiologiques au moment du diagnostic et au cours du suivi.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’analyse a porté sur 104 patients. L’évaluation du complément a été réalisée 0,52 (0,12–1,44) ans après le premier épisode d’angiœdeme. Un lymphome était présent chez 54 patients (52 %) et une MGUS chez 22 patients (21 %).</div><div>Au diagnostic, on observait une baisse de C1-INH pondéral chez 89 (86 %) patients, de C1q chez 77 (91 %) et de C4 chez 85 (94 %). Des anticorps anti-C1INH étaient présents chez 47 (45 %) patients. Les patients atteints de lymphome avaient une protéine C1INH plus basse, et C1q et C4 étaient plus fréquemment abaissés (45/47 vs 32/38 et 50/51 vs 35/39, respectivement). Les patients avec une protéine C1INH normale avaient plus souvent des anticorps anti-C1-INH (80 vs 40 %), et une forme idiopathique (47 vs 24 %).</div><div>Une évaluation de suivi était disponible pour 59 patients (57 %), après une durée médiane de 3<!--> <!-->ans (0,5–10). La normalisation du complément est corrélée à la rémission clinique de l’angiœdème (7/8 en rémission biologique vs 4/20), et au traitement d’une affection sous-jacente : parmi 14 patients traités avec succès pour un lymphome, une rémission à la fois du complément et de l’angiœdème a été observée chez 5 patients, et une rémission de l’angiœdème sans normalisation du complément chez 4 patients. Parmi les 5 patients traités par rituximab pour un AAE-C1INH avec anticorps anti-C1INH, sans lymphome, un seul a eu une amélioration de l’angiœdème, et aucun n’a eu de disparition des anticorps anti-C1INH.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les caractéristiques du complément au moment du diagnostic de l’AAE-C1INH dépendent de la maladie hématologique sou
{"title":"Caractéristiques du complément dans les angiœdèmes par déficit acquis en C1 inhibiteur : une corrélation clinicobiologique","authors":"L. Guennoun , F. Defendi , J.F. Alexandra , B. Bibes , G. Armengol , L. Bouillet , I. Boccon-Gibod , S. Gayet , P.Y. Jeandel , D. Launay , F. Lifermann , L. Luca , K.H. Ly , O. Fain , G. Delphine , P. Cathébras","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.366","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.366","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’angiœdème dû à un déficit acquis en C1 inhibiteur (AOA-C1-INH) est une pathologie rare, représentant 10 % des angiœdèmes dus à un déficit en C1INH, et fréquemment associé à un lymphome indolent ou à une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS). Les plus grandes séries décrivent moins d’une centaine de patients. Le diagnostic repose sur des angiœdèmes récurrents après l’âge de 30<!--> <!-->ans, l’absence d’antécédents familiaux d’angiœdème et un C1INH fonctionnel inférieur à 50 % de la valeur de référence. Une diminution du C1q et des anticorps anti-C1-INH (Abs) sont observés dans un sous-groupe de patients. En France, ces analyses du complément peuvent être réalisées dans différents laboratoires d’immunologie, et les séries publiées ont fourni des données indépendamment du laboratoire. Les corrélations cliniques avec les paramètres du complément sont mal connues.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons étudié rétrospectivement les dossiers médicaux des patients inclus dans le registre national français AOA-C1-INH qui avaient été diagnostiqués dans le laboratoire d’immunologie du centre national de référence de l’angiœdème à kinines (CREAK), et analysé les corrélations clinicobiologiques au moment du diagnostic et au cours du suivi.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’analyse a porté sur 104 patients. L’évaluation du complément a été réalisée 0,52 (0,12–1,44) ans après le premier épisode d’angiœdeme. Un lymphome était présent chez 54 patients (52 %) et une MGUS chez 22 patients (21 %).</div><div>Au diagnostic, on observait une baisse de C1-INH pondéral chez 89 (86 %) patients, de C1q chez 77 (91 %) et de C4 chez 85 (94 %). Des anticorps anti-C1INH étaient présents chez 47 (45 %) patients. Les patients atteints de lymphome avaient une protéine C1INH plus basse, et C1q et C4 étaient plus fréquemment abaissés (45/47 vs 32/38 et 50/51 vs 35/39, respectivement). Les patients avec une protéine C1INH normale avaient plus souvent des anticorps anti-C1-INH (80 vs 40 %), et une forme idiopathique (47 vs 24 %).</div><div>Une évaluation de suivi était disponible pour 59 patients (57 %), après une durée médiane de 3<!--> <!-->ans (0,5–10). La normalisation du complément est corrélée à la rémission clinique de l’angiœdème (7/8 en rémission biologique vs 4/20), et au traitement d’une affection sous-jacente : parmi 14 patients traités avec succès pour un lymphome, une rémission à la fois du complément et de l’angiœdème a été observée chez 5 patients, et une rémission de l’angiœdème sans normalisation du complément chez 4 patients. Parmi les 5 patients traités par rituximab pour un AAE-C1INH avec anticorps anti-C1INH, sans lymphome, un seul a eu une amélioration de l’angiœdème, et aucun n’a eu de disparition des anticorps anti-C1INH.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les caractéristiques du complément au moment du diagnostic de l’AAE-C1INH dépendent de la maladie hématologique sou","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A386-A387"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142720208","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.392
Y. Dawudi , C. Gourmellon , B. Dumont , H. Helfer , D. Rouzaud , T. Papo , I. Mahé , P. Roland Nicaise , K. Sacre
<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune caractérisée par la survenue de thromboses en présence d’auto-anticorps antiphospholipides (aPL) persistants, à savoir anticoagulant lupique, anticorps IgG/IgM anticardiolipine et/ou anticorps IgG/IgM anti-β2glycoprotéine-1. Nous avons cherché à déterminer la fréquence des aPL non conventionnels de type anticorps anti-phosphatidyléthanolamine (aPE) et anti-phosphatidylsérine/prothrombine (aPS/PT) chez les patients de moins de 50 <span>ans</span> admis pour une thrombose veineuse (TV).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective menée dans deux centres de soins tertiaires en France. Les patients âgés de moins de 50 ans admis pour une TV entre 2015 et 2023 et chez qui du sérum stocké était disponible ont été pris en compte pour l’analyse. Les patients atteints de cancer actif, de thrombophilie héréditaire sévère ou acquise, et de TV induite par un cathéter ou une compression veineuse extrinsèque ont été exclus. Les IgG/IgM aPE et les IgG/IgM aPS/PT ont été recherchés par test ELISA. Le seuil de positivité a été fixé à 20<!--> <!-->U/mL pour les aPE IgG/IgM et les aPS/PT IgG et à 30 U/mL pour les aPS/PT IgM, conformément aux recommandations du fabricant. La recherche d’aPE et d’aPS/PT a également été effectuée dans un groupe témoin de patients de moins de 50 <span>ans</span> hospitalisés durant la même période mais sans antécédents de TV. Toutes les caractéristiques cliniques ont été extraites des dossiers médicaux électroniques. Le calcul des odds ratios (ORa) a été ajusté sur l’âge et le sexe.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>173 patients de moins de 50 ans admis pour une TV et pour lesquels du serum stocké était disponible ont été identifiés. Parmi eux, 70 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->70/173 ; 40. 4 %) ont été exclus en raison d’une thrombophilie héréditaire sévère (déficit en protéine S, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7 ; déficit en protéine C, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3 ; déficit en antithrombine, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), d’une thrombophilie acquise (SAPL, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->25 ; syndrome de Behçet, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5 ; syndrome néphrotique, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5), d’une tumeur maligne active (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->15) ou d’une TV induite par un cathéter ou une compression veineuse extrinsèque (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8). Au total, 103 patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->65/103 ; 63,1 % de femmes avec un âge médian de 42 (33 ;47) ans) ont été étudiés. Les patients étaient admis pour une embolie pulmonaire, une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs ou une TV de territoire inhabituel dans 57 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->57/103 ; 55,3 %), 22 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->22/103 ; 21,4 %) et 13 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13/103 ; 12,6 %) cas, respectivement. La TV était un premier épisode thrombotique chez 81 patients (<em>n</em> <!-->=<!-->
{"title":"Dépistage des auto-anticorps antiphospholipides non conventionnels chez les patients de moins de 50 ans admis pour une thrombose veineuse : une étude transversale","authors":"Y. Dawudi , C. Gourmellon , B. Dumont , H. Helfer , D. Rouzaud , T. Papo , I. Mahé , P. Roland Nicaise , K. Sacre","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.392","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.392","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est une maladie auto-immune caractérisée par la survenue de thromboses en présence d’auto-anticorps antiphospholipides (aPL) persistants, à savoir anticoagulant lupique, anticorps IgG/IgM anticardiolipine et/ou anticorps IgG/IgM anti-β2glycoprotéine-1. Nous avons cherché à déterminer la fréquence des aPL non conventionnels de type anticorps anti-phosphatidyléthanolamine (aPE) et anti-phosphatidylsérine/prothrombine (aPS/PT) chez les patients de moins de 50 <span>ans</span> admis pour une thrombose veineuse (TV).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude rétrospective menée dans deux centres de soins tertiaires en France. Les patients âgés de moins de 50 ans admis pour une TV entre 2015 et 2023 et chez qui du sérum stocké était disponible ont été pris en compte pour l’analyse. Les patients atteints de cancer actif, de thrombophilie héréditaire sévère ou acquise, et de TV induite par un cathéter ou une compression veineuse extrinsèque ont été exclus. Les IgG/IgM aPE et les IgG/IgM aPS/PT ont été recherchés par test ELISA. Le seuil de positivité a été fixé à 20<!--> <!-->U/mL pour les aPE IgG/IgM et les aPS/PT IgG et à 30 U/mL pour les aPS/PT IgM, conformément aux recommandations du fabricant. La recherche d’aPE et d’aPS/PT a également été effectuée dans un groupe témoin de patients de moins de 50 <span>ans</span> hospitalisés durant la même période mais sans antécédents de TV. Toutes les caractéristiques cliniques ont été extraites des dossiers médicaux électroniques. Le calcul des odds ratios (ORa) a été ajusté sur l’âge et le sexe.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>173 patients de moins de 50 ans admis pour une TV et pour lesquels du serum stocké était disponible ont été identifiés. Parmi eux, 70 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->70/173 ; 40. 4 %) ont été exclus en raison d’une thrombophilie héréditaire sévère (déficit en protéine S, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7 ; déficit en protéine C, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3 ; déficit en antithrombine, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2), d’une thrombophilie acquise (SAPL, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->25 ; syndrome de Behçet, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5 ; syndrome néphrotique, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5), d’une tumeur maligne active (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->15) ou d’une TV induite par un cathéter ou une compression veineuse extrinsèque (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8). Au total, 103 patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->65/103 ; 63,1 % de femmes avec un âge médian de 42 (33 ;47) ans) ont été étudiés. Les patients étaient admis pour une embolie pulmonaire, une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs ou une TV de territoire inhabituel dans 57 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->57/103 ; 55,3 %), 22 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->22/103 ; 21,4 %) et 13 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13/103 ; 12,6 %) cas, respectivement. La TV était un premier épisode thrombotique chez 81 patients (<em>n</em> <!-->=<!--> ","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A402-A403"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721429","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.398
M. Fontana , J.L. Berk , J.D. Gillmore , R. Witteles , M. Grogan , B. Drachman , T. Damy , P. Garcia-Pavia , S. Solomon , N. Tahara , D.M. Van Der Meer , L. Yang , S. Eraly , J. Vest , O. Huttin , A. Fraix , M.S. Maurer
<div><h3>Introduction</h3><div>L’amylose à transthyrétine (ATTR) est une maladie progressive et mortelle causée par des dépôts de fibrilles amyloïdes de transthyrétine (TTR) mal repliées dans de nombreux organes et tissus, les manifestations les plus courantes étant la cardiomyopathie (CM) et la polyneuropathie (PN). Les patients atteints d’ATTR avec CM (ATTR-CM) présentent des symptômes progressifs d’insuffisance cardiaque (IC), sont fréquemment hospitalisés et ont un taux de survie réduit, avec peu d’options thérapeutiques. Le vutrisiran, une thérapie à base d’ARN interférent permettant un knockdown rapide et soutenu de la TTR sérique, est approuvé pour le traitement de l’ATTR héréditaire avec PN (ATTRv-PN, v pour variant). Des analyses exploratoires d’une sous-population cardiaque prédéfinie dans l’étude HELIOS-A ont démontré le potentiel du vutrisiran à améliorer les manifestations de la CM chez les patients atteints d’ATTR-PN. La sécurité et l’efficacité du vutrisiran chez les patients atteints d’ATTR de type sauvage (wtATTR) ou d’ATTRv-CM sont étudiées dans l’étude HELIOS-B.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>HELIOS-B est une étude multicentrique de phase 3, randomisée, en double aveugle (DB), contrôlée par placebo, évaluant le vutrisiran chez les patients atteints de wtATTR ou d’ATTRv-CM. Les patients étaient âgés de 18 à 85 <span>ans</span> et présentaient des antécédents médicaux d’hypertension, des signes d’amylose cardiaque à l’échocardiographie et des dépôts d’amylose à TTR confirmés par biopsie tissulaire ou par des critères diagnostiques autres que la biopsie, notamment la scintigraphie cardiaque au technétium. Au début de l’étude, soit les patients ne prenaient pas de tafamidis, soit ils en recevaient selon l’indication et la dose approuvées dans leur pays. Les patients ont été randomisés (1 :1) pour recevoir 25<!--> <!-->mg de vutrisiran par voie sous-cutanée ou un placebo, une fois tous les 3 mois pendant une durée maximale de 36 mois, suivi d’un traitement par vutrisiran en ouvert pendant une durée maximale de 2 ans. Les deux critères d’évaluation principaux étaient un composite de la mortalité toutes causes confondues et des événements cardiovasculaires (CV) récurrents (hospitalisations CV et visites urgentes pour IC) évalués dans la population globale et dans le groupe vutrisiran en monothérapie (défini comme les patients n’étant pas traités par tafamidis à baseline). Les critères d’évaluation secondaires (évalués dans la population globale et dans le groupe vutrisiran en monothérapie) étaient la mortalité toutes causes confondues et l’évolution de la capacité fonctionnelle (test de marche de 6<!--> <!-->minutes), de l’état de santé et de la qualité de vie (Kansas City Cardiomyopathy Questionnaire-Overall Summary), ainsi que de la classe de la New York Heart Association, entre l’inclusion et le 30ème mois. L’effet pharmacodynamique du vutrisiran sur les taux sériques de TTR a été évalué jusqu’à 30 mois, et la fr
{"title":"Principaux résultats d’HELIOS-B, étude de phase 3 évaluant le vutrisiran chez les patients atteints d’amylose à transthyrétine avec cardiomyopathie","authors":"M. Fontana , J.L. Berk , J.D. Gillmore , R. Witteles , M. Grogan , B. Drachman , T. Damy , P. Garcia-Pavia , S. Solomon , N. Tahara , D.M. Van Der Meer , L. Yang , S. Eraly , J. Vest , O. Huttin , A. Fraix , M.S. Maurer","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.398","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.398","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’amylose à transthyrétine (ATTR) est une maladie progressive et mortelle causée par des dépôts de fibrilles amyloïdes de transthyrétine (TTR) mal repliées dans de nombreux organes et tissus, les manifestations les plus courantes étant la cardiomyopathie (CM) et la polyneuropathie (PN). Les patients atteints d’ATTR avec CM (ATTR-CM) présentent des symptômes progressifs d’insuffisance cardiaque (IC), sont fréquemment hospitalisés et ont un taux de survie réduit, avec peu d’options thérapeutiques. Le vutrisiran, une thérapie à base d’ARN interférent permettant un knockdown rapide et soutenu de la TTR sérique, est approuvé pour le traitement de l’ATTR héréditaire avec PN (ATTRv-PN, v pour variant). Des analyses exploratoires d’une sous-population cardiaque prédéfinie dans l’étude HELIOS-A ont démontré le potentiel du vutrisiran à améliorer les manifestations de la CM chez les patients atteints d’ATTR-PN. La sécurité et l’efficacité du vutrisiran chez les patients atteints d’ATTR de type sauvage (wtATTR) ou d’ATTRv-CM sont étudiées dans l’étude HELIOS-B.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>HELIOS-B est une étude multicentrique de phase 3, randomisée, en double aveugle (DB), contrôlée par placebo, évaluant le vutrisiran chez les patients atteints de wtATTR ou d’ATTRv-CM. Les patients étaient âgés de 18 à 85 <span>ans</span> et présentaient des antécédents médicaux d’hypertension, des signes d’amylose cardiaque à l’échocardiographie et des dépôts d’amylose à TTR confirmés par biopsie tissulaire ou par des critères diagnostiques autres que la biopsie, notamment la scintigraphie cardiaque au technétium. Au début de l’étude, soit les patients ne prenaient pas de tafamidis, soit ils en recevaient selon l’indication et la dose approuvées dans leur pays. Les patients ont été randomisés (1 :1) pour recevoir 25<!--> <!-->mg de vutrisiran par voie sous-cutanée ou un placebo, une fois tous les 3 mois pendant une durée maximale de 36 mois, suivi d’un traitement par vutrisiran en ouvert pendant une durée maximale de 2 ans. Les deux critères d’évaluation principaux étaient un composite de la mortalité toutes causes confondues et des événements cardiovasculaires (CV) récurrents (hospitalisations CV et visites urgentes pour IC) évalués dans la population globale et dans le groupe vutrisiran en monothérapie (défini comme les patients n’étant pas traités par tafamidis à baseline). Les critères d’évaluation secondaires (évalués dans la population globale et dans le groupe vutrisiran en monothérapie) étaient la mortalité toutes causes confondues et l’évolution de la capacité fonctionnelle (test de marche de 6<!--> <!-->minutes), de l’état de santé et de la qualité de vie (Kansas City Cardiomyopathy Questionnaire-Overall Summary), ainsi que de la classe de la New York Heart Association, entre l’inclusion et le 30ème mois. L’effet pharmacodynamique du vutrisiran sur les taux sériques de TTR a été évalué jusqu’à 30 mois, et la fr","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A406"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721434","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.407
A. Roeser , P.Y. Brillet , M. Boubaya , F. Caux , R. Dhôte , H. Nunes , Y. Uzunhan
<div><h3>Introduction</h3><div>La survenue d’une pneumopathie interstitielle diffuse (PID) au cours de la sclérodermie systémique (SSc) est associée à une morbi-mortalité élevée. L’évolution de la PID-SSc est hétérogène. La plupart des études se sont concentrées sur l’évolution de la capacité vitale forcée (CVF), sans prendre en compte les autres composantes de progression. Les efforts récents pour définir la PID fibrosante progressive ont conduit à une définition commune (Recommandations ATS 2022), incluant les symptômes des patients, la fonction pulmonaire (CVF et DLCO) et les critères radiologiques de progression, évalués sur une période d’un an. Pour la SSc, il a récemment été proposé d’appliquer ces critères sans limite de temps (Recommandations ATS 2024). En utilisant une cohorte de PID-SSc bien caractérisée, nous avons cherché à caractériser les trajectoires évolutives de la maladie.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>La population de notre étude rétrospective, monocentrique, se composait de patients adultes avec une SSc répondant aux critères de classification ACR-EULAR 2013 et une PID diagnostiquée par scanner thoracique entre janvier 2006 et décembre 2022. Les patients sans scanner de suivi interprétable ont été exclus. Tous les scanners au diagnostic de PID et de suivi ont été relus de manière centralisée par un radiologue expert. Un clustering non supervisé a été réalisé sur les modalités de progression scanographiques. Les critères de PID fibrosante progressive (ATS 2022) ont été appliqués en considérant une période limitée à 1 an ou sans limite de temps.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Notre cohorte comprenait 86 patients atteints de PID-SSc (78 % de femmes, 20 % atteints de sclérodermie cutanée diffuse, 42 % positifs pour les anticorps anti-Scl70). Au moment du diagnostic de la PID, les patterns étaient les suivants : pneumonie interstitielle commune (PIC) (6 %), pneumonie interstitielle non spécifique avec aspect radiologique de fibrose (PINSf) (41 %), PINS sans aspect fibrosant (PINSnf) (26 %), autres patterns (14 %) et lésions minimes (14 %). Au cours du suivi, 26 % des patients ont présenté un changement de pattern, dont les plus fréquents étaient le passage de PINSnf à PINSf (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5), de PID minime à PINSnf (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4), et de PINSf à PIC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4). Les critères de progression scanographique ont été atteints chez 58 % des patients. Le clustering non supervisé a permis d’identifier 4 groupes d’évolution radiologique : le groupe 1 sans nouvelles opacités en verre dépoli (0 %) mais avec augmentation de l’étendue ou de l’épaisseur des réticulations (83 %), de l’étendue ou de la sévérité des bronchectasies de traction (67 %) et de la perte de volume lobaire (67 %) ; les groupes 2a et 2b présentant de nouvelles opacités en verre dépoli avec bronchectasies de traction (100 %), associées ou non à d’autres critères de progression radiologique (groupes
{"title":"Patterns de progression des pneumopathies interstitielles diffuses associées à la sclérodermie systémique","authors":"A. Roeser , P.Y. Brillet , M. Boubaya , F. Caux , R. Dhôte , H. Nunes , Y. Uzunhan","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.407","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.407","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La survenue d’une pneumopathie interstitielle diffuse (PID) au cours de la sclérodermie systémique (SSc) est associée à une morbi-mortalité élevée. L’évolution de la PID-SSc est hétérogène. La plupart des études se sont concentrées sur l’évolution de la capacité vitale forcée (CVF), sans prendre en compte les autres composantes de progression. Les efforts récents pour définir la PID fibrosante progressive ont conduit à une définition commune (Recommandations ATS 2022), incluant les symptômes des patients, la fonction pulmonaire (CVF et DLCO) et les critères radiologiques de progression, évalués sur une période d’un an. Pour la SSc, il a récemment été proposé d’appliquer ces critères sans limite de temps (Recommandations ATS 2024). En utilisant une cohorte de PID-SSc bien caractérisée, nous avons cherché à caractériser les trajectoires évolutives de la maladie.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>La population de notre étude rétrospective, monocentrique, se composait de patients adultes avec une SSc répondant aux critères de classification ACR-EULAR 2013 et une PID diagnostiquée par scanner thoracique entre janvier 2006 et décembre 2022. Les patients sans scanner de suivi interprétable ont été exclus. Tous les scanners au diagnostic de PID et de suivi ont été relus de manière centralisée par un radiologue expert. Un clustering non supervisé a été réalisé sur les modalités de progression scanographiques. Les critères de PID fibrosante progressive (ATS 2022) ont été appliqués en considérant une période limitée à 1 an ou sans limite de temps.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Notre cohorte comprenait 86 patients atteints de PID-SSc (78 % de femmes, 20 % atteints de sclérodermie cutanée diffuse, 42 % positifs pour les anticorps anti-Scl70). Au moment du diagnostic de la PID, les patterns étaient les suivants : pneumonie interstitielle commune (PIC) (6 %), pneumonie interstitielle non spécifique avec aspect radiologique de fibrose (PINSf) (41 %), PINS sans aspect fibrosant (PINSnf) (26 %), autres patterns (14 %) et lésions minimes (14 %). Au cours du suivi, 26 % des patients ont présenté un changement de pattern, dont les plus fréquents étaient le passage de PINSnf à PINSf (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5), de PID minime à PINSnf (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4), et de PINSf à PIC (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4). Les critères de progression scanographique ont été atteints chez 58 % des patients. Le clustering non supervisé a permis d’identifier 4 groupes d’évolution radiologique : le groupe 1 sans nouvelles opacités en verre dépoli (0 %) mais avec augmentation de l’étendue ou de l’épaisseur des réticulations (83 %), de l’étendue ou de la sévérité des bronchectasies de traction (67 %) et de la perte de volume lobaire (67 %) ; les groupes 2a et 2b présentant de nouvelles opacités en verre dépoli avec bronchectasies de traction (100 %), associées ou non à d’autres critères de progression radiologique (groupes","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A412-A413"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721439","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.334
M. Billotte , R. Jaussaud , A. Meyer , L. Bolko , A. Servettaz , S. Dury , B. Bonnotte , H. Devilliers , P. Bonniaud , G. Beltramo , J. Campagne , N. Magy-Bertrand , A. Chaudier , F. Chabot , T. Moulinet , H. Camara , P. Decker , Myosit’Est
<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome des anti-synthétases (SAS) est une connectivité de chevauchement hétérogène. La pneumopathie interstitielle diffuse (PID) constitue le facteur pronostic majeur (principale cause de mortalité). Peu d’études ont été spécifiquement dédiées à l’évaluation de la sévérité de la PID selon le profil d’anticorps, avec des données contradictoires et des critères de jugement évaluant des paramètres différents (CVF au diagnostic, dyspnée au diagnostic, PID rapidement progressive, évolution de la CVF au cours du temps). L’objectif de l’étude était de comparer la sévérité de la PID au diagnostic et l’évolution de la PID au cours du temps selon le profil d’anticorps au cours du SAS.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective de cohorte multicentrique inter-régionale au sein du Grand Est (réseau Myosit’EST). Les critères d’inclusion étaient : diagnostic de SAS défini selon les critères de Connors et présence d’une PID définie sur les données du scanner thoracique. La PID sévère était définie par un critère composite : PID hypoxémiante au diagnostic (PaO2<!--> <!--><<!--> <!-->60<!--> <!-->mmHg et/ou oxygénoréquérance) et/ou PID rapidement progressive (1) diminution<!--> <!-->≥<!--> <!-->10 % de la CVF, ou 2) diminution<!--> <!-->≥<!--> <!-->5 % de la CVF avec aggravation de la dyspnée et/ou extension des lésions au scanner, ou 3) diminution<!--> <!-->≥<!--> <!-->15 % de la DLCO dans les 3 mois suivant le diagnostic).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 132 patients avec PID ont été inclus, dont 80 patients avec anticorps anti-Jo1 (61 %), 21 patients avec anticorps anti-PL7 (16 %), 21 patients avec anticorps anti-PL12 (16 %) et 10 patients avec anticorps anti-EJ (8 %). Une PID sévère au diagnostic était constatée chez 51 patients (39 %). Comparativement aux patients avec PID non sévère, les patients avec PID sévère au diagnostic étaient plus souvent de sexe masculin (43 vs 23 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02), avec une pleurésie et une fièvre plus fréquentes (respectivement 38 vs 5 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 et 62 vs 16 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), mais un phénomène de Raynaud et une atteinte musculaire sévère plus rares (respectivement 16 vs 32 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04 et 18 vs 33 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05). Il n’y avait pas de différence significative selon le profil d’auto-anticorps. En analyse multivariée, les variables associées à la PID sévère au diagnostic étaient le sexe masculin (OR 2,98, IC95 % 1,01–9,18, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05), la pleurésie (OR 5,02, IC95 % 1,06–28,8, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05), la fièvre (OR 7,7, IC95 % 2,61–25,2, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et le taux de CRP (OR 1,01, IC95 % 1,00–1,02, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05) ; alors que le taux de CPK était un facteur protecteur (OR 0,29, IC95 % 0,13–0,60, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002). La survie à 10<!--> <!-->ans était di
{"title":"Sévérité de la pneumopathie interstitielle diffuse au cours du syndrome des anti-synthétases selon le profil d’anticorps (étude TYPASS)","authors":"M. Billotte , R. Jaussaud , A. Meyer , L. Bolko , A. Servettaz , S. Dury , B. Bonnotte , H. Devilliers , P. Bonniaud , G. Beltramo , J. Campagne , N. Magy-Bertrand , A. Chaudier , F. Chabot , T. Moulinet , H. Camara , P. Decker , Myosit’Est","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.334","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.334","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le syndrome des anti-synthétases (SAS) est une connectivité de chevauchement hétérogène. La pneumopathie interstitielle diffuse (PID) constitue le facteur pronostic majeur (principale cause de mortalité). Peu d’études ont été spécifiquement dédiées à l’évaluation de la sévérité de la PID selon le profil d’anticorps, avec des données contradictoires et des critères de jugement évaluant des paramètres différents (CVF au diagnostic, dyspnée au diagnostic, PID rapidement progressive, évolution de la CVF au cours du temps). L’objectif de l’étude était de comparer la sévérité de la PID au diagnostic et l’évolution de la PID au cours du temps selon le profil d’anticorps au cours du SAS.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude rétrospective de cohorte multicentrique inter-régionale au sein du Grand Est (réseau Myosit’EST). Les critères d’inclusion étaient : diagnostic de SAS défini selon les critères de Connors et présence d’une PID définie sur les données du scanner thoracique. La PID sévère était définie par un critère composite : PID hypoxémiante au diagnostic (PaO2<!--> <!--><<!--> <!-->60<!--> <!-->mmHg et/ou oxygénoréquérance) et/ou PID rapidement progressive (1) diminution<!--> <!-->≥<!--> <!-->10 % de la CVF, ou 2) diminution<!--> <!-->≥<!--> <!-->5 % de la CVF avec aggravation de la dyspnée et/ou extension des lésions au scanner, ou 3) diminution<!--> <!-->≥<!--> <!-->15 % de la DLCO dans les 3 mois suivant le diagnostic).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 132 patients avec PID ont été inclus, dont 80 patients avec anticorps anti-Jo1 (61 %), 21 patients avec anticorps anti-PL7 (16 %), 21 patients avec anticorps anti-PL12 (16 %) et 10 patients avec anticorps anti-EJ (8 %). Une PID sévère au diagnostic était constatée chez 51 patients (39 %). Comparativement aux patients avec PID non sévère, les patients avec PID sévère au diagnostic étaient plus souvent de sexe masculin (43 vs 23 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02), avec une pleurésie et une fièvre plus fréquentes (respectivement 38 vs 5 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 et 62 vs 16 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), mais un phénomène de Raynaud et une atteinte musculaire sévère plus rares (respectivement 16 vs 32 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04 et 18 vs 33 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05). Il n’y avait pas de différence significative selon le profil d’auto-anticorps. En analyse multivariée, les variables associées à la PID sévère au diagnostic étaient le sexe masculin (OR 2,98, IC95 % 1,01–9,18, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05), la pleurésie (OR 5,02, IC95 % 1,06–28,8, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05), la fièvre (OR 7,7, IC95 % 2,61–25,2, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et le taux de CRP (OR 1,01, IC95 % 1,00–1,02, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05) ; alors que le taux de CPK était un facteur protecteur (OR 0,29, IC95 % 0,13–0,60, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002). La survie à 10<!--> <!-->ans était di","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A363-A364"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721365","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.351
A. Le Pogam , M. Papo , P. Hirsch , J.F. Emile , P. Duffau , J. Razanamahery , E. Lazaro , F. Cohen Aubart , D. Roos-Weil , V. Jachiet , A. Mekinian , O. Fain , Z. Amoura , J. Hadjadj , J. Haroche
<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie d’Erdheim-Chester (ECD) est une histiocytose du groupe L qui se manifeste à l’âge adulte par une atteinte multisystémique menaçant le pronostic vital. L’ECD est souvent associée à une hématopoïèse clonale et à une néoplasie myéloïde (NM). En raison de leur rareté, les caractéristiques cliniques, hématologiques et mutationnelles des ECD associées à des NM ainsi que leur évolution sous inhibiteur de kinase (KI, i.e. inhibiteurs de BRAF et/ou de MEK) ne sont pas connues.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective de 67 patients atteints d’ECD ou d’histiocytose mixte associée à une NM. Toutes les données ont été recueillies à partir des dossiers médicaux avant et durant le traitement. La réponse thérapeutique évaluée par CRP et PET-scanner 18-FDG à été recueillie à 6 et 12 mois et classé en réponse complète (CR), réponse partielle (PR) ou maladie stable (MS), ainsi que la progression de la NM ou la transformation en leucémie aiguë sous les différentes lignes thérapeutiques. Les caractéristiques ont été comparées à celles d’une cohorte témoin de 348 ECD sans MN. Le profil mutationnel a été obtenu lors du diagnostic de NM et sous inhibiteur de kinase par une analyse par séquençage ciblé à haut débit à partir de moelle osseuse.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 67 patients atteints de ECD et de NM ont été recensés, dont 33 atteints de leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC), 18 de syndromes myélodysplasiques (SMD), 15 de néoplasies myéloprolifératives (NMP) et un de leucémie myéloïde aiguë (LMA). Les cas de SMD et de LMMC présentaient respectivement un faible taux de blastes et un score pronostic favorable.</div><div>Les patients atteints d’ECD avec NM étaient significativement plus âgés au moment du diagnostic de l’histiocytose (65<!--> <!-->ans vs 59<!--> <!-->ans, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et présentaient plus fréquemment des atteintes cardiaques (54 vs 37 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), pulmonaires (48 vs 31 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), péri-rénales (84 vs 64 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004), digestives (34 vs 11 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et ganglionnaires (31 vs 8 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) que les patients sans NM.</div><div>Les mutations myéloïdes les plus fréquentes dans la cohorte (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->200 mutations chez les 67 patients) étaient TET2 (31 %), KRAS (7 %), SRSF2 (7 %), ASXL1 (7 %), NRAS (6 %) et CBL (6 %).</div><div>Le traitement par KI (BRAFi, MEKi ou BRAFi<!--> <!-->+<!--> <!-->MEKi) en comparaison à l’IFNα pégylé a conduit à plus de réponse partielle ou complète (PR ou CR) à 6 mois (80 vs 38 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002) et à 12 mois (96 vs 58 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Aucun des patients traités par azacitidine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6) dans l’indication de la NM n’a présenté de réponse complète à 6 ou 12 mois.</div><d
{"title":"Caractéristiques et réponse thérapeutique de la maladie d’Erdheim-Chester associée à une néoplasie myéloïde, une étude observationnelle multicentrique","authors":"A. Le Pogam , M. Papo , P. Hirsch , J.F. Emile , P. Duffau , J. Razanamahery , E. Lazaro , F. Cohen Aubart , D. Roos-Weil , V. Jachiet , A. Mekinian , O. Fain , Z. Amoura , J. Hadjadj , J. Haroche","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.351","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.351","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie d’Erdheim-Chester (ECD) est une histiocytose du groupe L qui se manifeste à l’âge adulte par une atteinte multisystémique menaçant le pronostic vital. L’ECD est souvent associée à une hématopoïèse clonale et à une néoplasie myéloïde (NM). En raison de leur rareté, les caractéristiques cliniques, hématologiques et mutationnelles des ECD associées à des NM ainsi que leur évolution sous inhibiteur de kinase (KI, i.e. inhibiteurs de BRAF et/ou de MEK) ne sont pas connues.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective de 67 patients atteints d’ECD ou d’histiocytose mixte associée à une NM. Toutes les données ont été recueillies à partir des dossiers médicaux avant et durant le traitement. La réponse thérapeutique évaluée par CRP et PET-scanner 18-FDG à été recueillie à 6 et 12 mois et classé en réponse complète (CR), réponse partielle (PR) ou maladie stable (MS), ainsi que la progression de la NM ou la transformation en leucémie aiguë sous les différentes lignes thérapeutiques. Les caractéristiques ont été comparées à celles d’une cohorte témoin de 348 ECD sans MN. Le profil mutationnel a été obtenu lors du diagnostic de NM et sous inhibiteur de kinase par une analyse par séquençage ciblé à haut débit à partir de moelle osseuse.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 67 patients atteints de ECD et de NM ont été recensés, dont 33 atteints de leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC), 18 de syndromes myélodysplasiques (SMD), 15 de néoplasies myéloprolifératives (NMP) et un de leucémie myéloïde aiguë (LMA). Les cas de SMD et de LMMC présentaient respectivement un faible taux de blastes et un score pronostic favorable.</div><div>Les patients atteints d’ECD avec NM étaient significativement plus âgés au moment du diagnostic de l’histiocytose (65<!--> <!-->ans vs 59<!--> <!-->ans, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et présentaient plus fréquemment des atteintes cardiaques (54 vs 37 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), pulmonaires (48 vs 31 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), péri-rénales (84 vs 64 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004), digestives (34 vs 11 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et ganglionnaires (31 vs 8 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) que les patients sans NM.</div><div>Les mutations myéloïdes les plus fréquentes dans la cohorte (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->200 mutations chez les 67 patients) étaient TET2 (31 %), KRAS (7 %), SRSF2 (7 %), ASXL1 (7 %), NRAS (6 %) et CBL (6 %).</div><div>Le traitement par KI (BRAFi, MEKi ou BRAFi<!--> <!-->+<!--> <!-->MEKi) en comparaison à l’IFNα pégylé a conduit à plus de réponse partielle ou complète (PR ou CR) à 6 mois (80 vs 38 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002) et à 12 mois (96 vs 58 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Aucun des patients traités par azacitidine (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6) dans l’indication de la NM n’a présenté de réponse complète à 6 ou 12 mois.</div><d","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A375-A376"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142719077","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.336
A. Sinnaeve , B. Bader-Meunier , T. Moulinet , A. Mirguet , I. Lemelle , A.C. Bursztejn , J. Terzic , A. Zaloszyc , A. Meyer , T. Martin , C. Ballot-Schmit , J. Campagne , L. Bolko , B. Bonnotte , R. Jaussaud , O. Benveniste , P. Decker
<div><h3>Introduction</h3><div>Les dermatomyosites (DM) sont des pathologies auto-immunes systémiques rares hétérogènes, caractérisées par l’association d’une inflammation musculaire et cutanée et une vasculopathie. L’âge de survenue est associé à des particularités phénotypiques. Les données de la littérature concernant la comparaison de la sévérité initiale entre les DM juvéniles (DMj) et de l’adulte (DMa) sont limitées. Les objectifs étaient de comparer la sévérité globale et la sévérité spécifique par organe, au diagnostic, entre DMj et DMa.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude de cohorte multicentrique nationale rétrospective ayant inclus les patients avec DM définie selon les critères de classification ACR/EULAR 2017 avec un diagnostic entre janvier 2014 et décembre 2022 et une recherche d’auto-anticorps (Ac) spécifiques ou associés aux myosites. Les patients avec un syndrome des anti-synthétases ou un cancer associé (dans les 3<!--> <!-->ans précédents ou suivants le diagnostic) étaient exclus. Les patients étaient divisés en 2 groupes : DMj (diagnostic<!--> <!--><<!--> <!-->18<!--> <!-->ans) et DMa (diagnostic<!--> <!-->≥<!--> <!-->18<!--> <!-->ans). La sévérité globale était définie par au moins 1 critère parmi : (1) atteinte musculaire sévère confinant au lit et/ou score CMAS<!--> <!--><<!--> <!-->15 et/ou score MMT8<!--> <!--><<!--> <!-->30 et/ou testing musculaire mMRC proximal<!--> <!--><<!--> <!-->3 et/ou troubles de la déglutition avec dysphagie/aspiration/SNG, (2) PID symptomatique, (3) vascularite digestive, (4) myocardite, (5) ulcération(s) cutanée(s) sévère(s) et/ou calcinose sévère, (6) admission en USC/réanimation.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 208 patients ont été inclus, dont 81 patients avec DMj et 127 patients avec DMa. Le critère composite de sévérité globale au diagnostic était présent chez 94 patients (45 %), avec une atteinte musculaire sévère chez 37 patients (18 %), une PID symptomatique chez 40 patients (19 %), une myocardite chez 8 patients (4 %), une vascularite digestive chez 7 patients (3 %), des ulcérations cutanées sévères chez 10 patients (5 %), et une admission en USC/réanimation chez 19 patients (9 %). Il n’y avait pas différence sur le critère de sévérité globale au diagnostic, mais les patients DMj présentaient plus d’atteinte musculaire sévère (26 vs 13 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01) et d’atteinte digestive sévère (9 vs 0 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001) comparativement aux patients DMa. Les patients DMj étaient moins souvent de sexe féminin (63 vs 80 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,009), étaient plus souvent associés aux Ac anti-NXP2 (28 vs 10 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), et moins souvent aux Ac anti-Mi2 (7 vs 18 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). En analyse univariée, les facteurs associés à la sévérité globale au diagnostic étaient l’antécédent de synovites, les Ac anti-NXP2, les Ac anti-MDA5, les Ac anti-SSA 52<!--> <!-->k
{"title":"Comparaison de la sévérité au diagnostic au cours des dermatomyosites juvéniles et de l’adulte (étude JADE)","authors":"A. Sinnaeve , B. Bader-Meunier , T. Moulinet , A. Mirguet , I. Lemelle , A.C. Bursztejn , J. Terzic , A. Zaloszyc , A. Meyer , T. Martin , C. Ballot-Schmit , J. Campagne , L. Bolko , B. Bonnotte , R. Jaussaud , O. Benveniste , P. Decker","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.336","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.336","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les dermatomyosites (DM) sont des pathologies auto-immunes systémiques rares hétérogènes, caractérisées par l’association d’une inflammation musculaire et cutanée et une vasculopathie. L’âge de survenue est associé à des particularités phénotypiques. Les données de la littérature concernant la comparaison de la sévérité initiale entre les DM juvéniles (DMj) et de l’adulte (DMa) sont limitées. Les objectifs étaient de comparer la sévérité globale et la sévérité spécifique par organe, au diagnostic, entre DMj et DMa.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude de cohorte multicentrique nationale rétrospective ayant inclus les patients avec DM définie selon les critères de classification ACR/EULAR 2017 avec un diagnostic entre janvier 2014 et décembre 2022 et une recherche d’auto-anticorps (Ac) spécifiques ou associés aux myosites. Les patients avec un syndrome des anti-synthétases ou un cancer associé (dans les 3<!--> <!-->ans précédents ou suivants le diagnostic) étaient exclus. Les patients étaient divisés en 2 groupes : DMj (diagnostic<!--> <!--><<!--> <!-->18<!--> <!-->ans) et DMa (diagnostic<!--> <!-->≥<!--> <!-->18<!--> <!-->ans). La sévérité globale était définie par au moins 1 critère parmi : (1) atteinte musculaire sévère confinant au lit et/ou score CMAS<!--> <!--><<!--> <!-->15 et/ou score MMT8<!--> <!--><<!--> <!-->30 et/ou testing musculaire mMRC proximal<!--> <!--><<!--> <!-->3 et/ou troubles de la déglutition avec dysphagie/aspiration/SNG, (2) PID symptomatique, (3) vascularite digestive, (4) myocardite, (5) ulcération(s) cutanée(s) sévère(s) et/ou calcinose sévère, (6) admission en USC/réanimation.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 208 patients ont été inclus, dont 81 patients avec DMj et 127 patients avec DMa. Le critère composite de sévérité globale au diagnostic était présent chez 94 patients (45 %), avec une atteinte musculaire sévère chez 37 patients (18 %), une PID symptomatique chez 40 patients (19 %), une myocardite chez 8 patients (4 %), une vascularite digestive chez 7 patients (3 %), des ulcérations cutanées sévères chez 10 patients (5 %), et une admission en USC/réanimation chez 19 patients (9 %). Il n’y avait pas différence sur le critère de sévérité globale au diagnostic, mais les patients DMj présentaient plus d’atteinte musculaire sévère (26 vs 13 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01) et d’atteinte digestive sévère (9 vs 0 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001) comparativement aux patients DMa. Les patients DMj étaient moins souvent de sexe féminin (63 vs 80 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,009), étaient plus souvent associés aux Ac anti-NXP2 (28 vs 10 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), et moins souvent aux Ac anti-Mi2 (7 vs 18 %, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). En analyse univariée, les facteurs associés à la sévérité globale au diagnostic étaient l’antécédent de synovites, les Ac anti-NXP2, les Ac anti-MDA5, les Ac anti-SSA 52<!--> <!-->k","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Pages A364-A365"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721277","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2024-11-27DOI: 10.1016/j.revmed.2024.10.321
S. Deshayes , C. Delacotte , B. Levaltier , L. Chanut , A. Dumont , A. Aouba
<div><h3>Introduction</h3><div>L’aval des urgences est l’un des plus grands défis actuels de la médecine hospitalière, le déficit quantitatif multifactoriel de l’offre de soins hospitaliers via cette entrée se majorant inexorablement, en partie du fait du vieillissement de la population. Entre les unités d’hospitalisation de courte durée (UHCD,<!--> <!-->≤<!--> <!-->24<!--> <!-->h de séjour) traditionnellement rattachées aux départements d’accueil et de traitement des urgences (DATU) et les unités d’hospitalisation conventionnelles des autres spécialités médicales, les unités de médecine de post-urgences (UMPU) complètent l’offre de l’aval des patients pour qui une durée d’hospitalisation de durée courte/intermédiaire est supposée. La médecine interne apparaît être une candidate crédible à une bonne efficience de la gestion des flux des patients de ce profil. Les UMPU restent cependant non standardisées et disposent de très peu de descriptions, notamment dans la littérature française. Nous présentons et analysons ainsi les premières données quantitatives de la restructuration d’une UMPU au sein du CHU de Caen en disposant d’un capacitaire constant de 22 lits.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les améliorations mises en place consistaient principalement en une stricte sélection des patients adultes nécessitant une hospitalisation<!--> <!--><<!--> <!-->7<!--> <!-->jours via un algorithme simple, une réadaptation de l’effectif et du type de la spécialité de l’équipe médicale reposant essentiellement sur des médecins internistes, et un effectif paramédical dédié. Les données quantitatives de fonctionnement de l’unité de l’année 2023 générées par le département d’information médicale (DIM) sont analysées et comparées aux données de 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>En 2022, il était noté 1114 séjours avec une durée moyenne de séjour de 7,82. L’âge moyen des patients était de 76<!--> <!-->ans et le taux de retour à domicile était de 68,1 %.</div><div>Après restructuration en 2023, il était observé une augmentation de 35 % du nombre de séjour (1509) et une diminution de 27 % de la durée moyenne de séjour (5,7<!--> <!-->jours). L’âge moyen des patients était similaire à 75,3<!--> <!-->ans et le taux de retour à domicile était de 70,7 %. Les maladies retrouvées étaient principalement des décompensations aiguës de maladies chroniques ou des maladies infectieuses.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La restructuration par des mesures simples d’une unité d’aval de court séjour post-urgence a permis une progression de son activité de 35 % à capacitaire constant, malgré l’accueil de patients âgés (âge moyen de 75,3<!--> <!-->ans). Bien qu’insuffisante pour régler toutes les problématiques actuellement rencontrées par les hôpitaux, la création ou la restructuration de ce type d’unité est nécessaire afin de fluidifier l’aval des urgences. La médecine interne, outre son rôle fondamental dans la prise en charge de patients polypat
{"title":"Pertinence et efficience de la réaffectation d’une unité de court séjour post-urgence au service de médecine interne et immunologie clinique : évaluation précoce des flux de patients à 1 an de la restructuration","authors":"S. Deshayes , C. Delacotte , B. Levaltier , L. Chanut , A. Dumont , A. Aouba","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.321","DOIUrl":"10.1016/j.revmed.2024.10.321","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’aval des urgences est l’un des plus grands défis actuels de la médecine hospitalière, le déficit quantitatif multifactoriel de l’offre de soins hospitaliers via cette entrée se majorant inexorablement, en partie du fait du vieillissement de la population. Entre les unités d’hospitalisation de courte durée (UHCD,<!--> <!-->≤<!--> <!-->24<!--> <!-->h de séjour) traditionnellement rattachées aux départements d’accueil et de traitement des urgences (DATU) et les unités d’hospitalisation conventionnelles des autres spécialités médicales, les unités de médecine de post-urgences (UMPU) complètent l’offre de l’aval des patients pour qui une durée d’hospitalisation de durée courte/intermédiaire est supposée. La médecine interne apparaît être une candidate crédible à une bonne efficience de la gestion des flux des patients de ce profil. Les UMPU restent cependant non standardisées et disposent de très peu de descriptions, notamment dans la littérature française. Nous présentons et analysons ainsi les premières données quantitatives de la restructuration d’une UMPU au sein du CHU de Caen en disposant d’un capacitaire constant de 22 lits.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Les améliorations mises en place consistaient principalement en une stricte sélection des patients adultes nécessitant une hospitalisation<!--> <!--><<!--> <!-->7<!--> <!-->jours via un algorithme simple, une réadaptation de l’effectif et du type de la spécialité de l’équipe médicale reposant essentiellement sur des médecins internistes, et un effectif paramédical dédié. Les données quantitatives de fonctionnement de l’unité de l’année 2023 générées par le département d’information médicale (DIM) sont analysées et comparées aux données de 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>En 2022, il était noté 1114 séjours avec une durée moyenne de séjour de 7,82. L’âge moyen des patients était de 76<!--> <!-->ans et le taux de retour à domicile était de 68,1 %.</div><div>Après restructuration en 2023, il était observé une augmentation de 35 % du nombre de séjour (1509) et une diminution de 27 % de la durée moyenne de séjour (5,7<!--> <!-->jours). L’âge moyen des patients était similaire à 75,3<!--> <!-->ans et le taux de retour à domicile était de 70,7 %. Les maladies retrouvées étaient principalement des décompensations aiguës de maladies chroniques ou des maladies infectieuses.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La restructuration par des mesures simples d’une unité d’aval de court séjour post-urgence a permis une progression de son activité de 35 % à capacitaire constant, malgré l’accueil de patients âgés (âge moyen de 75,3<!--> <!-->ans). Bien qu’insuffisante pour régler toutes les problématiques actuellement rencontrées par les hôpitaux, la création ou la restructuration de ce type d’unité est nécessaire afin de fluidifier l’aval des urgences. La médecine interne, outre son rôle fondamental dans la prise en charge de patients polypat","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A355"},"PeriodicalIF":0.7,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"142721357","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}